Jour 6 – Un film qui vous rappelle un endroit.
(edit 2016)
Allez, je rattrape mon retard en cette fin de week-end. 2 en 1 !
Le film « Intouchables » a, en partie, été tourné à Bondy (93).
L’immense succès du cinéma Français qu’est le dernier film d’Eric Toledano et Olivier Nakache a été tourné à Bondy.
En effet, si comme plus de 19 millions de personnes en France, vous avez vu « Intouchables » vous aurez peut-être reconnu le quartier de la Noue-Caillet, au nord de la ville.
C’est ce lieu qui a été choisi pour tourner plusieurs scènes fin 2010 – début 2011, et ainsi être l’univers d’Omar Sy alias Driss.
Si je n’ai pas vécu à Bondy, j’ai passé à peu près 20 ans de ma vie (+ ou – quelques années) en banlieue parisienne, en particulier en Seine-St-Denis.
Le département étant très petit (« resserré » est la première impression que j’ai eue quand je m’y suis installée au début des années 90), je connais Bondy.
Et je n’ai pas manqué de sursauter en voyant » Intouchables » en m’écriant (j’étais dans mon canapé): « Ah, c’est chez moi, ça!« .
Contrairement à beaucoup de gens (provinciaux, parisiens, autres…), je n’ai pas développé de ressentiment envers le 93. Et une part de moi est restée très séquano-dyonisienne ( le véritable nom des habitants de la Seine-St-Denis). Je ne suis pas née là-bas, j’ai été adoptée par la banlieue parisienne. Et, incroyablement, j’ai vécu aussi paisiblement qu’ailleurs (j’ai même commencé à ne connaître des ennuis de voisinage qu’en revenant ici, en province).
C’est pourquoi, outre le fait qu »‘Intouchables » est une réussite cinématographique, il m’a fait un clin d’oeil.
Pour terminer, j’entends souvent les personnes en province dire que « ah, tu viens de /tu as habité à Paris! ». Non. Sûrement pas. Il y a une forte distinction entre Paris intra-muros et ….de l’autre côté du périph’ (pour reprendre le titre d’un film que je n’ai pas vu).
Etre banlieusard est une identité.Et non, nous ne sommes pas des « gens à part » (« EUX », « ceux-là », comme je l’ai entendu dire devant moi très récemment, durant cette année 2016 qui n’a pas été tendre pour moi sur ce plan-là). Nous sommes des êtres humains, comme le démontre admirablement sur deux thèmes qui me sont chers, « Intouchables ».
Jour 7 – Un film que vous trouvez sensuel/érotique (edit 2016)
C’est très étonnant car, à première vue, je n’attendais pas grand chose de ce film. Mais non seulement; il est sensible et émouvant (tout en sachant poser des questions ..-no spoilers), mais il est empreint d’une sensualité qui passe essentiellement par …la voix (et non par l’image).
Et pas n’importe quelle voix, celle de Scarlett Johansson.
J’ai vu ce film très récemment, en DVD. Il fait partie, à présent, de mes préférés.
Et dans Her, il y a cette scène, intime, sensuelle, sexuelle mais superbe, surtout (écoutez)
Mademoiselle
Un très beau et excellent film érotique tiré du roman de Sarah Waters: Du bout des doigts (je recommande son roman « Caresser le velours », au passage) transposé en Corée par le réalisateur Park Chan-Wok, j’ai nommé: Mademoiselle (The Handmaiden – Agasshi : 아가씨)
Kim Min-Hee: est Mademoiselle, (Hideko) une noble vivant dans un vaste demeure à la fois de style angalis et japonais en Corée dans les années 30 alors que le pays est sous occupation japonaise. Elle est l’héritière d’une immense fortune.
Kim Tae-Ri : sélectionnée parmi de nombreuses actrices, elle est Sook-Hee, une voleuse coréenne qui va jouer la servante modèle afin d’arnaquer sa maîtresse. Du moins le croit-elle….
Mais les deux jeunes femmes sont piégées l’une et l’autre et vont tomber amoureuses.
Ha Jung-Woo: il est le Comte Fujiwara. Escroc coréen notoire, il se fait passer pour un noble japonais. Il a monté une double arnaque et pense épouser la belle Hideko.
Cho Jin-Woong: l’actuer interprète un vieux pervers, mari de la défunte tante de Hideko, l’oncle Kouzouki a élevé Hideko afin qu’elle fasse la lecture de textes érotiques et pornographiques devant de riches hommes avides de sensation. Il n’attend qu’une chose: épouser sa nièce par alliance pour récupérer l’héritage. Mais il n’a pas su déceler les manoeuvres du Comte….ni celle de Hideko.
L’oncle Fouzouki dit à un moment du film : « je ne suis qu’un vieux pervers qui aime entendre des histoires cochonnes », tout cela dans un sous-sol très glauque, en attendant de torturer son adversaire. Mais, bien sûr!
Le film se découpe en 3 parties (et pour cause…!). L’image est superbe de même que les actrices (c.f ci-dessous).