365 jours d’écriture – Masques, mascarade

essais2

 

Dans la pénombre
Comme des navires échoués
Les lueurs sombres
Retombent en drapés
sur le luxe du velours.
L’encens de l’amour
Diffusent
leurs vapeurs moirées.

 

Un éclat de pirate à l’oeil,
il est temps.
Il est l’heure de

La Galante.

Elle pose un pied sur une barque en dentelle
Une galère sans chandelles
Le sitar résonne
La guitare frissonne.

 

La Galante danse
sur des cordes poivrées
Les épices lancent
des éclairs parfumés.
Une fausse reine
tient la tiare précieuse
La Galante enchaîne
les turquoises défectueuses.

 

La Galante sensualise
la nuit de mascarade
La Galante
agite la nuit qui s’enlise.

 

derrière son loup 
la tête lourde,
elle disparaît.

Il est temps, avant l’aurore
Il est l’heure – « elle est prête »-
de la Coquette.

 

Parée de chiffons
De soie et de splendeur,
elle avance à tâtons
au bord de l’humeur

 

Tendre est la gondole
Qui la berce
sur l’eau traîtresse

Du canal s ‘envolent
les rires des jeunes gens
Insolents.

 

Sous leurs masques,
les traits durcis
Sous leurs masques,
l »amertume aguerrie

 

La fête n’est pas finie

 

La Galante
se décline en alexandrins.
Elle est Hator, Néfertiti
Hatchepsout, la reine Tiyi,
Quelque impératrice lointaine
Une byzantine aérienne
Une femme-parfums.

 

La Coquette emménage
dans un tableau
de Watteau
Un nuage de Gainsborough
Deux gouttes d’Agrippine,
Une courtisane chagrine
Une Scarlet à facettes,
Une femme-images.

 

Les félons et les poisons

sautillent au carnaval

La liesse triste s’encanaille

La fête se poursuit…

Un réverbère s’éteint
Une bougie est soufflée
Un accordéon claque
Et retombe

Les lampions, les flonflons
s’estompent.
Un gant troué
d’un geste, le masque
est jeté.

 

Le masque tournoie sur l’eau noire
 La fête est finie

 

Note : illustrations et texte original (ou presque…) ici 

 

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