Si vous connaissez Harry Potter, vous connaissez » Le Conte des 3 frères ».
Il est illustré dans le film de cette façon :
En faisant du rangement sur mon autre blog, je suis retombée sur un passage d’une ancienne fan fiction que j’avais écrite il y a 8 ou 9 ans.
A un moment, le personnage principal chante une ballade qui reprend le Conte des Trois Frères. je me souviens avoir été inspirée par une autre auteur (autrice), Marion Zimmer Bradley dans le Cycle de Ténébreuse (« Reine des Orages », par exemple) qui cite une ballade qui porte malheur lorsqu’elle est chantée devant son frère.
J’avais à l’époque entendu des jeunes femmes chanter dans la rue en s’accompagnant à la harpe celtique et troubadour; de ce mélange est né ce qui suit:
A l’aube sur un chemin
Trois frères magiciens
Devisaient mais soudain
Ils virent un torrent malin.
« O frères, n’allons pas traverser
Au risque de nous noyer
Faisons un pont enchanté
Car nous sommes bons sorciers »
La Mort sur la berge opposée
Rageuse de se voir trompée
Et ses victimes lui échapper,
Tricheuse, se mit à parler.
« Messires, ce fut bien belle magie
Ma foi, elle mérite un prix
Parlez et vous obtiendrez
Le présent que vous désirez »
L’Aîné des frères dit « je vous crois, La Mort »
« Pour moi, vous parlez d’or »
« Je suis un homme vaillant
« Et je voudrais un Bâton puissant »
La Mort au bord du ruisseau
S’en fut quérir la branche d’un sureau
La transforma, l’enchanta
Et lui donna la baguette terrible
d’un sorcier invincible.
Le second frère avait le dessein
D’humilier la mort et obtint
D’elle, une pierre pour rappeler
A lui tous les trépassés.
Quant au dernier, le plus gentil,
Il se méfiait de la Mort et de sa perfidie
Il demanda l’objet qui le cacherait
Aux yeux de la Faucheuse à Jamais.
Réticente, elle était par pacte liée
Et lui tendit une Cape d’Invisibilité
Puis les trois frères laissa aller
Chacun d’eux leurs destinées.
Une semaine, voyagea le premier
Dans un hameau rencontra un sorcier
Il se querella, et avec la Baguette le tua
Puis à la taverne but et se vanta.
La nuit venue, il fut assassiné
Sa baguette puissante dérobée
Ainsi La Mort eut sa vengeance
Et eut le premier frère en récompense.
Le second frère rentra chez lui
Seul, il appela vite à lui
Celle qu’il avait aimée
Et qui s’en était trop tôt allée.
Hélas, il était trop tard pour sa belle
Les séparait un voile éternel
Le second déchiré de douleur cruelle
Préféra le repos éternel.
Ainsi la Mort eut sa seconde vengeance
et eut le second frère en récompense.
Puis la Mort chercha et fouilla
La terre entière et au-delà
Le troisième frère, point ne le trouva
Car caché à sa vue, il demeura.
Il vécut longue vie
A ses enfants la Cape transmit
Puis alla rejoindre la Mort
A son heure seulement
Et la Mort ne lui en voulut
nullement.
Ainsi finit l’histoire des frères
Antioch, Cadmus et Ignotus
Qui ne furent point sages, sauf l’un des trois. »
très beau !
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