Thème :Douce France

 

 France
(un livre écrit en France ou dont l’action se situe en partie en France)

 

Ma  » douce France », c’est autant celle des endroits où j’ai vécu que celle des lieux que j’ai traversés. Les seconds étant très nombreux (du nord au sud, en passant par le centre, l’est et l’ouest, jusqu’en Corse), j’ai choisi de me fixer sur les premiers.

Si je suis de l’ouest, j’ai passé plus de vingt ans en région parisienne. Je suis aujourd’hui revenue sur les terres nantaises mais je peux dire que je me sens toujours autant banlieusarde.

Quand je pense à Paris, je pense surtout à la banlieue nord. Et à la tendresse, à l’affection que j’ai pour ce coin de France trop souvent ( toujours? ) décrié.
Le 93, la banlieue nord, c’est Didier Daeninckx qui en parle le mieux, sans fioritures, avec une élégance dans l’écriture qui fait de lui un grand auteur.
On le retrouve dans ce recueil de nouvelles, en compagnie de Jean-Bernard Pouy et de Jean-Hugues Oppel, pour ne citer qu’eux.

Paris et banlieue parisienne 

 

Pour quitter la rive droite, la Rive Noire, il faut passer la Seine. On ne s’approche pas d’un sud plus chaud ou coloré, on ne pénètre pas le ghetto politique, on n’entre pas dans le territoire de l’intelligentsia. On arrive sur la Rive Glauque. Ces six récits, issus du cerveau vaguement désespéré d’auteurs de romans noirs et de « polars », dressent un tableau plus angoissé qu’angoissant d’une métropole à l’aube du passage dans un autre millénaire. Les lumières de la Ville brûlent de la lueur grise des lendemains qui ne chantent pas. Déambulations qui ressemblent à du sur-place, regards cyniques qui n’oublient pas la politesse de l’humour, ces histoires nous ramènent du côté obscur du parisianisme et noircissent à l’envi une carte postale où ce qui est central n’est plus ce qui est capital.

Philippe Sollers et autres petits soucis parisiens / Hervé Prudon —
Passage d’Enfer / Didier Daeninckx —
Tout le monde sait où c’est, Alésia / Jean-Hugues Oppel —
Transports amoureux / Jean-Jacques Reboux —
Trouillard au pont de Tolbiac / Bertrand Delcour —
Un / Jean-Bernard Pouy.

Nantes (et autour de…)

S’il n’y avait qu’un écrivain pour parler de Nantes, je dirais: Gracq
L’auteur angevin écrit sur ses années d’internat au lycée Clemenceau (bien connu des nantais) et sur la ville .

« Le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métalliques des vieux tramways jaunes virant devant l’aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties — jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet.  » Julien Gracq

C’est aussi le Nantes de Jules Verne, d’André Breton, de Jacques Vaché.

Gracq propose d’accompagner le lecteur dans Nantes, en suivant des itinéraires égrenés de souvenirs autobiographiques de rêveries, de lectures… par le jeu, donc, des différentes représentations (géographiques, fictives, autobiographiques) qui s’y croisent, s’y entrelacent, l’auteur restitue l’intrication fondamentale du sujet avec l’espace de la ville.

Gracq définit ici un forme narrative propre, à mi-chemin entre l’autobiographie et l’étude topographique de la ville, forme qui inclut ces genres tout en les tenant à l’écart. (source)

Pour terminer, cette douce France reste toujours pour moi celle d’un métissage, de cultures entremêlées, à jamais….

A bientôt! bonnes lectures !