Un livre court

 

 

 Le livre le plus court de ma bibliothèque

 

Parmi les livres les plus courts bien cachés  rangés dans ma bibliothèque, il y a ce recueil de nouvelles de O.Henry :

 » Les personnages d’O. Henry. sont portés par des passions simples, comme celle du tabac, de la confidence facile » ou, comme dans Le Profil magique, par celle de l’argent… On voit là une Américaine, aussi riche qu’avare, s’éprendre à la folie de la jeune dactylo qui officie dans le « Remingtorium » de son hôtel. Pour l’absurde raison que son profil grec lui rappelle… celui qui orne le dollar d’argent! »

« O. Henry, c’est La Fontaine égaré dans un western ou chatouillant du pied la fourmilière new-yorkaise. Ses contes sont des fables modernes… Soutenue par la bouffonnerie de l’inspiration, une moralité commune s’en dégage où il apparaît qu’O. Henry aura passé le meilleur de sa vie à illustrer Le rat des villes et le rai des champs. » (Antoine Blondin.)

Et qui est O.Henry ?

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Greensboro,Caroline du Nord , le 11/09/1862
Mort(e) le : 05/06/1910
Biographie : William Sydney Porter , de son vrai nom, est un écrivain américain.
Il est orphelin de mère dès l’âge de trois ans et est élevé par sa grand-mère paternelle et sa tante. Son père, Algernon Sidney Porter, est médecin.

William lit beaucoup, mais quitte l’école à l’âge de 15 ans. Il s’installe au Texas et accepte toutes sortes de petits boulots, dont ceux de pharmacien, journaliste ou employé de banque. Etabli à Austin, il se marie en 1882. En 1884, il débute une chronique humoristique intitulée The rolling stone. Puis, il intègre le Houston Post où il est reporter et chroniqueur.

En 1887, il est accusé de détournement d’argent par la banque où il travaille. Après trois ans de prison à Columbus (Ohio) il est relâché en 1901. Il part pour New York et embrasse une carrière d’écrivain.

La plupart de ses histoires se déroulent au début du XXe siècle, à New York.

 

En parlant de « livres courts », je me demandais quel pouvait être le roman/nouvelle le plus court – tout court. C’est Hemingway qui, en 1920  aurait écrit  le texte  le plus court du monde.  (il existe une controverse)

Relevant le défi lancé par ses amis d’écrire une nouvelle en 6 mots  il couche sur le papier son célèbre :

« For sale: baby shoes, never worn » (« À vendre: chaussures bébé, jamais portées »).

Hemingway considérait que ces 6 petits mots constituaient la plus belle histoire qu’il n’ait jamais écrite.

Très courte nouvelle aussi pour Bertold Brecht. L’auteur de L’ Opéra de quat’sous boucle sa nouvelle « Guerre dans les Balkans » (in Les crabes du nord et autres histoires) en 16 lignes:

«Un vieil homme malade allait par la campagne lorsqu’il fut attaqué par quatre jeunes gaillards qui lui prirent son bien. Le vieillard poursuivit tristement son chemin. Mais au prochain coin de rue il eut la surprise de voir trois des brigands s’attaquer au quatrième pour lui prendre sa part. Cependant, au cours de la lutte, ce butin tomba par terre. Tout joyeux, le vieillard le ramassa et s’éloigna en toute hâte. Mais, dans la ville voisine, il fut arrêté et conduit devant le juge. Il y trouva les quatre gaillards, réconciliés pour l’accuser. La décision du juge fut la suivante: Le vieil homme devait rendre aux jeunes gars ce dernier bien qui lui restait. « Car autrement, dit ce magistrat juste et sage, les quatre drôles seraient capables de semer la discorde dans le pays.»

 

Bonnes lectures (courtes ou longues) !

Premières lignes #26novembre

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.
Les premières lignes rendez vous créé par le blog, Ma lecturothèque .

 

Bonne pioche, cette semaine, puisqu’après avoir lu et terminé « La salle de bal » de Anne Hope, mes deux réservations à la bibliothèque sont (enfin) arrivée: Vernon Subutex 2 et 3. (ma chronique du 1er tome ici)

Mes premières lignes viennent donc de ce deuxième tome:

« Vernon attend qu’il fasse nuit et qu’autour de lui toutes les fenêtres se soient éteintes pour escalader les grilles et s’aventurer au fond du jardin communautaire. « 

A propos du tome 2:

« Le deuxième tome commence par un rapide rappel sous forme d’une liste de courts portraits des différents protagonistes présents au premier épisode, comme une série ferait le rappel de la saison précédente. Virginie Despentes accompagne le lecteur avant de le replonger dans la suite des aventures de Vernon Subutex, son héros et on lui en est reconnaissant. C’est très pratique. On peut s’y référer de temps en temps au cours de la lecture.

Dans ce deuxième tome, donc, on retrouve Vernon toujours dans la rue, et dans un drôle d’état. Depuis qu’il a été malade (grosse fièvre), l’ancien disquaire traverse des phases de lévitation où il perd totalement contact avec le monde réel. Installé dans une bâtisse abandonnée de la capitale, nichée derrière un jardin communautaire, « il débloque. Il a des absences. »

source

Intéressant: Vernon a trouvé refuge sur la butte Bergeyre (et pas Montmartre, comme je l’ai lu dans beaucoup – trop – de chroniques). La butte Bergeyre, c’est ce petit quartier du 19ème, située sur une colline près des Buttes-Chaumont.

 

 

Bonnes lectures! 

Best friends

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PLus de livres!

 

Ah, les histoires d’amitié…C’est une longue liste de romans que l’on pourrait citer !

Parmi les lectures d’enfance, immédiatement, j’ai pensé à celui-ci (aujourd’hui réédité en e-book) publié à l’origine à la Bibliothèque de l’amitié – et oui, ça ne s’invente pas !

« O bohémienne mon amie«  est un joli roman jeunesse signé par Jacqueline  Verly.
Il y est question de l’amitié entre deux fillettes dont l’une est une tzigane; thème éternel…vu les préjugés qui persistent envers les gens du voyage encore aujourd’hui…

Un autre roman jeunesse sur un autre thème: Mon ami Frédéric de Hans Peter Richter.
Ce livre est un trésor – et un classique de la littérature jeunesse.

En Allemagne, avant la guerre, deux enfants sont inséparables. L’un d’eux s’appelle Frédéric. Il est Juif. Lorsque Hitler prend le pouvoir en 1933, la situation de la famille de Frédéric devient de plus en plus difficile. Jusqu’à ce que le dictateur décide que les Juifs n’ont pas le droit de vivre : on les insulte, on les chasse, et bientôt, Frédéric est renvoyé de l’école.

Dans la même veine et du même auteur :

Autre amitié, autre roman à lire (et adaptation au cinéma à voir) :

Paris. Rue bleue. Dans les années 60. Moïse, onze ans, mal aimé, supporte comme il le peut de vivre avec seul avec son père. Monsieur Ibrahim, le vieux sage, tient l’épicerie arabe et contemple le monde de son tabouret. Un jour, le regard de monsieur Ibrahim rencontre ce lui de Momo et, de conversation en conversation, la vie devient plus souriante, les choses ordinaires extraordinaire…

Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran est le récit rétrospectif d’une adolescence: celle de Moïse, deux fois abandonné, qui trouve en la personne d’un épicier soufi un initiateur à la sagesse et un guide sur le chemin de la vie. Ce texte, qui a fait l’objet d’une très belle adaptation cinématographique de François Dupeyron, est le lieu d’une réflexion sur l’amitié, la force de vivre, la tolérance.

 

Deux très beaux romans parlant d’amitié féminine, abordée de façon différente :

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot

Le film est aussi une très grande réussite. Je conseille de lire le roman en anglais, si possible (The help – titre original).

Et, forcément, l’un de mes chouchous:

 

 

Au sud de l’Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d’une voie ferrée … Ninny, fringante octogénaire, se souvient et raconte à Evelyn, une femme au foyer à l’existence monotone, les incroyables histoires de la petite ville de Whistle Stop. Grâce à l’adorable vieille dame, Evelyn, qui vit très mal l’approche de la cinquantaine, va peu à peu s’affirmer et reprendre goût à la vie.

Et pour finir en images:

 Autumn Tag

Hey, merci très chère Fan Actuel pour ce tag! ça tombe bien parce que je trouve que l’automne est une superbe saison …enfin, la « 1ère partie de l’automne », celle qui apporte un peu de fraîcheur mais pas trop, une luminosité exceptionnelle, des couleurs à tomber raide – et pas la partie « winter is coming soon » avec les jours trop courts, le manque de luminosité et le froid (oui, je suis allergique à cette saison froide sans parler du fait que je suis sujette à la dépression saisonnière à cause du manque de lumière)
1) QUELLE EST VOTRE BOISSON CHAUDE PRÉFÉRÉE EN AUTOMNE?

 

Je ne suis pas très originale. Toute l’année, je bois du thé. Beaucoup.
J’ai été élevée au thé et j’en ai gardé l’habitude.
En ce moment, une jolie découverte à petits prix (oui, parce que le bon thé est souvent hors budget):Prix raisonnable, goût très correct – en vrac comme en sachets

 

2) QUEL EST LE VÊTEMENT QUE VOUS PRÉFÉREZ PORTER EN AUTOMNE ?

C’est le moment de commencer à superposer les couches de vêtements, ça!
Comment dire….depuis que j’ai pris du poids (ça s’appelle « ménopause is coming », du coup), je suis un peu limitée dans mes choix. J’aime beaucoup les couleurs sombres (je sais, le noir donne mauvaise mine, mais j’adore), les leggins avec une robe/tunique – (et mes jeans). Je mets juste un pull un peu moins sombre (ah, ah) par dessus.

3) QUELLE SENTEUR DE BOUGIE PRÉFÉREZ-VOUS EN AUTOMNE?

Pas de senteur particulière. Les bougies, c’est sympa quand ça ne fait pas suffoquer…

4) AVEZ-VOUS UN FILM FÉTICHE À REGARDER POUR HALLOWEEN ?

J’ignore qui a décrété à la maison que « L’étrange Noël de Monsieur Jack  » était un film d’Halloween mais il paraît que c’est LE film ,dixit fille – (elle devait avoir 3 ou 4 ans quand elle a vu ce film pour la première fois, elle en a 16).

5) EN QUI/QUOI VOUS DÉGUISER(I)EZ-VOUS POUR HALLOWEEN CETTE ANNÉE?

Il y a plusieurs années, en sorcière. J’adore les sorcières. Cette année, en rien de spécial.

6) QUEL EST VOTRE PLAT PRÉFÉRÉ EN AUTOMNE?

Ce qui est cool avec l’automne, c’est la possibilité de cuisiner les potirons, les potimarrons, les courges ( ceci n’est pas une insulte^^) de toutes sortes.
Donc, j’innove, je cherche des recettes légères et je fais des gratins.

7) QUELLE EST VOTRE ACTIVITÉ PRÉFÉRÉE EN AUTOMNE ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir une activité particulière à part celle-ci: photographier (toujours).
Dès que les feuilles rougissent, je commence à faire la chasse aux beaux arbres autour de moi – et plus loin, parfois. Je cherche la lumière, les contrastes, les PDV qui m’inspirent puis je rentre et je fais le post-traitement (je ne compte plus mes heures). C’est une autre façon de créer (j’avais l’habitude de dessiner et de peindre étant enfant).

Voici ma première chasse aux couleurs de l’automne

Et la version pluie et boue:

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8) UN PAYSAGE QUE VOUS TROUVEZ MAGNIFIQUE EN AUTOMNE ?

Peu importe du moment que la lumière particulière de la saison m’inspire.

 

9) UN CHANTEUR/GROUPE QUE VOUS ÉCOUTEZ PLUS EN AUTOMNE ?

Je ne suis pas une auditrice saisonnière. Je mentionnais mes marottes du moment – pur hasard!

10) QU’AIMEZ-VOUS EN AUTOMNE ?

Déjà dit ci-dessus: la luminosité; les couleurs; le fait que, logiquement, on ne crève plus de chaud et pas encore de froid; les anniversaires de mes proches (je suis entourée de personnes nées à cette saison); le fait de  ne plus mourir de chaud dans les transports (tram, bus et ma voiture qui n’a pas la clim’)

Pour finir, mes photos – d’ automne, de Nantes, et autres sont visibles sur mon autre blog.
J’ai préparé des calendriers que vous pouvez commander via mon blog, ma page FB, Instagram et twitter (allez, je fais un lot réseaux sociaux). Vous pouvez les voir ici

16 €  l’exemplaire (Nature ou Nantes) pour la France
Pour me contacter: leyartsphotos@hotmail.com

Profitez-en, dans à peu près 1 mois….c’est Noël!

 

Mes pensées sont des papillons – Eveleen Valadon

 

« Cette maladie est quelque chose d’impalpable. Une pensée qu’on oublie, ça ne se raconte pas, ça ne se rattrape pas, comme les papillons ! Il n’y a pas de symptômes physiques. Cela ne se voit pas. C’est comme un déraillement, mais on en est conscient. On se voit flotter. On est soi et on est une autre. Cela ressemble à un dédoublement de personnalité.
Et cet autre, il faut le rencontrer, l’apprivoiser. C’est un enfant adopté. Tantôt, on l’accepte, tantôt on ne l’accepte pas. J’essaie de bien le recevoir, de ne pas me mettre trop en colère. Mais c’est un grand bouleversement. »

Eveleen Valadon a été diagnostiquée malade d’Alzheimer voici quatre ans. Ce livre raconte son combat contre une pathologie qu’elle se refuse à nommer. Elle a voulu nous dire, en son nom et en celui de tous les autres, qu’elle n’est ni démente ni agressive, et tordre le cou aux stéréotypes dont cette maladie est porteuse. Eveleen lutte pour retrouver la femme qu’elle n’a pas cessé d’être, et pour montrer à cet ennemi de l’intérieur qu’elle ne va pas se laisser effacer. »

 

 

Plus qu’un livre sur la maladie d’Alzheimer – qui n’est jamais citée de cette façon – ce récit relate le parcours de vie d’une femme autonome, active qui a eu de multiples expériences (voyages, expositions, enseignement).

Touchant et sincère, ce livre est un bijou, que l’on ait été en contact avec des malades « d’Alois » (le prénom de Mr.Alzheimer), ou non.
Mêlant le passé riche d’Eveleen et ses difficultés au quotidien, « Mes pensées sont des papillons » est d’une justesse très humaine.

ma note : 4,5/5

« – C’est une maladie qui fait peur?

– Bien sûr, répond l’autrice . Parce que c’est considéré comme une dégénérescence. (…) L’envie (de sortir) est là mais là je suis dépendante. « 

 

 

Pour la petite histoire, j’ai dû m’accrocher pour lire attentivement ce livre (que j’ai effectivement aimé) puisque je l’avais sollicité chez Net Galley au moment du décès de mon père qui, certes, ne souffrait pas « d’Alois » mais d’une autre maladie neuro-dégénérative, Parkinson (James). Il est surprenant de capter le regard des autres et leurs réflexions lorsque l’un de vos proches est atteint de ce type de pathologie…
« Mais alors, il a perdu la tête? » , me disait-on , en particulier depuis une dizaine d’années – ou bien: « Oh, mais il ne se rend pas compte de ce qui lui arrive… », etc, etc..
Ce qui est terrible, c’est que votre parent entre alors dans la catégorie du malade, voire du zinzin, qu’il faut s’empresser de confier à des instances médicales qualifiées , une chose désincarnée, quasiment un objet. Où est la personne, l’être humain pensant ? Tout le monde s’en fout.

Mon père appelait la maladie de Parkinson qui le touchait depuis la fin des années 90 « James » ( le médecin qui a le premier mis en évidence cette  paralysis agitans était James Parkinson ). 

De même, Eveleen Valadon parle d’Alois.
Pudeur,  certainement, mise à distance, aussi. Mais quand je lis certaines réflexions sur la combativité des malades, j’ai simplement envie de dire une chose: on ne combat pas ces maladies-là de même qu’un rhume ou une grippe – ou pire. On ne le combat pas un instant. On ne peut pas lutter. On ne peut que vivre avec, du mieux qu’on peut.
Car, au final, elles ne sont pas mortelles, en elles-mêmes. Mais elles tuent.
Eveleen Valadon parle du fait qu’on n’a toujours pas trouvé de remède contre Alzheimer.
En attendant, les malades sont et restent des êtres humains, « pas des idiots » dit Eveleen Valadon dans son interview. Non, pas des idiots, ni de ceux qu’on laisse sur le bas-côté.
Des humains.

 

 

Merci à Net Galley et aux éditions Kero

Droit devant toi – Henri Girard

 

 

Résumé :R Deux adolescents que tout oppose : l’un suit ses parents au fil des mutations de son père et ses relations familiales sont difficiles, l’autre est ancré dans la ferme paternelle et très proche des siens. Le premier cherche le bonheur dans l’adversité, le second grandit dans la sérénité. Une amitié puissante et exclusive unit pourtant les deux garçons. Mais quand de l’affection naît l’emprise, le drame n’est jamais bien loin. Sans savoir exactement où il plante ses racines ni s’il adviendra, la tension monte. Car la manipulation est une arme dangereuse, l’amour et le désir des détonateurs instables

Deux garçons, Harold (le narrateur) et Gilles; et une femme, Marie-Fleur.
Le ton est sérieux, réaliste et de plus en plus sombre pour ce court roman dont on a envie de savoir le dénouement au fil des pages.
Les points forts: le réalisme (détails bien trouvés) et la psychologie des personnages; netteté de l’écriture.
Les points faibles: Le narrateur est censé avoir 13 ans (usage de la 1ère personne) et s’exprime comme on le faisait dans les films ou les romans des années 50 (et encore, je  vise large…). Certes, l’auteur est un inconditionnel de la langue française mais tout cela a un goût de vieillot. Il en est de même pour la psychologie du jeune Harold: terriblement datée ( mais qui pense cela des femmes à l’heure actuelle? ).

Et finalement, c’est un peu lassant et en cela, c’est dommage.

Merci à NetGalley et aux éditions de la Rémanence .

Henri Girard

L’auteur:

Après avoir été comédien, recenseur de cimetière, agent d’assurance, vendeur d’abonnements chez France-Loisirs, laborantin dans une beurrerie, etc., Henri Girard se mit au travail — sérieusement, affirme-t-il — gagnant ses galons de « déhèrache » dans une grande entreprise.

Contraint de quitter sa Basse-Normandie pour Paris, il fit alors une rencontre déterminante avec celle qui le poussa à transformer ses quelques gribouillis qu’il jetait assez négligemment sur le papier en esquisse de roman, puis en « vrai » manuscrit présentable. Son premier, qu’il mit trois ans à achever, ne fut accepté que quatre ans plus tard par une maison d’édition indépendante, après plus de trente refus !

Il a reçu le prix du Rotary international 2016 pour Les Secrets du Club des Six et le prix de l’Association des écrivains bretons 2013 pour L’Arlésienne de Tidbinbilla.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Premières lignes #19novembre

Les premières lignes qui suivent sont issues de La Mythologie viking, de Neil Gaiman qui a bien résumé dans ce petit livre l’essentiel à savoir sur les mythes scandinaves. Ensuite, pour qui a l’habitude des sagas et des eddas, ce livre n’apporte pas grand chose. Je me suis un peu ennuyée, à vrai dire….

Cela reste une lecture agréable, facile, une bonne approche de la mythologie scandinave si on n’en a pas l’habitude – pour approfondir, rien de mieux que les ouvrages de Régis Boyer.

Bien sûr, ici, on ne parle pas d’un romande Gaiman mais d’une synthèse assez sympa, moyennement érudite, quand même.

Pour aller plus loin:

un blog 

La Völuspá (je cite ce long poème  pour faire le parallèle avec le « conte » de Gaiman)

« Avant le commencement, il n’y avait rien – ni terre, ni cieux, ni étoiles, ni ciel: rien que le monde de la brume, sans forme et sans structure, et le monde du feu, toujours ardent.Au nord s’étendait le Niflheim, le monde des ténèbres »

TBTL – Coupable d’insomnie, de book hangover ou troubles divers

Chaque semaine nous partageons une lecture correspondant à un thème paru chez Bettie Rose Books. Ce que permet ce rdv ? De ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont on n’a plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres à ses lecteurs, de se faire plaisir à parler de livres !

Un livre coupable d’insomnies, de hangover et troubles divers et variés….

 

Me voici de retour avec le TBTL !

Je vais éviter le sujet des insomnies et autres troubles de mauvais sommeil. Même si la lecture occupe bien la nuit, je préfère largement …dormir.
Récemment, les livres qui ont créé chez moi ce syndrôme de « gueule de bois littéraire » – tellement fort qu’on n’arrive plus à passer à autre chose – sont ….rares mais intenses!

Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghurst, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privée à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Là, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres de science-fiction. Delany, Zelazny, Le Guin et Silverberg peuplent ses journées, la passionnent.
Un jour, elle reçoit par la poste une photo qui la bouleverse, où sa silhouette a été brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est une sorcière, sa propre mère qui plus est ? Elle peut chercher dans les livres le courage de combattre.

Je pense que je vais réserver une place à part à Jo Walton dont les romans me font l’effet d’une sorte d’addiction depuis « Mes vrais enfants ».

Parmi les grands coupables d’insomnies/troubles divers et gueule de bois littéraire, je peux citer:

 

Ou:

 

Bonnes lectures!

Ma mère avait raison – Alexandre Jardin

Après le clan bizarre et merveilleux (  Le roman des Jardin  ), le grand-père sombre (  Des gens très bien  ), le père fantasque qui ignorait la peur (  Le Zubial ), voici le portrait d’une femme qui s’autorisa à être entièrement elle-même. Car la mère d’Alexandre Jardin est le contraire de notre époque éprise de règles, de politiquement correct, de précautions : c’est l’antidote absolu de notre siècle timoré. Elle ose tout.
Le monde la jugera, aimera son courage, la détestera, l’enviera, l’imitera, en rira, en parlera. Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions, elle est le roman même. Un roman  qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la touche de chagrin l’emporte au début comme à la fin car la magicienne n’est pas éternelle. Alexandre Jardin nous livre le texte qu’il aurait écrit après sa mort, en forme d’adieu.
Certaines femmes ne devraient pas mourir.
Par ce livre écrit en totale liberté, sa légende survivra.

 

 

Il a été un temps où je lisais facilement les romans d’Alexandre Jardin. C’est bien pour cette raison que je me réjouissais de replonger dans l’écriture d’un auteur que, finalement, j’aimais bien. Certes, côté écriture, tout est très bien fait dans ce « Ma mère avait raison ». Mais le propos, lui, reste assez fade (ode à une femme extraordinaire, héroïque …- sa maman).
Tendre, amusant, et poignant bien sûr (les mères ne sont toujours pas éternelles), la recette aurait pu fonctionner.

Mais il reste que nous, lecteurs, ne sommes pas Alexandre et que cette mère – libre à tout prix? ou profondément égocentrique? – nous touche peu.

Le plus triste est que , de l’extérieur, l’on ressent toute la peine du petit garçon que fut l’auteur face à cette mère – Fanon – qui se montre si exigeante mais si peu concernée par les émotions d’autrui finalement.

L’autre point faible, à part le côté béat quasi-infantile de l’auteur qui peut encore être pardonnable (nous sommes tous les enfants de nos parents), réside dans cette façon qu’a Alexandre Jardin d’insister sur son engagement en politique (comment dire…? on s’en fiche).

 

Un livre en demi-teinte et une note moyenne:

2,5/5

Le Zèbre ou Fanfan sont de bien meilleurs romans, décidément.

 

 

 

Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour cette lecture

Premières lignes #12novembre

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.
Les premières lignes rendez vous créé par le blog, Ma lecturothèque .

 

S’il y a eu de l’écriture (j’en parlais ici) , il y a aussi eu comme un certain ralentissement de lecture pour moi. C’est étonnant mais ça arrive…
Ayant épuisé mes piles issues des bibliothèques (et il faut que j’y retourne, renouveler tout ça), je suis retournée vers les bons classiques qui sont chez moi. Très envie de relire le cycle de Fondation d’Asimov que j’ai dû lire une bonne dizaine de fois …mais pas récemment, de relire Majipoor de Silverberg également (surtout depuis que j’ai une belle édition offerte par ma fille) – et dans le même ordre d’idées, je finis donc de relire le ...Hobbit.

A première vue, j’ai dû lire le Seigneur des Anneaux plus souvent (dans l’ancienne traduction) mais le Hobbit reste un livre éternel.

Et donc, les premières lignes que je vais citer sont celles de la traduction de Daniel Lauzon:

Au fond d’un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni pour se nourrir: c’était un trou de hobbit, d’où un certain confort.

In a hole in the ground there lived a hobbit. Not a nasty, dirty, wet hole, filled with the ends of worms and an oozy smell, nor yet a dry, bare, sandy hole with nothing in it to sit down on or to eat: it was a hobbit-hole, and that means comfort.

Illustration Erika Heins

 

Bonnes lectures!