Un livre court

 

 

 Le livre le plus court de ma bibliothèque

 

Parmi les livres les plus courts bien cachés  rangés dans ma bibliothèque, il y a ce recueil de nouvelles de O.Henry :

 » Les personnages d’O. Henry. sont portés par des passions simples, comme celle du tabac, de la confidence facile » ou, comme dans Le Profil magique, par celle de l’argent… On voit là une Américaine, aussi riche qu’avare, s’éprendre à la folie de la jeune dactylo qui officie dans le « Remingtorium » de son hôtel. Pour l’absurde raison que son profil grec lui rappelle… celui qui orne le dollar d’argent! »

« O. Henry, c’est La Fontaine égaré dans un western ou chatouillant du pied la fourmilière new-yorkaise. Ses contes sont des fables modernes… Soutenue par la bouffonnerie de l’inspiration, une moralité commune s’en dégage où il apparaît qu’O. Henry aura passé le meilleur de sa vie à illustrer Le rat des villes et le rai des champs. » (Antoine Blondin.)

Et qui est O.Henry ?

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Greensboro,Caroline du Nord , le 11/09/1862
Mort(e) le : 05/06/1910
Biographie : William Sydney Porter , de son vrai nom, est un écrivain américain.
Il est orphelin de mère dès l’âge de trois ans et est élevé par sa grand-mère paternelle et sa tante. Son père, Algernon Sidney Porter, est médecin.

William lit beaucoup, mais quitte l’école à l’âge de 15 ans. Il s’installe au Texas et accepte toutes sortes de petits boulots, dont ceux de pharmacien, journaliste ou employé de banque. Etabli à Austin, il se marie en 1882. En 1884, il débute une chronique humoristique intitulée The rolling stone. Puis, il intègre le Houston Post où il est reporter et chroniqueur.

En 1887, il est accusé de détournement d’argent par la banque où il travaille. Après trois ans de prison à Columbus (Ohio) il est relâché en 1901. Il part pour New York et embrasse une carrière d’écrivain.

La plupart de ses histoires se déroulent au début du XXe siècle, à New York.

 

En parlant de « livres courts », je me demandais quel pouvait être le roman/nouvelle le plus court – tout court. C’est Hemingway qui, en 1920  aurait écrit  le texte  le plus court du monde.  (il existe une controverse)

Relevant le défi lancé par ses amis d’écrire une nouvelle en 6 mots  il couche sur le papier son célèbre :

« For sale: baby shoes, never worn » (« À vendre: chaussures bébé, jamais portées »).

Hemingway considérait que ces 6 petits mots constituaient la plus belle histoire qu’il n’ait jamais écrite.

Très courte nouvelle aussi pour Bertold Brecht. L’auteur de L’ Opéra de quat’sous boucle sa nouvelle « Guerre dans les Balkans » (in Les crabes du nord et autres histoires) en 16 lignes:

«Un vieil homme malade allait par la campagne lorsqu’il fut attaqué par quatre jeunes gaillards qui lui prirent son bien. Le vieillard poursuivit tristement son chemin. Mais au prochain coin de rue il eut la surprise de voir trois des brigands s’attaquer au quatrième pour lui prendre sa part. Cependant, au cours de la lutte, ce butin tomba par terre. Tout joyeux, le vieillard le ramassa et s’éloigna en toute hâte. Mais, dans la ville voisine, il fut arrêté et conduit devant le juge. Il y trouva les quatre gaillards, réconciliés pour l’accuser. La décision du juge fut la suivante: Le vieil homme devait rendre aux jeunes gars ce dernier bien qui lui restait. « Car autrement, dit ce magistrat juste et sage, les quatre drôles seraient capables de semer la discorde dans le pays.»

 

Bonnes lectures (courtes ou longues) !