T’as pas vu ma pop (le retour) – Les guerres de l’étoile

 

Si vous m’avez suivie lors de mes aventures au pays de la pop culture, vous savez alors que j’ai passé du temps dans le monde de Matrix, dans l’univers d’Harry Potter et, bien sûr, dans celui de Star Wars.
C’est de ce dernier dont je vais parler à présent, en m’appuyant sur des lectures que j’ai pu faire récemment (je mettrais mes références en fin d’article, promis).

 

Star Wars, quand il est sorti, n’avait certainement pas la prétention d’être autre chose qu’un film de divertissement. Car, même si en 1977, on ne parlait pas encore de public Young Adult, c’est bien à eux que se destinait le premier volet (les familles avec des gens de tous âges).
Les adolescents et les enfants ont très rapidement accroché à cette fameuse « Guerre des Etoiles« ,  les jouets et les produits dérivés étant apparus rapidement dans les boutiques. (mes figurines Star Wars datent de cette période, justement).

Pourtant, le succès aidant, la taille du fandom s’est considérablement agrandie. Certains ont grandi avec Star Wars, comme, quelques années plus tard, d’autres grandiront avec Harry Potter. D’autres ont vu arriver une autre trilogie – la prélogie. les uns ont emmené leurs enfants voir les deux trilogies; certains emmènent les leurs voir la dernière trilogie depuis 2016. Trois générations se rassemblent dans les salles obscures.
Star Wars est devenu un phénomène. On a écrit, on a fait des romans, des comics, on a produit  des dessins animés, des fanfilms, écrit encore des fanfictions, et on a aussi beaucoup tenté de disséquer la saga, pour reprendre un mot assez impropre; le cycle, devrait-on dire.


bande annonce française originale

 

Star Wars est à présent une figure typique de la pop culture: les références pullulent.
Oh, attendez, j’ai écrit: pop culture? Pop culture, yeah!
C’est en préparant mes premiers articles sur le sujet que j’ai eu envie d’aborder l’univers de la galaxie lointaine, très lointaine au travers de quelques thèmes.

 

Je  n’ai pas pour but de donner mon avis  (je ne détiens aucune vérité universelle) ni de démontrer que telle trilogie est meilleure que l’autre, que les films Star wars actuels sont moins bien ou pas, que le canon est ou n’est pas respecté – non, je n’ai pas envie de me perdre dans ce genre de considérations que vous pouvez trouver à peu près dans tous les fils des réseaux sociaux. J’ai simplement envie de partager une exploration d’un univers assez fascinant qui est entré dans notre quotidien.
Mon propos  est toujours d’écrire sur la pop culture. Et sur Star Wars en particulier.
Je vous invite donc à me suivre dans les semaines à venir…

A très bientôt avec un nouveau volet de T’as pas vu ma pop !

Premières lignes #21janvier

 

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.
Les premières lignes rendez vous créé par le blog, Ma lecturothèque .

Des premières lignes qui tiennent en une seule phrase, cette fois (prenez votre souffle):

« Au bord de la Tamise, à cinq kilomètres en amont du centre d’Oxford, à l’écart de l’endroit où les grands collèges Jordan, Gabriel, Balliol et deux douzaines d’autres s’affrontaient dans des courses nautiques, là où la ville n’était qu’un ensemble de tours et de flèches au loin, au-dessus des nappes de brouillard de Port Meadow, se dressait le prieuré de Godstow, occupé par de gentilles bonnes soeurs qui vaquaient à leurs saintes occupations, tandis que sur la rive opposée se trouvait une auberge baptisée La Truite. « 

Ainsi débute le premier roman de la première trilogie, préquelle de « À la Croisée des Mondes « , un livre attendu depuis 17 ans par tous ceux que Pullman a captivé auparavant.
On y retrouve des personnages connus (Lyra bébé, son daemon Pan, Lord Asriel, Mme. Coulter devenue blonde alors qu’elle était décrite comme brune, etc…) et des nouveaux dont Malcolm, le héros de cette aventure très humide.
En effet, fidèle à ses thématiques (religion, conservatisme religieux,  science, …), Pullman introduit ici un élément qui va accélérer l’intrigue: des pluies tellement abondantes qu’une bonne partie de l’Angleterre se retrouve sous les eaux. Ah, le déluge, décidément….

 

Course-poursuite à bord du canoë « La Belle Sauvage » à travers des paysages de plus en plus désolés, hors du temps (on y rencontre des fées, des fantômes, des dieux païens dont le Vieux Père Tamise    ),      La Belle Sauvage est un roman d’apprentissage de même que l’est la trilogie centrée sur Lyra, un récit de dérive le long d’un fleuve à la Huckleberry Finn.
L’univers de Pullman est toujours aussi enchanteur. Pourtant, il ne faut pas s’y tromper: si le roman est classé en jeunesse, il convient d’avoir une belle maturité pour comprendre réellement ce qui est en jeu. De même que dans La Croisée des Mondes, les thèmes abordés le sont subtilement et il serait un peu idiot de balancer Pullman en lecture imposée à des enfants ou à des pré-ados. En écrivant ceci, je pense à un tweet particulièrement insensé que j’ai pu lire cette semaine où un/une prof de de français traitait ses élèves  (je cite) d’assistés  parce qu’ils ne pouvaient pas aborder Les Royaumes du Nord …(je passe sur mon énervement face à cette absence de pédagogie, bien sûr et mon étonnement face à cette non-compréhension des propos de Pullman. )

On compare souvent Harry Potter et La Croisée des Mondes, Pullman et Rowling, en les opposant; il est bien plus agréable de se dire qu’après une (re)lecture des Harry Potter, on a le loisir de (re) lire A la croisée des mondes.
Une chose est sûre, c’est une réussite; Pullman nous laisse sur notre faim …afin de mieux apprécier le roman à venir, peut-être.

 

Gallimard 544 pages,
Collection Grand format littérature, Serie Romans Ado, Gallimard Jeunesse
Publication date: 16-11-2017