Les dossiers de la pop : The end of the f***ing world

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Aujourd’hui, je parle  d’une série britannique qui, non seulement fait parler d’elle en début 2018, mais vaut le détour.

«Bonjour,  je suis James, j’ai 17 ans, et je suis presque certain d’être un psychopathe… »
Alyssa, 17 ans, est nouvelle à l’école. Les deux adolescents se rencontrent et s’aiment bien. Elle veut sortir avec lui puis l’invite à partir en road trip avec elle pour retrouver son père.

La série est courte ( 8 épisodes d’une vingtaine de minutes),on a donc vite fait de la terminer…tout en se disant à la fin qu’on aimerait qu’elle dure un peu plus longtemps.

 

Diffusée sur Channel 4 en octobre 2017, disponible sur Netflix depuis le 5 janvier 2018,  The End of the F***ing World  est un peu un OVNI – comme seuls les anglais savent le faire, peut-être. 

 

 

Adaptée d’un roman graphique de 2011 signé Charles S. Forman, la série propose une bande son détonante : »Voilà » de Françoise Hardy aux côtés de Spencer Davies Group « Keep on Running« , de Timi Yuro « I Apologize« . Les deux jeunes acteurs Jessica Barden (=Alyssa)   et Alex Lawter(James)  vu dans la saison 3 de Black Mirror sont excellents. Petit clin d’oeil à une autre série: Gemma Wheelan (Yara Greyjoy dans Game of Thrones) campe une flic au coeur un peu brisé.

James n’éprouve plus de sentiment depuis son enfance et  rencontre  Alyssa, décalée et rebelle. Ils ont 17 ans, ils cachent leurs fêlures et s’enfuient ensemble dans un périple anglais, superbement filmé. On assiste alors à leurs multiples rencontres avec des adultes plus mal fichus les uns que les autres (pervers sexuel, démissionnaire, on en passe…).Jusqu’à la quête du père idéalisé par Alyssa qui finit par ressembler à une caricature de l’adulte faussement cool.

Road movie ? Oui, mais sur le sol britannique, un point que relève Alyssa dès le début lorsqu’ils plantent la voiture du papa de James dans un arbre:

(James)- Tu crois qu’elle va exploser?
(Alyssa) – C’est pas un film! ….Si c’était un film, nous serions sûrement américains.
(Musique – générique du début)

 

Il aurait été facile de basculer dans le gore mais même la scène la plus sanglante ne se complaît pas dans l’apologie de la violence. Le cynisme noir n’est pas non plus de mise. La série garde un ton décalée tout en insufflant des notes d’humour et beaucoup d’humanité.

The End of the F***king World est un roman graphique, à l’origine signé Charles Forsman   que je vous invite à découvrir.

 

Bande son impeccable ( à écouter): 

Pour les références, on pense à:
– Bonnie  & Clyde
– Thelma & Louise – pour le côté road movie
Paris-Texas: un Paris-Texas inversé où ce n’est plus le père qui cherche sa femme et son fils mais la fille qui recherche le père.

True romance – pour tout ce qui tourne mal (mais, en moins sanglant, ici)
Kalifornia
 Tueurs Nés (Natural born killers)