Résumé : Un vieux qui vient dans une taverne proposer un job fabuleux. Je savais que c’était forcément un piège à cons, mais on ne m’écoute jamais. Bon d’accord, j’en avais besoin de cet or. Un besoin urgent et légèrement vital, oserai-je dire. Et maintenant, me voilà sur les routes à jouer les nounous pour des nobliaux qui se chamaillent, pour des pèlerins qui partent à l’abattoir en chantant, et accompagnée par la pire équipe de bras cassés que j’ai jamais rassemblée. Ah, tiens, démons droits devant. Ne quittez pas, je reviens. J’espère… »
C’est grâce aux articles de Fan actuel sur l’auto-édition que j’ai eu envie de lire ce roman.
Et je peux dire que je n’ai pas été déçue.
Sherona est donc un roman de fantasy, qui respecte totalement les règles et les codes du genre (entre high et light fantasy).
On sent fortement l’habitude du rôliste derrière la narration; je peux en dire quelque chose, je suis la soeur d’un rôliste d’une quarantaine d’années et pour ma part, je connais bien les MMORPG. Il y a même des tas de petites références.
La construction est, certes, de facture classique. J’ai parlé dans mes autres articles sur la pop du Voyage du Héros – on y est totalement.
Sherona ne révolutionne pas la littérature de SFFF mais ceci ne constitue pas une critique négative de ma part.
Je préfère de la fantasy bien construite même si peu originale (en même temps, comme dans la SF, tout a déjà été fait ou écrit…) que des soi disant innovations qui se révèlent décevantes.
L’aventure se suit bien, les personnages sont assez nombreux mais ça ne gêne à aucun moment. D’ailleurs, pour le lecteur de fantasy, c’est assez habituel. Je me disais que pour certains, une liste des personnages en fin ou début de volume serait peut-être pratique.
Ce qui fait la différence ici, c’est l’humour. Le ton est très bien trouvé, les réflexions humoristiques, les références, les clins d’oeil….Merci!
On pense à Pratchett, (si, quand même), mais surtout en France, à Dunyach avec L’instinct du Troll, Gudule (je pense à La ménopause des Fées) ou à Catherine Dufour,.
Ah, ces références aux guildes dans les JDR....
Le côté Noob (la BD)/Donjons de Naheulbeuk est également bien présent.
Mais, si je parle d’humour, je tiens à préciser que ce n’est pas « de la fantasy humoristique » mais de la fantasy avec de l’humour.
Et les références musicales :
Les seuls points faibles sont à mon sens – puisque je vais chipoter (c’est pour ça que je chronique aussi ! ) :
– une mise en place de l’aventure un peu longue
– la couverture trop Y.A : j’aurais vu le roman en librairie, je n’aurais pas regardé la 4ème de couverture (trop déjà-vu). Mais, allez, des goûts et des couleurs….
C’est une lecture très agréable que j’ai donc faite. J’ai souvent ri, en appréciant les sous-entendus. C’est très bien vu.
Je vais embêter l’auteur qui, je le sais pour le suivre sur twitter, écrit la suite: justement, à quand le tome 2?
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