Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…
Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le slogan « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »
Cette fois, nous allons nous intéresser à une chanson devenue culte dans le film de Tarantino, Pulp fiction – « Misirlou ». Popularisée dans les années 60 par Dick Dale, ce titre de surf rock a une histoire assez originale.
Misirlou signifie « Égyptienne » (en grec Μισιρλού, de l’arabe مصر, Miṣr, Égypte)
Elle apparaît en Grèce en 1927 mais il est probable que l’air soit encore plus ancien – sans doute a-t’il une origine orientale (vieille chanson traditionnelle):
La voici en arabe:
La chanson voyage et part aux USA avec des émigrants grecs.
En 1946, Misirlou est un hit dans cette version de Jan August:
Dès 1951, on trouve cette version de Korla Pandit est un organiste américain (afro-indien-américain):
On retrouve un arrangement fait par Esquivel en 59 sur « Sting aflame »
Mais c’est la version de Dick Dale que nous connaissons:(1962)
Chubby Checker donne sa version avec des paroles en anglais, cette fois:
Les Beach Boys en feront aussi leur version:(63)
Le groupe punk Agent Orange la reprend dans les années 90 (du surf au punk):
Mais il existe aussi une version bossa (très belle):
Rachid Taha en a fait cette version nommée « Jungle fiction »:
Bien sûr, il y a aussi une adaptation des Black Eyed Peas tout à fait dispensable: Pump it
Je préfère cette cover par le (très bon) guitariste Luca Stricagnoli:
Misirlou a été jouée à la cérémonie de clôture des JO d’Athènes en 2004, avec Anna Vissi au chant (retour en Grèce):
J’adore celle de Rachid Taha et celle des Beach Boys aussi.
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