Le chef gendarme y va de son laïus. Ils ont toutes les raisons de penser qu’il est arrivé quelque chose au fils de la femme ici présente et il précise qu’il serait dans l’intérêt de tous de collaborer. Aucune réponse. Silence de mort. Le jour se lève. Les yeux de la femme s’agrandissent d’horreur, ceux de Serge et de Marie-Hélène de stupeur. Dans le jardin, flottant sur des lambeaux de brouillard, scène d’épouvante, un homme est crucifié. On voit qu’il est encore vivant.
Pour Serge, flic déclassé et Marie-Hélène juge fautive, c’est la possibilité du rachat. Résoudre ce mystère démoniaque c’est la rédemption ; échouer, la plongée professionnelle aux enfers.
J’étais ravie de me plonger à nouveau dans un roman de Vincent Ravalec qui a été l’un de mes auteurs français préférés pendant longtemps ( Cantique de la racaille(prix de Flore 1994) ; Un pur moment de rock’n’roll ; Vol de sucettes et recel de bâtons, et même : Wendy).
Cette fois, c’est un thriller sur fond de secte qui démarre assez fort.
L’intrigue est bine ficelée, les personnages bien dessinés; tout est mené tambour battant sans tomber dans les travers d’un Dan Brown, pour rester dans le genre.
J’ai trouvé le style un peu moins concluant : l’auteur sembla avoir opté pour un détachement, à la limite du journalistique – et ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais de la part de Ravalec.
Mais « Sekt, l’origine du venin » reste un bon thriller, un premier tome qui donne envie d’attendre la suite.
Merci à Net Galley et aux éditions Tohu Bohu pour cette lecture.
Écrivain, réalisateur, scénariste et producteur, Vincent Ravalec a choisi le train comme résidence principale.
Il y travaille dans le calme à ses multiples projets.
Tous genres confondus, Vincent Ravalec a publié une cinquantaine de titres depuis Un pur moment de
rock’n’roll (1992) et Cantique de la racaille (Prix de Flore 1994),