Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.
Les premières lignes rendez vous créé par le blog, Ma lecturothèque .
» Un jour, je peux dire quand exactement, je connais la date avec précision, un jour je me trouve dans le hall d’un hôtel, dans une ville de province, un hall qui fait office de bar également, je suis assis dans un fauteuil, je discute avec une journaliste, entre nous une table basse, ronde, la journaliste …. »
Des premières lignes assez originales puisqu’il s’agit ici d’une seule première phrase que l’auteur étire sur trois pages. Un vrai morceau de bravoure, quasi-proustien.
Philippe Besson est l’exemple de l’auteur que je pense toujours avoir lu alors qu’il apparaît que non (ou alors, c’était l’un de ses premiers romans et je ne m’en souviens pas – ce qui est fort possible ! ).
L’écriture de Besson est sèche, courte, durassienne (c‘est lui qui emploi l’adjectif, pas à son sujet). Et en cela, j’adhère, étant sensible et surtout, admirative du style de Marguerite Duras.
Ici, Besson écrit le livre de tous ses autres livres, en quelque sorte; l’origine, sans fioritures. Il contient les éléments des autres. C’est un livre sur l’absence, l’abandon, sur l’amour, sur ce qui s’est et ne s’est pas fait mais qui aurait pu. Un roman terriblement autobiographique puisque l’auteur retrace un passage de son adolescence ; un souvenir de jeunesse, un amour vécu en secret.
J’ai lu assez souvent dans des chroniques qu’il s’agissait d’un amour interdit puisque l’action se déroule dans les années 80.
Je tiens à rectifier : ce n’est pas le propos. Et ce n’est pas exact non plus. L’action se passe en 1984, l’auteur a 17 ans, il sait quelle est son orientation sexuelle.
A ceux qui pensent que l’homosexualité était impossible en 84, je ne peux qu’apporter mon expérience: si on en parlait moins ouvertement, et d’une autre façon qu’à l’époque actuelle, être attiré.e par une personne du même sexe ou par les deux sexes n’avait rien d’impossible – mais c’est un autre sujet….
L’amour entre les deux garçons s’arrête à cause de la différence de milieu social.
Un livre court, bien écrit qui m’a fait remonter le temps dans ma propre adolescence (pour l’anecdote, l’auteur et moi partageons la même année de naissance). Lu rapidement, sans accroc, ce récit aborde des thèmes récurrents chez l’auteur qui en parle très bien dans cette vidéo :
» J’écrirai également sur les rencontres qui changent la donne sur les conjonctions inattendues qui modifient le cours d’une existence, les croisements involontaires qui font dévier les trajectoires. » P 37
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