Être tout seul, loin des autres et de leurs problèmes, voilà qui convient très bien à Thomas Major. Aussi, lorsque par un curieux concours de circonstances, le jour de la mort de David Bowie, l’occasion se présente à lui d’être le premier homme à aller sur Mars, il n’y réfléchit pas à deux fois. Sauf qu’il ne s’attendait pas à ce que ce voyage improbable mène sur sa route Gladys et sa famille.Gladys, avec l’âge, perd un peu la tête. Pourtant, quand elle reçoit un coup de fil de Tom Major, elle mesure bien sa chance : parler à un vrai astronaute ! Ses deux petits-enfants ne croient bien sûr pas un mot de cette histoire. Mais alors qu’ils sont en difficultés et risquent de tout perdre, un petit coup de pouce venu de l’espace pourrait bien changer la donne.Car, si sous ses airs grognons Tom est en fait un homme abîmé par la vie, la rencontre déroutante avec cette famille est sur le point de bouleverser sa vision du monde.
L’auteur, David Barnett a 46 ans lorsqu’il apprend le décès de David Bowie ; son personnage, Tom, aussi. Pourtant, « Allo, Major Tom ? » n’est pas un roman au sujet de Bowie. C’est un roman qui parle d’un personnage grincheux et quelque peu décalé (Tom Major), le futur « 1er homme sur Mars » et d’une famille atypique (certains diront dysfonctionnelle), les Osmerod. Gladys, la grand-mère, vit dans le passé, oubliant régulièrement le présent; James, 10 ans, son petit-fils, est victime de harcèlement et Ellie, sa petite-fille de 15 ans, tente de faire vivre sa famille avec le salaire de plusieurs petits boulots tout en continuant d’aller à l’école.
Je n’en dirais pas plus sur le lien qui va se créer entre Tom et les Osmerod sous peine de trop en dévoiler.
Ce livre parle autant de solitude, de tristesse que d’affection, d’amitié et finalement, d’espoir, le tout sur un ton aigre doux mais comique.
L’auteur fait de multiples références à la pop culture – non seulement Bowie mais aussi Star Wars et bien d’autres clins d’oeil amusants voire même nostalgiques.
On ne s’y ennuie pas. Et finalement, on se laisse prendre par la tendresse sous-jacente que diffuse Barnett au travers de ses personnages.
A noter que David Barnett est aussi l’auteur de la série steampunk Gideon Smith – non traduite en français à ce jour. Dommage, non ?
#Allô,majorTom? #NetGalleyFrance