» Chapter 1 – Dudley demented
The hottest day of the summer so far was drawing to a close and a drowsy silence lay over the large, square houses of Privet Drive. Cars that were usually gleaming stood dusty in their drives and lawns that were once emerald green lay parched and yellowing – for the use of hosepipes had been banned due to drought. «
La dernière fois que j’ai compté le nombre de mes relectures de ce cinquième tome des Harry Potter, j’avais dépassé la douzaine. Dire que « L’ ordre du phénix » est l’un de mes romans préférés est une litote.
Et pourtant, ce gros pavé de presque 1000 pages est souvent inégal. Rien que l’intrigue, par exemple: il faut quand même avouer qu’elle est un peu boiteuse. tout au long du tome, on cherche Vous-Savez-Qui. Mais celui-ci ne se montre qu’à la fin, prouvant que, oui, il est bien de retour.
Mais ce n’est pas l’action en elle-même qui nous intéresse ici, car le livre entier instaure une ambiance, tisse peu à peu ce qui sera le décor des deux prochains tomes – jusqu’au dénouement constitué par « Les Reliques de la mort« . On voit la progression des partisans de Voldemort, dans l’ombre et surtout, la montée d’un régime de terreur – qui n’est sans rappeler la montée du régime nazi, d’ailleurs – les lois injustes promulguées, toute une atmosphère délétère qui s’installe.
« L’ordre du phénix » est aussi l’un des tomes les plus intimistes de la série. Ainsi, on entre dans le quotidien de Harry, dans ses tourments, sa frustration et sa colère. On ne l’a jamais autant vu de l’intérieur – et ce n’est pas fini.
Mais on découvre aussi d’autres facettes plus personnelles de certains personnages: Sirius et ses états d’âme; les souvenirs de Snape/Rogue, par ex.
Ainsi, pour la première fois, grâce au procédé de la Pensine – qui nous a déjà éclairés sur le passé dans « La coupe de feu », on visualise les parents de Harry alors qu’ils sont encore à Poudlard.
De même, on visite des lieux encore inconnus comme la maison des Black ou l’hôpital de Ste Mangouste, sans parler du Ministère de la Magie ( où nous retournerons dans le dernier tome).
Ce tome est aussi celui de l’adolescence, des questions (Harry au sujet des relations entre ses parents), de la notion de famille (Hagrid et son demi-frère; Ron et sa place au sein des Weasley), du bien et du mal des émotions, du deuil.
Les professeurs de Poudlard ne nous jamais parus aussi humains ( McGonagall en soutien invisible de Harry; la réaction des profs face à Ombrage) – et le monde des sorciers, jamais aussi proche du nôtre.
La grande force de Rowling réside dans ces touches d’humanité, que l’on retrouve depuis dans ses autres ouvrages (je pense aux descriptions plus « noires » d« Une place à prendre » ; à Cormoran Strike). Elle égrène aussi les indices qui nous permettront à la fin, lors de certaines révélations, de relier tous les éléments (Snape et Lily; Harry et Voldemort). Rowling prend son temps pour peaufiner ses personnages et c’est tant mieux pour le lecteur. D’autre part, c’est exactement ce qui manque à l’adaptation cinématographique….
Tout cela est écrit de main de maître (des Potions) et vaut bien une lecture de plus de 900 pages – particulièrement en version originale, la traduction laissant de côté beaucoup trop de subtilités (je reste presque positive, cette fois).
Résumé :
À quinze ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux. L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars… Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir. La résistance s’organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours