Je n’ai pas pu résister à l’envie de vous partager les oeuvres qui suivent !
Kazuo Horitomo est un artiste japonais qui vit en Californie. Ses deux passions ? les chats (et dessiner les…) et le tatouage !
Je n’ai pas pu résister à l’envie de vous partager les oeuvres qui suivent !
Kazuo Horitomo est un artiste japonais qui vit en Californie. Ses deux passions ? les chats (et dessiner les…) et le tatouage !
Aujourd’hui, les Premières lignes sont tirées d’un roman que j’ai lu il y a déjà quelques semaines :
« La vieille maison est tapie sur sa colline, avec sa peinture blanche écaillée, ses baies vitrées, ses frêles balustrades en bois envahies de sumac vénéneux et de rosiers grimpants. Leurs tiges puissantes ont délogé les bardeaux qui s’entremêlent désormais parmi les joncs. L’allée de graviers est jonchée de douilles vides tachées de vert-de-gris. martin Alveston descend du pick-up et ne regarde pas Turtle qui reste assise derrière lui dans l’habitacle, il gravit le porche, ses chaussures militaires un son creux sur les planches, un homme robuste en jean Levi’s qui ouvre la porte vitrée coulissante. Turtle attend, elle écoute les cliquetis du moteur avant de lui emboîter enfin le pas. «
My absolute darling fait partie de ces livres qui déboulent comme des OVNI dans la littérature. Il est fort, doté d’une écriture originale et, surtout, il dérange.
Les premières lignes contiennent déjà tous les indices de la relation entre Turtle (Julia) et son père, Martin.
Julia (Turtle ou Croquette, pour son père) est une adolescente qui mène une vie particulière: elle ne parle à presque personne, a des difficultés à l’école. Mais, une fois dans la nature, elle sait survivre, construire un abri, chasser….
Son père, un survivaliste qui vit à l’écart de tous depuis la mort de la mère de Julia, l’entraîne dans des exercices militaires qui parfois touchent à la torture. Il est aussi un père abusif, incestueux qui pense affirmer son emprise sur sa fille pour leur bien à tous les deux.
On ne sort pas indemne de ce livre.
Et pas seulement parce qu’il contient des passages violents, parce qu’il est brillamment écrit, qu’il bouleverse, qu’il décrit la nature de manière sublime comme il montre les comportements humains de toutes sortes sans porter de jugement.
J’ai eu souvent des instants d’hésitation: l’auteur va-t’il verser dans la complaisance, voire le voyeurisme ? Comment parler, montrer, l’inceste sans tomber dans le glauque, le voyeurisme (si jamais vous avez lu Christine Angot, vous voyez de quoi je veux parler…)?
Voilà la réponse de l’auteur quand on l’interroge sur les scènes difficiles à lire :
Certaines scènes sont presque insupportables à lire, comme celle où le père de Turtle l’oblige à faire des tractions en maintenant un couteau entre ses cuisses ou bien l’opération improvisée d’un doigt. Était-ce aussi insupportable de les écrire?
Oui, mais j’ai toujours su que ça allait être un livre douloureux. Je pensais savoir des choses vraies à propos de la douleur et j’espérais pouvoir les retranscrire dans la fiction. Alors, je rendrais à Turtle sa dignité et son innocence, si je parvenais à montrer clairement au lecteur qui elle était. J’espérais que ce serait une consolation pour quelqu’un. Des gens souffrent. Si nous n’écrivons pas pour cette raison, je ne sais pas ce que nous faisons.
Il reste que My absolute darling est un roman fort, intense, à l’écriture magistrale (il y a longtemps que je n’ai pas été scotchée par une telle puissance).
Je pense que c’est un livre à lire, vraiment ; parce que la littérature n’est pas pour nous conforter, nous cocooner, ni même fabriquer des personnages auxquels il faudrait par je-ne-sais quel tour de passe-passe avoir à s’identifier forcément. Lire, c’est aussi et surtout, prendre des risques, découvrir des territoires inconnus, se mettre en danger. Et ce livre le confirme.
Résumé :
A quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.
Les blogueurs et blogueuses qui participent aussi aux Premières Lignes :
• Vie quotidienne de Flaure
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• Les livres de Rose
• Au détour d’un livre
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• Alohomora
• Le monde de Callista
L’artiste de cette semaine a un monde particulier : il aime raconter des histoires étranges au travers de ses dessins et de ses peintures.
Voilà ce que dit Kim Myattà propos de son art :
« My work is a cumulation of influences from my childhood and teenage years – horror cinema, 90s TV shows, video games and growing up in a small town where a lot of strange things happened. I usually work digitally but I sometimes make small excursions into traditional media and would like to do more. I also make prints of my work, which are available in my store, and soon I’d like to make other merch. «
Et chaque année, on a droit au meilleur comme au pire, avec parfois, des chansons complètement décalées qui pimentent cette compétition un peu fade.
Cette année, Israël organisait le concours puisque Netta avait gagné l’an dernier .
Je ne vais pas revenir sur la controverse liée à Israël/Palestine qui a poussé des gens à appeler au boycott de l’émission.
On pourra voir que les représentants de l’Islande ont agité des drapeaux palestiniens. Ils se sont très bien exprimés à ce sujet (respect, les gars!):
Madonna a tenté de réconcilier palestiniens et israëliens dans sa chanson « Future » lors de sa prestation à l’Eurovision. Que dire?
Son show était à peine passable mais le pire était sa voix sur « Like a prayer » elle déraillait complètement. Quant à l’auto-tune sur « Future », à moins d’aimer les chansons dont le son semble sortir d’une boîte métallique, C’était proprement insupportable. pas terrible Madonna en 2019….
Mais je reviens au concours en lui-même.
Il y a eu des chansons très fraîches comme celle de Leonora pour le Danemark :
D’autres, très plates (cet ennui avec celle de la Slovénie):
D’autres ont assuré une performance sans bavures comme Tamara pour la Macédoine :
Il fallait parfois aller lire certains commentaires sur Twitter pour se payer une bonne tranche de rigolade.
Ainsi, à propos de la chanson de l’Azerbaïdjan et à sa présentation « robotique » , on a eu droit à : « Laser-baïdjan »
De même, la chanteuse grecque était priée « de retirer la pince à linge sur son nez » . C’est vrai que le son de canard, ça va bien un instant :
Sans oublier une mention spéciale aux gens qui ont tweeté à propos du chanteur estonien : » On a retrouvé Francis Cabrel, la moustache et trente ans en moins ».
(un peu de Cabrel pour faire le lien)
Dans le genre « surprenant », on a donc vu le groupe islandais, Hatari (= « hater ») tout droit sorti d’une boîte BDSM. Je vous propose leur vidéo officielle, mieux faite que la prestation à l’Eurovision :
Une autre chanson très bien mise en scène et passablement décalée, j’ai bien aimé l’Australie (j’aurais volontiers voté pour elle):
J’ai également apprécié le chanteur italien qui, au moins, chante dans sa langue: »Soldi »
Le gagnant de cette année est le chanteur des Pays-Bas (merci Esther pour l’annonce!). Duncan Laurence a livré une chanson bien ficelée. Ici, la vidéo officielle de « Arcade »:
Mais…mais je n’ai pas parlé de la France !
Bilal, on l’attendait depuis longtemps. Il faut dire qu’il méritait toute cette aventure comme il aurait mérité d’être mieux classé. Depuis des mois, Bilal Hassani se fait insulter, menacer , harceler sur les réseaux sociaux pour son attitude, son homosexualité. Bref, c’est absolument immonde de voir autant de haine se déchaîner.
Les mots me manquent pour dire à quel point la bêtise ambiante me dégoûte. Quand allons-nous accepter de vivre tous ensemble ?
Sa chanson « Roi » a été écrite par le duo Monsieur Madame qui étaient à l’Eurovision 2018.
La chanson n’avait peut-être pas l’étoffe pour gagner mais c’est dommage qu’elle n’ait pas été au moins classée dans les 5 premières.
Pour finir, plusieurs chanteurs de l’Eurovision ont échangé leurs chansons et le résultat était bien plus réussi que le show à moitié raté de Madonna :
Et là, pour finir, j’ai une demande: pourrait-on voir Måns Zelmerlöw chaque année ?
C’est d’un illustrateur grec dont je vais parler cette semaine. Il s’appelle Téo Zirinis, habite à Athènes et ses illustrations sont pleines d’humour et de bonne humeur!
Vous pouvez retrouver une interview en français ici.
Comme je le disais ici, et comme vous le savez si vous me suivez aussi sur mon blog photos, j’ai pu faire une pause londonienne de quelques jours qui a été pour moi une vraie re-découverte de la ville. Je dois dire que je n’étais pas retournée dans la capitale anglaise depuis à peu près 30 ans (ouille, ça pique !). Ma dernière incursion dans une grande capitale européenne, Paris non comprise, était à Berlin en mai 2017.
Si la ville a changé par endroits, j’ai eu peu de mal à reconnaître certains quartiers qui restent fidèles à eux-mêmes.
Et, surtout, Londres est devenue LA ville de Harry Potter !
Sinon, il y a toujours autant de monde dans les lieux les plus touristiques. Pire, même. Week-end de Pâques oblige, vacances aussi, et beau temps, tout cela a contribué à concentrer un maximum de touristes.
Une autre chose ne change pas: on entend plus parler français à Londres qu’à Paris en été. Amusant…
JB, mon compagnon, dit Mr. Chours et Alyzé, ma fille :
Pour résumer : nous (ma petite famille et moi) avons eu chaud, voire même très chaud dans le métro, nous avons beaucoup marché et nous avons ramené … des livres ! Et quelques goodies Harry Potter, évidemment.
Monsieur Chours avec un Harry Potter à la librairie Waterstones
Ma fille tient un Botruc:
Ce choix de livres à la grande librairie Waterstones de Picadilly !
C'est un rêve, cette librairie
Bien sûr, nous sommes allés à King’s cross, voir le fameux Quai 9 3/4. Il y avait une file d’attente immense pour prendre LA photo avec le chariot à bagages qui s’encastre dans le mur. Nous nous sommes contentés d’aller à la boutique où nous avons fait quelques folies (les babioles HP coûtent cher). Et, non, nous ne sommes pas allés aux Studios : plus de places, même à l’avance, en cette période de l’année. Ce sera pour une prochaine fois….
Beaucoup de monde pour entrer
A l'intérieur de la boutique
Les cages pour les hiboux et les chouettes au plafond
A Gattwick aussi, il y a une boutique Harry Potter :
Et puis, nous avons aussi vu une partie de ma « famille » qui habite à Londres. Un super moment sous un ciel très bleu:
Je n’ai pas de photos pour illustrer ce qui suit : nous avons logé dans un hôtel du côté de Paddington qui avait cette particularité : tous les meubles étaient montés sur roulettes, même les lits ! Et le plus fort, c’est que la chambre n’avait pas le sol droit; un peu périlleux, quand même.
Bref, un excellent séjour qui nous a permis à tous les trois de faire un break – et qui donne sérieusement envie de refaire le voyage !
Les Premières lignes de cette semaine ne sont pas tirées d’un roman mais d’un ouvrage documentaire :
» L’ère des rock stars, comme celle des cow-boys, appartient au passé.
L’idée de la rock star, comme celle du cow-boy, continue de se perpétuer. Bien sûr, certains se donnent toujours ce qu’ils interprètent comme un look ou une attitude de rock star, comme d’autres enfilent un faux holster pour reconstituer la fusillade d’Ok Corral, même s’il devient de plus en plus difficile de garder son sérieux en faisant cela » (à lire ici)
David Hepworth brosse le portrait année par année d’une quarantaine de rock stars, pris à un moment de leurs vies. Et voilà un livre rempli d’infos dont certaines sont connues, d’autres, moins qui relate une bonne partie de l’histoire du rock – et ça, c’est réjouissant !
J’ai trouvé certains de ses choix un peu discutables; des moments-clés qui semblent pas si importants que cela et, bien sûr, des oublis, par exemple. Mais, dans l’ensemble, c’est une pépite consacrée à la culture rock.
Je suis très fan de ce genre d’ouvrages. Beaucoup ont été édités chez Rivages rouge, justement, la collection consacrée à la musique… Quand je vois le catalogue, j’ai envie de lire presque tous les titres !
Une belle découverte que j’avais envie de partager ici, cette semaine (et j’adore cette collection !)
note : je pensais parler de « My absolute darling » de Gabriel Tallent. Mon seul souci est que j’ai tellement été sonnée par ce roman que j’ai le plus grand mal à trouver les mots pour m’exprimer….
Une illustratrice cette semaine dans Le Printemps de l’art: Erica Williams vit à Minneapolis et est freelance depuis 2012. Elle dit d’elle-même qu’elle adore les chats.
Je l’ai découverte sur Twitter avec ce dessin :
Et ce dessin m’a définitivement accroché :
Changement de registre avec les Premières lignes de cette semaine:
» 13 février 1944
Je viens d’avoir treize ans. je suis née un 13, un vendredi 13. Ági est très superstitieuse, mais elle en a honte, et c’est le premier anniversaire où elle ne sera pas là. Je sais bien qu’elle va être opérée, mais elle aurait tout de même pu venir. Il y a aussi de bons médecins à Oradea. «
L’adolescente qui s’exprime s’appelle Éva Heyman. Elle vit à Oradea, en Transylvanie (en Hongrie à cette période) avec ses grands-parents. Ses parents, Ágnes (Ági) et Béla Heyman ont divorcé alors qu’elle était toute petite.
Sa mère, remariée à l’écrivain socialiste Béla Zsolt, récupère le journal de sa fille après guerre et le fait publier.
A l’instar d’Anne Frank, Éva n’a pas survécu aux camps de concentration. Elle livre dans ce court journal ses impressions, son désir de vivre, l’inquiétude grandissante face à la brutalité. Passionnant, poignant, « J’ai vécu si peu » est un récit sensible et vivace que je conseille de lire.
» Résumé : Eva Heyman est née à Oradea, en Transylvanie (la Roumanie actuelle, la Hongrie à l’époque), en 1931. En juin 1944, Eva a été déportée. Elle est arrivée à Auschwitz le 6 juin, où elle est morte dans la chambre à gaz le 17 octobre 1944. Elle avait treize ans. «
Publié aux éditions des Syrtes
J’ai vécu si peu.. (2013)
Le mémorial à Oradea :
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Changement de style avec l’artiste d’aujourd’hui : il signe La Mine , est namurois d’adoption, passionné de latin et de dessin de presse. Son blog « les Oiseux » est justement une mine de dessins !
Vous pouvez aussi le retrouver sur Twitter – là où je l’ai découvert – et FB.
C’est avec ce dessin que j’avais accroché à son univers :