Frankenstein 1918 — Johan Héliot

Cette fois, c’est  d’un Frankenstein un peu spécial que je vais parler.
Premières lignes :

« La folie de Winston » – extrait 1 (version non censurée et révisée) par Edmond Laroche-Voisin, professeur honoraire des Facultés de Paris et Berlin
Anvers fut l’endroit d’un tournant décisif dans l’évolution des combats qui conduisirent l’Europe, d’abord, puis le monde à la Guerre terminale, même  si bien peu parmi les influents décisionnaires politiques et militaires de l’époque en eurent l’intuition. »

Cet hommage au roman de Mary Shelley est avant tout une uchronie extrêmement bien pensée. Johan Heliot aime détourner  l’Histoire, et il le fait bien.
J’ai apprécié l’aspect « documents » basé sur l’imaginaire ainsi que le fait de jouer avec des personnages existants tels que : Hemingway, Marie Curie, Winston Churchill.
On ne s’ennuie pas et l’alternance des narrateurs apporte des éléments intéressants. Le rythme n’est sans doute pas effréné mais ce n’est pas ce que je recherche principalement.
Je note simplement un petit bémol pour l’intrigue qui se révèle finalement assez plate.

Je conseille ce roman, pour les fans d’uchronie, pour les fans – ou les déçus de Frankenstein de Mary Shelley aussi – un roman que, pour ma part, je ne le relirai pas, ayant eu une indigestion de ce roman pendant mes études.

Et, pour le challenge, niveau créatures, on est servi avec les fameux Frankies !

Résumé : 
Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l’opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d’électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées,  les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l’unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L’opération finalement interrompue, l’un d’eux, Victor, échappe au massacre puis est secouru par Marie Curie qui le rend à la vie consciente grâce aux radiations. Réfugié dans les décombres de Londres, qui a été détruite et rendue inhabitable par un bombardement à l’arme chimique, Victor retrouve le laboratoire où il est né, y recueille Churchill et engage un combat pour l’émancipation des siens. C’est là qu’un jeune couple, elle, résistante à l’occupation, lui, historien, finit par le retrouver en 1958, dans l’espoir de lever le voile sur ce versant secret de l’Histoire que la censure en vigueur ne suffit pas à expliquer.