Les chats stylisés de Vladan Nikolić – L’été de l’art .40

Vladan Nikolić est un artiste serbe né en 1968. Il a publié des comics (Modesty comics), des caricatures, des illustrations se situant parfois à la limite de l’humour noir (parfois totalement dedans !).

 

J’aime aussi la façon dont il représente les chats,  très stylisée. Et ces lignes ! 

 

 

 

Premières lignes: Aberrations. T1 — Joseph Delaney

Des Premières lignes qui mettent tout de suite dans l’ambiance :

« Dans la cave envahie peu à peu par l’obscurité, Crafty écoutait les chuchotements montant des tombes de ses frères.
Assis devant la table à trois pieds, tandis que les ombres glissaient lentement vers lui, il ne quittait pas des des yeux un haut placard, étroit et branlant, qui se serait effondré s’il n’avait été soutenu par le mur du fond. Il avait servi autrefois de garde-manger. A présent, il était vide. « 

S’il y a une chose que Joseph Delaney sait faire, c’est bien de plonger d’emblée son lecteur dans l’angoisse. Il sait faire bien d’autres choses, bien sûr et son talent est incontestable. Avec ce premier tome « Le réveil des monstres », l’auteur de l’Epouvanteur entame une nouvelle série qui pourrait très bien se passer quelque part non loin de Chipenden : on y retrouve des créatures, des sorcières aussi (un beau clin d’oeil à Tom, Alice et John Gregory). Quant au Shole ( qui tire son nom du Sheol, « le séjour des morts » hébraïque), c’est un brouillard particulièrement pernicieux qui transforme tous les êtres vivants en des créatures monstrueuses, les aberrations. Toutes ? Non, car les personnes qui ont du sang Fey  sont immunisés. L’auteur ne nous en révèle pas plus sur ce point pour le moment.
C’est un excellent premier tome que signe Delaney, dans la lignée des meilleurs Epouvanteurs (certains tomes étant un peu « en  dessous » au fil de histoire qui a eu tendance à s’étirer mais j’en ai déjà parlé).

Une fois de plus, rien n’est manichéen. Ses personnages sont toujours bien définis même si l’on retrouve des traits communs à Tom Ward et à Alice ici.
Une fois de plus, l’angoisse et l’horreur se côtoient tout en étant bien dosées. Je vais le redire – et me répéter :  Delaney est un grand.
C’est donc un coup de coeur ❤️

Aberrations, tome 1 : Le réveil des monstres par Delaney

Résumé:

Le Shole, un monstrueux brouillard, a englouti des régions entières de l’Angleterre et continue son expansion vers le nord. Ceux qui s’y trouvent piégés meurent ou sont transformés en créature immondes : les aberrations.
Dans le duché de Lancaster, Crafty, treize ans, est l’un des rares survivants qui peut traverser ces étendues maudites. Recruté pour servir au château, il devient l’apprenti d’une mystérieuse guilde qui l’envoie effectuer des missions dans les zones dangereuses. Mais bientôt, le garçon devine que les aberrations ne représentent peut-être pas le plus grand danger…

Joseph Delaney à propos de Aberrations (qui confirme bien que c’est le même monde que l’Epouvanteur):

Élisabeth Sonrel, une peintre oubliée – L’été de l’art. 39

Certains disent qu’elle est symboliste, d’autres pré-raphaëlite, Elisabeth Sonrel aimait surtout représenter des personnages féminins et s’inspirer des légendes – dont la légende arthurienne. Peu connue aujourd’hui,  elle est née en 1874 à Tours ;  son père Stéphane Sonrel était médecin mais aussi peintre à ses heures ainsi que son oncle, aquarelliste amateur. Les Beaux-Arts n’acceptant pas les  femmes ( et ceci jusqu’en 1897) , elle part étudier à l’’Académie Jullian auprès de Jules Lefebvre.
Malgré les difficultés de son statut de femme  non mariée,  E. Sonrel expose au Salon des artistes français de 1893 à 1941. Elle obtient la médaille de bronze de l’Exposition universelle de 1900, le prix Henri Lehmann. (source)

 

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Élisabeth SONREL (1874 –1953) - Ligéia

Premières lignes #18août

Changement radical de ton et de genre cette semaine et même de langue, tiens, puisque je vous emmène faire un tour en Angleterre, dans la région des Cotswolds pour ces Premières Lignes : 

« A mild damp winter was edging towards spring when Agatha Raisin motored slowly homeward to the villageof Carsely after a long holiday. She persuaded herself that she had had a wonderful time far away from this grave of a village. She had gone to New York, then to Bermuda, then to Montreal, and then straight to Paris, and so on to Italy, Greece and Turkey. »

 

Agatha Raisin enquête, tome 3 : Pas de pot pour la jardinière par Beaton

Jusqu’ici,  je n’avais pas encore essayé la série de M.C Beaton, Agatha Raisin. Je me disais toujours « plus tard, plus tard » et vu l’état de ma PAL, ça peut se comprendre. Mais je suis tombée un peu par hasard sur une diffusion d’un des épisodes de l’adaptation en série à la TV… et c’était tellement bien fichu et décalé que Monsieur et moi-même sommes partis à la recherche des oeuvres de Ms. Beaton.
Et cette dame a écrit énormément de romans !   Si les Agatha Raisin sont traduits en français, beaucoup d’autres séries qu’elle a publiées sous ses autres pseudonymes (et elle en a pas mal) sont inconnus ici. Son autre série-phare, Hamish McBeth, écrite avant Agatha Raisin commence à être éditée en France. J’ai d’ailleurs lu Qui va à la chasse, une succulente enquête en Ecosse, totalement décalée une fois de plus (merci  la tradition de l’humour à la Wodehouse, Tom Sharpe, David Lodge)

Hamish Macbeth, tome 2 : Qui va à la chasse par Beaton

Agatha Raisin se situe à peu près dans la même veine. On pense suivre une enquête tranquille dans un village tout aussi tranquille des Cotswolds (cette superbe région d’Angleterre) mais petit à petit, tout déraille. Les gens ne sont pas ceux que l’on pense. Ils ont la langue bien pendue – et acérée. A commencer par notre Miss Marple délurée qui traque aussi bien les criminels que les célibataires du coin, Ms. Raisin.
M.C. Beaton a elle aussi une plume bien affûtée et tisse des dialogues comme personne.
Et l’enquête n’est pas bâclée pour autant. Bref, une bonne histoire, des personnages bien campés, une écriture acérée: je comprends pourquoi les enquêtes d’Agatha ont autant de succès, c’est totalement mérité !

Agatha Raisin and the Potted Gardener (English Edition) par [Beaton, M.C.]

 

Résumé : Au retour de ses vacances, Agatha Raisin rencontre Mary Fortune, jardinière émérite qui a pris la place qu’elle convoitait dans le cœur de son voisin, James Lacey. Mais avant qu’elle n’ait le temps de l’évincer, la séductrice est retrouvée morte, enfoncée tête la première dans un de ses grands pots de fleurs.

 

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi au RDV Premières Lignes de Ma Lecturothèque:

• Au baz’art des mots
• Light & Smell
• Chronicroqueuse de livres
• Les livres de Rose
• Le monde enchanté de mes lectures
• Cœur d’encre
• Les tribulations de Coco
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• L’écume des mots
• Chat’Pitre
• Pousse de ginkgo
• Ju lit les mots
• À vos crimes

Le monde étrange et sombre d’Abigail Larson – L’été de l’art. 38

Je savais que j’allais parler de cette illustratrice un jour ou l’autre puisque je la suis sur Deviant Art et Instagram depuis quelques années maintenant. Et que j’aime beaucoup ce qu’elle fait…

Abigail Larson est donc une illustratrice:

Beetlejuice tribute

« Abigail’s strange and macabre illustrations have been shown in galleries in many cities throughout the US and Europe, including New York City, Los Angeles, London and Paris. She’s worked with DC Comics, IDW Publishing, Titan Comics, Image Comics, Universal, Pelican Books, 3DTotal, SYFY, and Sideshow Collectibles.In 2016 she won the Hugo Award for « Best Professional Artist. »Her fully-illustrated version of H.P. Lovecraft’s « The Cats of Ulthar » was released in November of 2016, and her tarot deck « The Dark Wood Tarot » will be released by Llewellyn Publishing in 2020. » (source)

Le retour de Perspéphone

 

 

 

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Premières lignes : Les Nocturnes – Tess Corsac

 Premières lignes tout de suite :

« Ces derniers temps, mes nuits sont courtes.
Le robinet couine et pleure son eau glacée dans la cuvette de céramique. Mes doigts frissonnent. J’asperge mon visage avant de me regarder dans le miroir. Mes cernes sont lourds, les lèvres abîmées, mes traits affaissés. J’essaie de sourire et mon reflet se tord. « 

J’avais beaucoup entendu parler de ce roman YA à sa sortie (avril de cette année) puisque la maison d’édition (Editions Lynks) avait alors fait un gros travail de teasing. Avec une superbe couverture créée par Miesis , qui ne pouvait qu’attirer l’oeil, je dois dire que j’avais vraiment envie de savoir ce que ce roman avait dans le ventre. D’un autre côté, j’avais aussi peur d’être déçue…

Les Nocturnes par Corsac

De quoi parle donc Les Nocturnes ? Résumé tout de suite avant de dire ce que j’en ai pensé :

Résumé : Nous avons cherché par tous les moyens à découvrir pourquoi nous étions enfermés ici. Si seulement nous avions su… Aurions-nous quand même été jusqu’au bout ?

Un nom, un bloc, une couleur d’uniforme : Rouge ou Vert. Ce sont les seules informations dont disposent les deux-cent-cinquante pensionnaires de la Croix d’If, entrés dans l’institut sans le moindre souvenir et sans opportunité de sortir.
Natt Käfig est un Rouge du bloc 3A. Il est le dernier à avoir vu Laura, une Verte, avant sa mystérieuse disparition. Il se fait approcher par un groupe d’élèves… Qui sont ces « Nocturnes » qui ont besoin de son aide et qui pensent que Laura avait découvert les raisons de leur présence dans l’institut ? Rouges et Verts vont devoir collaborer pour percer le secret de la Croix d’If et échapper à l’administration. Y parviendront-ils en apprenant qu’ils sont prisonniers pour des motifs différents ?

Avec un résumé intrigant à souhait, on s’attend à découvrir de sombres secrets dans cet institut perdu au milieu de nulle part et, surtout, on s’attend  à haleter tout au long de la lecture. Certes, on est tenu en haleine, mais en raison de la grande révélation : on est vite fixé sur ce qui distingue les Verts des Rouges – et c’est bien trouvé. J’apprécie beaucoup ce genre de trouvaille : l’autrice ne cherche pas à être la plus originale qui soit (à ce sujet, le roman m’a fait penser à Caïn, de Dario Alcide)  mais elle vise juste, elle est bien renseignée et sait mettre en place un système, des personnages qui trouvent leur place et évoluent de façon cohérente. Et ça fonctionne !
L’atmosphère devient de plus en plus sombre, de plus en plus pesante. Le danger finit par se situer au sein de l’institut, lorsque les Verts et les Rouges, livrés à eux-mêmes, commencent à se battre entre eux pour des raisons que je ne vais pas révéler ici.
La fuite devient la seule solution…
Mais l’extérieur est-il plus accueillant ? Quel est le danger ? Les autres ? Eux-mêmes ? Car si ces jeunes adultes se sont retrouvés un jour dans cet institut, privés de leurs souvenirs, n’était-ce pas parce qu’ils le souhaitaient ? N’était-ce pas pour oublier une partie d’un passé traumatisant et traumatique ?
Les questions posées,  comme dans Caïn, même si le thème diffère,  sont ici aussi cruciales.

J’ai passé un bon moment avec Les Nocturnes et j’ai particulièrement apprécié le développement des personnages (avec un bonus pour celui de La Chouette).
Tess Corsac est une jeune autrice. J’espère sincèrement qu’elle continuera sur cette voie car elle nous promet de bonnes surprises dans ce cas.

Tess Corsac – Les Nocturnes
Editions Lynks – 16, 90€

Les chats de Charles Wysocki — L’été de l’art .37

Il paraît qu’aujourd’hui marque la journée internationale du chat (je pense que c’est tous les jours, la journée du chat ). Pour rendre hommage aux matous et aux minettes, voici les chats de Charles Wysocki (1928-2002) un peintre américain connu aussi pour ses représentations faussement naïves de la vie campagnarde américaine.

« I especially like to inject a touch of humor into my work. So much of art today tries to reach for the profound or is painted for shock value. I see life on the lighter side, in much simpler and more basic forms. I personally feel that art should be fun for the artist as well as the viewer. But I work hard at doing my very best to make each painting both as simple and as interesting as possible. It’s difficult. I try. Children, bless their clear eyes, enjoy the simplicity in my work and this really thrills me each time. Art appreciation is not exclusively for adults. I am constantly surprised at how articulate youngsters are in expressing themselves, how clearly they see connections, both within the paintings and to life. » –Charles Wysocki

J’ai vu que l’illustration ci-dessous existait en poster (et pouvait se commander en ligne)

Charles Wysocki - Classic Tails -  Print Poster  (Overall Size: 18.5x35.5)  (Image Size: 14x31)

Charles Wysocki Cat Picture ALL BURNED OUT

Et oui, c’est un livre aussi ….

Premières lignes- 4août

Premières lignes pour un coup de coeur, cette semaine ❤️

« C’était le genre de vieille usine qu’on ne trouve que dans les pires quartiers des grandes villes; Des années de crasse et de pollution avaient terni ses briques autrefois rouges et tirant désormais sur le gris-brun. L’enceint extérieure était surmontée de torsades de barbelés acérés. Le métal avait rouillé et cédé à certains endroits sans jamais être réparé, comme si les propriétaires avaient décidé qu’à défaut de pouvoir repousser les cambrioleurs, ils s’efforceraient au moins de leur transmettre le tétanos. »

Ainsi débute  la série Alex Verus, de Benedict Jacka, une série de fantasy urbaine, classée en Y.A en France (chez les adultes, en Angleterre). Attention, ce livre est une pépite !
Les personnages sont intéressants, jamais manichéens. Le monde magique présenté ici est d’ailleurs peuplé de mages et créatures magiques qui ne cessent de surprendre le lecteur. L’action est vraiment bien menée (on est accroché du début à la fin, encore plus pour le deuxième tome que pour le premier). Et malgré des scènes plus sombres (combats, tortures, …), il y a beaucoup d’humour.
A ce jour, cinq tomes ont été traduits ici en France. Neuf sont parus en anglais (le dixième est annoncé pour septembre prochain).
Certains ont voulu y voir des liens avec Harry Potter, (?) mais, à part le fait qu’un monde magique soit évoqué, je ne vois vraiment pas le rapport. Nous avons ici des personnages adultes, une magie différente – et  le personnage principal est un devin, non un petit  sorcier à l’école.

Faut-il le lire ?
Oui, si on aime la magie, la fantasy, Londres, la mythologie, les intrigues  – et même si on est arachnophobe.

Alex Verus, tome 1 : Destinée par Jacka

Alex Verus, tome 2 : Malédiction par Jacka

Résumé : Alex Verus vit à Londres et il est devin. Il peut voir le futur comme un faisceau de probabilités. Pour le commun des mortels, c’est un don impressionnant, mais pour les autres mages, c’est le bas de l’échelle des arts occultes. De toute façon, Alex a tourné le dos à cette confrérie. Trop de rivalités, de secrets, de complots, trop de morts… Sa seule ambition est de mener une existence sans histoires, caché dans sa petite boutique d’accessoires pour magiciens amateurs. Dans l’arrière-salle, il continue à faire un peu de marché noir, c’est risqué mais le commerce des vrais objets magiques lui permet de payer le loyer

Les blogueurs et blogueuses qui  participent aussi  aux Premières Lignes : 

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