Retour à l’illustration et à la peinture, avec un artiste hongrois du début du XXème siècle, qui travailla beaucoup à Paris, Attila Sassy, dit aussi Aiglon.(la wiki est en allemand ou en hongrois , mais on peut activer la traduction)
Né à Miskolc, en Hongrie en 1880,Elemer Attila Sassy ( Attila Szabo Sassy , alias Aiglon ) était l’un des premiers partisans du cloisonnisme, attiré par l’art égyptien ( en particulier, par la divinité Isis). Il a exposé à Paris. Il a utilisé une variété de techniques, des peintures à l’huile, des dessins au fusain et à l’encre, etc… Sa dernière exposition remonte à 1943. En 1963, il fit don de nombreuses peintures au musée Herman Otto à Miskolc. Il est mort en 1967 et est enterré à Budapest.
Premières lignes cette semaine après un petit break pour causes de NaNo (le NaNo avançant pas trop mal, j’ai le temps d’écrire un peu sur le blog). Attention, on s’accroche dès les premières lignes (j’explique ensuite) :
« J’étais une fille autrefois, c’est fini. Je pue. Couverte de croûtes de sang, mon pagne en lambeaux. Mes entrailles, un bourbier. Emmenée en trombe à travers cette forêt que j’ai vue, cette première nuit d’effroi, quand mes amies et moi avons été arrachée à l’école. «
Je ne vais pas continuer le récit d’horreur de cette jeune fille (fictive) mais qui reprend celui de ces lycéennes enlevées par Boko Haramau Nigéria. Car c’est le propos de Girl,le roman basé sur de vrais faits,écrit pas la grande écrivaine irlandaise Edna O’Brien.
Quand je suis allée chercher le roman, réservé à la médiathèque ( à cause de son succès) j’ai vu le visage de la bibliothécaire se décomposer un peu : nous le cherchions toutes les deux, nous le trouvions pas dans les réservations, et soudain, elle me dit « Ah… « Girl, c’est ce roman… « . En rentrant, j’ai regardé le livre en me demandant bien ce qu’il avait de spécial.
En fait, il fait partie des romans difficiles, si je peux dire ça comme ça. Difficile pour deux raisons : la première partie est consacrée au rapt des lycéennes et aux violences et viols, souvent racontés en détail. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché… Mais j’ai envie de dire que si on a eu envie d’ouvrir le livre, on ne s’attendait sûrement pas à avoir de la chick-lit ou de la romance. Ou alors, on a mal lu le résumé….
Difficile aussi, en ce qui concerne le style, particulièrement dans la seconde partie du roman où le personnage principale, Maryam, s’échappe et survit. A ce moment commence pour elle une longue période d’errance, de confusion. Elle tente de retrouver les siens, de reprendre sa vie là où elle l’avait laissée. Et, forcément, ce n’est pas possible. Edna O’Brienrestitue le trauma vécu en cassant la temporalité, en hachant le rythme, en brouillant les temps de narration – et je peux vous dire que pour le lecteur, la tâche devient compliquée !
Car, si le but est atteint : on est vraiment plongé dans la parfaite confusion, il en résulte aussi beaucoup d’exaspération.
Cette seconde partie aborde d’autres thèmes comme le rejet, la honte, la culpabilité, toute la complexité de la nature humaine….
Le livre est puissant, incroyablement documenté (l’autrice est allée sur place, à plus de 80 ans). Il n’est pas facile, il n’est pas agréable mais il est fort et il mérite que l’on prenne le temps de le lire.
Résumé : S’inspirant de l’histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l’auteure irlandaise se glisse dans la peau d’une adolescente nigériane.
Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l’arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste – avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur.
Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s’évader, avec l’enfant qu’elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant – « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère «
Comme chaque année, l’automne est synonyme de : nouvelles saisons pour certaines séries et nouvelles séries !
Voilà ce que j’ai vu récemment ( ou un peu moins récemment) : on dira que c’est un automne étendu…
Des nouveautés plus ou moins nouvelles
Carnival Row
Carnival Row est une série qui se déroule dans un univers fantasy très steampunk complètement inventé puisque le scénario est original ne se basant pas sur un roman – ce qui est à souligner dans une période où tout est adapté de Shannara(bof) à The Witcher, en passant par The Magicians (sans commentaires, je suis trop fan des livres pour apprécier ce qu’ils en ont fait à l’écran…). Carnival Row a de nombreux points positifs : des décors somptueux, de bonnes idées, des personnages intéressants. Le story-telling est plutôt bien fait. Les acteurs sont corrects, pas géniaux non plus. ( je ne suis toujours pas très convaincue par Cara Delevingne mais elle fait une bonne fée).
Le message en lien avec notre actualité est un peu lourd (les réfugiés, la tolérance, etc…). L’enquête policière est cousue de fils blancs (de câbles !). Disons que ça manque un peu de finesse.
Finalement, même si la première saison se regarde bien, on en attend plus ; et le petit « plus » n’est pas là. Mais c’est une première saison. La seconde est en cours de tournage, donc pourquoi pas ? J’attends vraiment de voir le développement….
Résumé : Dans une cité où des créatures féériques doivent cohabiter avec des humains, le détective Rycroft Philostrate (Orlando Bloom) et une fée réfugiée du nom de Vignette Stonemoss (Carla Delevingne) vivent une dangereuse relation au cœur d’une société de plus en plus intolérante. Des meurtres violents sont commis…
Dark Crystal : l’âge de la résistance
Celle-ci n’est plus si nouvelle mais, puisque je n’en ai pas parlé, c’est le bon moment de le faire !
La série se déroule avant le film, pour replacer dans l’ordre (et pour tous ceux et celles qui aiment le film).
Ce qui est formidable, c’est que toute la série a été faite avec des marionnettes, des vraies, plantes, objets, animaux, etc… Du coup, pour les plus vieux qui se souviennent du film de 82, c’est un peu une injection de nostalgie. Pour les plus jeunes, une découverte.
Le scénario est bien sombre, l’univers, très riche et on est vite happé par l’histoire. Les personnages sont très attachants et doublés par un tas d’acteurs et d’actrices connus. A regarder en VOSTFR, surtout.
C’est une vraie réussite et c’est à voir !
Résumé : Le monde de Thra se meurt. Le Cristal est le cœur de Thra, une source de pouvoirs mystérieux endommagée par les Skeksès. Lorsque des Gelfling découvrent l’horrible vérité qui se cache derrière le pouvoir des Skeksès, les feux de la rébellion s’allument et une bataille épique pour la planète commence.
Des séries qui débutent
His Dark Materials
Résumé Lyra se retrouve embarquée dans une folle aventure dans les contrées du Nord, à la recherche de son meilleur ami disparu. Pourquoi cette jeune fille orpheline, élevée dans l’atmosphère austère et confinée du prestigieux Jordan College, fait-elle l’objet de tant d’attentions ? Serait-elle investie d’une mystérieuse mission ? Sur les traces de ravisseurs d’enfants aux motivations obscures, Lyra va faire d’étonnantes rencontres et surmonter de multiples dangers…
Celle-ci, je l’attendais et je n’étais pas la seule pour la simple raison que c’est l’adaptation en série de la trilogie de Philip Pullman appelée en français A la croisée des mondes. Une première adaptation avait été faite au cinéma en 2007 et n’avait pas été concluante, même si l’esthétique était superbe. Trop d’éléments avaient été changés – dont la fin du livre. D’ailleurs, les deux livres suivants n’ont jamais été adaptés …(heureusement!)
Cette fois, le format série convient mieux à l’univers de Pullman .
L’esthétisme est très différent du film, certes, mais je n’y vois pas de quoi crier à la déception ( j’ai lu ça quelque part dans un article qui m’a fait lever les yeux au ciel🙄). Le casting me paraît bon. Ruth Wilson campe une bien meilleure Mme. Coulter que Nicole Kidman, bien plus proche du livre. D’ailleurs, les dialogues sont incroyablement fidèles à ceux de Pullman. Pour avoir relu la trilogie récemment, j’ai été époustouflée.
Mon reproche tient au fait qu’on voit très peu de daemons, surtout dans le scènes de foule. Sachant que chaque être humain dans cet univers ne peut être séparé de son daemon, une expression de l’âme humaine extérieure au corps, qui adopte une apparence animale, où sont-ils donc passés ? 🤔
A suivre puisque la série est en cours.
The Mandalorian
La première série Star Wars, donc.
Je ne m’attendais à rien de spécial, avec ce Mandalorianet pourtant, j’ai plutôt apprécié les deux épisodes déjà diffusés. Ils sont courts, efficaces, complètement dans l’esprit de la première trilogie (la trilogie originale, j’entends), totalement dans l’humeur des films de 77 et 83. Car, Star Wars, on l’oublie un peu trop vite, avant d’en faire des théories sur la Force et tutti quanti, c’est surtout de l’action, l’application du voyage du héros, et basta. Il n’y a rien de super original, de foncièrement génial, dans Star Wars. Ce qui était génial, c’était simplement d’avoir su réunir les bons ingrédients au bon moment dans un même film alors que personne ne s’y attendait – d’où la surprise. Et nous avons été surpris – et là, je parle surtout pour les gens qui ont pu voir les premiers films à leur sortie, et tant pis si ça fait vieux croûton –😂
Pour l’instant, rien à redire. A suivre aussi….
Pour finir, les nouvelles saisons de séries en quelques mots
The Crown
Saison 3, pour la famille royale et changement de casting. Il faut un temps d’adaptation pour se faire aux « nouveaux » qu’on connaît tous et qui sont très bons. Olivia Colman est excellente en reine plus mûre, même si on n’oublie pas Claire Foy. Idem pour Tobias Menzies, que j’avais adoré dans Outlander (un terrible Jack Randall !) et Helena Bonham-Carter.
The Walking Dead – saison 10
Allez, pas d’automne sans une horde de walkers et une bonne dose de post- apocalypse, voyons ! Si pas mal de fans de la première heure se sont lassés et se plaignent du manque de rythme (saison 7 et 8), d’autres sont d’accord pour dire qu’il y a un certain nouveau souffle dans The Walking Dead, surtout avec l’apparition des terrifiants Chuchoteurs (The Whisperers), ces gens qui se glissent parmi les walkers, revêtus de peaux humaines (oui, oui) afin de passer inaperçus. C’est un concept peu ragoûtant…
Et ça ne s’arrange pas dans cette saison 10 où les Chuchoteurs semblent vraiment pouvoir s’infiltrer comme ils le veulent… Toujours de bons personnages, des retournements de situations inattendus, beaucoup d’humour (merci Negan/Jeffrey Dean Morgan pour ces phrases!). Et, bien sûr, c’est toujours aussi bien filmé (ces plans avec la lumière…). Il y a beaucoup plus que du gore et du zombie dans The Walking Dead.
Il s’agit d’un groupe assez peu connu qui s’appelle Dobranotch.
Formé à Nantes en 1998 (promis, je ne l’ai pas fait exprès mais la coïncidence est trop marrante ! et non, je n’étais pas à Nantes en 97/98), les musiciens sont russes, essentiellement de St Petersbourg. Ils jouent de la musique klezmer/Balkan/gypsy.
Ils ont été connus il y a quelques années pour leur reprise du titre de Rammstein « Du hast »
Pour les gens qui seraient passés à côté de « Du hast « , voilà l’original :
Il y a aussi ce titre « Acoustic techno » qui est bien sympa; avec ça, c’est sûr, on danse !
Et en plus,le chanteur Mitia Khramtsov explique comment faire de la techno acoustique (c’est sous-titré) :
On les retrouve un peu partout autour du monde en vidéo. Les voici à Berlin cette année :
On rigole, on rigole mais ils peuvent aussi jouer comme ça aussi.
Ici, « Bayatılar« la reprise d’un morceau composé par Eldar Mansurov un compositeur d’Azerbaïdjan (et un morceau qui a souvent été repris ) :
Ils sont en tournée en Europe cette année, mais ils ne semblent pas passer par la France…
Lazareest donc le septième tome de la série policière Joona Linna, commencée avec L’hypnotiseur.Le couple « Lars Kepler » signe une fois de plus un thriller haletant, plus noir que jamais, tout ce qui a fait leur succès.
Résumé :
Un appartement d’Oslo, donc l’occupant a été trouvé mort, dans un état de décomposition avancée. Quand la police investit les lieux, elle fait une autre découverte macabre : la victime était visiblement un profanateur de tombes qui collectionnait des « trophées ». Au nombre desquels le crâne de l’épouse de Joona Linna. Quelques jours plus tard, une inspectrice allemande prend contact avec Joona pour solliciter son aide sur une troublante affaire de meurtre dans un camping aux abords de Rostock. Rien n’aurait pu le préparer au choc qui l’attend, car ce qui n’était d’abord qu’un pressentiment absurde va basculer irrémédiablement vers une certitude terrifiante : le redoutable tueur série Jurek Walter est de retour. L’inspecteur sait qu’il ne lui reste qu’une chose à faire : mettre sa fille à l’abri. Et il ne peut compter sur l’aide de personne, car ses collègues le jugent en plein délire paranoïaque. Qui d’autre qu’un fou tremblerait devant un fantôme ? Mais tout le monde ne vit pas dans la même réalité. Si quelqu’un revenait d’entre les mort, certains criaient au miracle, d’autres évoqueraient un cauchemar. Plus noir que jamais, Lars Kepler, maître incontesté du thriller scandinave, est de retour avec la septième enquête de l’inspecteur Joona Linna.
C’est difficile de juger un roman de Lars Kepler : on se dit à chaque fois qu’on ne va pas se laisser reprendre au jeu, qu’il y a trop d’imperfections, que la recette est toujours la même, sans surprise mais sans génie non plus (ou alors, peut-être est-ce cette solution efficace qui tiendrait du génie, justement…). On se le dit, on se le répète et on se retombe dans le piège dès qu’un nouvel opus sort. Démoniaque…
Pourtant, depuis quelques romans, je trouve que le couple Ahndoril (le véritable nom des deux auteurs ) s’essouffle vraiment. J’avais survolé plus que lu Le Chasseur de lapins; j’avais trouvé que l’ensemble manquait de subtilité (la fin était un grand n’importe quoi, en particulier).
J’espérais un peu mieux de ce Lazare qui voit le retour de la Nemesis de Joona Linna, à savoir le tueur en série qu’on croyait mort, Jurek Walter. Personnage terrifiant, Jurek Walter tient plutôt du roman d’horreur que du thriller, même si les deux genres peuvent facilement se confondre.
Jurek énonce des prédictions comme un oracle, froidement. Il pousse ses victimes au suicide, entrant dans leurs têtes. Le manipulateur ultime, en quelque sorte.
Jurek Walter se tourna vers Joona. Son visage était sillonné de fines rides et ses yeux clairs vinrent croiser les siens.
— Bientôt les deux fils de Samuel Mendel vont disparaître, dit Jurek d’une voix mesurée. Et Rebecka, la femme de Samuel, va disparaître. Mais… Non, écoutez-moi, Joona Linna. La police va enquêter et quand elle abandonnera, Samuel va poursuivre les recherches, mais il finira par comprendre qu’il ne reverra jamais sa famille et il se donnera la mort.
(Le marchand de sable)
Je dois dire que je n’ai pas trouvé très habile de la part des auteurs d’avoir encore une fois recours à ce grand ennemi ; Jurek Walter est comme Sauron ou Voldemort, il revient toujours… et il recrute des disciples qu’il endoctrine ! C’est un peu éculé comme concept, non ? Bien sûr, cela fonctionne.
Cette fois encore, personne ne croit Joona Linna : on pense qu’il est devenu paranoïaque, il sort de prison, il a sûrement une case en moins ! Cela devient un running gag, à ce stade, mais passons… Et malgré l’évidence qui se profile, personne au sein de la police ne prend les bonnes décisions, multipliant les erreurs qui vont permettre au tueur….de tuer, donc.
Les détails sont toujours aussi sordides, avec Jurek Walter qui enterrent les gens en les maintenant vivants. Il a maintenant un acolyte nommé Beaver qui pourrait être intéressant – et dont on va évidemment entendre parler dans le prochain livre – mais qui n’est guère développé. Pourquoi est-il si instable ? Pourquoi s’est-il laissé recruter par Walter ? On ne sait pas. Il y a très peu d’indices. On nous flanque cela comme une évidence (Jurek le recrute, point). C’est un peu maladroit et à la limite de l’incohérence.
Pour les points positifs – parce que j’ai l’air de tout démonter mine de rien :
on retrouve un très bon découpage de chapitres, des scènes courtes, bien documentées, un rythme qui se maintient tout du long.
Les personnages (Joona Linna, sa fille Lummi, Saga Bauer, sa soeur… et même des personnages secondaires) sont toujours très bien décrits, avec suffisamment d’épaisseur pour être crédibles.
Pour le plus négatif :
une tendance au porno qui se s’accentue avec une scène lors du tournage d’un film X du point de vue d’ une actrice dont on se demande encore l’utilité. Je n’en vois aucune sinon la complaisance pour les scènes de sexe décrites par le détail (et dont on se passerait, surtout avec des remarques dignes d’un porno lourdingue dont je vous passe les citations mais qui m’ont bien agacées à la lecture). Je n’ai rien contre les scènes de sexe mais quand elles sont utiles pour l’intrigue ! Et aussi quand on peut éviter les phrases sorties de 50 nuances de Grey …
Une lecture finalement mitigée puisque j’ai été tenue en haleine (je voulais vraiment savoir où tout cela nous menait) mais qui ne m’a pas rassurée sur le chemin que prend la série. Dommage parce que j’avais plutôt de la sympathie et de l’indulgence pour les enquêtes de Joona Linna….
» J’essaie de ne pas penser à elle.
Mais quand ça m’arrive, je pense au riz.
Lorsque Mama était parmi nous, une odeur de riz wolof flottait toujours dans notre ahéré.
Je pense aussi à sa peau sombre, dont l’éclat était pareil au soleil d’été. (….)
J’entends les légendes qu’elle me racontait le soir. (…)
Les pleurs de Baba quand les soldats ont enroulé une chaîne autour de son cou. Ses cris à elle, quand ils l’ont traînée dans le noir.
Ses incantations, vomies comme de la lave. La magie de la mort qui l’a mise en transe.
Je pense à son corps sans vie, pendu à cet arbre.
Je pense au roi qui nous l’a enlevée. «
Avec le premier tome d’une série nommée « Legacy of Orisha »,Tomi Adeyemi ne nous fait pas seulement le portrait d’une héroïne, mais de plusieurs femmes fortes. Les deux personnages centraux sont deux jeunes femmes dont les chemins vont rapidement se croiser : Zélie est l’héritière de son peuple, les « maji » persécutés, une combattante un peu rebelle qui aura la lourde tâche de faire revenir les arts magiques dans son monde ; Amari, elle, est la princesse, la fille du roi qui a ordonné les persécutions et les massacres. A ces deux points de vue féminins, s’ajoute celui du fils du roi, le propre frère d’Amari, un jeune homme plus ambigü qu’on n’y songerait au premier abord.
L’évolution des différents personnages est intéressante et bien faite. On ne peut pas dire ici que les personnages sont sans épaisseur et c’est agréable pour un roman de fantasy Y.A.
On progresse vite dans l’intrigue : beaucoup d’action, de combats, mais aussi du temps pour planter le décor. Car c’est un monde riche et dense, que cette Afrique revisitée qui à aucun moment ne flirte avec un faux exotisme de pacotille.
Les systèmes de magie auraient sans doute besoin d’être un peu plus développés ainsi que d’autres détails de cet univers. Mais un tome 2 s’annonce pour la fin de l’année….
Mon seul bémol tient au grand nombre de combats et de morts (je dois dire que je suis arrivée assez vite à saturation avec le sang versé, mais c’est personnel). Mais malgré quelques petites maladresse, j’ai beaucoup aimé cette lecture. C’est fort, intense…et prometteur pour la suite.
Un très bon premier roman, dont le succès n’est pas usurpé.
Tomi Adeyemi est claire au sujet de son roman : « Pour faire simple c’est Black Panther avec de la magie », sur le plateau du « Tonight show » de Jimmy Fallon en 2018, pour indiquer la résonance sociale de son œuvre de fantasy, écrite à l’heure du mouvement Black Lives Matter.
Résumé : Ils ont tué ma mère.
Ils ont pris notre magie.
Ils ont voulu nous éliminer.
À présent, dressons-nous.
Il fut un temps où la terre d’Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l’a fait disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n’était alors qu’une enfant. Aujourd’hui, elle a le moyen de ramener la magie et de rendre la liberté à son peuple – même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.
Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s’élance dans une quête périlleuse…
De sang et de rage – Tomi Adeyemi
traduit de l’anglais par Sophie Lamotte d’Argy, éditions Nathan, 560 pages,
Pendant que le ciel tente de nous noyer sous une pluie quasi torrentielle ( à 14h, on pouvait croire qu’il était plus de 18 h !), je poursuis cette vadrouille dans mes découvertes ou redécouvertes artistiques.
Cette semaine, le peintre est tchèque : František Kupka (dit François Kupka).
Né le 22 septembre 1871 à Opočno en Bohême Orientale (région de l’actuelle République Tchèque) il reçoit d’abord une formation artistique aux Beaux-Arts de Prague en 1884 qu’il poursuit à Vienne en Autriche. Il s’initie à la même période à la philosophie, la littérature, l’histoire naturelle ou encore l’occultisme.
Durant ses quatre-vingt-cinq années de vie, il aura vu de nombreux bouleversements de l’art, du symbolisme au pop art, en passant par l’impressionnisme, le cubisme, et bien sûr l’art abstrait, mais il aura toujours voulu garder son indépendance, sa liberté par rapport à tous les grands « -ismes » de l’Art.
Quelques mots pour partager ma visite de dimanche, car, oui, cette année, j’y suis allée. On me dit souvent que c’est bête d’habiter Nantes, d’aimer la SFFF et de ne pas faire un tour aux Utos alors que je n’ai qu’à prendre le bus pour m’y rendre, etc, etc… Ma dernière expérience remontait à 2014, en effet. Il faut dire que j’ai beaucoup de mal avec la foule et parfois, c’est carrément de l’ochlophobie. Comme toutes les phobies, c’est plus ou moins gérable. En tout cas, je ne trouve pas ça invivable ( je pense que mon archnophobie est pire ! ).🙄
Et je fais bien de parler de » foule » car cette année, il y a eu des records d’affluence. La Cité des Congrès n’est pas extensible, elle est même limitée et doit être rénovée et agrandie mais le projet traîne même si le budget vient d’être voté.
Puis, nous avons fait nos fans en allant faire dédicacer un livre par Brandon Sanderson qui sortait d’une conférence.
Ah, mes photos ne sont pas terribles car je ne suis pas allée aux Utos en mode photographe, sinon je ne profite de rien. En fait, on voit la différence entre mon Canon avec le bon objectif et un téléphone, même pas trop mauvais…
Quelques mots échangés, un livre signé. C’est toujours difficile de se dire qu’on a devant soi l’un de ses auteurs favoris, qui a imaginé autant de choses et être en train de lui dire « alors, ça se passe bien ? Vous repartez bientôt ? » de façon (presque) totalement décontractée. Sanderson disait qu’il était parti depuis déjà un mois et qu’il finissait de signer à Paris avant de rentrer aux USA. Et quand on le suit sur Twitter, on s’aperçoit qu’il avance ses romans pendant ce temps !
Et petit clin d’oeil : il a beaucoup aimé mon T.shirt !
Après un petit tour dans la Cité des Congrès, nous avons eu notre deuxième moment de fan, avec Jo Walton, cette fois. Et je n’ai pas de photos car j’ai complètement oublié une fois face à elle. Jb a beaucoup aimé parler avec Jo. Il faut dire qu’elle est, elle aussi, adorable. Cette fois, on a fait signer chacun un livre (de la trilogie du Subtil Changement).
Aux Utopiales, on croise toujours beaucoup de monde, on n’a pas forcément le temps de faire tout ce qu’on veut, de voir toutes les personnes prévues. Mais ce n’est pas grave. L’important reste de passer un bon moment, sans ( trop ) faire flamber sa carte bleue en livres.🙄
Prochain événement pop culturel à Nantes : Art to Play en novembre.
( « L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans les mois des tempêtes. » René )
Au lieu de citer François-René ( Chateaubriant, pour faire court ), voici mes premières lignesde la semaine, une semaine qui a été riche en événements de toutes sortes, dont un Halloween bien fêté et pour terminer en beauté, un tour aux Utopiales(mais je vais en reparler….)
Pas de grosse surprise littéraire avec mes premières lignes mais les voici :
» Des enfants forment un cercle, main dans la main ; une fillette se tient au centre , toute seule ; un bandeau l’aveugle, mais il y a des yeux peints sur le tissu, noirs fixes et bordés de rouge. Elle tourne en rond , les bras écarté, et les autres parcourent un cercle plus large autour d’elle en dansant et en chantant.
« Tant que le cercle tient
Les avenirs sont là
Pour qu’il vole en éclats
Il faut un coeur d’airain. »
Le jeu paraît amusant. «
Lors de précédentes Premières lignes, j’avais évoqué ma progression dans le troisième (et dernier) cycle de l’Assassin Royal de Robin Hobb. J’en étais au troisième tome (découpage français en poche J’ai LU). J’ai fini le 5ème, « Sur les rives de l’art », après un quatrième un tantinet fastidieux (il ne s’y passe pas grand chose). Avec ce cinquième tome, on assiste à deux faits intéressants : l’action reprend, pas tout le temps, mais suffisamment, et la réunion de plusieurs personnages principaux des autres séries de Robin Hobb. Cette série s’annonce clairement comme le bouquet final d’un très grand feu d’artifice en regroupant les personnages de la Cité des Anciens (sans qu’on ait l’obligation d’avoir lu les romans pour comprendre) et des Aventuriers de la Mer. Et réunir les intrigues des Aventuriers avec celles de l’Assassinest un beau tour de force.
C’est avec joie qu’on retrouve donc Althéa et Brashen, les îles pirates, et surtout, les vivenefs !
On suit toujours en parallèle l’itinéraire de Fitz et celui d’Abeille, via leurs deux points de vue alternés. Mais le but du voyage n’est pas atteint et tout se complique à nouveau…
J’ai trouvé ce tome 5 bien mieux réussi que les deux précédents, trop longs, avec trop de répétitions et d’atermoiements. Et je sens que quitter Fitz et le Fou va être assez compliqué dans le dernier tome car quelque chose me dit que ce sera définitif…. (non, je ne sais pas comment tout ça se termine mais à la place de Robin Hobb, je les ferais disparaître et cela serait émouvant…. ). Je verrais bien si mes pronostics sont exacts …
Résumé : Abeille, la fille de Fitz, a été enlevée par les Servants qui l’emmènent partout avec eux à travers la moitié du monde car elle doit jouer un rôle crucial dans leurs plans. La croyant morte, Fitz et le Fou décident de se venger et se dirigent vers l’île lointaine où résident les Servants, dans le dessein de tous les tuer.
Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi au RDV Premières Lignes de Ma Lecturothèque:
Jan Theodoor Toorop , né le à Purworejo (Indes néerlandaises) et mort le à La Haye, est un peintre néerlandais dont le travail comble le fossé entre le symbolisme pictural et l’Art nouveau.
A noter : la fille de Jan Toorop, Charley Tooropa aussi été peintre, de même que son petit-fils Edgar Fernhout et son arrière-petit-fils, peintre, écrivain et spécialiste en art moderne et peinture, Rik Fernhout.