Dernier volet de cette série automnale avec celui qu’on considère parfois comme le Disney de l’Est, Jiří Trnka (1912 – 1969)
» Passionné par les marionnettes depuis son plus jeune âge. après avoir fait ses débuts auprès de Josef Skupa, il monte bientôt sa propre troupe.
Au lendemain de la guerre, il fonde avec Eduard Hofman et Jií Brdeka un véritable studio d’animation appelé Bratři v triku (ce qui signifie « les trois frères dans un seul pull-over »).
Il réalise d’abord quelques courts métrages sur cellulose, puis se fait connaître avec un premier vrai film de marionnettes, L’Année tchèque (1947), qui met brillamment en scène les légendes et coutumes de son pays et attire l’attention de la critique internationale sur le cinéma d’animation tchèque.
Il poursuit avec deux autres longs métrages très appréciés, Prince Bayaya (1950) et Les Vieilles Légendes tchèques (1952), avant de porter à l’écran une grande figure nationale dans Le Brave Soldat Chvéïk (1955).
Mais il se tourne également vers les chefs-d’œuvre de la littérature mondiale et réalise successivement Le Roman de la contrebasse, d’après Tchekhov, L’Archange Gabriel et Madame l’Oye d’après Boccace ou encore Le Songe d’une nuit d’été d’après Shakespeare.
Les bouleversements de la société au cours des années 1960 et l’accélération du progrès technique constituent pour lui de nouvelles sources d’inspiration, avec par exemple La Grand-mère cybernétique (1962), et surtout son dernier film, La Main (1965), que l’on peut voir aujourd’hui comme une sorte de testament, puisqu’il mourra d’une affection cardiaque en 1969, à peine âgé de 57 ans «