» Le roi se tenait , à la dérive, dans une flaque de lumière bleue. C’était l’acte IV du Roi Lear, un soir d’hiver à l’Elgin Theatre de Toronto. En début de soirée, pendant que les spectateurs entraient dans la salle, trois fillettes — versions enfantines des filles de Lear — avaient joué à se taper dans les mains sur le plateau, et elles revenaient maintenant sous forme d’hallucinations dans la scène de la folie. «
J’ai sans doute eu une idée étrange en lisant le roman d‘Emily St John Mandel en ce moment (mais j’avais déjà lu Cheyenne 6112 en avril et en plein confinement) puisqu’il y est question de pandémie et pas d’une petite : la grippe de Géorgie qui y sévit détruit en quelques temps 99 % de la population mondiale. De quoi faire basculer l’humanité dans un vrai monde d’après.
On va donc suivre plusieurs personnages (Arthur, Miranda, Kisten, Clark, Jeevan) avant que l’épidémie de grippe ne sévisse. On les retrouve à la fois pendant que la maladie s’installe et vingt ans plus tard, surtout au travers du point de vue de Kirsten, devenue comédienne itinérante. Car que reste-t’il une fois que tout ou presque a disparu, l’électricité, internet, l’essence ? Et bien, l’art, la musique, un musée dans un ancien aéroport… Mais pourtant, les dangers rôdent.
Ce n’est pas un roman triste ou particulièrement anxiogène. C’est sombre, parfois, interrogateur, traversé de pensées pleines d’espoir, de visions d’un monde redevenant naturel et beau. C’est plutôt positif et les personnages sont bien dessinés et intéressants.
Bien sûr, il y a de forts échos avec la crise que nous traversons (vivons) actuellement.
Est-ce qu’il faut pour autant éviter de lire ce genre de romans pour autant ? J’ai envie de dire que cela dépend de la sensibilité de chacun.e. Celui-ci est tellement bine fait que ce serait dommage de s’en priver.
L’autrice a sorti un nouveau roman The Glass Hotel et a parlé des similarités de Station Eleven avec la crise actuelle .
Résumé : Une pandémie foudroyante a décimé la civilisation. Une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Ce répertoire classique en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu des étendues dépeuplées de l’Amérique du Nord.
Centré sur la pandémie mais s’étendant sur plusieurs décennies avant et après, Station Eleven entrelace les destinées de plusieurs personnages dont les existences ont été liées à celle d’un acteur connu, décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un mystérieux illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, apparaît comme un fil conducteur entre eux…
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I read about 50 pp of The Glass Hotel but I couldn’t get into it. [shrugs]
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Oh. Zut alors !
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