Premières lignes – 26 octobre

Premières lignes 

 « Ilya traversa la zone de transit de l’aérogare d’un pas décidé au milieu d’une foule bigarrée indifférente à ses préoccupations. habitué à fréquenter les aéroports du monde entier, lui-même ne prêtait en général que peu d’attention aux autres voyageurs. mais cette fois-ci dérogeait à la règle. « 

J’ai failli oublié de mentionner ce roman jeunesse que j’ai lu il y a quelques semaines. A relire les premières lignes, je suis encore plus mitigée, à vrai dire. Je trouve que le style n’est quand même pas terrible : cette accumulation d’adjectifs dès le début ;  » un pas décidé – une foule bigarrée, indifférente » – et tout ça dans la même phrase – et la première. Ouille !
Bref, je n’avais pas remarqué cela en lisant, concentrée sur l’intrigue qui, elle, est plutôt sympa. On suit Ilya venu vivre en Grande-Bretagne  chez une grand-mère qu’il n’a jamais rencontré. Il va fréquenter au lycée des adolescents qui ont certaines particularités, comme lui. Ils ont tous des pouvoirs spécifiques.
Tout ceci n’est pas un hasard et les péripéties s’enchaînent à un rythme soutenu.
Ce premier tome de Thunder fait penser aux X-men mais aussi à des séries comme Heroes, Misfits ou Alphas. L’auteur sème également de multiples références (aux Monty Python, par exemple : Palin, Cleese, Gilliam, j’ai souri…), à la mythologie grecque. Tout ça est très bien fait. L’humour est aussi présent.
Ce qui m’a moins enthousiasmée, et je l’ai souligné, c’est l’écriture, pas fantastique.
Avec un gros bémol : l’auteur emploie  l’expression passablement vieillie (et usante à la longue) :  « le jeune black » pour désigner un adolescent d’origine africaine. Dans ce cas, je rappelle qu’on peut simplement appeler les personnages par leurs prénoms, tout simplement, au lieu de faire des périphrases à la noix – et non, ce n’est pas redondant. (une parenthèse pour ajouter que c’est un peu une  spécialité française : à ce sujet, j’avais suivi une masterclass d’écriture et j’avais gagné en efficacité en supprimant les « la jeune femme au manteau vert dit alors » ou « le grand homme brun prit la parole » ☺️)

L’auteur fait aussi tenir un discours anti-raciste à l’une des ados (blanche) qui n’est pas non plus très utile. Disons que je voyais l’intention qui sous-tendait le propos mais tout ceci reste fort maladroit. Sans compter que cela n’a pas grand chose à faire dans l’histoire. Bref, des points faibles un peu gênants mais une histoire efficace. Du coup, cela donne envie de savoir la suite.

Thunder T1

 

Résumé : L’adolescence d’Ilya tournait autour de vacances au soleil, cours d’aïkido, d’écoles privées… et d’un père absent. Lorsque celui-ci meurt dans d’étranges conditions, le jeune Russe est entraîné dans un tourbillon trouble : qui est donc cette grand-mère avec qui il doit désormais vivre, et qu’il n’a jamais vue ? Alors qu’il essaie de s’intégrer et de trouver sa place dans cette nouvelle vie, lui et quatre autres élèves sont agressés par des étrangers masqués dans l’enceinte même du lycée. Conspiration ? Ennemi commun ? Assassins de son père ? Les réponses sont peut-être plus proches qu’il ne le pense…

 

Un roman qui entre dans le Challenge de l’Imaginaire

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Alphabet musical – W à Z

Et voici la fin de la liste.

On commence par un titre dansant où il est question de faire pleuvoir des hommes…

The Weather Girls – It’s raining men 

 

Un autre style : Within Temptation – Entertain you

Et encore différent : Washington Dead Cats – Punkabilly rumble

Classique : the WhoBaba O’Riley 

Une autre référence : Wu-Tang Clan  – C.R.E.A.M

Sans oublier : Kim Wilde – Kids in America (j’avais un faible pour Kim, étant ado)

XTCMaking plans for Nigel 

Un groupe punk trop souvent oublié : X Ray SpexOh Bondage ! Up yours ! 

Classique : The YarbirdsFor your love

Pour celles qui suivent, désolée, je n’ai pas pu m’empêcher….

YelleBa$$in 

Ylvis – The Fox (What does the fox say?)

Et je vais conclure avec ces dingues et talentueux ZZ Top 

 

Voilà, ici, c’est bouclé. A noter que la playlist est à peu près terminée sur YouTube et pas encore complètement (mais c’est en bonne voie) sur Spotify .

L’automne en images et en musique – 30

Sir Lionel Lindsay (1874-1961), est un artiste australien, peintre, graveur, critique d’art.

He was the brother of Norman, Percy, Daryl and Ruby Lindsay and shared with his siblings an early obsession with drawing and printmaking. His art was the product of the great flowering of Australian ‘black & white’ art that developed around the turn of the twentieth century with such illustrated magazines as The Bulletin and The Lone Hand. Lindsay began making woodcuts and etchings but his preferred medium was the wood-engraving.  Among his voluminous art writing (mostly in journals) there are two noteworthy books – A consideration of the work of Ernest Moffit 1899, notable as the first monograph on an artist to be published in Australia , and Addled Art 1943, notorious as the most strident and bigoted attack on modern art ever to be produced in this country. Lindsay was a long-serving Trustee of the Art Gallery of New South Wales and was a great traveller, besotted from an early age with Spain and all things Spanish. He was knighted in 1941.

An image of A penny, noble senor by Lionel Lindsay

An image of The doctor's house, Windsor by Lionel Lindsay

Voilà aussi ce qui m’a attirée, les scènes avec les chats :

Lionel Lindsay (1874-1961) The Demon 1925 wood engraving 2/100

An image of Siesta by Lionel Lindsay

An image of Hornbill by Lionel Lindsay

Lionel Lindsay (1874-1961) Group of four etchings includingi) The Shanty on the Rise a/p 18 x 13cmii) The Bucking Brumby 26/75 11...

The Jester (self portrait)

Premières lignes – 19 octobre

Premières lignes 

« Alors, finalement c’était bien la vérité de Dieu que Hasma niquait avec le
Kabyle du deuxième, notre palier à nous autres. Depuis trois nuits déjà,
Inna se tenait l’œil en planque à travers une fente de la porte… Inna a
brutalement ouvert la porte. Sur le palier, Hasma bégayait des
explications confuses, une lampe de poche serrée entre les doigts… »

 

Méchamment berbère par Sif

Résumé : Dans le vieux Marseille des années 1970, la chronique d’une famille d’immigrés marocains.
La mère qui assume le quotidien, le père qui abandonne le domicile conjugal, le frère qui devient fou, une culture où se mêlent pauvreté, tendresse, violence et sorcellerie… Un destin familial qui devient, sous le regard lucide et plein d’humour de la narratrice, une truculente leçon d’humanité.

 

Premier roman de Minna Sif, Méchamment berbère a été publié en 1997. Il est ici repris dans Les poches du  Diable ( Au Diable Vauvert). Le récit, narré par l’une des trois soeurs ( ce « nous » persistant ») est axé autour des femmes de la famille berbère : la mère, Inna (=maman en berbère) et les fameuses trois sœurs, « méchamment » surnommées le Chameau, le Tonneau et la Merguez par le père qui sait à peine les distinguer et les considère donc comme une entité. Tout l’immeuble dans lequel vit la famille de la narratrice repose sur une dynamique féminine puisque les pères et maris sont absents.    Fuyant devant les responsabilités, ils sont partis sans laisser d’adresse,  ils ont parfois une autre famille ailleurs et ne donneront plus ou si peu de nouvelles.   Ou bien,   ils sont décédés suite à des accidents de travail.   Les frères ne sont pas mieux. Ainsi, les deux frères aînés des narratrices : l’un a changé de vie, changé de nom, reniant sa culture berbère, dénigrant aussi sa famille,  l’autre souffre de troubles psychologiques et ne veut pas se faire soigner, restant un poids pour la mère.
Quant au père, le Vieux, il n’existe que par le souvenir de la narratrice  puisqu’il a
rapidement abandonné sa famille à Marseille pour s’en retourner au Maroc. Il symbolise l’ancrage dans la culture traditionnelle.
Les femmes, elles, se tournent vers l’extérieur, vers ce nouveau pays, cette nouvelle culture  — les enfants font le lien entre les deux cultures. Les femmes constituent l’ouverture.
L’immeuble peuplé de femmes et d’enfants est situé — et c’est amusant de le noter — au 15 bd des Dames à Marseille. Encore un élément féminin.
Inna (maman) est donc le pilier de la famille, celle qui intervient durant les bagarres. Elle jure, elle a une stature puissante, une force de caractère forgée par une vie qui ne fait pas rêver : « mariée à 13 ans à un homme de vingt ans son aîné, enceinte dès la première année, mère de cinq enfants, battue, abandonnée par son mari qui prend deux autres épouses encore plus jeunes qu’elle.  »
Pourtant, Inna, une fois seule avec ses enfants, va se débrouiller. Et plutôt bien.  Une fois le mari parti, une fois la violence disparue, elle va prendre les choses en mains, en femme indépendante, bataillant même avec la paperasse et l’administration française.
Il faut ajouter qu’elle ne sait pas lire, comme la plupart des femmes immigrées de cette époque, et que ce sont ses filles qui se chargent de toutes les traductions (dans la vidéo ci-dessous, Minna Sif relate ce que cette expérience lui a apportée). 

Le récit est riche et malicieux, parfois drôle. La langue est habile, maîtrisée et agile. J’ai adoré l’utilisation par petites touches des termes en arabe dialectal et en berbère (il y a un lexique pour les personnes qui ne comprennent pas — et surtout, le texte n’en abuse pas si cela fait peur).  

Note perso : 

Je vais ajouter ma touche personnelle en disant simplement que ce récit m’en a rappelé bien d’autres, réels aussi, non écrits mais oraux. Ceux de personnes que je connais ou que j’ai connues. Il m’a rappelé des moments passés avec des gens que j’ai côtoyés, une part de ma vie, de mes amitiés, de mes galères aussi. Et c’est sûrement ce qui fait que j’ai refermé le livre avec un mélange de nostalgie et de tendresse. Je comprends qu’il n’en sera sûrement pas de même pour une personne n’ayant pas la même expérience. Mais selon les parcours de vie, Méchamment berbère est un récit passionnant, souvent poignant.

 

Et je remercie Babelio-Masse Critique et les éditions Au Diable Vauvert pour cette lecture, bien sûr.

 

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L’automne en images et en musique — 29

 

Pang Xunqin (庞薰琹), ( 1906 à 1985)  est un peintre et professeur chinois ayant fait ses études à Paris. Il a co-fondé une société d’artistes dont le but était d’apporter l’art nouveau parisien en Chine. Victime de la Révolution culturelle, il dut même détruire certaines de ses oeuvres puis fut interdit d’enseigner et contraint à une retraite anticipée. Il continua à peindre, surtout des natures mortes pendant vingt ans et rédigea Studies on Chinese Decorative Paintings of the Previous Dynasties publiées en 82. Il reprit l’enseignement en 79 et publia ses mémoires en 84.  En 1991, sa ville natale a ouvert un musée à sa mémoire avec plus de cinq cents peintures.

© Pang Xunqin 庞薰琴 - Portrait of Madam Wu Huan 1945 or 1946 - Mr. Sullivan's Collection

 

 

Pang Xunqin - Two Ethnic Girls

pang, xunqin portrait ||| ||| sotheby's hk0256lot3ktznen

Premières lignes – 11 octobre

Premières lignes

« Introduction — Hiver
Il va sans doute bientôt neiger. elle regardera cette première neige par la fenêtre de sa chambre d’hôpital.
Je peux l’imaginer quittant son lit, glissant ses pieds dans ses pantoufles et s’approchant lentement de la fenêtre. je vois son petit visage pâle, le front qu’elle appuie contre la vitre froide, son visage sans expression ; elle aura enfoncé ses mains aux poignets fragiles dans les poches de son pyjama d’hôpital trop grand pour elle. Et quand elle se penchera vers la fenêtre en clignant des yeux, abaissant ses longs cils brillants qu’on dirait humides, le pendentif orné d’un griffon, suspendu à une chaîne d’argent fine effleurera sa clavicule. « 

Encouragez donc les garçons ! par Eun

 

Avec ce roman de Eun Hee-kyung  direction la Corée du Sud. Publié en 2010, 소년을 위로해줘, « Console le jeune garçon » (on voit déjà qu’il y a un problème de traduction mais je vais y revenir) est un beau roman sur l’adolescence, sur le fait de grandir, de trouver sa place dans la société la pression sociale, sur le fait d’être différent.e, sur l’amour, l’amitié, le manque de repères et comment s’en créer, la paternité, la maternité aussi, ….
On a là un roman d’apprentissage avec beaucoup de thèmes abordés au travers de l’histoire Yeonwu qui vit seul avec sa mère. Ce n’est pas fréquent en Corée et il en souffre. Il n’a pas connu son père. La mère et le fils accompagnés de leurs deux chats emménagent dans un nouvel appartement. Yeonwu va intégrer un nouveau lycée avec la pression que cela comporte : les examens, les heures de classes supplémentaires et obligatoires pour les préparer — nous n’avons aucune idée de la charge que cela représente, ici, en France. Lorsque les lycéens s’y soustraient, ils reçoivent des punitions qui peuvent être des châtiments physiques (oui, on les frappe et ceci est considéré comme « normal » dans la mesure où le prof ne frappe pas trop fort) ou bien des humiliations (porter une pancarte toute une journée indiquant que vous avez séché le cours et marquant votre honte – ce qui est particulièrement insupportable en Asie). Chaeyeong, la jeune fille dont Yeonwu va devenir l’ami, va subir ces punitions. Taesu, le troisième larron de la petite bande, revient des USA où ses parents ont vécu. Il a étudié là-bas et émaille ses phrases d’expressions américaines. Il a du mal à se réadapter aux critères coréens au grand désespoir de sa jeune soeur et de sa famille. En gros, il devient le vilain petit canard. Taesu et Yeonwu partagent le même goût pour la musique et surtout pour le rap. Ils vivent sur ce rythme.

Mais on ne suit pas que les adolescents ; les soucis d’adaptation concernent aussi la mère de Yeonwu, Mina,  et son petit-ami, Jaeuk, plus jeune qu’elle. Voilà une situation qui n’est pas correcte : elle est une femme divorcée qui ne « rentre pas dans les cases » , et elle sort avec un homme plus jeune, sans vouloir se marier. Absolument pas coréen. Sans parler du fait que Jaeuk n’a pas d’emploi respectable dans une grande entreprise !
Pour autant, la génération des parents ne comprend pas celle des enfants. Mina, déjà en rupture avec la tradition a du mal avec Yeonwu. Et même Jaeuk qui essaie d’être ami avec lui, l’entraînant à la course à pied, se révèle être un grand moralisateur. Tout le monde cherche ses repères et a bien du mal à les trouver dans une Corée qui est tiraillée constamment entre le passé rigide, les exigences de performance et ce qui se profile. C’est vraiment très intéressant. Et comme je m’intéresse à l’Asie ; au Japon depuis longtemps ( les années 80 grâce à mes parents ) et à la Corée du Sud depuis quelques années seulement (merci la K-pop, je n’ai pas honte de le dire) , je n’ai pas été surprise.
J’ai aimé aussi les personnages, les touches délicates pour entrer dans l’histoire, la poésie qui se dégage.
Par contre, le roman souffre d’un très gros problème que j’évoquais dès le début : la traduction est une catastrophe de même que la mise en page à certains moments (les dialogues délimités n’importe comment). Il y  a aussi des fautes de frappe, des erreurs de français qui rendent la lecture difficile. Parfois, j’ai dû relire plusieurs fois le même passage pour comprendre le sens. On sent que la traduction est très littérale. Je sais que le coréen n’est pas facile à traduire, à la base (pour un aperçu de la structure de la phrase coréenne, c’est par ici).  Parfois cela donne de drôles d’interprétations, voire plusieurs nuances quand on le passe dans notre langue mais ce n’est pas une raison. C’est compliqué de lire un texte qui n’a pas vraiment de sens… Sans cela, Encouragez donc les garçons — le titre ne correspond d’ailleurs à rien puisqu’il est inexact — serait un très bon roman. Et c’est pourquoi il est à lire. En tout cas, j’ai découvert une autrice à suivre.

Résumé : Yeonwu vit seul avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Après leur déménagement, il fait la connaissance de Taesu, futur camarade de classe. La musique qui s’échappe du casque de ce dernier, son cœur qui bat sur ce rythme, c’est le début de tout. Nouvelle amitié, rencontre avec Chaeyeong, fille craintive, premiers émois, premier amour, séparation forcée, retrouvailles… De l’été à l’hiver, puis de l’hiver au printemps… À travers ce roman d’apprentissage dans l’hyper-modernité sud-coréenne, l’auteure dresse un portrait sans complaisance de la génération des parents des protagonistes, dont certains ont rompu avec les traditions familiales et d’autres  se satisfont de leur rôle social, tandis que leurs enfants, n’ayant plus de repères solides, sont à la recherche d’eux-mêmes. Portait d’une jeunesse qui communie dans la même musique et le même rêve d’un monde autre, rêve qui peut conduire aussi à des choix dramatiques.

Publié en 2010 en Corée du Sud. Editions Atelier des Cahiers 

Lire ce roman m’a fait énormément penser au manhwa de Park Hee-Jung, qui date de 2004/2005 et qui parle d’adolescents coréens à la dérive (harcèlement, etc…). La série s’appelle Fever — on ne la trouve que d’occasion.

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L’automne en images et en musique – 28

 

C’était un peu difficile de ne pas parler aujourd’hui de musique puisque l’un des plus grands guitaristes vient de disparaître. Je veux parler de monsieur Eddie Van Halen. Alors qu’on aime ou pas, il faut le reconnaître : Eddie Van Halen, c’est un immense talent — certaines personnes ont parlé du Mozart du hard-rock. Et en fait, c’est le fils d’Eddie, né en 91 et lui-même bassiste qui s’appelle Wolfgang — référence au compositeur autrichien. C’est aussi lui qui a annoncé le décès de son père mardi, des suites d’un cancer.  Il avait 65 ans.

J’avais découvert Van Halen — le groupe — au début des années 80, grâce à mon cousin. c’était avant l’album 1984 et le célèbre « Jump » qui a fait bondir tout le monde – et également avant le solo de « Beat it » de Michael Jackson.
C’était sur une vieille cassette pourrie. Mon cousin m’avait dit d’écouter attentivement. « Bah quoi ? C’est une reprise de « You really got me« ? « lui avais-je répondu. « Une très bonne reprise ». Et là, il avait rembobiné la chose (forcément, cet autre temps où il fallait caler les cassettes au bon endroit, cette blague) et m’avait fait écouté le solo de « Eruption ». Quelle claque. Voilà ce que ça donne :

Depuis, Eruption a été joué et re-joué. On le trouve sur You Tube des centaines et des centaines de fois repris par un tas de guitaristes. Mais sur le coup, c’était étonnant. C’est l’un des solos les plus célèbres de l’histoire du rock.

Eddie Van Halen en 88 avec Les Paul : 

Un autre genre, plus doux (titre composé pour la naissance de son fils) : 

Van Halen avec « Jump » — mais en 2015 (et j’avais jamais vu cette vidéo):

Un bel hommage : (un autre ici)

Voilà. 2020 est toujours une année pourrie quand même.

Premières lignes – 4 octobre

 

Premières lignes

« J’aime le jeudi soir.
un moment à part, hors du temps.
Pour nous trois, c’est une petite tradition — la soirée familiale.
Mon Charlie est déjà attablé. il griffonne sur son carnet de croquis. Proche des quinze ans, il a pris six centimètres cet été. Il est aussi grand que moi, désormais. (…)
Debout, dans ma cuisine, heureux et légèrement saoul, je n’ai pas conscience que tout s’achève ce soir. La fin. Tout ce que je connais, tout ce que j’aime. « 

Un peu de SF cette semaine avec Dark matter qui reprend le principe des univers parallèles. Et si ? Et si Jason avait un autre choix, ne s’était pas marié, avait continué sa brillante carrière de scientifique et poursuivi ses recherches, qu’aurait-il découvert ? Il va y être confronté un soir : kidnappé, il se retrouve dans un monde où il est un autre.
L’idée est sympa (on pense à Replay de Ken Grimwood) mais pas non plus super originale. Par contre, le roman comporte de nombreux défauts. Les personnages ont à peu près zéro complexité, l’écriture….d’accord, on ne va pas en parler, ça fait trop mal. Il y a des raccourcis simplistes qui font qu’on en reste bouche bée (« ah, et c’est tout ? » ou «  tiens, mais quelle coïncidence ? » — du coup, une coïncidence, je veux bien mais à ce stade, cela fait beaucoup). Dès le début, on sent que rien ne va : l’enlèvement par « l’autre Jason » n’a pas de sens. Quant aux  multiples Jason qui veulent s’entretuer pour la simple raison qu’ils convoitent tous la même femme, ça en devient risible — faites des rencontres, les gars, sortez, voyez d’autres personnes …
J’oubliais la théorie scientifique sur laquelle est basée l’intrigue, tout à fait bancale une fois appliquée. Il aurait mieux fallu inventer quelque chose de toutes pièces, à mon avis car cela ne tient pas la route. Et le titre ? Il n’y a pas de relation avec la matière noire, à aucun moment. Est-ce pour faire vendre ? Mystère…
Bref, ce n’est pas brillant mais ça se lit sans problèmes, c’est bien le paradoxe. On sourit assez souvent devant les bêtises accumulées mais on a envie de savoir où tout cela mène (pas très loin, c’est bien le problème).
Un livre que je rajoute  pour le Challenge de l’Imaginaire


J’ai appris qu’une adaptation était en projet depuis des années (le roman est sorti en 2014 ) mais tout est au point mort. Je ne sais pas si on doit en attendre grand chose.

 

Dark Matter par Crouch

résumé : Un soir, en rentrant chez lui, Jason Dessen, professeur de physique, est agressé et kidnappé par un inconnu masqué. Quand il reprend connaissance, tout a changé : Daniela n’est plus sa femme, leur fils Charlie n’est jamais né, et Jason lui-même est un physicien de premier plan à l’aube d’une découverte fondamentale. Que lui est-il arrivé? Qui lui a volé sa vie, et pourquoi? Les réponses à ces questions entraîneront Jason sur les multiples chemins d’un voyage extraordinaire, au cours duquel il devra se confronter à son plus dangereux ennemi : lui-même.

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Alphabet musical – V

 

Avec le V, on arrive doucement vers la fin de l’alphabet – ça se corse, pour les dernières lettres (merci les X, Y et Z).

Velvet UndergroundOh ! sweet nuthing 

Van Halen – Eruption/You really got me

Vulcain – Le fils de Lucifer

Visage – et pas « Fade to grey » mais « The damned don’t cry »

Violent FemmesBlister in the sun 

VersaillesThe revenant

La playlist sur YouTube  et sur Spotify