» Seuls les morts ont droit à une statue, mais on m’en élevé une de mon vivant. Me voici pétrifiée avant l’heure.
cette statue constituait un modeste témoignage de reconnaissance pour mes multiples contributions, pour reprendre la citation qu’a lue Tante Vidala à haute voix. Cette tâche que nos supérieurs lui avaient confiée était loin de lui plaire. J’ai remercié Tante Vidala avec toute l’humilité que j’ai pu mobiliser, puis j’ai tiré sur la corde et dégagé le drap qui me dissimulait ; il est tombé à terre en tourbillonnant, et je me suis dressée devant tous. Ici, à Ardua Hall, nous ne pratiquons pas les acclamations , mais j’ai eu droit à quelques applaudissements discrets. j’ai incliné la tête en guise de salut. «
35 ans après » La servante écarlate » ( « The Handmaid’s tale » ), Margaret Atwood donne une suite qui se déroule 15 ans après la premier tome. Et si les deux romans sont différents, » La servante écarlate » étant un livre-coup de poing, « Les testaments » reste très bon. Ici, on ne suit plus June, on en a fini avec le huis-clos et son point de vue. Cette fois, Margaret Atwood tisse habilement un récit fait de trois points de vue, véritables témoignages qui finissent par s’entrelacer quand les personnages se croisent.
Les chapitres alternent donc entre les récits de trois femmes : celle qu’on connaît — et ce, de mieux en mieux, au travers de la série et des saisons — Tante Lydia. Je crois qu’on n’aura jamais fini de s’intéresser à ce personnage qui est à la fois complexe et terrifiant. En tout cas, par la finesse psychologique que lui accord Atwood, l’importance que lui donne également la série récemment, on sent que Tante Lydia constitue un personnage-clé. Et ses parties sont parmi les plus intéressantes à lire. C’est aussi grâce à son récit, à son regard, à sa voix ( qui en appelle directement à ses futures lectrices ou potentiels lecteurs ) que nous en apprenons le plus sur ce qui s’est réellement passé à Gilead ( traduit par Galaad en français — je l’ignorais, ayant lu le premier tome en anglais ).
Les deux autres personnages, on les « connaît » si on a regardé la série. Car, si elles ne sont pas vraiment développées ( ou dois-je dire « encore »?), on sait leur parcours, leurs prénoms, leur origine. Il s’agit de Jemima Agnes, la première fille de June qui a été adoptée par l’Epouse d’un Commandant (et destinée à devenir une Epouse) et élevée dans la pure tradition des enfants de Gilead.
La dernière est Daisy, élevée au Canada, par des parents adoptifs — et dont on devine très vite la véritable identité ( en même temps, ce n’est pas si compliqué 😉 ).
Très vite, on comprend que ces trois personnages sont amenés à se rencontrer et à entrer en résistance. Car la fin de Gilead semble si proche…
Une fois de plus, Margaret Atwood m’a embarquée, comme elle l’avait fait avec des dystopies comme Le dernier homme ou MadAddam.
Un livre fort, narrativement maîtrisé ( mais Atwood, n’est-ce pas ? ), qui n’est pas qu’une suite de La servante écarlate sinon son pendant ; là où La servante… nous laissait dans l’angoisse, et gardait un ton pessimiste, Les Testaments apporte une note de combativité et, pourquoi pas, d’espoir.
Résumé : Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur.
À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d’entre elles ont grandi de part et d’autre de la frontière : l’une à Galaad, comme la fille privilégiée d’un Commandant de haut rang, et l’autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d’un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu’elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s’accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes.
Et, bien sûr, c’est une lecture qui va dans le :
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