Né à Montpellier en 1823, Alexandre Cabanelconnaît une ascension fulgurante. Familier de la cour de Napoléon III, il devient célèbre à la fois pour ses portraits, que l’on s’arrache de Baltimore à Saint Pétersbourg, mais aussi pour son répertoire de grands sujets spectaculaires : Phèdre, Cléopâtre, Othello et Desdémone… Alors que l’impressionnisme précipite la chute du système des Beaux-Arts, la confrontation de sa Naissance de Vénus et du Déjeuner sur l’herbe de Manet est l’une des plus célèbres controverses artistiques sur le nu au XIXe siècle. Des centaines de jeunes artistes se sont formés dans son atelier : Aristide Maillol, Bastien-Lepage, Eugène Carrière…
Comme aujourd’hui je ne parle pas d’un roman — et que la qualité littéraire n’est vraiment pas au rendez-vous — ces Premières lignes sont un peu différentes. J’ai choisi les premières lignes d’un chapitre, mieux adaptées, qui retranscrivent tout à fait le ton de l’essai :
« 26 mai 2020
Aurélien C. est arrêté à Limoges par la DGSI qui le soupçonne de vouloir commettre un attentat contre la communauté juive. Une information judiciaire est ouverte pour « entreprise individuelle terroriste ». La qualification est rare, elle est destinée aux « loups solitaires », les radicalisés qui agissent seuls.
Le contenu de ses réseaux sociaux et du matériel informatique saisi chez lui est sans surprise : littérature antisémite ou sur le grand remplacement, traduction française du manifeste de Brenton Tarrant (l’auteur des attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande), soleil nazi et textes guerriers… Tout le magma de la pensée ultra est là.
Mis en examen et incarcéré, le jeune homme, ancien militaire et Gilet jaune, n’est pas une pomme pourrie mais bien le fruit de notre époque. » (pour rappel, il s’agit de ceci)
J’ai donc lu « La Poudrière », une enquête sur l’ultra-droite française, une nébuleuse plus extrême que l’extrême-droite du parti de Marine Le Pen et consorts, compliquée à déterminer car composée de multiples groupuscules et individus issus d’horizons divers, de milieux divers.
Les journalistes qui ont bouclé ce livre n’ont pas réussi à brosser un portrait unique et cela semble logique car les profils sont pluriels. Ils se tirent de la difficulté en établissant une chronologie, en allant interviewer des personnes diverses qui ont répondu et parlé de leurs opinons. On y retrouve autant des anciens Gilets Jaunes que des survivalistes, des complotistes, des négationnistes, autant d’individus isolés et retranchés dans les campagnes que des personnes organisées — par ex, appartenant à l’Action Française comme François Bel-Ker.
Lire le paquet de déclarations antisémites, islamophobes, racistes, homophobes, sexistes, haineuses que prônent ces personnes amène à un dégoût certain. La nausée, pour copier Sartre. Mais j’ai réussi à terminer le livre car je voulais vraiment en savoir plus même si je connaissais les positions des Renaud Camus, Alain Soral, Dieudonné, Eric Zemmour, et autres Yvan Benedetti…
La haine, toujours, la haine. Et le rejet de l’autre qui ne serait pas un humain. Je dois dire que cela me dépasse…
Le livre est intéressant à lire, pas forcément anxiogène ; il est même souvent assez factuel. On apprend beaucoup d’éléments. Bien sûr, on n’a pas de réponses car il n’y en a pas.
Par contre, le style est déplorable : on cherche la ponctuation et il faut s’accrocher tout au long de phrases à rallonge. Cela mériterait d’être un peu mieux écrit, cela faciliterait la lecture. Pour tous ceux et toutes celles qui ont envie d’en savoir plus sur cette mouvance.
Résumé : « On croyait la menace venue de l’ultra-droite disparue depuis les années 1980 mais avec la Manif pour tous, elle a repris du poil de la bête. Active parmi les gilets jaunes (on voit le Sanglier, une figure du mouvement, participer au saccage de l’Arc de Triomphe, ou Yvan Benedetti, négationniste fervent, faire le coup de poing contre des antifas), elle est multiforme et radicale. Opération d’Action Française à l’occasion du colloque de François Hollande à la Sorbonne (le thème : la crise de la démocratie) ; manifestation contre l’islamisme (bras tendus, les participants crient « Kebab mosquée, on en a assez ! ») ; survivalistes armés dans les Ardennes ; jeunes loups formés dans l’école de Marion Maréchal ou au centre de formation Iliade à Paris ; enfants perdus et aspirants militaires participant à des colonies d’été ; gros bras des clubs de boxe des « maisons de l’identité » ; attentats préparés contre les musulmans (empoisonnement de viande hallal)… La DGSI a relevé avec inquiétude l’apparition d’une frange de militants identitaires inconnus des services de renseignement et certains y redoutent un affrontement armé entre ultra-droite et musulmans dans les années à venir… L’ultra-droite est revenue sur le devant de la scène, polymorphe et menaçante, obsédée par la fin de la République. Les idées des ultras se propagent et se démocratisent. De Renaud Camus jusqu’à Alain Soral (qui cartographie « les gauchistes » sur son site à succès Egalité & Réconciliation), de certains Youtubeurs célèbres à des maisons d’éditions « dissidentes » (Ring), des libraires engagés (La Nouvelle librairie dans le quartier latin) aux fermes à trolls : c’est à une plongée inquiétante que nous invitent ici les auteurs de Mimi. Portraits, réseaux, histoire intellectuelle, généalogie du combat, modes d’influence et de communication, entrée dans la clandestinité : le feu couve. »
Premières lignesd’un livre que j’ai lu il y a quelques mois déjà :
« Londres, mardi 30 juin 1908
Les pierres des façades exsudaient doucement la chaleur que la mégalopole britannique avait avalée depuis l’aube. Assis à l’angle, de Sackville Street et Picadilly, le cireur de chaussures comptait les pièces de monnaie dans sa poche en les faisant tinter. il avait choisi l’endroit en raison de la poussière terreuse soulevée en permanence par la circulation et l’affluence des piétons, qui ne cessait de grandir.
— Un penny pour faire briller vos chaussures ! proclama-t’il sans conviction à la jeune femme qui arrivait à sa hauteur. L’état des souliers de la passante exprimait son indifférence pour la brosse à reluire. Elle lui répondit par un sourire, dont il se dit qu’il valait bien toutes les pièces accumulées depuis le début de la journée, et s’engouffra dans Picadilly Street. «
( J’ai lu le roman d’Eric Marchal alors que j’étais en train d’écrire un roman se déroulant pendant la même période historique, soit parce que j’étais à la recherche d’éléments susceptibles de m’apporter des infos, soit simplement parce que j’avais besoin de « baigner » dans l’atmosphère du début du XXème)
Résumé : 1908. La reine Victoria n’est plus et son fils Edward VI se rapproche de ses voisins européens. Le vieux monde britannique se fissure sous l’impulsion de groupes d’avant-garde, comme les suffragettes qui mènent une lutte acharnée pour le droit de vote des femmes. L’heure n’est pas à la révolution, mais à une révolte sociétale de moins en moins feutrée dont les hauts faits se déroulent dans le Londres de Virginia Woolf et de Conan Doyle, celui des parcs et de la bourgeoisie de l’ouest et que des taudis de l’East End ouvrier. Dans Les heures indociles, Éric Marchal relate le parcours de trois personnages hors du commun : Olympe Lovell, la suffragette, une guerrière au service de Mrs Pankhurst, prête à tous les sacrifices pour la cause. Thomas Belamy, l’annamite, médecin au Saint Bartholomew Hospital, le plus vieil établissement de Londres. Il travaille dans le service flambant neuf des urgences et dirige un département de médecine non conventionnelle dont le but est d’unifier les pratiques occidentales et chinoises. Enfin, Horace de Vere Cole, le plus excentrique des aristocrates britanniques, poète et mystificateur, à la recherche de son chef d’oeuvre / le plus grand canular de tous les temps. Chacun d’eux est un rebelle. À deux, ils sont dangereux. À trois, ils sont incontrôlables et deviendront la cible du pouvoir et d’un mystérieux personnage se faisant appeler l’Apôtre.
Dans ce gros roman, Eric Marchal nous fait littéralement remonter le temps, nous faisant voyager dans la cité londonienne du début du début XXème. On va y suivre Olympe, une suffragette proche de la famille Pankhurst, les fondatrices de la WSPU , à l’heure où le combat pour le vote des femmes prend une tournure plus incisive. C’est aussi ce qui est brillamment illustré dans le film Les Suffragettes.
Mais Les heures indociles ne se concentre pas seulement sur Olympe, il se focalise également sur deux autres personnages : l’un est un médecin métis (franco-asiatique), Thomas Bellamy qui s’illustre avec de brillantes mais controversées innovations médicales, l’autre un personnage ayant vraiment existé, Horace de Vere Cole , dont on va suivre les mystifications (qui prennent tout leur sens dans le roman). Les points de vues des trois personnages alternent et permettent une dynamisme du récit qui ne laisse pas de place à l’ennui. Tout est très bien documenté. On croise également d’autres personnages connus, dont une jeune Virginia Woolf, les soeurs Pankhurst, des hommes politiques et membres du gouvernement en place en 1908, et d’autres encore que j’ai relevé au fil des pages. L’époque (sous le règne d’Edward VI) est finement retranscrite ; on a souvent l’impression d’avoir effectivement emprunté une machine à remonter le temps. D’autres romans se passant quasiment à la même époque, mais pas à Londres, rendent très bien cette atmosphère en retranscrivant des détails simples mais vivants : je pense par exemple à la série policière et historique du duo signée Claude Izner qui se passe à Paris fin XIXème- début XXème. Victor Legris et sa librairie L’Elzévir, passionné de photographie et d’ouvrages anciens, se trouve mêlé à des affaires criminelles La série est aussi l’occasion de croiser des personnages historiques réels, parmi lesquels, au premier rang, Henri de Toulouse-Lautrec, mais aussi La Goulue, Ravachol, Paul Verlaine et d’autres célébrités de l’époque.
Ici aussi, une intrigue digne d’un roman policier se met en place. Et même si ce mystérieux apôtre n’est pas forcément le principal atout de ce livre (trop facile à découvrir, à mon avis), les aventures croisées d’Olympe, de Thomas et d’Horace, leur amitié et, bien sûr, l’histoire d’amour qui se noue, valent la lecture. D’ailleurs, la romance n’est jamais lourde ; Olympe restant fidèle à ses convictions et ne perdant pas son cerveau en cours de route pour se conformer à un certain modèle…. (malheureusement, un schéma trop souvent lu/vu avec les personnages féminins). Ici, le couple Thomas/Olympe reste admirablement équilibré ; cela apporte un plus au roman qui n’en est que plus cohérent.
Il fait chaud et ces Premières lignes (admirablement bien écrites) sont là pour donner de la fraîcheur. Enfin, du frisson.
« Je ne voyais plus le plafond de ma chambre. La pièce s’était brusquement assombrie, comme si on m’avait jeté une couverture sur la tête. Je ne voyais même plus mon haleine monter dans l’air froid. Pris de panique, je voulus me redresser mais j’étais comme paralysé. Soudain, je retrouvai la vue. Et je le regrettai aussitôt.
Le plafond émettait une faible lueur d’un jaune malsain, sur laquelle se dessinaient des ombres mouvantes. je crus d’abord que c’étaient celles de branches dénudées projetées par la lune. Mais elles prirent bientôt une forme identifiable : la silhouette d’un personnage sans visage. La sueur me mouilla les paumes et mon coeur battit la chamade. Glacé d’effroi, je tentai en vain de détourner le regard. Puis une voix s’éleva. «
J’avais quitté l’univers de l’Epouvanteur avec le sentiment mitigé que ce cycle (celui de Tom Ward) se terminait de façon non concluante. J’attendais donc cette fameuse série avec Frère Wulf qui devait suivre Tom et Alice dans leur lutte contre les créatures de l’Obscur tout en déplaçant le point de vue. Je me demandais si cela aurait pour effet d’apporter un nouveau souffle à un cycle qui avait tendance à parfois s’essouffler. Ainsi, au fil des épisodes de l‘Epouvanteur, les disparitions successives de personnages importants de l’univers (Gregory, Grimalkin) même si elles s’expliquent tout à fait et s’inscrivent dans une certaine logique de l’histoire, sont quand même assez vite expédiées. C’est encore plus flagrant quand on voit que la sorcière emblématique, Grimalkin, réapparaît régulièrement pour donner un coup de main à nos deux héros, Tom et Alice. Je passe sur l’idée intéressante de la jeune apprentie de Tom, Jenny, septième fille d’une septième fille. On n’a pas le temps de voir comment ce concept aurait pu se développer puisque le personnage disparaît aussi vite qu’il est apparu. Et là aussi, c’est dommage. Pas mieux : l’épisode des Kobalos (derniers tomes de la série initiale), des ennemis tellement costauds que l’auteur a hâte de s’en débarrasser pour peut-être passer à autre chose (mais je ne suis pas dans la tête de l’auteur 😉 ). Du moins est-ce l’impression que j’en ai eu (L’héritage de l’Epouvanteur — pas vraiment une réussite). Heureusement, ce premier tome de Frère Wulf ne comporte aucun des points faible que je viens de citer (je chipote mais j’aime beaucoup trop ce qu’écrit Delaney pour lui en vouloir longtemps, en fait). On retrouve les ingrédients qui donnent le ton à la série — et oui, il faut avoir lu le reste sous peine de ne pas comprendre grand chose car l’auteur aborde, entre autres, la question de l’hérédité de Tom (sa maman), le passé d’Alice et sa spécificité en tant que sorcière. A nouveau, on suit Wulf dans un monde qui n’est ni celui des humains, ni l’Obscur. Quant à la menace, elle sera double : une nouvelle créature, ancienne, et une autre, fabriquée par les êtres humains, l’Eglise. On frémit, on est surpris… Et on attend la suite 🙂
Résumé : « Tu as pu constater à quel point il est dangereux de m’accompagner, et il te manque certaines compétences pour rester dans une relative sécurité face à l’obscur. Par chance, tu possèdes l’essentiel de ce qu’il faut à un apprenti épouvanteur. À l’époque où je cherchais un secrétaire, le prieur m’a assuré que c’était inscrit dans les archives du monastère : tu es le septième fils d’un septième fils. »
Frère Wulf, un jeune moine, doit espionner Johnson, un épouvanteur aux pratiques douteuses. Se faisant passer pour un scribe, Frère Wulf étudie le quotidien de son nouveau maître. Mais un jour, Johnson disparaît. Très inquiet, Wulf décide de chercher de l’aide. C’est donc au milieu de la nuit qu’il frappe à la porte d’une étrange maison, dont le propriétaire n’est autre que Tom Ward. Ensemble, les deux hommes partent affronter une puissante créature de l’obscur… Mais le chemin est long, et les dangers, nombreux.
Elle-même avait posé en tant que pin-up tout en faisant ses études d’art. Elle a travaillé toute sa vie comme illustratrice et a connu le succès. Beaucoup de travail au pastel
Encore une artiste extraordinaire dont la technique à la gouache et à l’aquarelle, ainsi que la maîtrise de la lumière, faisaient ressembler ses oeuvres à des photos. (quand je vois ce qui suit, je me demande pourquoi certaines et certains préfèrent complètement tomber les pinceaux pour le digital…ça rend très bien comme ça aussi : cette netteté!)
Et voici la dernière du trio nommé le « Girl’s club » puisque la profession d’illustrateur de pin-ups (ça va étonner qui ?) était largement masculine. Mais on peut voir que ces trois femmes avaient un sacré talent et qu’elles ont mené de brillantes carrières.
Joyce Ballantyne est connue pour cette illustration (pour une marque de crème solaire):
Paul Andret se tenait debout, face à son bureau, hésitant entre la colère et l’agacement. Sn regard allait des piles de documents — soigneusement classés dans leurs chemises de papier kraft — aux fiches qui reposaient là depuis la veille. « Signalement : taille 1,62 m, cheveux et sourcils châtain foncé, front bas, yeux pâles, teint sanguin, nez cave, légèrement sinueux. Signe particulier : auriculaire de la main droite amputé…. ». Bon, songea-t’il avec agacement, dans quelle catégorie je vais bien pouvoir ranger ce lascar ? Il posa la feuille qu’il venait de parcourir rapidement, lissant distraitement le papier du dos de la main. Etait-ce vraiment ça qu’ils attendaient de lui ? Qu’il supporte la charge de travail de cinq hommes ? Qu’il prenne continuellement des décisions dont lui seul comprenait les conséquences ? Il soupira en redressant sa longue silhouette. »
Les Brigades du Steam
Avec ce roman, on croirait avoir remonté le temps jusqu’au début du vingtième siècle au temps du Tigre (Clemenceau) et des célèbres Brigades. Sauf que…ce n’est pas tout à fait exact. Nous nageons dans le steampunk (bien dosé, d’ailleurs) et voici des brigades …assez intéressantes.
Auguste est un jeune mobilard, tout juste débutant à la brigade d’Aix-en- Provence. Il va se retrouver affecté en binôme avec une « ancienne », Solange, une dure à cuire qui a subi une grave blessure et a perdu son co-équipier dans ce qui va s’avérer être un complot. De là, les aventures, les scène d’action et les combats s’enchaînent crescendo… Et comment dire ? simplement ceci : la construction du livre est une réussite. Le rythme est lent pour la mise en place (prologue puis les premiers chapitres pour la présentation des personnages) ; c’est tout à fait ce qui convient, ni plus ni moins. Dès que le duo est réuni, peu à peu l’action s’intensifie, les scènes de combats ou de poursuites sont très bien décrites et ne ressemblent jamais à un fouillis indescriptible (comme trop souvent….). Quant aux personnages, rien à dire, non plus : c’est un duo classique. Lui est un peu naïf mais pas crétin non plus. Elle a vécu le pire et ne veut plus de contacts avec les autres humains, dirait-on ; elle a perdu son meilleur ami. De plus, elle a dû endurer le sexisme et les remarques déplacées au sein des Brigades, étant l’une des seules femmes à exercer ce métier (nous sommes en 1910, c’est tout à fait pertinent). Pour le côté steampunk, il n’est pas envahissant, peut-être un brin léger. Mais cela ne m’a pas dérangée. Au contraire, je préfère qu’il soit utilisé de façon subtile, de cette façon. J’ai parfois lu des romans complètement farfelus qui finissaient par ruiner leur univers à force d’en rajouter sur le côté « cuivre/vapeur » et autres inventions. J’ai donc trouvé qu’ici, cela fonctionnait bien, de manière très cohérente. Je pense que le seul point qui est, peut-être, un peu faible, est le côté « complot » qui m’a paru quand même très simple. J’avais envie que les choses soient un tantinet plus complexes. Disons que, puisqu’il y a enquête, pour réellement entrer dans le côté policier, il aurait fallu que l’intrigue soit un minimum plus touffue (oui, les lecteurs et lectrices de polar aiment que ça soit ardu, je sais 😉 ). Mais cela n’enlève rien à la qualité : du style, de la construction du récit, des personnages, de l’univers. Il y a une vraie recherche historique, également.
Un roman réjouissant que l’on referme en se disant » et la suite? ». L’avenir prochain nous dira si la suite est pour bientôt.
Je voulais ajouter que j’avais déjà lu Les Foulards rouges de Cécile Duquenne et que j’en gardais un bon souvenir. Et, surtout, je tiens à souligner son travail avec son école d’écriture. A titre personnel, ses masterclasses m’ont permis de lever bien des freins et d’avancer depuis 2019.
Résumé : Solange Chardon de Tonnerre, membres de la treizième Brigade mobile de la ville d’Aix-en-Provence, est une inspectrice coriace.
Mais quand elle perd son coéquipier dans une explosion et qu’on lui remplace son bras par un bras mécanique, sa vie bascule.
Il lui faudra surmonter ces épreuves pour relancer l’enquête et faire preuve de patience avec le jeune Auguste Genovesi, une nouvelle recrue avec qui elle doit faire équipe.
Un grand roman steampunk dans le sud de la France, haut en couleur !
En général, je partage ce que j’écoute ou ce que je découvre par hasard (ou selon le « hasard » des algorithmes) sur certains réseaux sociaux mais je me disais qu’ici, ça serait sympa aussi, de temps en temps.
J’ai donc, dans l’ordre ou le désordre :
Une découverte récente
Ils sont russes ; c’est leur première vidéo. J’ai lu qu’il faisait de la « folk atmosphérique » et quelqu’un les a comparés à Wardruna aussi. Ils s’appellent ЛЕДЪ : ce qui signifie « glace » en russe (lyod). Ils m’ont fait penser aussi à the Hu (et c’est sans doute à cause de the Hu et Wardruna que je les retrouve en « proposition » sur YT).
Un vieux titre
Et ça, je le dois à une radio qui a diffusé l’un de leurs titres (« Love shack ») l’autre jour pendant que j’étais dans la voiture. The B52’s — Private Idaho
En français
Je ne me souviens plus qui a partagé cette vidéo mais j’ai ainsi découvert Rit (artiste marseillais).
Découverte des Découvertes du Printemps de Bourges en 2001, il assure ensuite, en Homme Orchestre, les premières parties de Maxime le Forestier, Sergent Garcia, Zebda, Tryo.
Virginie Demont-Breton (Courrières, 1859 – Paris, 1935), fille de Jules Breton (1827-1906), artiste alors réputé, qui sera son maître, et nièce du peintre Emile Breton (1831-1902) est une artiste peintre et femme de lettres française.
Dialogue avec son père, à l’âge de cinq ans, quand elle a effectué un dessin à l’aquarelle :
« Tu seras un peintre
En riant je lui répondis :
– Mais non, je ne serai pas un peintre, puisque je serai une femme !
– Cela ne fait rien. Tu seras un peintre tout de même.
– J’aurai le droit ?
– Certainement ! et tu ne seras pas la première à en avoir le droit, tu sais bien qu’il y a Rosa Bonheur et encore d’autres » (Mémoires)