Le roman dont je vais parler sortira début septembre mais il n’est jamais trop tôt pour préparer ses lectures de rentrée, surtout lorsqu’il s’agit d’aller faire une virée dans un univers lovecraftien en compagnie d’ados aux pouvoirs étranges poursuivis par des créatures monstrueuses…
Dans le premier tome de ce qui sera la trilogie de l’Agence Lovecraft, on suit Ryan, Marie et Sergueï, trois adolescents de différentes nationalités, qui ont à leurs trousses de mystérieux personnages qui visiblement ne leur veulent pas du bien ! Dès les premières lignes, nous sommes dans l’action : Ryan et son frère courent à perdre haleine dans les rues d’Innmousth. Si on est un peu familier des romans de Lovecraft, on frissonne déjà, en se demandant quelle horreur se cache derrière les secrets de cette ville. Avec Marie, le mystère s’épaissit : la jeune parisienne semble détenir un pouvoir très étrange et bien inquiétant. Quant à Sergueï, le jeune russe, il lutte pour s’échapper d’un lugubre laboratoire où des scientifiques ont voulu « étudier » sa soi-disant double personnalité. Les adolescents sont sauvés in extremis par un Terminator nouvelle version (« Viens si tu veux vivre », la référence est jolie) qui a les traits d’une jeune indienne…
Mais leurs ennuis sont loin d’être terminés. Le frère de Ryan ne peut les rejoindre. Il reste en arrière. Une fois hors de danger à bord d’un sous-marin très steampunk, le Nautilus V (et l’hommage à Jules Verne est là aussi bien placé) les jeunes gens découvrent que leurs sauveteurs constituent l’Agence Lovecraft, dirigé par le Dr. Sauvage.
De références à l’univers de Lovecraft ou à la pop culture, de scènes d’action en descriptions travaillées, porté par une écriture fine, le roman se lit presque d’une traite. Conseillé pour les plus de 13 ans, il est aussi très agréable pour les adultes, je confirme, surtout pour ceux et celles qui ont un jour lu Lovecraft et eut quelques (gros) frissons plus jeune. Cela a été le cas de l’auteur qui décrit comment lui est venue l’idée de ces romans. Et je dois dire que je me suis assez bien retrouvée dans cette description — sauf que je devais être un peu plus âgée quand j’ai abordé Cthulhu et Nyarlathotep (moi aussi, j’ai un faible pour le « Chaos Rampant »).
Un dernier point sur l’aspect purement livresque, cette fois, et non littéraire : l’objet est particulièrement beau. La couverture est soignée, ainsi que les dessins qui forment un magnifique décor. Les rabats sont illustrés et l’un deux contient un marque-page détachable ; les lettres ainsi que l’emblème de Cthulhu en rouge sont en relief.
Une idée de lecture fantastique que je recommande. Et j’ai assez hâte de lire les suivants.
Le roman sortira le 9 septembre 2021 chez Gulf Stream éditeur (mes voisins, puisqu’ils sont à Nantes 😉 ).
L’Agence Lovecraft. T. 1 – Le mal par le mal – Jean-Luc Marcastel

Résumé :
En des temps immémoriaux, d’effroyables formes de vie dominaient le monde. En sommeil lorsque l’espèce humaine est apparue sur Terre, elles n’attendent que l’alignement de certaines étoiles pour régner à nouveau…
Ryan, Marie et Sergueï ne se connaissent pas. Ils ont pourtant un point commun : ils sont dotés de pouvoirs effrayants convoités par de mystérieux individus. Pour leur échapper les trois adolescents acceptent l’aide d’une jeune fille qui travaille pour une obscure organisation : l’Agence Lovecraft. Dans la guerre secrète que ces membres se livrent contre un ennemi implacable et ses adorateurs, Ryan, Marie et Sergueï pourraient bien être les éléments décisifs qui feront pencher la balance… Mais de quel côté ?
Merci aux éditions Gulf Stream pour leur confiance.