Premières lignes — 22 novembre

Premières lignes 

 » Le premier aperçu que Bayta eut d’Oasis fut tout sauf spectaculaire. Son mari dut la lui montrer du doigt ; une étoile terne, perdue dans le désert de la frange galactique.   Elle luisait faiblement par-delà les ultimes amas clairsemés d’étoiles, en compagnie de quelques points lumineux qui, ici et là, parsemaient chichement l’immensité vide du ciel. En dépit de ce modeste voisinage, on peinait tout de même à distinguer sa lueur falote, frêle. « 

Je continue ma relecture de Fondation. (1)

Un petit rappel en ce qui concerne Fondation : les nouvelles qui composent les trois premiers tomes  ont été publiées entre 1942 et 1950 dans  la revue  Astounding Sciences Fiction. C’est une maison d’édition indépendante (Gnome Presse) qui  publie les différentes nouvelles, composant Fondation en trois tomes : FondationFondation et Empire et Seconde Fondation. Lorsque Doubleday rachète les droits à Gnome Presse en 1961 et édite à nouveau Le Cycle de Fondation en un seul volume cette fois. Asimov ne croit plus à sa série (« Ça ne m’intéresse pas, Tim. Je n’ai jamais rien touché sur ces bouquins » dit-il au directeur littéraire de Doubleday).
Mais Fondation est enfin reconnu,  et 1966, à la grande surprise d’Asimov,  le prestigieux prix littéraire Hugo de la Meilleure Série de Sciences Fiction de tous les temps est décerné à Fondation. A la suite de ce succès, Asimov écrira les deux derniers volumes de la séries.

Fondation 2
Fondation et EmpireFoundation and Empire ) est le deuxième tome du cycle. Il est constitué de trois nouvelles. L’Empire est en plein déclin et la Fondation, quant à elle, est devenue une puissance redoutée. On en vient même à penser qu’elle abrite des magiciens. Car Seldon avait raison (Hari Seldon a toujours raison, pourrait-on penser à ce stade), et la psychohistoire est une réussite.
La première nouvelle se concentre sur l’histoire de Bel Riose (que j’ai j’ai toujours eu tendance à orthographier : « Bielle Rose », le pauvre), un général qui veut le pouvoir avant tout.
Ce n’est pas ma nouvelle préférée, je l’avoue. Il m’a toujours semblé qu’elle était assez facile, pas suffisamment complexe. Asimov tente de tisser des liens entre certains personnages et d’anciens marchands légendaires que nous avons croisés mais tout cela reste un peu artificiel.
Le reste du livre, lui, est passionnant car il introduit à la fois le premier personnage féminin important, Bayta Darell. Même si elle n’est que l’épouse de…. et si elle se conforme aux codes de l’époque (la nouvelle date quand même des années 1940), elle présente des facettes très intéressantes. Car c’est elle qui s’oppose au grand méchant de l’histoire, à celui que Seldon n’avait pas vraiment prévu : le Mulet.
Le Mulet est un mutant aux capacités psychiques étonnamment puissantes qui va mettre en péril la Fondation. Pire : personne sur Terminus, la planète des Fondateurs, ne prend au sérieux cette menace.
Les nouvelles Le Mulet et Le Clown font partie des grandes réussites d’Asimov. L’auteur nous mène en bateau comme rarement (la première lecture est souvent bluffante). Un vrai tour de passe-passe — mais je n’en dis pas plus.
Avec Fondation et Empire, on sent que le ton est plus mature, que tout se complexifie. Et cela se vérifiera dans le tome suivant. 

Résumé : Tandis que les crises qui secouent l’Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le psychohistorien Hari Seldon pour sauvegarder la civilisation devient de plus en plus puissante, suscitant naturellement convoitises et visées annexionnistes. En tout premier lieu, celles de Bel Riose, jeune général qui voit dans les secrets détenus par la Fondation le moyen de monter sur le trône.
C’est alors qu’apparaît un mystérieux et invincible conquérant, surnommé le Mulet, que le plan de Seldon n’avait pas prévu…

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

2 réflexions sur “Premières lignes — 22 novembre

  1. Pingback: Challenge de l’imaginaire -2021 | Lady Butterfly & Co

  2. Pingback: Premières lignes — 29 novembre | Lady Butterfly & Co

Les commentaires sont fermés.