Premières lignes — 27 décembre

Les dernières premières lignes de 2021 

 » Les filles n’étaient jamais là pour les entretiens d’admission. Seulement leurs parents, tuteurs, frères et soeurs déconcertés qui désiraient tant  les aider sans savoir comment s’y prendre. il aurait été trop difficile pour les élèves potentiels de rester assis à écouter  les personnes qu’ils aimaient le plus au monde — dans ce monde, en tout cas — taxer leurs souvenirs d’illusions, leurs expériences de fantasmes, leur vie de quelque maladie incurable.  »

Ce très court roman (cette novella) tient un peu du genre de l’isekaï sauf qu’il est question du retour du personnage qui a voyagé dans un monde parallèle et de ce qui se passe ensuite. On pense parfois à Alice aux pays des Merveilles (isekaï occidental) ou à Narnia (qui est cité), avec un ton bien plus … cruel et terrible lorsque des meurtres apparaissent.
L’intrigue prend place dans l’école d’Eleanor West, un lieu inclusif qui  accueille uniquement des enfants/adolescents qui ont une particularité : ils ont un jour trouvé une porte, ont passé du temps dans un univers parallèle/magique mais pour diverses raisons, en sont revenus. Leur désir ? Y retourner.
Malheureusement, les portes ne semblent pas s’ouvrir si facilement une deuxième fois. Pire : ceux et celles (surtout : celles car il y a une majorité de filles) qui ont passé des portes risquent fort de ne jamais pouvoir le refaire. En effet, quand une porte est perdue, elle a peu de chances de réapparaître.
Leurs familles pensent que leurs enfants ont de sérieux problèmes et qu’ils doivent être « réadaptés » à ce qui est le monde réel, les autres mondes n’existant pas.
Eleanor West, la directrice, elle sait qu’ils n’inventent rien : elle a connu la même expérience.
Nancy arrive dans cette étrange école, d’un monde souterrain ressemblant à celui d’Hadès et de Perséphone (il y a un clin d’oeil  à la grenade, le fruit que mange Perséphone aux Enfers). Elle apprend peu à peu à se lier, à se faire des amis.
Et tout à coup, d’atroces meurtres commencent…
Même si le format est court (trop, on aimerait en lire plus), toute l’histoire est passionnante. Les personnages sont vraiment excellents, autant les principaux que ceux qui apparaissent au fur et à mesure.
Il y a un côté inquiétant et un peu dégoûtant/gore — quand on sait que l’autrice qui a écrit Les portes perdues est celle qui a signé Feed, avec les zombies (sous le pseudo Mira Grant).
Ce roman est donc un  tome 1 du cycle Les Enfants Indociles (donc, chic, on en aura d’autres ! ). Il est  intéressant aussi pour sa dimension inclusive qui n’est pas là pour faire semblant ( ou artificielle comme dans certains romans ) . On trouve par exemple, de vrais personnages féminins mis en avant ;  un personnage transgenre tout en nuances ; ou une asexuelle.
Tous les personnages trouvent leur place.
Une vraie belle découverte — et j’ai hâte de lire d’autres tomes.

Les portes perdues par McGuire

Résumé : Dans l’obscurité de leur chambre, sous leur lit, même derrière une armoire, les enfants descendent le terrier du lapin blanc et réapparaissent… ailleurs. Mais les pays imaginaires n’ont que faire de prodiges fatigués.
Nancy y a fait un tour, puis elle en est revenue. Les choses qu’elle y a vécues l’ont changée à jamais. Les élèves qu’Eleanor West accueille au sein de son école le savent d’ailleurs très bien. Chacun d’entre eux doit se réadapter à ce monde et finit souvent par chercher un moyen de rejoindre le lieu de ses rêveries.
Pourtant, dans cette institution qui existe pour les protéger, une ombre se cache derrière chaque pan de mur. Très vite, les meurtres s’enchaînent. Alors, pour survivre, Nancy et ses nouveaux camarades doivent trouver le coupable.

 

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

Ho Ho Ho !

Cette année, j’ai joué plusieurs fois  à la Mère Noël (avant l’heure). Incroyable.
J’ai donc distribué un premier lot hier pour mon concours et je vais envoyer l’autre par la Poste. Youpi, lot remis en mains propres. Car, malgré les ennuis que nous causent le dernier variant, la vie sociale reste encore un minimum possible. Je ne sors pas énormément non plus mais je suis triplement vaccinée depuis le début décembre donc j’ai pu voir quelques personnes et j’ai un peu moins l’impression de vivre en ermite.

Il reste que j’ai bossé pas mal sur mes peintures cette année, ce qui m’a permis aussi de faire quelques envois pour les fêtes de fin d’année. La Mère Noël, toujours.
Je ne peux pas dire que je déborde de confiance en moi, ça serait nouveau… J’espère arriver peu à peu à me sentir un peu plus « sûre » de moi (i.e moins négative ou moins anxieuse) vis à vis de ce que je crée au fil du temps. Difficile de se changer soi-même en claquant des doigts. Mais je ne désespère pas !
Sinon, sur Wattpad, j’ai eu un peu de temps pour dépoussiérer 3 mini contes situés dans l’univers de Harry Potter pour la fin d’année :

Déjà, en 2017 et 2018, j’avais écrit deux contes fan fics autour de Noël : L’apprenti gourmet  et Annulez les fêtes de Noël!


J’ai envie de dire que c’est un peu la récré — ou l’expérimentation, c’est selon — pour moi, la fan fic ; ça me permet de réfléchir, de souffler avant de me replonger dans ce que j’écris, dans mes propres univers. Et de ce côté-là, ça avance.
Mais ce n’est pas sur Wattpad, à part une nouvelle que j’ai corrigée et finalement mise en ligne : Quand les chats ne miaulaient pas. On apprend ainsi comment les chats ont finalement appris à miauler. Avec un corbeau, une magicienne, des tas d’animaux qui parlent et de la magie aussi.

Voilà une fin d’année bien occupée. J’ai encore plusieurs chroniques de livres à écrire qui sont entassées. Et d’ici là, je pense que 2022 pointera son nez !

Passez de bonnes fêtes ! Bonnes lectures aussi ! Prenez soin de vous.
A.

Premières lignes — 20 décembre

Premières lignes 

 » Par un triste jour d’hiver, où la pluie tombait à verse sur la ville de Lyonesse, la reine Sollace ressentit les premières douleurs de l’enfantement. Elle fut conduite à la salle de travail et prise en charge par deux sages-femmes, quatre servantes, le médecin Balhamel et la vieille toute ridée nommée Dyldra, qui possédait une grande science des herbes et que d’aucuns tenaient pour sorcière. Dyldra était là par la volonté de la reine Sollace, qui trouvait plus de réconfort dans la foi que dans la logique.
Le roi Casmir fit son apparition. Les soupirs de Sollace devinrent des gémissements et elle planta ses doigts crispés dans son épaisse chevelure blonde. Casmir regardait depuis l’autre bout de la pièce. (…) Il s’adressa à Blahamel :
 » Quels sont les signes ?
— Sire, il n’y en a pas encore.
— Il n’existe pas de moyen de deviner le sexe ?
— A ma connaissance, aucun. « 

Ainsi s’ouvre la trilogie de Lyonesse, avec ce premier tome qui paraît  de prime abord consacrée à une princesse nommée Suldrun, fille du sévère roi Casmir et de la reine Sollace, souverains d’un royaume des Isles Anciennes.  Les Isles Anciennes ? Il s’agit d’un ensemble de terres situées quelque part entre l’Irlande, la Bretagne, l’Aquitaine et la Galice. Elles auraient disparu, à la manière de  l’Atlantide. En début de volume, on trouve un arbre généalogique qui rattache les familles des Isles Anciennes au roi Arthur, dont il serait donc un lointain descendant.  La référence à Avalon est présente et la magie aussi ainsi que diverses créatures des légendes et de la mythologie celtiques. Comme dans tout conte de fées, c’est avec la naissance de la princesse que tout débute ; Jack Vance y place même une sorte de sorcière, la vieille Dyldra,  qui est censée porter malheur au bébé à naître.
En grandissant, Suldrun ne trouve l’épanouissement que dans la solitude de son jardin (d’où le titre : Le Jardin de Suldrun). Autour d’elle, les complots et les manigances politiques vont bon train. Son père Casmir cherche à la marier afin d’agrandir sa puissance et de créer des alliances. Il se met en guerre contre plusieurs royaumes dont celui du Troicinet.
De même, au Troicinet, le prince Aillas connaît malgré lui bien des déboires et au cours d’un voyage en mer, son cousin le flanque par-dessus bord, croyant se débarrasser de lui. Aillas dérive, ne se noie pas. Il est recueilli et sauvé par Suldrun. Les deux jeunes gens se connaissent de vue (les Isles Anciennes sont un tout petit monde). Mais ils ont bien grandi depuis le jour où ils se sont croisés, enfants.
Arrive ce qui doit arriver dans tout conte : les deux jeunes gens tombent amoureux, se marient en secret,  connaissent des dangers (le roi Casmir découvre le pot aux roses, emprisonne Aillas). Suldrun tombe enceinte et refuse d’avouer à son père qu’elle a eu un enfant !
Beaucoup de misères, beaucoup de rebondissements.
Finalement, l’histoire d’Aillas et Suldrun n’occupe qu’une petite partie du roman. Car Jack Vance nous permet également de suivre les manigances des magiciens/sorciers qui font la pluie et le beau temps. On suit aussi des fées dans leur royaume, des histoires de changelins, ces enfants échangés contre des enfants-fées à la naissance. Le livre fourmille de personnages et de rebondissements, d’aventures et de magie, de machinations, de créatures souvent très cruelles (ex: l’ogre ne se contente pas de manger les enfants, il viole les jeunes filles pubères). Mais on ne reste jamais dans le drame.  Car l’humour ne manque pas. La féerie est présente partout.
Une chose est certaine : on ne peut pas s’y ennuyer.
C’est du Jack Vance inventif, créativité, truculent.
Un premier tome ébouriffant qui donne envie de lire les suivants.

Le Jardin de Suldrun (Lyonesse, Tome 1)
Pour moi,  ce n’est pas une découverte  mais une relecture que j’ai faite grâce au Livre de  Poche Imaginaire. 
Je ne dirais jamais assez combien  il faut lire Jack Vance 😉 C’est fascinant.

Résumé : Autrefois, sur des îles aujourd’hui englouties sous les flots de l’océan Atlantique, s’étendait une contrée où le royaume de Faërie vivait en harmonie avec celui de la chevalerie, un monde de magnificence, d’aventure et de sombre magie. De ces Isles Anciennes, jadis, les ancêtres d’Arthur Pendragon s’étaient élancés pour atteindre les côtes de l’Angleterre. Là vivait Suldrun, une princesse dont la beauté mélancolique déchaînait toutes les convoitises et pourrait servir l’ambition sans limite de son puissant et malfaisant géniteur, le roi Casmir de Lyonesse. Et, un beau jour, elle vit surgir des eaux déchaînées le corps presque sans vie du prince Aillas de Troicinet…

 

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi


• Le monde enchanté de mes lectures
• Cœur d’encre
• Les tribulations de Coco
• Vie quotidienne de Flaure
• Ladiescolocblog
• Selene raconte
• La Pomme qui rougit
• Aliehobbies
• Ma petite médiathèque
• Pousse de ginkgo
• À vos crimes
• Le parfum des mots
• Claire Stories 1, 2, 3
• Ju lit les mots
• Voyages de K
• Prête-moi ta plume
• Les lectures de Val
• Le petit monde d’Elo
• Les paravers de Millina
• Mon P’tit coin de lectures
• Critiques d’une lectrice assidue
• sir this and lady that
• Livres en miroir
• 4e de couverture

L’automne en images et en musique — 47

Pour ce dernier numéro de « L’automne … » 2021, ce sera en musique.

Florilège éparpillé 2021

 

Toujours un gros coup de coeur pour cet album de Feu ! Chatterton

Pour diverses raisons, une place spéciale à Adèle de Videoclub (ici, avec Waxx). Videoclub, le duo, s’est séparé et Adèle était sur scène pour boucler cette dernière tournée à Nantes mardi dernier (là où tout a commencé).

Autre coup de coeur de ces dernières années (je sais, ça ressemble vraiment à Joy Division)  Fontaines D.C

Et parce que nouvel album : l’un des très bons titres sur Senjutsu. 

Je boucle la boucle. L’une des bonnes surprises de cette fin d’année sur YT. Les Hanukkah sessions de Dave Grohl, ici avec sa fille Violet qui reprend Amy Winehouse — et cette voix…

 

L’automne en images et en musique — 46

Rosanna Tasker est une illustratrice anglaise.
« Working as a freelance illustrator from her Shrewsbury studio (Shropshire, UK), Rosanna creates semi-surreal scenes and narratives, with a particular passion for the magic of the natural world. Delicate lines and rich handmade paper textures are woven together to depict elegant, elongated forms, complimented by a limited colour palette of gouache. »

(source)

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Instagram 

Premières lignes — 6 décembre

Premières lignes 

 » Ma vie s’est réduite à des fragments flottants en noir et blanc, mais je me rappelle en couleurs les instants avec Jack, dans une brume de rouge, jaune et bleu vif. Des détails sensoriels. Le son de sa voix. Son odeur, comme un forêt en hiver. Je le vois couché près de moi, son visage éclairé par la lune. Sa main tient la mienne, et tout mon corps est chaud, malgré le froid. Je sens son souffle sur ma peau. 
Je n’oublie pas tout cela. 
J’avais dit à Jack de garder ses distances. Il te fera souffrir, lui avais-je dit. Il prendra ce à quoi tu tiens le plus. Il le fera avec un sourire, et puis il fumera une cigarette. 
Jack ne m’a pas écoutée. 
Mais je brûle les étapes. Je vais directement à la fin, alors que pour comprendre la vérité, il faut commencer par le début. »

En effet, pour comprendre la fin de ce roman, il m’a fallu relire le texte placé en exergue  et écrit en italique. Car  ce sont ces épigraphes, exprimant le point de vue de l’un des personnages (Ava) qui donnent la clé de ce thriller haletant (la fin étant le début, pour ne pas en dire plus).
Revenons donc au début.
Le Fracas et le Silence (Where Beauty There Is ), premier opus de Cory Anderson, est sorti à la fois en collection adulte chez Fleuve et en YA chez PKJ (l’édition que j’ai reçue).

Le fracas et le silence par Anderson

D’entrée, le ton est donné : la mère de Jack, l’aîné et de son jeune frère, Matty, se suicide. Les frères sont seuls, leur père purgeant une peine de prison. Jack va tout faire pour éviter de se trouver séparé de Matty par les services sociaux. Mais il manque de tout : d’argent, pour commencer. Et vu la réputation de ses parents, personne ne veut lui confier un petit boulot après les cours. Matty se fourre dans les ennuis, les gros. Il va finir par accepter l’aide d’Ava (la voix des épigraphes, le fil rouge du roman), sans savoir qu’elle est la fille de celui qui autrefois a trahi son père. A partir de là,  ce ne sont plus de gros ennuis qui attendent Ava, Jack et Matty, c’est une succession de catastrophes.
Cory Anderson a signé un roman noir aussi sublime que terrifiant, sans concession, qui fait penser à certains films  : « No country for old men »au hasard – le fait qu’elle ait appelé le père d’Ava, le psychopathe, Bardem doit jouer un rôle dans mon choix, je pense.
La nature glacée joue un rôle fondamentale dans son livre. C’est un personnage à part entière.
De même, elle a su construire habilement une narration ingénieuse avec la boucle dont je parlais au début. Les chapitres sont numérotés dans l’ordre croissant jusqu’à un certain point, suivant le point de vue du jeune Jack puis, tel un pivot, on trouve le poème qu’évoque Ava : Invictus  de Henley. Bien sûr, ce poème n’est pas cité par hasard, ni pour faire joli. Il est cité à un moment-clé  en lien avec le crescendo dramatique (que je ne vais pas révéler sans dévoiler toute l’intrigue du thriller).
Puis, le roman bascule sans qu’on y prête attention à première vue, tant on est pris par les péripéties. Pourtant, les chapitres sont à présent numérotés dans l’ordre décroissant. Et c’est le point de vue de Jack que nous lisons. Le point de vue d’Ava restera toujours jusqu’à la fin visible grâce aux épigraphes. Jusqu’à la fin ? Mais est-ce bien la fin ? Ou doit-on rembobiner le tout ?
Ce livre est intelligent, vraiment. Malgré quelques petites incohérences dans le réalisme des situations (ex:  Jack réussit à tromper le surveillant pour voir son père en prison  en mentant sur son âge alors qu’il montre son permis de conduire… où se trouve sa date de naissance ? Hum… ), tout est bien admirablement bien ficelé, avec une écriture rapide et parfois poétique, surtout dans l’évocation de la nature. Les thèmes peuvent paraître durs (suicide, pauvreté, traîtrise, maltraitance d’enfants, drogue, etc…) et c’est la raison pour laquelle il s’agit bien de YA, voire de roman pour adultes et pas d’un livre « jeunesse » (13 ans et + pour PKJ éditions).
Mais je dois dire que si Cory Anderson continue sur cette voie, elle va être une autrice à surveiller …
Pour les amateurs et amatrices de romans noirs, thrillers, livres palpitants. Je le conseille vivement. C’est une réussite.
Merci encore à Babelio et aux éditions PKJ 

Résumé : C’est l’hiver, quelque part dans l’Idaho. Le ciel est noir et il fait un froid à fendre les os.
Jack, dix-sept ans, n’a plus d’espoir, plus d’avenir, personne sur qui compter. Hormis son petit frère Matty, pour lequel il serait prêt à se sacrifier. Depuis la mort de leur mère, leurs ressources sont de plus en plus réduites. Jack n’a plus le choix : pour éviter de devoir confier son frère à un orphelinat, il doit trouver l’argent sale qui a envoyé son père en prison.
Ava a le même âge. Sa vie n’est que solitude, secret, silence. Son père, qui lui a appris à n’aimer personne, à ne faire confiance à personne, est sur les traces du même butin que Jack. Quand le chemin des deux familles se croise, Ava doit faire face à un dilemme : garder les secrets de son père ou aider les deux frères à survivre…