Les dernières premières lignes de 2021
» Les filles n’étaient jamais là pour les entretiens d’admission. Seulement leurs parents, tuteurs, frères et soeurs déconcertés qui désiraient tant les aider sans savoir comment s’y prendre. il aurait été trop difficile pour les élèves potentiels de rester assis à écouter les personnes qu’ils aimaient le plus au monde — dans ce monde, en tout cas — taxer leurs souvenirs d’illusions, leurs expériences de fantasmes, leur vie de quelque maladie incurable. »
Ce très court roman (cette novella) tient un peu du genre de l’isekaï sauf qu’il est question du retour du personnage qui a voyagé dans un monde parallèle et de ce qui se passe ensuite. On pense parfois à Alice aux pays des Merveilles (isekaï occidental) ou à Narnia (qui est cité), avec un ton bien plus … cruel et terrible lorsque des meurtres apparaissent.
L’intrigue prend place dans l’école d’Eleanor West, un lieu inclusif qui accueille uniquement des enfants/adolescents qui ont une particularité : ils ont un jour trouvé une porte, ont passé du temps dans un univers parallèle/magique mais pour diverses raisons, en sont revenus. Leur désir ? Y retourner.
Malheureusement, les portes ne semblent pas s’ouvrir si facilement une deuxième fois. Pire : ceux et celles (surtout : celles car il y a une majorité de filles) qui ont passé des portes risquent fort de ne jamais pouvoir le refaire. En effet, quand une porte est perdue, elle a peu de chances de réapparaître.
Leurs familles pensent que leurs enfants ont de sérieux problèmes et qu’ils doivent être « réadaptés » à ce qui est le monde réel, les autres mondes n’existant pas.
Eleanor West, la directrice, elle sait qu’ils n’inventent rien : elle a connu la même expérience.
Nancy arrive dans cette étrange école, d’un monde souterrain ressemblant à celui d’Hadès et de Perséphone (il y a un clin d’oeil à la grenade, le fruit que mange Perséphone aux Enfers). Elle apprend peu à peu à se lier, à se faire des amis.
Et tout à coup, d’atroces meurtres commencent…
Même si le format est court (trop, on aimerait en lire plus), toute l’histoire est passionnante. Les personnages sont vraiment excellents, autant les principaux que ceux qui apparaissent au fur et à mesure.
Il y a un côté inquiétant et un peu dégoûtant/gore — quand on sait que l’autrice qui a écrit Les portes perdues est celle qui a signé Feed, avec les zombies (sous le pseudo Mira Grant).
Ce roman est donc un tome 1 du cycle Les Enfants Indociles (donc, chic, on en aura d’autres ! ). Il est intéressant aussi pour sa dimension inclusive qui n’est pas là pour faire semblant ( ou artificielle comme dans certains romans ) . On trouve par exemple, de vrais personnages féminins mis en avant ; un personnage transgenre tout en nuances ; ou une asexuelle.
Tous les personnages trouvent leur place.
Une vraie belle découverte — et j’ai hâte de lire d’autres tomes.
Résumé : Dans l’obscurité de leur chambre, sous leur lit, même derrière une armoire, les enfants descendent le terrier du lapin blanc et réapparaissent… ailleurs. Mais les pays imaginaires n’ont que faire de prodiges fatigués.
Nancy y a fait un tour, puis elle en est revenue. Les choses qu’elle y a vécues l’ont changée à jamais. Les élèves qu’Eleanor West accueille au sein de son école le savent d’ailleurs très bien. Chacun d’entre eux doit se réadapter à ce monde et finit souvent par chercher un moyen de rejoindre le lieu de ses rêveries.
Pourtant, dans cette institution qui existe pour les protéger, une ombre se cache derrière chaque pan de mur. Très vite, les meurtres s’enchaînent. Alors, pour survivre, Nancy et ses nouveaux camarades doivent trouver le coupable.
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