Premières lignes — 1er février

Premières lignes 

 »  » Au sud de la Cornouaille, au nord de l’Ibérie, de l’autre côté du Golfe d’Aquitaine, se trouvaient les Isles Anciennes qui s’étendaient du Croc de Gwyg, arête de roche noire battue par les déferlantes de l’Atlantique, à Hybras, le Hy-Brasill des premiers chroniqueurs irlandais : unr île aussi grande que l’Irlande elle-même.
Hybras comptait trois villes éminentes : Avallon, Lyonesse et l’antique Ys, elles-mêmes entourées de nombreux bourgs fortifiés, de vieux villages gris, de châteaux aux maintes tours et de manoirs ceints de charmants jardins. « 

Madouc, d’après le prénom de la princesse changelin, vient clôturer le cycle de Lyonesse, entamé avec Le jardin de Suldrun suivi de  La perle verte. 
Une fois de plus, Jack Vance nous entraîne dans un récit haut en couleurs dans ce troisième tome. La jeune Madouc, qui pourrait paraître une enfant quelque peu autoritaire et ….difficile, devient de plus en plus passionnante à suivre. Déjà, elle ne manque pas d’inventivité pour faire tourner en bourrique les personnes de la cour où on s’ennuie copieusement, surtout lorsqu’on est une fille puis une jeune femme. Madouc veut grimper dans les arbres, monter à cheval, se promener comme elle le souhaite. Mais la reine Sollace lui impose la compagnie de jeunes filles nobles ennuyeuses qui empêchent la princesse à demi fée de s’amuser comme elle le désire. Pire : ces jeunes donzelles se moquent de Madouc qui ne connaît pas son père. (quoi, une princesse bâtarde ?!). La jeune fille est vexée mais elle a de la ressource.
Très vite, Madouc va trouver des solutions… Et, entraînant dans son sillage le garçon d’écurie qu’elle se permet de faire Sire Pompom, elle part à la recherche de ses parents. Elle trouvera rapidement sa mère, la fée Twisk. Seulement, il y a un hic : Twisk ignore qui est le vrai père de Madouc. Elle a connu trois hommes dans des circonstances assez rocambolesques (l’imagination de Jack Vance ne connaît pas de bornes surtout quand il y même de l’érotisme). Madouc doit donc retrouver ces trois hommes et avec un sort, les capturer. Il s’en suit une série d’aventures toujours plus réjouissantes les unes que les autres.
Ce dernier tome est une réussite ; Madouc efface le triste souvenir de Sudrun, un personnage qui avait été quelque peu maltraité (et trop vite oublié). Madouc, elle, est une jeune femme qui garde une place centrale. Et c’est totalement bien fait. Cette fois, on peut oublier les points négatifs que j’avais notés au sujet des personnages féminins. Madouc est certainement le plus bel exemple d’un personnage fort. Glyneth était déjà intéressante ; il est dommage qu’elle n’apparaisse pas dans ce dernier tome.
On retrouve par contre les manigances des magiciens, les complots du roi Casmir pour se débarrasser d’Aillas (trop peu présent, je trouve) et le dénouement. Bien sûr, on saura enfin qui est le véritable père de Madouc et c’est savoureux.

C’est un final en beauté. Une des raisons qui donne envie de lire et de relire le cycle de Lyonesse. 

Merci encore au Livre de Poche imaginaire

Le Cycle de Lyonesse, tome 3 : Madouc par Vance

Résumé :  Les Isles Anciennes.
Une contrée magique et dangereuse, où sagesse et vertu devaient sans cesse en découdre face à la sorcellerie malfaisante des immortelles forces des ténèbres. La paix précaire qui s’y était établie menaçait de prendre fin, sous le poids toujours croissant des rivalités opposant l’infâme roi Casmir et Aillas, souverain de Troicinet. Et dans ces bruits de guerre et de souffrance, Madouc, la jeune et malicieuse princesse qu’on avait fait passer pour la fille de Suldrun, détenait à son insu le secret de l’ultime victoire.
Dernier acte de l’immense trilogie de Lyonesse, sommet d’inventivité et d’aventures, Madouc a été récompensé en 1990 par le World Fantasy Award du meilleur roman.

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