Vintage art – 4

 Aujourd’hui, je vais m’intéresser aux années 1920, au Japon et …aux  boîtes d’allumettes !

En effet, les étiquettes de ces boîtes connaissent un véritable  âge d’or dans l’archipel japonais (qui correspond plus ou moins à l’essor du modernisme de la démocratie Taisho) . En fait, dès les années 1905–1910 des industriels japonais avaient remarqué que ces petits objets (pochettes, boîtes) constituaient des vecteurs de promotion. et de communication. La pub !
Dans le Kansai (Osaka et Kobe), de grandes entreprises embauchent même graphistes dans leurs équipes.
Un boîte d’allumettes, c’est facile à fabriquer. Et surtout, les fumeurs vont la remarquer. Idéal pour faire sa promo.
A la fin des années 1920, le graphisme japonais  est reconnu internationalement et des entreprises américaines commandent leurs pochettes publicitaires au Japon.

Premières lignes — 29 juin

Premières lignes

 

 » Le maître du manoir se tient devant le mur du jardin. Un sinistre pan de pierre qui, en son centre, entoure une porte de fer scellée. un interstice étroit sépare le battant de la roche. Lorsqu’une douce brise souffle, le vent apporte le parfum de l’été, suave comme un melon, et la lointaine chaleur du soleil.
Ce soir, aucune brise ne souffle. L’astre nocturne ne se montre pas non plus. Pourtant le maître est baigné par un clair de lune. La lumière qui se reflète sur les bords de son manteau en lambeaux fait briller les os visibles sous sa peau. « 

Olivia a grandi dans un orphelinat. Cible des moqueries et harcelée par les autres pensionnaires  car elle est ne parle pas, elle a toujours su se défendre. Elle n’a aucun souvenir de ses parents à part un carnet qui lui vient de sa mère. Un très étrange carnet où les mots et les dessins se mêlent, terminé par cette curieuse mise en garde « Tu seras à l’abri tant que tu ne t’approcheras pas de Gallant. ».
Or, un jour, une lettre arrive d’un oncle dont elle ignorait l’existence : Olivia n’est pas seule au monde et elle va se rendre dans un manoir …nommé Gallant.
De là, l’aventure onirique débute, mêlant frissons, poésie, rêves et cauchemars. La folie semble omniprésente dans cette famille. Cette lente descente dans l’étrange est bien menée. V.E Schwab est toujours très à l’aise lorsqu’il s’agit de brouiller les pistes (comme dans « La vie invisible d’Addie Larue » même si le roman, trop long, pas assez vide, m’avait assez déçue, je dois dire). On retrouve ici les belles métaphores, qui conviennent à l’univers mis en place.
Mais, à nouveau, même si le roman est plus court que « La vie invisible... » , lorsqu’on arrive à la fin, la même impression demeure : celle de ne pas avoir lu grand chose qui restera en mémoire et d’avoir passé des pages et des pages à lire….du vent. Du vent bien écrit, certes. Dans ce cas, je commence à me demander si V.E Schwab ne serait pas plus intéressante à lire en poésie, car ses intrigues sont un peu light. Dans « Gallant« , l’idée du monde miroir avec la porte et la protection familiale est intéressante même si elle n’a rien d’original (mais ce n’est pas grave). Par contre, rien n’est développé. On a envie d’en savoir plus: comment a évolué ce monde en parallèle ? Pourquoi veut-il envahir notre monde ? (et pas simplement « parce qu’il est méchant« ). D’où viennent ces créatures ? etc, etc…  Il y a aurait beaucoup à faire pour rendre Gallant encore plus passionnant comme raconter un peu l’histoire de la famille Prior, gardienne du manoir, les liens entre les personnes… Or, tout cela est évoqué, tout juste effleuré. Et nous, nous restons avec un roman bien fichu mais dont nous ne nous souviendrons plus dans quelques mois. Et franchement, c’est dommage.
J’aurais aimé dire que j’ai adoré « Gallant. » Vraiment. Je garde un sentiment de frustration.

Gallant par Schwab

 

Résumé : Toute petite, Olivia Prior a été déposée sur les marches de l’orphelinat où elle vit désormais. Incapable de parler, elle n’en sait pas moins se faire respecter des autres pensionnaires. De sa mère, il ne lui reste plus qu’un journal intime relié de cuir, plein de dessins étranges et marqué par la folie, dont les derniers mots sont : « Tu seras à l’abri tant que tu ne t’approcheras pas de Gallant. »
Mais la jeune fille ne rêve que d’une chose : avoir, un jour, une famille. Alors, quand elle apprend que son oncle l’a enfin retrouvée et l’invite à venir vivre dans le domaine familial de Gallant, Olivia n’hésite pas une seule seconde. Sur place, elle ne trouve que deux domestiques et un cousin, Matthew – qui, de toute évidence, ne veut pas d’elle. Elle découvre surtout que son oncle est mort et enterré depuis plusieurs mois déjà… Elle remarque enfin que tous les habitants du manoir semblent éviter comme la peste le mur qui s’élève derrière la propriété, au milieu d’une nature luxuriante. Quel mal se dresse là, au fond de ce jardin niché au bout du monde ?

 

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Vintage art – 3

Cette fois, je vais parler d’art  psychédélique, avec de belles affiches et illustrations qui — comment dire ? — ouvrent les portes de la perception (ou piquent les yeux, c’est selon).
Pour rappel : psychédélique, ça veut dire  » qui résulte de l’absorption d’hallucinogènes, en particulier le L.S.D.  »

Le mouvement psychédélique apparaît, en parallèle du mouvement hippie, à partir des sixties quand l’usage du LSD, sous l’impulsion de personnalités comme le psychologue Timothy Leary, le chimiste Augustus Owsley Stanley III et les romanciers Ken Kesey et Aldous Huxley, se répand parmi les jeunes.  Ce développement se poursuit après l’interdiction de la consommation du LSD aux États-Unis en 1965 et en Angleterre en 1966. (wiki)

L’art se développe avec   le rock psychédélique (Jimi HendrixThe DoorsGrateful Dead et Pink Floyd)  au travers des affiches et des pochettes d’albums signées par des gens  comme Wes Wilson, Victor MoscosoRick Griffin ou Martin Sharp. On  regroupe en général sous le terme « Big Five » : Victor Moscoso, Wes Wilson, Mouse & Kelley, Rick Griffin qui forment le Mouse studio mais d’autres artistes contribuent au mouvement dans d’autres genres : BD/comics, mais aussi cinéma, littérature, mode, …
L’art psychédélique atteint son pic entre 1967 et 1969 (et ça m’amuse assez, parce que c’est le moment de ma naissance, à la fin du Summer of Love, plus exactement, comme quoi, j’ai dû être influencée…). 

– et je rajoute cet article à propos de Kelley – 

La suite, en images 

— Si certaines illustrations/oeuvres ont des couleurs qui s’harmonisent bizarrement ( sans doute parce que sans prendre de substances illicites, on a du mal à saisir la beauté de la chose – hum… ) mais d’autres sont excellentes, avec des inspirations Art Déco, des couleurs très travaillées, des graphismes inspirés. C’est selon la sensibilité de chacun et chacune bien entendu. —

 

 

 

 

 

 

 

 

Premières lignes – 22 juin

Premières lignes 

 

Même si j’avais été déçue par le premier roman de Stuart Turton « Les sept morts d’Evenlyn Hardcastle » pourtant annoncé comme exceptionnel (mais longuet, poussif et pas très étonnant, comme dénouement ), je me doutais que certains éléments pouvaient conduire à une intrigue bien plus intéressante (tous ces secrets les uns dans les autres, par ex.). J’ai donc tenté « L’étrange traversée du Saardam »et cette fois, ce fut une lecture… d’enfer, c’est le cas de le dire !
Le roman se déroule dans un tout autre cadre que celui des « 7 morts… » : nous voilà au XVII ème, sur un navire quittant l’Indonésie (alors Indes orientales néerlandaises) pour rallier Amsterdam. A son bord, divers personnages dont Turton se plaît à retracer le parcours afin de mieux tisser sa toile.  Les uns et les autres semblent dissimuler des secrets mais lesquels ? De la femme du gouverneur à sa fille, de la maîtresse au prisonnier-enquêteur, du capitaine au simple marin, bref, la liste est un peu plus longue mais n’empêche pas de s’intéresser à chaque caractère. D’étranges phénomènes surviennent, inquiétants, puis, un cadavre est retrouvé dans la cale ! Serait-ce une malédiction ? un pacte avec l’obscur a-t’il été noué ? Qui saura trouver les bons indices au sein de la population en ébullition du navire ? Et s’il était déjà trop tard ?
La tension grandit, savamment orchestrée.
Tous les personnages se croisent, interagissent dans un huis-clos (et le navire est un bon prétexte pour cela) qui devient vite un enfer. Or, on sait bien que l’enfer, c’est les autres, (merci Jean-Paul). Et sans doute pas une intervention extérieure pseudo-maléfique.
Je n’en dis pas plus mais le roman oscille entre le fantastique et le thriller, avec une touche de  drame psychologique et de roman historique — et c’est passionnant.
Une réussite qui tient en haleine.

1634. Le Saardam quitte les Indes néerlandaises pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l’île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps, victime d’une sombre affaire.
Alors que la traversée s’avère difficile et périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d’étranges évènements. Un symbole en lettres de sang apparaît sur la grande-voile, une voix terrifiante se fait entendre dans la nuit, et bientôt on retrouve un cadavre dans une cabine fermée de l’intérieur. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? Aucune explication rationnelle ne semble possible. Et l’enquête s’avère particulièrement délicate, entre les superstitions des uns et les secrets des autres.

L'étrange traversée du Saardam par Turton

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Premières lignes — 13 juin

Premières lignes 

« Tous nos rêves ne se manifestent pas avec la même force. Les plus marquants se révèlent souvent aux portes du jour, et bouleversent l’âme au point qu’il semble vital de les partager. Celui que fit l’enfant était de cette nature. Agréable, solaire, il le déposa aux marges du réveil en lui laissant une impression durable d’intense bonheur. Ses parents, à qui il se confia d’abord, en furent assez éblouis pour y voir un signe. Ce qui augmenta leur intérêt, c’était le visage éclairé de leur petit, son sourire habité par une joie inexprimable. Quelque chose d’extraordinaire venait de se passer. »

C’est un roman court, qui se déroule  dans le même univers  que Les nefs de la Pangée (que je n’ai pas encore lu – mais je vais réparer cette erreur) et édité sous le label Mu,  éditions Mnémos, que j’ai dévoré ces jours-ci. Avec délectation.
Car Je suis le rêve des autres est une pépite, servie par une écriture poétique et un récit intelligent et sensible.
Il s’agit d’un voyage, celui d’un enfant, Malou, et de son accompagnateur, le vieux Foladj. L’enfant quitte son village car il a fait un rêve qui pourrait faire de lui un réliant, c’est-à-dire un être choisi pour devenir un relais entre les frères humains et les esprits. Mais pour cela, il faut que Malou se rende loin de son domicile, à Benatia, auprès de sages. Le conseil choisit donc l’ancien guerrier, Foladj, qui a voyagé partout sur le continent et parle de nombreuses langues, pour l’y conduire.
De là, commence un long voyage de plusieurs mois où nous suivrons les étapes, les rencontres, l’apprentissage de Malou qui « grandit » au contact de son vieux protecteur — et vice-versa. Foladj n’est pas exactement celui qu’on croit et entame ici peut-être son dernier périple. Tous les deux ont beaucoup à apprendre, l’un de l’autre, et des autres. C’est une belle leçon de sagesse et d’ouverture d’esprit qui jamais n’ennuie ni ne lasse.
J’ai beaucoup aimé voyager avec ce duo dans cet univers que Christian Chavassieux sait rendre vivant d’une façon unique.
Une très belle découverte superbement illustrée en couverture.

Je suis le rêve des autres par Chavassieux

 

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Vintage art – 2

Autre artiste et autre roi de l’aérographe durant les années 80 : Syd Brak. Originaire d’Afrique du Sud où il s’était fait un nom dans la pub, il avait été obligé de s’exiler avec sa femme  car tous deux s’opposaient au système de l’apartheid alors en vigueur. Syd Brak trouva sa place à Londres et le succès. On le connaît surtout au travers des posters, dont le fameux « Long distance kiss » :

Long Distance Kiss

 

Vintage 1980s illustration of a female dancer

 

Vintage airbrush illustration of a jukebox

Vintage airbrush illustration movie poster

Vintage painting of a woman crying

 

Primary

Syd Brak

 

Primary

La revanche des méchants – Fabien Clavel

Dans le cadre de l’opération Masse Critique Babelio – jeunesse,  j’ai reçu un étonnant petit roman intitulé : La revanche des méchants.
Je l’avais repéré il y a quelques mois en librairie et sur certains posts, la couverture étant signée par la talentueuse Noémie Chevalier (ici pour aller voir son travail ou  sur Insta).

La revanche des méchants par Clavel

Résumé :  Lycie a un problème : Hachem. Enfin, non, son premier problème, c’est qu’elle ne maîtrise pas ses crises de colère, mais Hachem arrive en seconde position : il passe son temps à la faire sortir de ses gonds. Ah ! et elle a un autre problème, aussi : ses poils repoussent à une vitesse vertigineuse ! Bref, ça fait beaucoup de problèmes pour cette ado de 5e B ! Alors, quand Lycie découvre une annonce promettant aux gens comme elle de les aider, elle n’hésite pas à se rendre à l’adresse indiquée. Et là, Lycie découvre qu’elle a un plus gros problème, encore… Mais la situation dérape carrément lorsque des clones de Prince Charmant se mettent à la pourchasser ! Car Lycie est une descendante de méchant des contes de fées, et les Gentils ne sont peut-être pas les gentils de cette histoire…

Nous allons donc suivre Lycie, une jeune ado qui est confrontée à des crises de rage inexpliquées et à une pilosité étrange, ainsi que son camarade de classe, Hachem qui, lui, ne tient pas en place. Tous les deux vont échapper de justesse aux Gentils, deux descendants de Blanche-Neige et de Riquet-à-la-Houppe, qui veulent à tout prix les « rendre normaux ».
Heureusement, Lycie et Hachem échappent à leurs griffes grâce à la descendante de la Reine de Coeur (celle d’Alice), tout cela sur un tapis volant magique (et non, pas de balais, dans cet univers). Les voilà tous les deux admis au sein d’une sorte d' »académie » pour descendants lointains de Méchants, un Poudlard en plus dark, comme le qualifie Hachem (j’ai bien aimé l’expression). Ici, les deux ados vont apprendre leur véritable nature et aussi, ce que sont les Méchants.
On pourrait croire à une histoire simpliste, voire à une simple réécriture de conte mais c’est plus subtil que cela. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles , même si l’écriture est très simple (adaptée à l’âge du public visé, sans doute, même si je l’ai trouvée un brin simpliste/facile/peu innovante parfois, mon seul bémol).
Par contre, la richesse du contenu est à saluer, avec des références à Bourdieu (via le personnage intello de Cannelle qui fournit le vocabulaire et les nuances complexes qui sont ensuite expliqués) et des bases de génétique.
L’intrigue est carrée et se suit très bien de bout en bout. J’avais même envie d’en lire plus…
L’ode à la différence, à  l’acceptation de l’autre, est magnifique. Et il y a beaucoup d’humour, j’allais oublier.
Bref, j’ai passé un très bon moment avec ces Méchants qui ne le sont pas.
Un petit roman très bien fait bourré de bonnes idées. Chapeau !

256 pages – Fleurus – 13,90 €

Premières lignes — 8 juin

Premières lignes 

Je me suis régalée avec ce roman de Laurent Genefort, Les temps ultramodernes, uchronie mais aussi enquête à la fois dans un Paris de 1923  ré-imaginé et …sur Mars. Car, dans cet univers parallèle,  un élément a changé la donne : la découverte de la cavorite que Genefort emprunte à H.G Wells  ( Les Premiers Hommes dans la LuneThe First Men in the Moon)et développe. Que fait la cavorite ? elle permet de contrecarrer la graviter et donc, de voler.
Il se trouve que la France de cette époque (et son empire colonial) règne en maître sur l’industrie de la cavorite ; elle a signé des accords avec d’autres puissances, évidemment mais les ressources s’épuisent et l’âge d’or vient à son terme.
Dans ce contexte, nous allons suivre différents personnages : Renée Manadier, institutrice débarquée dans la capitale qui recueille par hasard un martien blessé (un erloor) ;  un commissaire de police devant prendre sa retraite,  Maurice Peretti qui découvre des morceaux cavorite dissimulés dans des voitures volées. Mais nous découvrons aussi l’atroce  Marcel Chéry, médecin  interdit de fonction parce qu’il a stérilisé  des milliers de femmes (sans leur dire, bien sûr) et Georges, futur artiste qui rejoint un groupe d’anarchiste, par amour.
Tous les personnages (très bien détaillés et qu’on a plaisir à suivre) auront des liens entre eux qui se resserrent au cours d’une intrigue de plus en plus haletante, à la fois dans les rues d’un Paris assez steampunk  puis au cours d’un voyage vers Mars et enfin, sur Mars.
Les points de vue alternent habilement. Le roman aborde divers sujets, divers niveaux de lecture qui font des Temps ultramodernes un livre complet, bien construit que je recommande.

Les Temps ultramodernes par Genefort

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Vintage art – 1

Années 80, pour commencer, avec un illustrateur adepte de l’aérographe.

Typique de l’art des années 80, Hajime Sorayama ( né le 22 février 1947) est un illustrateur japonais  connu célèbre pour ses robots  pin-uphyperréalistes mêlant érotisme, fétichisme et SF. Il a participé à la conception du chien robotique Aibo de Sony.  Il décrit son style très détaillé comme du « superréalisme ».

Sa 1ère  publication “SEXY ROBOT” en 1983 a  décrit les procédés afin de peindre les robots à travers une série d’explications graphiques, et fut distribué et référencé comme un livre dans de nombreuses écoles d’art dans le monde entier. Par conséquent, l’influence des travaux de Sorayama s’est étendue très loin au-delà des frontières des œuvres commerciales du Japon, ayant un impact sur divers réseaux médiatiques des films d’Hollywood, le monde du Street Art et le royaume des beaux-arts. , Sorayama s’approprie les techniques de l’aérographe (airbrush).