Premières lignes – 5 juillet

Premières lignes 

— Plus vite, mademoiselle Anja, plus vite ! Vous savez bien qu’en aucun cas il n’est souhaitable que nous manquions notre train !
Le ton employé par Miss Nightingale ne laissait place à aucun doute : sous la politesse apparente, sa voix aigrelette annonçait clairement qu’elle était agacée. Car tout comme il existe des gens qui chantent faux, la gouvernante, dès qu’elle était contrariée, parlait faux.

J’avoue que j’ai un faible pour les romans jeunesse, surtout lorsqu’ils contiennent une part de mystère/fantastique et qu’ils mettent en scène des jeunes partant dans des périples incroyables. C’était déjà ce qui me plaisait, étant enfant,  quand je cherchais des romans à lire à la bibliothèque de mon quartier (qui existe toujours dans les mêmes bâtiments, je l’ai appris l’autre jour). A présent, les romans se sont diversifiés et la fantasy devient plus présente, même pour les plus jeunes (quelle chance ils ont, j’aurais adoré ça !). Je pioche donc régulièrement dans les rayons YA et jeunesse de la médiathèque.  Celui-ci , je l’avais repéré en librairie. Il a une couverture stylisée très attractive et un titre évocateur pour qui a, un jour, ouvert l’étrange texte d‘Isidore Ducasse (Lautréamont). Maldoror, donc, est le premier tome d’une série intitulée Les Enfants de la Légende.
Maldoror, tome 1 : Les enfants de la légende par Lechermeier

 

Anja Blumbaum, fille  d’une riche famille viennoise et jeune prodige au violon, rate son train en gare de Kiev.  Son précieux instrument  attire d’ailleurs  de curieux voleurs  et la voilà en cavale !
Piotr est un garçon pauvre qui vit avec un  père violent et une grand-mère malade à la campagne. Il   se sauve de la maison pour se rendre au marché de Kiev afin d’y acheter des plantes pour guérir la vieille dame. En poche, il a une liste : de l’armoise, de l’angélique, du millepertuis, de la mandragore et une autre ;  Maldoror. Mais, une fois en ville les ennuis se précipitent sur lui et il n’est sauvé de la prison in extrémis que pour tomber entre les griffes de  la baronne von Stumpf et sa fondation des Compagnons de la vraie foi.  Mais, très vite, Piotr se trouve  menacé par la bande de Pharaon, celle des Effaceurs. Aidé par son araignée apprivoisée (j’ai frémi, en grande arachnophobe), Piotr prend la fuite et …rencontre Anja. C’est à deux que le voyage commence, à travers  l’empire d’Autriche-Hongrie de François-Joseph et l’empire russe de Nicolas II. La révolte gronde…
Le duo va bientôt comprendre qu’il a besoin d’alliés. Car Maldoror n’est pas un simple mot. Et le violon d’Anja, pas un simple instrument, aussi précieux soit-il.
Philippe Lechermeier entremêle les intrigue, parfois un peu trop les points de vue mais sans conséquences, et tisse une très belle aventure, riche,  passionnante.
Le mystère plane de bout en bout et, à la fin de ce premier tome, on se demande vraiment ce qui va advenir des personnages principaux, l’araignée comprise !
Il y a de la musique, des roulottes, des trains qui foncent à toute allure, des références à Jules Verne (Michel Strogoff – le supplice cosaque)…
Une lecture riche qui fourmille de détails et de rebondissements. Vivement la suite !

 

Résumé : Peu avant la 1ère guerre mondiale, cinq enfants qu’à priori tout sépare sont réunis par une étrange menace. Dans un périple qui les mène de Vienne à Odessa, de Kiev aux plaines de la Sibérie, il faudra échapper à de nombreux ennemis à la solde d’un chef tyrannique qui rêve de rétablir un royaume disparu… Maldoror.

 

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Une réflexion sur “Premières lignes – 5 juillet

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