La passion brûle toujours – Midnight Oil

Il est bientôt 22 h et il fait déjà nuit en ce mois de janvier 84.
J’attends. J’ai 16 ans.
C’est annoncé, c’est sur le programme télé , là, entre les pages en noir et blanc, mal imprimées, mal fichues : Houba Houba présenté par Antoine de Caunes, spécial Australie. Comme toujours, je suis impatiente.
Depuis que sur la 2 (Antenne 2),  il y a une émission consacrée au rock, un fait incroyable en France ;  ça date seulement de deux ans, et  je suis totalement accro. ENFIN ! Il y a réellement eu un changement depuis que Mitterrand est arrivé au pouvoir en 81. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais ça m’arrange fortement . Tiens,  j’ai même vu « Rude boy », le film des Clash, à la TV.,  tard (je me demande si ce n’était pas en semaine, mais je n’ai plus les dates en tête, j’avoue). 
Même si tout ne me plaît pas toujours, il y a des programmes pour moi qui suis tombée dans le rock quand j’étais petite comme un autre est dégringolé dans la potion magique. 
Enfin,  je découvre des groupes, enfin, je respire. 

ce soir-là, ce sont des groupes australiens – et j’ai encore le programme, ô merveille avec la date (et mon écriture d’ado) : 

J’attends et bientôt, ça démarre.

Générique de Houba Houba en 1984

L ’Australie fascine, en 1984, à cause de « Mad Max », principalement. (le 3ème, « Au-delà du dôme du tonnerre » s’annonce pour 85 et on en parle déjà)
Et puis, il y a tous ces groupe, pas seulement les plus « anciens » comme AC/DC , Rose Tattoo ou les Bee Gees (dont je me fiche carrément) mais Men at work, Inxs qui commence à bien cartonner avec « Original sin ». J’aime déjà assez INXS. 
Et ce soir-là, pour beaucoup d’entre nous, ados des années 80, ça va être l’occasion d’une belle découverte musicale – mais surtout….

d’une sacrée claque ! 

Houba Houba – 21/01/1984
Interview
 par Antoine de Caunes

Une claque dont 35 ans plus tard nous ne nous sommes pas remis – enfin, moi, toujours pas. 
C’est une histoire de passion, en fait.

Ce n’est pas pour rien que les Oils chantent depuis tout ce temps « Power and the passion », d’ailleurs. Et c’est avec ce titre que nous, les Frenchies, nous les avons découverts, un rien béats devant nos téléviseurs, pour certains, encore en noir et blanc. Pas si souvent qu’un groupe concentrait autant d’atouts. Le feu, la rage.  La Cause. Pas depuis… le Clash, non ?
Oui, il y avait tout ça : l’énergie, la musicalité, la technique, l’engagement écologique et anti-nucléaire, pacifiste, en faveur des premières nations (aborigènes pour l’Australie) et quoi encore ? Un chanteur plus que charismatique d’1, 93 m (et chauve de surcroît) qui bougeait comme un dingue ; deux guitaristes tranquilles qui assuraient ; un bassiste solide et un batteur surdoué qui savait tout aussi bien être une gravure mode qu’un fou furieux derrière ses fûts – ah, et qui parlait français aussi.
Excusez du peu mais cette huile de minuit, on voulait la consommer là, tout de suite !

Et les Oils n’ont pas tardé pas à venir faire un tour par chez nous : leur premier concert est donné en France à l’Eldorado (maintenant le Comedia) , à Paris en Septembre 84 puis c’est le festival breton Elixir, avec le Clash entre autres, en 85. Ce n’était que le début… Comme le début d’une longue histoire d’amour. 

Les albums se succèdent. J’achète alors 10, 9….. 1 (appelé 10 to one) que je me mets à écouter en boucle (c’est le cas de le dire : je l’ai écouté surtout en K7 sur mon baladeur) puis très vite, sort celui qui est, je crois, mon préféré de loin, Red Sails in the Sunset. 

Midnight Oil à leurs débuts,Peter Garrett portait les cheveux longs 
- le groupe s'appelait Farm

Red sails … leur permet de faire une grande tournée. Et puis, et puis…  ils enregistrent l’album que tout le monde connaît puisqu’il contient LE hit, le tube: Beds are burning. 
Et là, le passé rejoint le présent. Je vous mets le lien vers la version live du concert de jeudi dernier, à Paris, où j’étais.

Le Grand Rex – jeudi 27 juin 2019. Saut dans le temps. 

35 ans ont passé. Il fait chaud en France. Il fait très chaud à Paris; c’est la canicule. Une température australe.
J’ai pris le TGV  ce matin et j’ai simplement l’impression de fondre. Je vais finir par devenir une flaque, à ce rythme. Mais je m’en fiche. Si je suis revenue dans la région parisienne que j’ai quittée il y a 10 ans cette année, c’est pour une (très) bonne cause.
J’ai 51 ans  et je ne regarde plus les émissions de rock à la télé le soir pour la bonne raison qu’il y en a très peu, sauf sur Arte, parfois, qui a l’heureuse idée de passer de bonnes choses, dont des concerts. 

J’ai eu la chance de voir pas mal de groupes sur scène, pas tous ceux que j’aurais voulu, bien sûr: certains, comme The Clash,  se sont séparés avant que je puisse les voir, certains artistes ont eu l’idée saugrenue de décéder prématurément (Kurt Cobain était né la même année que moi et m’a déchiré le coeur en disparaissant aussi tôt) ;  d’autres se sont un peu perdus en cours de route.
Mais, généralement, allez, je ne suis pas une aigrie du tout, au contraire,  je suis plutôt satisfaite de mon parcours musical. 
Je me dirige vers le Grand Rex, une salle que je ne connais pas (encore). 
Je vois des fans — on les reconnaît aux T.shirts avec de grandes mains jaunes. Allez, je vais vers eux !

Nous avons attendu et l’ambiance devant le Grand Rex était formidable. J’ai rencontré des gens vraiment sympas. Et, cerise sur le gâteau, j’ai vu trois membres du groupe (dont mon ex- crush, Rob Hirst, à qui je n’ai pas réussi à ,parler clairement, bah voyons, c’est bien la 1ère fois que ça m’arrive). Mais pour le reste, tout bonus ! Je n’ai jamais recherché les autographes, je suis nulle avec ça. Du coup, j’en ai. 

Bones Hillman, bassiste

Bones Hillman -- concert juin 2019

— Le concert — 

Le concert de jeudi confirme que les Oils sont toujours un groupe avec autant d’énergie, de créativité. Et de lien avec son public.
D’accord, le son n’était pas au top : les aigus, à gauche, vrillaient carrément les oreilles, dommage. Mais les Oils ont toujours joué fort, rien de nouveau ! Par contre,  ce jeudi soir, il aura suffi d’un mauvais réglage et voilà… 
Après, malgré ce bémol, tout a été magique : trop court, oui, mais intense. La setlist était quasi-parfaite (ce rappel, quel kiff!  ).

J’ai réussi presque à rester tranquille. Enfin, sans sauter partout, à cause de la chaleur. Ou presque.  Disons que vers la fin j’étais quand même en roue libre.
Tout s’est terminé vite. Les bonnes choses ont une fin.
Mais puisque le groupe entre en studio en fin d’année pour enregistrer un nouvel album, on peut se dire qu’une tournée suivra logiquement derrière, non ?
L’huile de minuit n’a pas fini de brûler.

MIDNIGHT OIL

 

Midnight Oil - Grand Rex 2019

Midnight Oil - Grand Rex 2019

Midnight Oil - Grand Rex 2019

Music is might #20

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

 

C’est  l’une des histoires  » d’inspiration  » qui me fait le plus sourire, celle-ci.

En 2009, Flo Rida sort ce titre, hautement critiqué, autant pour ses paroles misogynes que pour sa façon de faire un mauvais remake. Ecoutez plutôt, il s’agit de « Right round »:

Vu comme ça, on dirait bien que c’est, en effet, un remake peu inspiré de « You spin me round » de Dead or Alive:

Le plus drôle de l’histoire se passe en 2009 quand le chanteur de Big Bang, G Dragon,  sort sur son album solo « Heartbreaker » :

Sony Music envoie alors des menaces à l’agence  qui produit Gd (la YG), accusant l’artiste coréen d’avoir plagié  Flo Rida. La YG répond qu’il n’y a rien de fait au plan légal puis contacte les représentants de Flo Rida. Finalement, tout s’arrange quand Flo Rida accepte d’apparaître dans une version de Heartbreaker avec G Dragon.

Ce qu’en dit Flo Rida interrogé à ce sujet? Pas grand chose, en fait.

Je n’ai pas l’impression que la chanson de Flo Rida soit restée dans les mémoires. Mais je peux attester que celle de Gd l’est, puisque c’est celle qu’il choisit pour introduire son show.

 

 

 

Music is might #19

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

 

Cette semaine, c’est un petit air de flûte qui m’a trotté dans la tête (et je suis bien placée pour ça, vivant avec un flûtiste).
Très étrangement, cet air est l’intro d’un titre absolument énervant et, bien sûr, entêtant: Bum bum tam tam

La chanson est sortie à la fin de l’année dernière (2017, donc). Elle est brésilienne et elle parle de …remuer son boule (paroles riches!).
Et donc, l’air de flûte est simplement du Bach !

 

Music is might #18

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

En 1963, le groupe féminin The Chiffons sort ce qui sera son unique hit: He’s so fine.

Un titre encore plus connu pour avoir été plagié par le Beatles George Harrison avec « My sweet lord »:

L’affaire va en justice et en 1976, Harrison est condamné de « plagiat involontaire et inconscient ».

En 75, The Chiffons enregistrent leur version de « My sweet lord »:

 

 

Music is might #17

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

 

Et dans la série « oh, mais ça ressemble à …..! » , voilà une drôle d’histoire, une fois de plus.

On part d’un morceau de Janko Nilovic. Ce compositeur a à son actif des dizaines et des dizaines de morceaux dits « utilitaires ». Utilisées pour illustrer des documentaires, pour la TV française, ces musiques sont de vraies ambiances mises en place dès les premières mesures. Il met son imagination à l’oeuvre, en composant ces pièces de musique.

Exemple :

Un morceau en particulier a été réutilisé par Jay-Z , c’est « In the space » (années 70)

Comment avez-vous réagi en apprenant que vous aviez été samplé par de grands artistes actuels, comme Jay-Z ou les Beatnuts ? Comment ça s’est déroulé ? Vous ont-ils contacté ou mis devant le fait accompli ?
D’abord j’ai été stupéfait de voir qu’on prenait mes musiques des années 70, particulièrement du début des années 70. Le sample de Jay-Z, c’est un disque de 1969. Il m’a téléphoné, j’étais là, en train de jouer, et il me dit « voilà, je m’appelle Sean Carter. J’aimerais chanter une chanson pour la commémoration du World Trade Center, et je vais l’appeler D.O.A. (Death of autotune) ». J’ai dit d’accord. Malheureusement, c’était déjà édité, donc je lui donné le téléphone de ma maison d’édition. Néanmoins, très peu m’ont demandé la permission.

(source)

 

Et voici le titre de Jay-Z « D.O.A death of autotune » (un titre qui me fait bien ricaner puisqu’il fustige les gens qui utilisent à mort l’autotune, n’est-ce pas Jul? ) – on est en 2009

Le même « In the space » est utilisé ici:

Raekwon – Keep it politics (2012)

Quant au morceau « Tapatapa« ….

on le retrouve ici chez Beatnuts: (2001)

Olivier Cachin parle très bien de ces morceaux dans cette émission en compagnie de Janko Nilovic.

Music is might #16

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

 

Cette fois, nous allons nous intéresser à une chanson devenue culte dans le film de Tarantino, Pulp fiction – « Misirlou ». Popularisée dans les années 60 par Dick Dale, ce titre de surf rock a une histoire assez originale.

Misirlou signifie « Égyptienne » (en grec Μισιρλού, de l’arabe مصر, Miṣr, Égypte)

Elle apparaît en Grèce en 1927 mais il est probable que l’air soit encore plus ancien – sans doute a-t’il une origine orientale (vieille chanson traditionnelle):

La voici en arabe:

La chanson voyage et part aux USA avec des émigrants grecs.

En 1946, Misirlou est un hit dans cette version de Jan August:

 

 

Dès 1951, on trouve cette version de  Korla Pandit est un organiste américain (afro-indien-américain):

On retrouve un arrangement fait par Esquivel en 59 sur « Sting aflame »

Mais c’est la version de Dick Dale que nous connaissons:(1962)

Chubby Checker donne sa version avec des paroles en anglais, cette fois:

Les Beach Boys en feront aussi leur version:(63)

Le groupe punk Agent Orange la reprend dans les années 90 (du surf au punk):

Mais il existe aussi une version bossa (très belle):

Rachid Taha en a fait cette version nommée « Jungle fiction »:

Bien sûr, il y a aussi une adaptation des Black Eyed Peas tout à fait dispensable: Pump it

 

Je préfère cette cover par le (très bon) guitariste Luca Stricagnoli:

Misirlou a été jouée à la cérémonie de clôture des JO d’Athènes en 2004, avec Anna Vissi au chant (retour en Grèce):

 

Music is might #14

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

 

Cette semaine, un spécial « reprise »!
Je me perds souvent sur Youtube et parfois, je tombe sur des perles; dont cette cover de « Seven Nation Army », titre des White Stripes repris malheureusement comme hymne par les supporters de foot.

La version originale:

 

Reprise:

Bien sûr, il y a cette cover de PMJ – mais je ne suis pas très fan de l’interprétation de Haley Reinhardt qui a tendance à en faire des tonnes (et sur scène, c’est pire):

Celle de Ben l’Oncle Soul est très sympa:

Et je ne peux pas parler de reprise sans citer la version de Leo Moracchioli qui, décidément, est un maître du genre:

Music is might #13

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

Changement d’ambiance cette semaine – avec deux morceaux qui, même s’ils se ressemblent un peu, sont moins des « inspirations » directes que deux titres issus de la même période  (les 80’s pour les citer!).

Le premier est une chanson-phare de la Madonna des débuts – et je vous laisse admirer cette chorégraphie….digne des cours d’aérobic de l’époque ( oui, un peu).  Je dois dire que j’ai quand même bien rigolé en revoyant la vidéo. Ah, sacrée Madonna… (1983):

Le deuxième a débarqué quelques années plus tard. C’est une pure production SAW – Stock Aitken Waterman. Pour ceux qui étaient trop jeunes dans les années 80, SAW, c’était à la fois le son dont on avait marre durant la seconde moitié des 80’s ( réflexion typique: « encore un SAW! au TOP 50!« ) mais surtout une formidable usine à tubes:

Stock Aitken Waterman:, parfois connu sous le nom de SAW, est un trio britannique d’auteurs-compositeurs et producteurs composé de Mike Stock, Matt Aitken et Pete Waterman. Ils connurent un succès important durant la deuxième moitié des années 1980 et au début des 1990 et constituent l’un des partenariats les plus productifs et lucratifs dans l’histoire de l’industrie musicale. Le trio a réussi à hisser plus de cent titres dans le Top 40 britannique et à vendre 40 millions de disques, (la liste des artistes ayant collaboré est impressionnante – sur la Wiki)

 

Les deux chansons sont idéales pour les mash-up:

 

Et si vous aimez les reprises, en voilà deux vraiment bien faites.
La première est signée  Leo Moracchioli qui fait de fantastiques covers façon metal:

L’autre est celle de Postmodern Jukebox, excellents comme toujours (ils sont aussi fabuleux sur scène, je peux en témoigner):

Music is might #11

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

En parlant de chansons qui se ressemblent, voilà un exemple qui rappelle une fois de plus les histoires de plagiat. Et pour cause….

Taxman est une chanson de George Harrison de 1966:

« Dans la chanson, George Harrison incarne non pas une victime du système mais un receveur des impôts particulièrement zélé, prêt à taxer tout et n’importe quoi : la rue si on conduit une voiture, le siège si on essaie de s’asseoir, la chaleur si on a trop froid, les pieds si on veut se promener. Ce collecteur explique également que « si 5 % paraissent insuffisants » (pourcentage restant des revenus après taxation), il faut plutôt le remercier de ne pas tout prendre »

Et « Start  » est l’un des meilleurs titres de The Jam (1980):

La coupable? La ligne de basse! et le rythme , bien sûr.
Interrogé à ce sujet, Paul Weller (The Jam)avait dit que « oui, un peu inspiré ». George Harrison, lui, n’a jamais poursuivi  Weller et cie, flatté par la référence. Beau joueur, George!

 

Et pour le fun, cette parodie de Weird Al Yankovic « Pac Man »:

Music is might #10

 

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

Connue à nouveau grâce à une pub pour le parfum, « Child in time » de Deep Purple apparaît sur le fameux album « In rock » – nous sommes en 1970, Deep Purple quitte peu à peu ses sonorités psychédéliques pour alimenter ce qui va être bientôt le hard rock.
L’intro est très reconnaissable grâce au clavier de Jon Lord. Un chef d’oeuvre doublé d’une chanson contestant la guerre du Vietnam:

Mais voilà…Quelques années plus tôt, Vince Wallace
compositeur de jazz, aujourd’hui complètement inconnu a écrit un titre nommé « Bombay calling » (1962).

 

Ce titre a donc été  repris/plagié totalement par It’s a beautiful day en 68:

 

 

Ian Gillian de Deep Purple reconnaîtra en 2002 sa filiation avec le « Bombay calling  » de It’s a beautiful day – il ne connaît pas la chanson originale de Vince Wallace.

Le créateur original, Vince Wallace a tenté de prouver le plagiat par It’s a beautiful day mais n’a jamais eu gain de cause (il s’exprime à ce sujet dans cette lettre)

Pourtant,  la petite histoire ne s’arrête pas là! En 1970, It’s a beautiful day sort l’album « Marrying maiden« , avec, comme premier titre un « Don and Dewey » complètement calqué sur…..

….ce morceau de Deep Purple , « Wring that neck » (album « The Book of Taliesyn » de 68/69) . 

Plagieur plagié ou presque, les deux groupes en ont beaucoup ri.  Il reste que Vince Wallace n’a pas ri autant et n’a pas profité de cette gloire, lui….Et il reste non crédité quand « Child in time » passe en boucle.

Si vous voulez écouter d’autres morceaux de Deep Purple inspirés de…., cette vidéo est bien faite (et évidemment, je ne l’ai trouvée qu’en finissant d’écrire cet article, je ne l’ai pas …plagiée ^_^):