J’avais déjà lu des romans de David Eddings il y a bien longtemps ; sans me tromper, je suis quasiment sûre qu’il s’agissait de la trilogie des joyaux. Je n’en garde pas de souvenir particulier ( ni en bien, ni en mal ). Par contre, je n’avais jamais lu ce classique de la fantasy qu’est la Belgariade. L’opération Masse Critique m’a permis de remédier à cela. Me voilà donc avec « Le pion blanc des présages« , le premier des cinq tomes. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée : il y a de l’aventure, de l’humour, des péripéties, une prophétie, des dieux, un artefact magique, des sorciers, un élu, des personnages à la longévité exceptionnelle, une guerre en perspective. Tiens, tiens, cela me rappelle assez le Seigneur des Anneaux. Le début, particulièrement, avec une création du monde très tolkienesque.
Par la suite, l’histoire reste assez classique ( mais ce n’est pas un reproche, les formules éprouvées sont souvent les plus efficaces ) . On se déplace pas mal (vive les cartes), on rencontre d’autres personnages et peu à peu, on voit que le jeune homme promis à un destin prestigieux, Garion, est, pour l’instant, un benêt. Il continue à ne rien comprendre alors qu’il a tous les éléments en main. C’est sympa mais à la longue, cela peut être un peu lassant (ce running gag, il court, il court).
Les dialogues sont bien fichus et plutôt amusants (je ne me suis pas non plus écroulée de rire, j’ai vu mieux, quand même). Les personnages sont également bien définis et leurs caractères se dessinent très vite. On en a besoin car ils sont assez nombreux mais on ne s’y perd pas pour autant. Le rythme est soutenu. C’est difficile de s’endormir sur le livre. J’ai très vite eu envie de savoir ce qui se passait ensuite.
Pourtant, peut-être parce que la Belgariade reste de la fantasy terriblement convenue, classique, qu’il y a eu tellement de romans plus originaux depuis sa création (les années 80), je n’ai pas non plus été emballée. Peut-être l’aurais-je été beaucoup plus si j’avais lu la série à sa sortie, c’est certain. En refermant le livre, je me suis dit que cela me plairait d’aller emprunter un jour les autres tomes à la bibliothèque, un jour, mais je ne suis pas pressée. Et je ne vois pas l’intérêt d’avoir la série chez moi non plus. C’est sympa, ça se lit bien. Mais on on touche les limites de la high fantasy, à mon sens. Malgré l’humour, ça reste manichéen. Et surtout, j’ai eu cette impression de déjà-lu sans ce petit quelque chose en plus (après, pour être franche, je préfère lire 10 fois la Belgariade que le Sorceleur/Witcher, particulièrement indigeste, à mon goût, mais ça c’est une autre histoire😉).
En gros, si vous aimez le Seigneur des Anneaux, ou La Roue du Temps ça devrait passer, à mon avis.
Résumé : Et les dieux créèrent l’homme, et chaque dieu choisit son peuple. Mais Torak, le dieu jaloux, vola l’Orbe d’Aldur, le joyau vivant; façonné par l’aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d’un long sommeil hanté par la souffrance. Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages sont formels : Torak va s’éveiller. Et justement l’Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses. Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ? Dans cette partie d’échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l’Orbe, désigné par les présages, mais qui n’est encore qu’un petit garçon. Un simple pion, et si vulnérable…