Thème : Musique (un héros musicien ou un livre qui parle de musique)

Fanfare de rue - Nantes - mes photos
Quand j’ai vu le thème de cette semaine, je dois dire que j’étais (très) enthousiaste.
Musique + lecture : voilà qui fait un parfait alliage, à mon sens.
Ma sélection
Dans la catégorie « rock-critic » – les heureux élus sont :
– Awopbopaloobop, Alopbamboom – Nik Cohn (10/18)
« Le bien nommé Awopbopaloobop, Alopbamboom (Tutti, Frutti !) est un texte historique, parce qu’il a ouvert un nouveau champ journalistique et fondé un genre littéraire, celui de la Rock-Critic. C’est-à-dire une manière d’écrire qui assume et revendique son entière subjectivité, sa partialité, ses emportements, son lyrisme… Sans se soucier des risques de plantage. La musique Pop, c’est l’objet – et le mantra – de Nik Cohn. Golden Boy de la critique musicale dans les swinging London des années 60, Nick Cohn, à la manière de ses héros, décide de se retirer des affaires (il a 24 ans!) et de sortir du feu un mausolée dédié à la Pop, son histoire, ses dieux, ses tricheurs, ses seconds couteaux, ses pirates, sa folie, et sa mort. »

Les textes de Nik Cohn sont pointus (le sieur est un connaisseur) et terriblement bien ficelés. A lire aussi :
–Anarchie au Royaume Uni (qui revient sur les années punk)
-Psychotic reactions et autres carburateurs flingués – Lester Bang(1971)
Lester Bangs est une légende parmi les rock-critics et chacun de ses ouvrages est un délice…
Et mon coup de coeur est :
The Dark Stuff : L’envers du rock – Nick Kent (2006)
« Un beau jour, je me suis frotté à des zozos du genre Syd Barrett, et j’ai réalisé que si ces gens-là avaient bien obtenu ce qu’ils désiraient, ce n’était surtout pas de cela (l’adulation des foules, le » décollage » créatif) dont ils avaient besoin pour préserver leur équilibre mental. Dès lors tout a pris un sens. Et j’ai vite réalisé qu’entre toutes, ces histoires-là valaient d’être contées. Fouiller les recoins obscurs et crépusculaires des icônes du rock, voilà l’objectif de « The Dark Stuff. » Nick Kent y dépeint des artistes d’une intensité foudroyante, souvent pris au cœur des ténèbres. Mais surtout, Nick Kent écrit mieux que quiconque sur le rock. Même quand elle rend compte de débauches inouïes, son écriture reste empreinte d’élégance, de passion et de grâce. Avec sa plume pour tout instrument, il fait du rock. »
Celui-ci, je regrette encore de ne pas l’avoir dans ma bibliothèque (je n’ai jamais pu le trouver). Découvrir des « idoles » de cette façon, j’en redemande. alors, bien sûr, il faut aimer le rock mais ai-je dit le contraire ? (Rock is life)
Dans la catégorie Bibliographies, textes et autres :
J’ai fait un choix. Je parlerais de Mr.Jim Morrison.
– Signés par Jim Morrison (10/18):
Une prière américaine ;
« Un recueil composé des textes de toutes les chansons des Doors, y compris certaines dans leur version live, accompagnés de courts poèmes ».
>Arden lointain ;
>Wilderness
« Wilderness est un recueil tiré de ces carnets et publié à titre posthume. Que ce soit de part la forme ou le fond, les poèmes de J. Morrison sont avant tout éclectiques. »
>Seigneurs et nouvelles créatures
Il est difficile de lire les poèmes de Morrison sans écouter au moins un album des Doors (tous les albums des Doors!). Ceci dit, le chanteur était un poète de grande envergure – Ci-dessous dans La Nuit américaine :
« Hope is just a world
When we think in
Table cloths
Laughter Will not End
Her funny feeling
Or assuage our
strange désire
childten will be born.
L’espoir n’est qu’un mot quand on pense en
Termes de nappes
Le rire ne peut détruire
Sa drôle sensation
Ni satisfaire notre
Étrange désir
Des enfants naîtront. »
Enfin parce que ça se lit comme une fiction:
-Personne ne sortira d’ici vivant – Jerry Hopkins Daniel Sugerman (10/18)
Il s’agit de la biographie de Jim Morrison – qui a largement inspiré ce film d’Oliver Stone « The Doors « (avec un jeune et beau Val Kilmer) en 1991.
« Onze ans après sa première édition française aux éditions Bourgois, ressort la biographie de Jim Morrison, poète américain d’origine écossaise, également chanteur des Doors. Ce n’est donc pas une révélation, mais c’est, bizarrement, un réconfort. Parce que Morrison sut être mal élevé, choquant, infréquentable. Parce qu’il sut aussi inventer un chant fiévreux, hautain, qui racontait de la belle jeunesse américaine, de la prospérité, de l’existence calibrée. Position romantique banale, révolte d’adolescent connu, mais il faut du courage pour la tenir, il faut du talent pour la faire partager. C’est probablement là d’ailleurs ce qui, dans la vie de Morrison, est le plus stimulant ; ce goût persévérant pour l’insoumission, et la façon dont la société dont il était issu ne peut le supporter »

Dans la catégorie Romans et musique :
Mon choix ici est de rester – plus ou moins – dans les années 70
-Acid test – Tom Wolfe (Points)
« Cette chronique, qui évoque l’univers des Freak Brothers, retrace la pérégrination à travers les Etats Unis du premier groupe psychédélique américain, les Pranksters. A bord d’un vieux bus peinturluré embarquent Ken Kesey (l’auteur de vol au-dessus d’un nid de coucou) Neal Cassady (héros du On the Road de Kerouac) et quelques autres peintres, écrivains, drogués, vagabonds, marginaux divers. Le groupe recevra la visite de Beatles, participera aux » Trip Festivals » et à la première convention nationale de l’Underground, sans cesser d’avoir le FBI aux trousses. Les années 1970 commencent »
Ce roman est vraiment un pavé ébouriffant – et je ne sais pas si vous en sortirez vivants !Je l’ai lu à la suite de « Sur la Route » de Kerouac (il faut lire Kerouac, vraiment). J’avais 15 ans. 30 et quelques petites années plus tard, je l’ai toujours en mémoire. C’est dire.

1970’s mais côté punk (yes) :
Je hais l’amour véritable – G.Hamel L.Schaack – Nathan
« Londres, octobre 1976. Dans l’ambiance électrique du concert d’un groupe qui monte, The Clash, Peter et Marie se rencontrent au milieu des cris et des jets de canettes. Peter, paumé en mal d’avenir et Marie, jeune Française exilée comme fille au pair, vont partager une passion pour la musique punk. Ensemble, ils traînent dans l’entourage de ces groupes qui sèment le scandale partout où ils passent. Mais l’énergie qui a réuni les deux amoureux se charge bientôt d’une violence qui pourrait les séparer…
Je me suis régalée avec ce roman jeunesse. Car si, pour ma part, je n’ai pas grand-chose à apprendre question culture punk (‘suis tombée de dans étant ado), j’ai trouvé que tout était très bien documenté et permettait aisément une immersion ( un Retourneur de Temps intégré) . Donc, bravo, et mieux: à lire.
Pour finir, dans la catégorie BD :
Je ne peux pas clore cette thématique sans citer mes auteurs de BD favoris :
– Serge Clerc – jamais le rock et la BD n’ont été si proches – dès les années 80 …
–Yves Chaland
Franck Margerin (tout Margerin)
Dodo et BenRadis

Jano – et Kebra

Je termine en réalisant que j’aurais tant d’autres livres à présenter, tant au sujet du jazz, du blues, du classique, ….
Bonnes lectures !
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