Premières lignes – 5 juin

Premières lignes 

 

Troisième opus de la série Les enfants indociles entamée avec Les portes perdues (ma chronique ici), Sous un ciel de sucre retrouve les éléments (brillants) qui m’avaient plu dès la première lecture. J’avais eu un peu plus de mal avec le second tome, De brindilles et d’os, au cours duquel nous suivions le parcours de Jack et Jill mais qui laissait de côté tous les autres personnages. Cette fois, l’intrigue se déroule peu de temps après le 1er tome et revoilà des têtes connues toujours à  l’Institut d’Eleanore West. Très vite, pourtant, Seanan McGuire nous ouvre les portes des autres mondes, celui du fameux   Royaume des Morts (celui où Nancy rêvait de retourner) et Friandise, le monde  fait de sucre, de gâteaux et de bonbons.
Pourquoi ? En fait, la fille de Sumi, qui n’est plus vivante (on le sait si on a lu le premier tome), tombe littéralement du ciel depuis Friandise pour réclamer sa mère ! Comment peut-elle exister si Sumi n’est plus ? Ou n’est pas ? Ou … Les jeunes de l’institut se chargent de lui prêter main-forte et s’embarquent avec elle car elle a un passe-partout qui permet d’ouvrir des portes sur les mondes ! une aubaine pour ces ados qui veulent repartir…
Il s’ensuit un périple génial, excentrique durant lequel on va de nouveau croiser Nancy (qui a donc retrouvé sa porte), visiter un univers fait de bonbons, nager dans une mer de soda et rencontrer la faiseuse de cookies, une divinité, à coup sûr …
Il faut vraiment lire cette série, où les personnages sont diversifiés, drôles, émouvants. a nouveau, Seanan McGuire sait mettre en avant une jeune fille qui a souffert de la grossophobie mais qui a trouvé son équilibre dans un monde où elle était une sirène, un autre qui a un handicap physique mais qui, dans « son monde » n’est pas gênée, etc… C’est si bien dit, si bien fait… Pas de meurtres, ici, mais des dialogues percutants. Un tome très réussi.

Sous un ciel de sucre par McGuire

 

Résumé : Les événements étranges font partie du quotidien des pensionnaires d’Eleanor West. Pourtant, lorsqu’une fille vêtue d’une robe de bal en forme de pièce montée atterrit dans la mare aux tortues derrière l’école des enfants indociles, ils sont abasourdis. Et quand ils apprennent qu’il s’agit de la fille de Sumi, morte avant d’avoir pu enfanter, ils comprennent que tout menace une nouvelle fois de s’écrouler…

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Premières lignes — 19 avril

Premières lignes 

 » Ce jour-là, pour la première fois de l’année, l’hiver semblait s’être vraiment emparé de Dehaven. Le ciel était d’un gris uniforme au-dessus de la mer, et la rare lumière qui filtrait à travers ce voile épais était pâle et froide. Fridarilde Van Hughen leva les yeux pour s’assurer que la pluie ne menaçait pas, puis s’emmitoufla dans sa pelisse et tourna la tête vers la tour de guet, derrière elle. Mais de là-haut, personne ne pouvait la voir.
Depuis le milieu de l’automne, le ponton des Gabeleurs était déserté de tous, sauf de Fridarilde, qui prétextait un caprice de femme enceinte pour s’y promener, quand le temps était suffisamment sec. « 

Voilà une suite que j’attendais avec un peu/beaucoup d’impatience puisqu’il s’agit d’un cycle qui est devenu l’un de mes coups de coeur : je veux parler de celui de la Tour de Garde. Ma lecture de  Citadins de demain, le premier tome de la trilogie consacrée à la capitale du Nord (Dehaven) et signée Claire Duvivier, remontait à presque 1 an. J’avoue que, malgré le très sympathique résumé qui figure en début de volume (merci aux maisons d’édition/auteur.ices qui pensent  à nos pauvres cerveaux surchargés de lectures)  j’ai quand même eu des petits instants de doute, qui n’ont pas eu beaucoup d’impact sur ma lecture.
Je sais qu’un jour, je lirai le cycle en entier, sans interruption ; la parution en poche m’aidera grandement car, pour le moment, je les emprunte en bibliothèque.
Nous repartons donc pour la capitale du nord, après les horribles meurtres qui ont conclu le 1er tome.
Amalia et Yonas, qui étaient sur place, sont recherchés car, bien sûr, on les considère comme les suspects principaux. Tous les deux ont trouvé refuge dans les faubourgs et tentent de survivre sans se faire capturer.
Cette fois, le monde d’Amalia s’est vraiment écroulé. Et pourtant, malgré le confort perdu et la douleur du deuil,  elle fait face avec une certaine « froideur » que son ami Yonas ne comprend pas. La promiscuité, la nécessité de survivre va-t’elle éloigner ou rapprocher les deux amis ?
De cachette en refuge, Yonas et Amalia vont découvrir bien des aspects de Dehaven, ainsi que des détails dont les deux amis n’avaient connaissance.
Quant à la cité du nord, elle bouillonne. La stabilité sociale n’était que de la poudre aux yeux et la crise qui se déroule dans les colonies ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu qui couve…
Claire Duvivier sait tracer avec une subtilité de plus en plus affirmée le parcours de ses personnages (un énorme bravo pour l’évolution d’Amalia et ce qui en découle). Le roman se déroule habilement, sans se presser, pour s’achever sur une tension magistrale. C’est un superbe second tome, tout simplement. J’avais quelques incompréhensions, à la fin du premier tome ; je sais pourquoi, maintenant (mais je ne dirais rien, il faut les lire !)

Capitale du Nord, tome 2 : Mort aux geais ! par Duvivier

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Une autre moi-même — M.R Carey

Il y a des livres avec lesquels on peine, ceux qui nous tombent des mains dès le début ou même en plein milieu ; il y a des livres qu’on referme avec un sentiment mitigé, ceux qu’on pose en sachant très bien qu’on n’en gardera pas le souvenir d’ici les prochains mois. Il y a des romans qui sont plutôt pas mal mais qui ont ces petits défauts agaçants qui font grincer des dents, ceux qui contiennent tellement d’incohérences que la lecture en devient un pensum plus qu’un plaisir. Il y a des romans « faciles » mais qui, finalement, restent sans saveur et ceux qui se veulent tellement « recherchés  » ou écrits ou avec une subtilité  digne de celle  d’Emmanuel Macron en politique ‘oups’, d’un titre de Cannibal Corpse. 
Il existe des tas de livres qui vous mènent à la lassitude en lecture (mon cas depuis la fin de l’année dernière). Mais, heureusement, il y en a presque autant qui apportent de la joie, du plaisir à lire et qui amènent à dire : « Mais qu’est-ce que c’est bien fait ! »

Les romans de Mike Carey  (Celle qui a tous les dons, la trilogie de Koli)  font partie de cette deuxième catégorie, non parce qu’ils abordent des sujets « youpi yop, le monde est rempli de Bisounours », au contraire mais parce qu’ils sont extrêmement bien construits, que les personnages sont consistants, que les intrigues se tiennent de bout en bout, qu’on n’y rencontre pas des  formulations pouvant induire du racisme, sexisme, homophobie, etc…
Carey sait nous captiver, nous emmener dans la psyché de ses personnages et construire aussi des ambiances. Avec Une autre moi-même, les deux personnages principaux sont deux femmes : une mère (Liz) qui se défend contre son ex mari, un homme violent et abusif, et une adolescente qui, étant enfant, a été victime d’un kidnapping. Toutes deux soumises à des traumas ont, pense-t’on, développé des stratégies de survie et subissent des troubles psychiques. L’adolescente (Fran) est cataloguée au collège comme la « dingo » de service. Elle consulte un psy, est sous traitement. Son seul refuge demeure son « amie imaginaire », une renarde qui lui vient d’un dessin animé qu’elle regardait étant enfant.
Quant à Liz, le jour où elle répond aux coups de son ex, elle a la nette impression que quelqu’un a pris le contrôle de son corps et de son esprit.  On pense à un  trouble dissociatif de l’identité.
Mais voilà : les apparences sont un peu trompeuses et la fantastique s’en mêle de façon très habile.

Je n’en dirais pas plus. Le traitement des personnages est splendide, la façon dont Carey manie les points de vue, magistrale.
(oui, il faut le lire!)

Merci aux éditions l’Atalante et à Masse critique Babelio pour l’envoi !

 

Une autre moi-même par Carey

 

Premières lignes – 28 mars

Premières lignes 

« Bobby Spencer – c’était le nom qu’il utilisait dans le coin – marchait dans la rue. Il était à peine plus qu’un garçon, mais dans le Delta,  on devenait vite un homme. Il était déjà bien assez vieux pour faire danser les juke joints toute le nuit, et sa réputation ne faisait que croître. Les invitations se multipliaient et on le payait de mieux en mieux. »

C’est le titre qui m’a attirée en premier : Crossroads. 
A la croisée des chemins, un bluesman fait une étrange rencontre qui va changer sa vie, son destin et le faire entrer dans la légende de la musique. Si ça ne vous dit rien, c’est la fameuse histoire du « pacte » conclu avec le diable qui tourne autour de Robert Johnson,  désigné alors comme fondateur du blues, du rock, et du Club des 27, tout ça malgré lui.
De lui, il reste quelques enregistrements effectués en 1936 et 37 : 29 exactement, pas une chanson de plus. Robert Johnson décède en 1938.
Sur ce thème, l’auteur québécois Hervé Gagnon a imaginé un thriller fantastique. Il y est question d’une mystérieuse boîte contenant des affaires laissées par Johnson et transmises étrangement à deux professeurs d’université : un homme blanc et une femme noire, tous les deux fans de blues.
Il y est aussi question de hoodoo, de sorts et donc du fait d’y croire ou pas. On oscille un bon moment entre réel et surnaturel avant que l’auteur prenne un parti-pris qui fait tout basculer (vers le fantastique, pas le meilleur du roman).
Si j’ai apprécié la progression de l’intrigue, bien ficelée, les personnages m’ont paru quand même rester dans un cliché « coup de foudre » un peu niais ou trop sexualisé (on s’en fiche vraiment de savoir ce que ces deux-là font au lit, en fait).
Pour le reste, quelques américanismes sont légèrement redondants, en particulier les insultes. En fait, je n’en pouvais plus de lire « f***k me with… » à chaque fois que l’un des personnages jurait. Une fois ou deux, passe encore, mais pas tout le temps !
De même, je ne vois pas trop l’intérêt de ne pas traduire « pawn shop » : une boutique de prêteur sur gages, ça existe en français, même si ça ne sonne pas pareil.
Je n’ai rien à redire sur certaines expressions québécoises, légèrement différentes des françaises : elles m’ont paru très compréhensibles.
En fait, je suis restée accrochée au livre parce que je voulais savoir, donc, pari réussi ! Tout ce qui est en lien avec la musique est excellent et bien documenté. De ce côté-là, j’ai vraiment apprécié. De même, les rituels de hoodoo (pour conjurer les mauvais sorts) m’ont fait penser à ceux pratiqués dans les Antilles françaises (mêmes origines africaines).
En fait, malgré les imperfections du roman, j’ai passé un bon moment, l’aspect fantastique étant bien amené (brrrr). Et je ne vous dirais pas ce qui se cachait au carrefour des routes, finalement.

Crossroads par Gagnon

 

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Premières lignes – 21 mars

Premières lignes 

 » Si vous ne lisez qu’un document parmi ceux que nous avons envoyés, que ce soit celui-ci. Je vous le demande en sachant fort bien que je déroge à mes convictions profondes. c’est dans les rapports que se trouvent nos conclusions scientifiques, et c’est ici la science le plus important, de loin. Mon équipage et moi sommes secondaires. Tertiaires, même.
Malgré tout, il est capital pour nous que quelqu’un reçoive ceci.

Ne vous pressez pas. Ce fichier aura mis quatorze ans à atteindre la Terre et, si nous avons la chance que quelqu’un le lise immédiatement et réponde sans tarder, il repartira pour quatorze autres années. Donc, bien que nous ne puissions pas attendre éternellement, l’urgence est ici relative, comme souvent dans les voyages intersidéraux.
Vous pourriez lire la fin directement, c’est vrai. Vous ne seriez pas le premier et, honnêtement, c’est là que se trouvent les observations les plus lourdes de conséquences. Et peut-être, si vous savez déjà qui nous sommes et ce que nous faisons, si vous êtes de ceux qui nous ont envoyés ici, vous comprendrez quand même. Pourtant, je pense que le pourquoi de notre requête est important. Naturellement, je ne suis pas objective, et pour deux raisons : non seulement ce rapport parle de mon équipe et de moi, mais nous sommes des scientifiques. Les pourquoi sont notre raison d’être.
Cela fait cinquante ans que nous avons quitté la Terre, et je ne sais pas quels yeux et quelles oreilles mon message a trouvés. J’ignore à quel point une planète peut changer en l’espace d’une vie. « 

Je ne vais pas le cacher : j’aime ce qu’écrit Becky Chambers et ceci depuis L’espace d’un an. On qualifie souvent sa SF de « positive » ou solar punk  ; oui, et tant mieux. Je n’avais pas encore eu l’occasion de lire Apprendre si par bonheur, une très (trop) courte novella sous forme de journal écrit à la 1ère personne. Le titre qui m’intriguait (To be taught, if fortunate) est une citation de l extrait d’un message du  secrétaire général de l’ONU envoyé  à bord de la sonde Voyager, en 1977.
Nous suivons un petit équipage, au début du XXIIème siècle, constitué d’une poignée de scientifiques, en mission d’exploration. Ils et elles vont se poser sur différentes exo planètes où la présence de la vie a été détectée.  Le journal est écrit pat Ariadne O’Neill, ingénieure de vol. Elle sait qu’ils doivent attendre de nouvelles instructions en provenance de la Terre dès que leur mission sera accomplie. Mais, de nombreuses années se sont écoulées sur Terre… Absorbé par leur travail sur les différentes planètes, l’équipage ne se rend pas tout à fait compte du temps qui passe ni du fait que…plus personne ne les informe. La Terre ne répond plus !

Ce petit ouvrage est à la fois instructif sans être pénible (l’autrice explique comment elle a récolté ses informations scientifiques à la fin), et reste un bijou de délicatesse comme Chambers sait les concocter. Le reproche que je peux faire, c’est la longueur : j’aurais tellement aimé lire un texte plus long…

Apprendre, si par bonheur... par Chambers

 

Je vais pouvoir le rajouter au Challenge de l’Imaginaire qui, pour moi, n’avance pas beaucoup cette année, fatigue et panne de lecture assez présentes.

 

 

 

Premières lignes – 1 er février

Premières lignes ou plus exactement « premières cases » pour changer un peu.

 

 

Et oui, il s’agit du tome 8 de L’Atelier des sorciers. En fait, j’ai rattrapé mon retard (inexplicable) et j’ai lu d’affilée les 7, 8 et 9 (avec une relecture en diagonale du 6 parce que, le temps passant, j’avais oublié un peu certains détails).

Manga - Manhwa - Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.8

Résumé « Après avoir réussi leur examen à l’Académie, Coco et les autres apprenties sorcières sont de retour à l’Atelier. C’est alors qu’arrive Tarta, qui propose à Coco et à ses amies de l’aider à tenir un stand lors du grand festival annuel des sorciers, la Fête de la Nuit d’argent. Excitées comme des puces à l’idée de prendre part à ces festivités, les petites sorcières entament les préparatifs. Alors que Coco accompagne Tarta voir son grand-père à l’hôpital, elle recroise le chemin de Kustas, le petit garçon qui s’était blessé lors de l’incident près de la rivière… »

 

Kamome Shirahama prend tout son temps, dorénavant. Et, si dans le tome précédent nous avions eu des révélations sur le passé de Kieffrey et son amitié avec Olugio (les deux maîtres sorciers de l’atelier), cette fois c’est une nouvelle orientation qui est pris.  Nous retrouvons Tarta, plus heureux et épanoui depuis qu’il s’est autorisé à devenir un sorcier mais aussi le jeune Kustas, qui s’était blessé lors de l’incident près de la rivière.
La mangaka s’attarde sur les origines de Kustas, son père adoptif, Dagda. Elle en profite pour aborder l’inégalité sociale, pour évoquer aussi la médecine (avec un parallèle avec la magie puisque les deux ont le but d’améliorer les choses. La question du handicap, via celui de Kustas, est présente.
En fait, j’ai quand même eu l’impression qu’on s’éloignait un peu de l’intrigue principale — Kamome Shirahama nous emmène effectivement sur des chemins tortueux et de traverse depuis quelques tomes — avec un peu moins d’intérêt dans ce huitième. J’ai un peu la crainte que la série ne s’allonge à cause de ces détails sans cesse rajoutés même si, d’un autre côté, j’aime beaucoup découvrir toutes les facettes de ce monde, de la magie et les nouveaux personnages.
Disons que ce tome 8 n’est peut-être pas le plus passionnant mais qu’il sème des éléments importants pour la suite (beaucoup de mystères ici et là)

Que dire d’autre sinon que sur le plan visuel, le résultat est toujours aussi somptueux ?  C’est un dessin que j’aime particulièrement. Et les éditions collector sont magnifiques, je confirme.
L’atelier des sorciers est une réussite ; vivement la suite !

 

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Premières lignes – 16 janvier

Premières lignes 

 » Si vous demandez à six moines différents quel dieu règne sur la conscience des robots, vous obtiendrez sept réponses différentes.
La plus populaire, parmi le clergé comme chez les laïcs, affirme qu’il s’agit de Chal. De qui dépendraient les robots sinon du dieu des constructions ? « 

Dans ce monde, nommé Panga, il y a longtemps on a frôlé la catastrophe à cause des folies humaines (consommation, production, industrialisation à outrance). Mais voilà : les robots, qui ont accédé à la conscience, sont tous partis un jour, passant un pacte avec les êtres humains : qu’ils seraient toujours accueillis en paix s’ils revenaient. Le temps a passé. Les humains vivent en petits groupes, proches de la nature.  Les robots sont des mythes.
Dex est moine ; sa vie devrait être parfaite mais non ! Iel est en pleine crise existentielle. Que faire de sa vie ? Quel but lui donner ? Alors Dex va devenir moine de thé, un genre de moine qui arpente les routes et s’arrête dans les villages pour écouter les gens et leur offrir la tasse de thé/infusion qui convient à chaque personne. Au début, Dex a un peu de mal. Puis iel s’adapte. Une fois encore, sa vie devient formidable. Mais la sérénité n’est toujours pas là. Et Dex s’enfonce dans la nature profonde. Et un jour, c’est la rencontre : un robot ! Omphale a décidé de parler aux humains. De là, commencent des conversations passionnantes, des échanges émouvants. (« Tu n’as pas besoin de justifier ni de mériter ton existence, tu as le droit de te laisser vivre », souligne Omphale à Dex – comme ça sonne juste…)
Une fois encore, Becky Chambers fait mouche. J’ai particulièrement aimé ses trois romans (un beau coup de coeur pour « L’espace d’un an ») et j’ai retrouvé dans cette novella les mêmes qualités (ses personnages sont aussi excellents).
Un regret : que cela soit trop court !

 

Un psaume pour les recyclés sauvages par Chambers

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Challenge de l’Imaginaire — 2023

Voilà le  Challenge de l’Imaginaire   2023 organisé par
Ma Lecturothèque

Le but du challenge :
L’objectif de ce challenge est de lire et de chroniquer des ouvrages appartenant à la littérature de l’Imaginaire, à savoir :
– la Science-Fiction
– la Fantasy
– le Fantastique
(avec leurs sous-genres comme la dystopie, l’uchronie, la bit-lit, etc.).

Les ouvrages peuvent être des romans, des nouvelles, des essais, des mangas, des bandes dessinées, des comics, des magazines spécialisés

Timeline du challenge :
Démarrage du challenge : 1er janvier 2023
Fin du challenge : 31 décembre 2023

Détails 

J’y participe, comme en 2022 (et 2021 , 2020).

Les échelons :
L’échelon vous permet de vous fixer un objectif à atteindre. Choisissez donc un échelon ; celui-ci détermine le nombre minimum d’ouvrages que vous devrez lire et chroniquer pendant le challenge. Vous pouvez changer d’échelon au cours du challenge, il faudra juste me prévenir.

• Échelon 1 : Atterrissage dans l’irréel – au moins 12 livres
• Échelon 2 : Immersion dans le vide – au moins 36 livres
• Échelon 3 : Absorption dans l’étrange – au moins 60 livres
• Échelon 4 : Fusion dans l’utopique – au moins 84 livres
• Échelon 5 : Synchronisation avec la page – au moins 108 livres

Les catégories :
Les catégories sont là pour corser le challenge. Si vous préférez ne pas vous ajouter de difficulté, choisissez la Catégorie A.

❗️ Vous pouvez choisir deux catégories si vous le souhaitez, mais attention à ce que ces catégories soient cumulables (la A et B ne sont pas compatibles par exemple) ❗️

• Catégorie A : Ange gardien de la Simplicité – Le challenge reste comme il était jusque-là, à savoir tous les supports sont acceptés et vous lisez tous les genres des lectures de l’Imaginaire.
• Catégorie B : Balrog des mots – On bannit les BD et les manga, la place est réservée aux romans uniquement. Tous genres confondus.
• Catégorie C : Cerbère de la Multidisciplinarité – Vous devrez choisir un genre en début de challenge entre la fantasy et la SF. Ils ont tous deux des sous-genres ; dans cette catégorie vous devrez lire un livre par sous-genre. A vous de voir ce que vous lisez pour le reste de la catégorie.
Fantasy : Dark Fantasy // Heroic Fantasy // la Fantasy épique (dans laquelle je regroupe volontairement la High Fantasy et le Sword & Sorcery) // Light Fantasy // Romantic Fantasy // Science Fantasy
Science-fiction : Anticipation // Cyberpunk // Hard-Science ou Voyage Dans le Temps (au choix) // Space Opéra // Steampunk // Uchronie
• Catégorie D : Dragons de l’incontournable – Vous lirez ce que vous voudrez durant ce challenge dans le genre que vous voulez MAIS il vous sera obligatoire de lire 3 livres écrits par des auteur·rices que l’on qualifie de « classiques » de l’imaginaire. Les incontournables quoi.
Voici une trentaine d’auteur·rices classiques ; vous pouvez d’ores et déjà m’indiquer les auteur·rices que vous pensez lire durant le challenge (ceci ne sera pas gravé dans le marbre, toute modification est envisageable) :
Alain Damasio, Aldous Huxley, Anne McCaffrey, Anne Rice, C.S. Lewis, Dan Simmons, David Eddings, David Gemmell, Douglas Adams, Edgar Rice Burroughs, Frank Herbert, Fritz Leiber, George Orwell, George R.R. Martin, H.G. Wells, H.P. Lovecraft, Isaac Asimov, Jean-Philippe Jaworski, J.R.R. Tolkien, Marion Zimmer Bradley, Michael Moorcock, Neil Gaiman, Orson Scott Card, Philip K. Dick, Pierre Pevel, Ray Bradbury, Raymond E. Feist, Robert Jordan, Robert Silverberg, Robin Hobb, Roger Zelazny, Stephen King, Terry Pratchett, Terry Goodkind, etc.

Les thèmes bimestriels :
Tous les deux mois, un nouveau thème ! C’est facultatif mais cela peut vous aider dans l’avancée du challenge.
Vous avez jusqu’à deux lectures chroniquées et qui entrent dans le thème du moment afin de voir vos points doublés. J’explique : habituellement, vous faites un retour sur un livre, vous validez donc une lecture pour votre échelon. Mais si ce livre entre dans le thème de janvier/février (par exemple), alors il comptera pour deux lectures !
Je vous mets ici les thèmes de 2023 :
• Janvier/février : premier contact
• Mars/avril : villes personnages
• Mai/juin : adaptation
• Juillet/août : enquête
• Septembre/octobre : lieu hanté
• Novembre/décembre : épistolaire
Cette année, je reste dans le classique : 2 – A (et je vais voir ce qui colle dans les thèmes, je crois que j’ai une idée ou 2 pour le premier).
Mes challenges précédents :

2020

  Bon challenge !
Lectures : 
Avril à

Premières lignes — 9 janvier

J’y arrive, voici les 1ères premières lignes de l’année 2023 !

 » Réveillez-le, ordonna James.
immédiatement, le matelot souleva le seau en bois et en jeta le contenu au visage de l’homme affalé et enchaîné devant eux.
L’eau fit l’effet d’une gifle à Marcus qui sortit alors l’inconscience en toussant et en reprenant bruyamment son souffle.
Même ruisselant, entravé et brutalisé, il conservait son port altier, tel le preux chevalier d’une tapisserie ancienne. Typique de l’arrogance des Stewards, pensa James. « 

Une lecture un peu facile pour commencer l’année avec de la fantasy qui ne va pas révolutionner le genre. Mais le roman se laisse lire.
L’intrigue se déroule à Londres, fin 19ème . Sur les quais, nous découvrons Will Kempen, adolescent qui semble mener une vie rude. Nous apprenons vite qu’il est en fuite et que  sa mère a été assassinée dans des circonstances mystérieuses. Très vite, l’action se met en place : Will est poursuivi, attrapé, délivré par Violet, une jeune fille de son âge, elle-même issue de la famille de ses ravisseurs. Mais les choses se compliquent lorsque le navire sur lequel est emprisonné Will est aussi attaqué par d’étranges combattants vêtus de blanc, qui semblent sortis d’une autre époque : les Stewards.
On apprend, une fois Will délivré, qu’il pourrait être « l’élu »  et le descendant de la Dame des Stewards, les défenseurs de la Lumière qui livrent un combat depuis de longs siècles contres les adeptes du Roi obscur, les Lions.
Le mal contre le bien, c’est un peu cliché mais c’est c’est une recette qui fonctionne bien.
Par contre, le livre est un peu long et l’action du début s’essouffle vite. Il faut attendre la toute fin pour assister à des rebondissements intéressants. Entretemps, il est un peu dommage que les personnages ne soient pas plus fouillés. Ils sont tous intéressants (Will, Violet ou la troisième, Katherine, largement négligée).
L’autrice a également tendance à se débarrasser des personnages secondaires (et hop, ils sont tous morts), ce qui ne laisse plus grand monde pour interagir vers la fin du roman.
Là aussi, j’ai regretté ce genre de choix.
Malgré cela et des maladresses dans l’écriture des points de vue parfois, j’ai passé un moment plutôt agréable même si je ne suis pas certaine de bien me souvenir du livre dans quelques mois…

Dark Rise, tome 1 par Pacat

 

 

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Voilà 2023

Je suis en retard, en retard, en retard…

En retard pour mettre en ligne ma première chronique de livre (mais c’est en vue), mon 1er article de l’année (le voilà mais ça sera court) et aussi pour prévoir ce que seront mes lectures pour le Challenge de l’Imaginaire 2023 (en plus le thème de janvier/février est cool). 

En retard, mais ça va se calmer. Pour terminer l’année, paf, j’apprends que ma carte bleue a été piratée et qu’un débit inconnu a été fait sur mon compte bancaire. Pas joyeux, opposition, etc…  Les pirates ne peuvent pas faire ça aux milliardaires ? Vraiment, mon petit compte ?
J’ai toujours des maux de ventre pénibles (depuis novembre) et je passe un scanner bientôt pour être fixée (enfin!). Mais comme ça dure et que c’est douloureux, je ne peux pas dire que je me sens très tranquille (anxiété est mon 3ème prénom, heu… non, quatrième, j’en ai déjà 3).

Allez, sur un note beaucoup plus joyeuse,  une très courte vidéo pour dire bonne année (c’est écrit, je la souhaite aussi créative !)

Une petite image MJ,/Midjourney que je vais surnommer « Midge » si ça ne dérange personne, en référence à la série « The Marvelous  Mrs. Maisel » , une série formidable.

A year is ending ...

Je suis en train d’écrire ma nouvelle avec les chats détectives (les chats anthropomorphes). Voici Lady Tabitha, l’un  des personnages principaux :

Lady Tabby with a nice hat

A très vite pour des livres et de l’art !