Bones Hillman ( Midnight Oil ) – 1958-2020

C’est le genre d’article que tu n’as pas (jamais ?) envie d’écrire mais tu sens qu’il le faut.  D’ailleurs, c’est bien pour ça que j’ai laissé passer plusieurs jours avant de me décider à le faire. C’est nécessaire.
Je crois que c’est clair, je l’ai dit : Midnight Oil a toujours été un groupe spécial pour moi – j’en ai parlé il y a un peu plus d’un an maintenant . 
Je ne pensais pas que le jour où j’écrirais à nouveau à leur sujet, ce ne serait pas pour évoquer le nouvel album ( collaboratif,The Makarrata Project, tout juste sorti depuis peu) mais pour rendre hommage au bassiste/backing vocal, Bones Hillman décédé soudainement dimanche dernier. Bones Hillman était atteint d’un cancer : tout le monde l’ignorait, même les membres du groupe.  Rob Hirst, le batteur, a confié dans une interview émouvante :  « he was keeping a terrible secret from us » (- l’article n’est plus dispo gratuitement). 

Bon. C’est fait. Je ne sais pas ce que ça me fait. C’est bizarre. Et dans l’atmosphère actuelle, ce n’est pas génial, je dois le dire. Trop de tristesse, trop de haine un peu partout, trop de rancoeur, d’angoisses, d’anxiété.
Trop de.

Voici donc quelques photos et surtout de la musique pour ne pas oublier Bones Hillman. Pour ma part, je garde cette image en tête : celle prise au Grand Rex, en 2019. Une fugitive rencontre, une photo vite fait, un grand sourire, quelques paroles, une signature. Et un concert, bien sûr.

Peter Garrett et Bones Hillman 

Peter Garrett and Bones Hillman of Midnight Oil perform on stage at the Sound Relief Bushfire Benefit Concert on 14 March 2009 in Melbourne, Australia.

 « One country » – le backing vocal

Cette ligne de  basse sur « Truganini »

Ou sur « Feeding frenzy »

Les harmonies vocales sur « Outbreak of love »

Midnight Oil 1988

Portrait of Midnight Oil with Greenpeace ‘Acid Rain’ umbrella in 1988. L-R: Rob Hirst, Peter Garrett, Martin Rotsey, Bones Hillman, Jim Moginie.

Hommage à Bones, en musique et en images fait par des fans :

 

Le Grand Rex – 2019

Hamba kahle, Johnny Clegg

Adieu, Johnny Clegg

Johnny Clegg, on l’a tous écouté, entendu, que ça soit dans les années 80 ou depuis, puisque des titres comme Asimbonanga ou Scatterlings of Africa sont intemporels. Johnny Clegg est lié pour toujours à Mandela, à la fin de l’Apartheid, à l’histoire de l’Afrique du Sud – à une partie de l’humanité. Il nous rappelle sans cesse que lutter pour l’égalité, la justice, n’est pas vain. Et que le racisme est une honte et une connerie.

Johnny Clegg, on le sait peu, était aussi anthropologue, spécialiste de la culture zouloue.

Pour nous, il est surtout un formidable musicien, un incroyable performeur pour ceux qui l’ont vu sur scène – et je suis heureuse de dire que c’est mon cas.  Les frissons provoqués par Asimbonanga sur scène sont indescriptibles. Il y avait un monde fou ce jour de juin 1988 près de Nantes – on parle de 20 000  personnes. La tournée effectuée par Johnny Clegg et Savuka avait explosé tous les records en France.

Il restera une voix, un musicien, un artiste, plus simplement, un être humain. La musique demeure…

 

Linkin Park : Chester Benington

Je pense qu’aujourd’hui je ne suis pas la seule à réécouter les chansons de Linkin Park. Sans être fan, j’avais été très touchée par « Somewhere I belong » :

In the end:

Toute cette période est riche : les années 90 avec le grunge, puis avec  ce qu’on  a appelé la fusion (RHTCP, Rage against the machine, Faith No More, Rollins Band, Korn, Infectious Groove,…) et début 2000, le nu metal   (Spliknot, Linkin Park, Limp Bizkit, Coal Chamber, Evanescence….). C’est bien grâce à ces groupes que j’ai repris goût à la musique « qui fait du bruit ».
Quand j’entends Linkin Park aujourd’hui, l’effet est toujours le même: délicieuse chair de poule. Je les associe à d’autres titres de la même période que j’ai dû réécouter en boucle:

 

 

 

 

Voilà. J’ignore ce que va devenir Linkin Park sans son chanteur à présent. C’est une autre histoire…

Merci Prince

Il sera dit que je ne cesserai pas de rendre hommage à des artistes cette année. C’est ainsi.

Prince, donc.
En quelques mots, Prince a marqué la fin de mon adolescence et mon entrée dans l’âge adulte. Il est  définitivement lié à des souvenirs sentimentaux très forts (« When doves cry » était l’une des chansons préférées de mon 1er grand amour, qui fut aussi mon mari pendant une dizaine d’années).

Je me souviens être allée voir « Under the cherry moon » au cinéma et avoir été très émue par « Sometimes it snows in April« . Je me rappelle avoir dansé sur « Boys and girls » et « Kiss ».

De Prince, j’aime le côté provocateur, le mélange des genres (rock, pop, funk, r’n’b, etc..),l’ambiguïté  et l’ouverture: métis, blancs, noirs,latinos hétéros, gays, bisexuel(l)es..
Voilà ce qui me convient.

Un  hommage à un immense artiste. Parce qu’1,57 ou 58 m, on s’en fout. (C’est ma taille, pour l’anecdote).

Merci.

 

En 2004, Prince et Beyoncé « Purple rain »:

Prince et Lenny Kravitz: American woman

Magnifique reprise (Prince à la guitare en cie de Tom Petty,Steve Winwood, Jeff Lynne and others — « While My Guitar Gently Weeps ») en 2004

 

 

Lady Butterfly – avril 2016

Au revoir, Mr.Rickman

Bien sûr, je n’allais pas laisser partir  Alan comme ça – même si, dans un certain sens , il est immortel. Non, pas avant d’avoir fait un petit tour en images, avant d’avoir évoqué quelques souvenirs  et des extraits de films mémorables.
Alan qui chante, vous connaissez ? parce que la voix de Mr.Rickman, oui, bien sûr. elle fait partie de ce type de voix melliflue qui vous ensorcelle pour mieux vous achever (une voix d’enchanteur, que dis-je ? de sorcier, c’est bien cela). Mais celle qui chante, c’est aussi pas mal.

Truly, madly, deeply (1990)
C’est une  histoire de musique, d’amour perdu, de fantôme,  de souvenir, de violoncelle, signée Anthony Minghella.

Plus amusant, dans « Help , I’m a fish » (Gloups, je suis un poisson , en français ) , la voix de Joe, le méchant poisson est celle d’Alan Rickman. et cette chanson « Intelligence » est chantée par l’acteur:

 

Mais avez-vous déjà entendu Alan Rickman chanter en français ? Et pourtant, il l’a fait sur un audiobook:« The return of the native » Thomas Hardy (et bravo pour les « r » jamais faciles à prononcer pour les anglophones).

Bien sûr, il y a  Sweeney Todd   « Pretty women »:

Dans CBCG (2013)

Dans Snow cake (2006) – l’un de mes films préférés

Quelques moments  sans chansons 

Dans « Close my eyes« (1991):

 

 

Thérèse Raquin – 1980 (série britannique)

N’oublions pas ce grand moment : Dogma : (Metatron)

1978 – Roméo & Juliette 

Et pour conclure, en chanson, dans le clip de Texas, In demand:

 

 

Dear Alan…

J’aimerais vraiment arrêter de faire des articles « en hommage à … » mais  celui-ci me tient particulièrement à coeur.  69 ans, mon cher Alan, ce n’est pas un âge pour mourir. C’est trop jeune. Pas maintenant. 
C’est ce qu’on se dit. On se révolte. Et pourtant, Alan Rickman est décédé ce 14 janvier 2016. 

Alan Rickman est l’un des rares acteurs (heu…le seul) à qui j’ai un jour envoyé une carte d’anniversaire qui était en février.  Oui. Un jour, j’ai bien écrit cette carte et je l’ai postée. Une carte que j’avais moi-même illustrée plusieurs années auparavant. Et pour la petite histoire, j’avais reçu une réponse de son attachée de presse. 
Car Alan Rickman est (était, donc)  certainement le 2ème acteur dont je suis vraiment admirative — la 1ère place est depuis longtemps prise par Gary Oldman, ce n’est pas un secret — 
J’ai vu un nombre considérable de films dans lesquels il a joué, en V.O pour profiter de voix inimitable (et superbe).
Et voilà, je suis triste. C’est con. C’est humain, mais c’est con. Quand on ne connaît pas personnellement la personne qui vient de mourir. 
Bref. Les articles de journaux se succèdent:

Ici

Le Parisien

The Guardian

Ici

Ici

Ici

Long-time friend and frequent co-star Emma Thompson wrote: « Alan was my friend and so this is hard to write because I have just kissed him goodbye.

« What I remember most in this moment of painful leave-taking is his humour, intelligence, wisdom and kindness. His capacity to fell you with a look or lift you with a word. The intransigence which made him the great artist he was – his ineffable and cynical wit, the clarity with which he saw most things, including me, and the fact that he never spared me the view. I learned a lot from him.

Alan Rickman and Helen Mirren in Anthony and Cleopatra in 1998

Sir Ian McKellen, who appeared with Rickman in the 1996 TV movie Rasputin, wrote on Facebook:

« There is so much that is matchless to remember about Alan Rickman. His career was at the highest level, as actor on stage and screen and as director ditto. His last bequest of his film A Little Chaos and his indelible performance as Louis 14th, should now reach the wider audience they deserve.

« Beyond a career which the world is indebted to, he was a constant agent for helping others. Whether to institutions like Rada or to individuals and certainly to me, his advice was always spot-on. He put liberal philanthropy at the heart of his life.

 

« He and Rima Horton (50 years together) were always top of my dream-list dinner guests. Alan would by turns be hilarious and indignant and gossipy and generous. All this delivered sotto, in that convoluted voice, as distinctive as Edith Evans, John Gielgud, Paul Scofield, Alec Guinness, Alastair Sim or Bowie, company beyond compare.

« When he played Rasputin, I was the Tzar Nicholas. Filming had started before I arrived in St Petersburg. Precisely as I walked into the hotel-room, the phone rang. Alan, to say welcome, hope the flight was tolerable and would I like to join him and Greta Scacchi and others in the restaurant in 30 minutes? Alan, the concerned leading man. On that film, he discovered that the local Russian crew was getting an even worse lunch than the rest of us. So he successfully protested. On my first day before the camera, he didn’t like the patronising, bullying tone of a note which the director gave me. Alan, seeing I was a little crestfallen, delivered a quiet, concise resume of my career and loudly demanded that the director up his game.

« Behind his starry insouciance and careless elegance, behind that mournful face, which was just as beautiful when wracked with mirth, there was a super-active spirit, questing and achieving, a super-hero, unassuming but deadly effective.

« I so wish he’d played King Lear and a few other classical challenges but that’s to be greedy. He leaves a multitude of fans and friends, grateful and bereft. »

Alan Rickman and Emma Thompson

C’est un sentiment étrange, quand même, de me dire: « Voilà,  je ne le verrais plus dans un nouveau film, seulement dans les anciens ».

Alan Rickman in 1978's Romeo & Juliet

Alan Rickman in Romeo and Juliet

Linsday Duncan and Alan Rickman in Private Lives

Juliet Stevenson as Nina and Alan Rickman as Jamie in Truly, Madly, Deeply

Mary Elizabeth Mastrantonio and Alan Rickman in Robin Hood Prince of Thieves, 1991
Tim Allen, Alan Rickman, Sigourney Weaver and Patrick Breen in galaxy Quest, 1999

David Bowie: 1947 – 2016

En musique,un hommage:

Space oddity

 

 

Ziggy stardust

Moonage daydream (repris dans « Guardians of the galaxy »)

Rebel rebel – que j’adore

(Cat people  – repris dans « Inglourious basterds ») -que j’adore aussi

The man who sold the world – dont il existe une superbe reprise  par Nirvana sur l’album Unplugged.

 

 

Queen + Bowie – Under pressure: chanson composée ensemble

 

Et Bowie sur scène avec Placebo sur l’une des chansons de Placebo « Without you I’m nothing »

Adieu Leonard Nimoy

Je l’ai appris hier en rentrant comme beaucoup d’autres: le décès de l’acteur Leonard Nimoy.

Sans être une fan absolue de Star Trek (mais en en grande fan de SF…), cet acteur restera toujours pour moi « Monsieur Spock ».

Etant ado, j’ai suivi les rediffusions des épisodes de Star Trek. Ici, en France, la série est arrivée tardivement sur une chaîne nationale. Seuls 13 épisodes  piochés ça et là parmi 3 saisons ont été diffusés entre 1981 et 1982 (sur TF1),
Je me souviens très bien d’avoir regardé  en 1986 puis en 1988 (sur l’ex-chaîne, La Cinq) alors que j’étais à l’université (très pratique avant de réviser mes cours de littérature….^^).

Il y a beaucoup d’éléments que nous ignorons au sujet de Leonard Nimoy, beaucoup d’aspects de sa vie qui en font une personne riche et impliquée dans sa communauté.
Pour son travail, son engagement, ses diverses activités artistiques (photo, écriture), je lui tire mon chapeau et je lui rends hommage aujourd’hui. Merci.

Voilà. Une page se tourne. Mais les images restent.

Reposez en paix, Mr.Nimoy.

Longue vie et prospérité, Mr.Spock!