Premières lignes de cette semaine !
» Ce matin-là, Réséda se réveilla avec la certitude qu’un événement allait se produire.
Elle sauta de son matelas d’air pulsé. A l’autre bout de la cellule d’habitation, un signal sonore avertit Cyclamen que sa fille était réveillée.
Dans un angle de sa chambre se trouvait une salle de douche en forme de fleur. Réséda courut s’y enfermer. «
J’ai fait un grand bond dans le temps avec cette lecture.
Pas parce que l’intrigue du roman est censée se dérouler sur notre Terre en 6112 – d’où le titre : Cheyenne 6112 – mais parce que j’ai lu cette histoire quand je devais avoir entre 9 et 11 ans (bon, je ne me souviens pas exactement à 1 ou 2 ans près, on ne rigole pas!). 🤣
Ce roman fait partie de ceux qui m’ont fait aimer la SF. En fait, je l’aimais déjà : je lisais Yoko Tsuno en BD et les romans de Philippe Ebly (Les évadés du temps, par ex, en Bibliothèque verte — mais c’était moins fun que Yoko, les personnages principaux étaient toujours des garçons….).
Cheyenne 6112 date de 1974. C’est ce que je viens de lire dans la préface qui est contenue dans l’édition que j’ai (celle de 1984, en Folio Junior ). Le roman est le fruit d’une collaboration entre l’écrivain William Camus, mi-iroquois mi-français, spécialiste des Amérindiens et Christian Grenier.

Ce qui est intéressant, c’est que les questions abordées sont plus qu’actuelles. On y parle d’une Terre dévastée par la pollution, où les animaux n’existent plus, où les humains ne peuvent plus vivre à l’air libre et sont réfugiés dans des villes-bulles, à l’abri de tous les microbes et autres attaques polluantes. Une chose est certaine : personne ne peut vivre à l’extérieur depuis plusieurs milliers d’années. (oui, c’est énorme).
Sauf que… c’est faux.
Une tribu de Cheyennes a gardé son mode de vie et a été préservée. Ils ignorent ce que sont devenus les autres et ignorent que des êtres humains vivent non loin d’eux, protégés dans leurs bulles. Bon, c’est un peu léger sur ce point. On peut se demander comment ils ont pu survivre, et avec qui ils se sont reproduits pendant tout ce temps (bonjour la consanguinité !). 🤔
Bref, parfois c’est un peu bancal. Mais l’histoire reste intéressante. Les humains des bulles vont avoir à affronter un ennemi inconnu d’eux – qui nous est bien familier, surtout en ce moment : le virus de la grippe.
Personne ne développant plus d’anticorps, c’est une épidémie terrible qui commence…
Mais l’un des deux personnages principaux, Réséda une jeune fille, va se retrouver à l’extérieur et a peut-être une solution…
Je jure que je ne savais plus qu’il était question de maladie ou de virus dans ce roman ! ou alors, une part de mon cerveau s’en souvenait et m’a joué un tour ! C’est bien possible… Je ne faisais que ranger quelques livres quand j’ai eu envie de le relire. 🤨
En tout cas, c’est assez bien fait, malgré les failles dont je parlais plus haut. On suit les deux jeunes protagonistes, Réséda et Longues-Jambes, avec intérêt. Les autres personnages sont un peu plus en retrait.
Il y a aussi des détails amusants, pour nous qui le lisons en 2020 : le « cassétriphone » pour enregistrer des données – cela se lit à la manière des anciennes cassettes audio, et ainsi de suite. Le futur vu par le filtre des années 70.
C’est donc à la fois très pertinent et gentiment vintage.
Une (re)découverte sympa.
Résumé : En l’an 6112 les hommes vivent sous quatre bulles géantes disséminées sur le globe. Au-delà des bulles c’est un monde effrayant, hostile et inhabité, du moins le croient-ils …
Pourtant, aux abords du Missouri, menacés par la forêt, les intempéries, la maladie et les tabous, une tribu de Cheyennes survit …
Les hommes des bulles, eux, ne connaissent pas la guerre. Ils ont vaincu la maladie et ils pensent avoir acquis la sagesse.
Pourtant un grain de sable va subitement dérégler cette belle mécanique et ce sera le chaos…
Réséda et son père Cyclamen parviendront-ils à neutraliser le cataclysme ? Le genre humain est-il condamné à disparaître ?
Il existe une suite (que j’ai lue mais je n’ai pas ) : Une squaw dans les étoiles
Cheyenne 6112 – Camus & Grenier – Folio Junior (1984 – réed. 1990)
— Prenez soin de vous, lisez et gardez le moral !❤️ —
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