Premières lignes – 7 février

 Premières lignes 

 » Il semblerait qu’il soit né le 4 février 1986.
Au Pays du Matin calme, l’enfant entre dans l’existence dès sa conception. Sans grande considération pour les lois de la science, il sera déclaré — non pas à l’état civil, mais à la famille — âgé d’un an le jour de sa naissance. Il gardera cet âge tout au long de l’année lunaire qui s’en suivra. Ainsi l’enfant comptera deux au nouvel an de l’année suivante — au Nouvel An lunaire appelé Seollal — qu’il soit né en décembre ou en juillet.
Au centième jour de sa naissance, une fête célèbrera la fin de la période suspecte de mortalité infantile, la victoire de sa survie au monde. « 

J’avais très envie de lire Idoles de Marianne Weller aux Ateliers du Cahier, un document sur le groupe de K-pop TVXQ!. 

Dès les premières lignes, on voit apparaître l’intérêt de ce livre — et son ambigüité.  D’une part , il nous éclaire si bien sur la société coréenne que c’est un plaisir d’apprendre des détails que, parfois, on ignore et, de l’autre, il n’est ni un essai sur la Corée, ni une biographie du groupe TVXQ! même s’il s’en a tous les aspects.
Voilà donc son gros défaut : à force d’hésiter entre les genres, il n’en a aucun. Et à force de n’être pas une biographie, il ressemble à un fouillis qui mériterait vraiment une relecture (une vraie ) afin de raconter une histoire qui ait un véritable sens ou qui se dirige vers un essai qui soit structuré correctement.
Mais ce n’est pas le cas.
Et donc, on oscille entre une partie fictionnelle et une autre très documentée, se mixant sans réel habileté.
La première partie du récit ressemble quand même terriblement à une biographie puis, étrangement, on passe à une seconde, très confuse et brouillonne où il faut pêcher les informations. L’autrice dit qu’elle a tenté de mêler le vrai et le faux puisque « ceci n’est pas une biographie ». Même si j’ai tout à fait entendu l’intention, je dois dire que le résultat n’est pas concluant. malgré tout, j’ai lu entièrement, retenant ce qui m’intéressait, pestant contre les maladresses ( ex : dans un paragraphe, subitement apparaît une formulation à la première personne du singulier alors qu’à aucun moment il n’a été mentionné un quelconque « je » ;  défaut de narration ou oubli malencontreux 😫).
Par contre, j’ai vraiment apprécié à sa juste valeur toute la documentation. Les anecdotes sur le groupe, qu’elles soient connues (car réelles) ou pas ( car inventées mais bien trouvées) sont excellentes. C’est vraiment dommage que ce récit ne soit pas une fiction car l’autrice avait trouvé son sujet et est particulièrement à l’aise pour entrer dans la vie des « idoles » dont elle parle avec une grande humanité.
A ce sujet, j’ai appris un tas de détails sur ce groupe que je ne connaissais que superficiellement ( merci  » Mirotic » — la vidéo et le titre qui firent scandale en Corée du Sud :

TVXQ, c’est aussi le  groupe qui a fait les frais des méthodes honteuses d’une très grosse maisons de disques,  la SM entertainment, qui a fait ses dents sur eux — avant de lancer EXO... ( on ne va pas rappeler les dégâts que causent l’industrie musicale en Corée, le problème étant plus vaste, sociétal, ce qui me rappelle une lecture récente ).

Pour finir, Idoles a été une lecture en demi-teinte : j’aurais aimé que le récit soit dans la continuité de la première partie. A mon avis, l’autrice aurait dû être encouragée à développer cette partie sur toute la longueur car elle a un réel talent pour la fiction ( et je viens de lire une interview d’elle où elle confirme mon doute sur son processus d’écriture…). La seconde partie reste, à mon sens, du remplissage et c’est dommage.

Note perso : Oui, Marianne Weller, écrivez de la fiction !
( et en plus, elle aime Big Bang et G-Dragon ! 😍 )

 

Idoles par Weller

Résumé : En 2004, un nouveau groupe de cinq chanteurs fait ses débuts en Corée du Sud. Le plus jeune a quinze ans, le plus âgé dix-sept. Ils se sont rencontrés par hasard, réunis par la plus grosse agence de production du pays. Ils vont devenir le groupe le plus célèbre de toute l’Asie, battant tous les records de popularité. Et les meilleurs amis du monde. Mais, pour trois d’entre eux, la liberté compte plus encore. En 2009, entouré d’une pression médiatique énorme, le groupe vole en éclat et les ennuis commencent. Procès, déchirements, l’industrie musicale coréenne ne compte pas laisser s’envoler ainsi la poule aux œufs d’or…
​Un récit inspiré de l’histoire du groupe TVXQ!, stars incontestées de la deuxième génération de K-pop, éternellement regrettés, longtemps pris pour modèles par la génération d’aujourd’hui.

Merci à Babelio Masse Critique 

 

 

 

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Music is might #20

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

 

C’est  l’une des histoires  » d’inspiration  » qui me fait le plus sourire, celle-ci.

En 2009, Flo Rida sort ce titre, hautement critiqué, autant pour ses paroles misogynes que pour sa façon de faire un mauvais remake. Ecoutez plutôt, il s’agit de « Right round »:

Vu comme ça, on dirait bien que c’est, en effet, un remake peu inspiré de « You spin me round » de Dead or Alive:

Le plus drôle de l’histoire se passe en 2009 quand le chanteur de Big Bang, G Dragon,  sort sur son album solo « Heartbreaker » :

Sony Music envoie alors des menaces à l’agence  qui produit Gd (la YG), accusant l’artiste coréen d’avoir plagié  Flo Rida. La YG répond qu’il n’y a rien de fait au plan légal puis contacte les représentants de Flo Rida. Finalement, tout s’arrange quand Flo Rida accepte d’apparaître dans une version de Heartbreaker avec G Dragon.

Ce qu’en dit Flo Rida interrogé à ce sujet? Pas grand chose, en fait.

Je n’ai pas l’impression que la chanson de Flo Rida soit restée dans les mémoires. Mais je peux attester que celle de Gd l’est, puisque c’est celle qu’il choisit pour introduire son show.

 

 

 

Wouf ! Bonne année du Chien !

Ce vendredi sera marqué par le début de l’année lunaire – et donc par ce qu’on appelle le « nouvel an chinois« .

Je ne crois pas aux horoscopes en général – ni en particulier- mais j’aime bien les traditions et les fêtes qui entourent ce nouvel an  lunaire.

Chaque année, il y a des chansons plus ou moins officielles autour du signe de l’année: c’est le Chien (de Terre) cette année. Et M-Girls, ce groupe de Malaisie, nous livrent la chanson du Nouvel An qui s’appelle: Mr.Wang qu’on peut traduire par « monsieur prospère »

 

 

 

Ensuite, il y a ceci:

De façon plus traditionnelle:

Et pour célébrer le Chien:

En chinois (mandarin), on dira:  新年快乐 (xīn nián kuài lè) 
Gong chi fah chai », gong xi signifie « félicitations »

Voilà comment les prononcer (la vidéo est de 2013, donc ce n’est pas la bonne année):

 

 

J’en avais parlé l’année dernière, pour l’année du Coq, en coréen, on dira: « sae hae bok mani badeuseyo »

 

Comment saluer pour le Nouvel An lunaire en Corée:

Pour finir avec les traditions, voilà  une vidéo intéressante  qui montre les différents façons de fêter ce nouvel an (Corée, Vietnam, Chine):

Avant de terminer sur cette année du Chien, j’ai une petite anecdote à propos de « chien » en coréen. Quand je suis allée au concert de G-Dragon en septembre 2017, il a chanté l’un des titres de son dernier album, « Bullshit« . Or, les paroles de la chanson font, entre autres, une référence assez cryptée à une oeuvre du peintre américain Christopher Wool « Run dog run » , GD étant un grand amateur d’art.

Il y a donc un tas de jeu de mots et de sonorités sur le mot chien en anglais « dog » et en coréen « gae« . Le refrain imite plus ou moins l’aboiement (bow wow wow). A cette différence: sur scène, à Paris, GD l’a transformé en un « wouf ! » repris en choeur par le public…. Un moment intense ou: comment nous avons aboyé au concert de G-Dragon !

La version de l’album avec traduction:

Where my dogs at? Que pasa?

In the dog’s house is mi casa.

My crew is full of fucking beggars, bullshit

Samba, roomba, cha cha, roar

Shake your tail and bribe your way

Sur ces mots, bonne année du Chien!

Music is might #9

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens

Cette fois, c’est Sunmi qui ouvre le bal pour ce 9ème Music is might. Sunmi est une artiste qui est souvent jugée comme extravagante mais cette fois, elle a été accusée littéralement de plagiat avec son nouveau titre « Heroine » . La réponse  de son label a été celle-ci: « Nous révélons sans équivoque que « Heroine » est à 100% une création originale sans aucune référence et sans aucun lien avec la chanson citée dans la controverse. ».

Ecoutez plutôt: « Heroine » de Sunmi

Cheryl Cole « Fight for your love »

Hum, je ne suis pas la seule visiblement à avoir fait le rapprochement.
Mais j’ai lu que plusieurs personnes , lors de la sortie de « Fight for your love« , avaient trouvé que Cheryl Cole s’était lourdement inspirée de Peter Cetera/Paul Anka « Hold me till the morning comes » (couplet, alors, parce que pour le reste…..):

Bon, si on disait plutôt qu’en musique, comme dans beaucoup d’autres arts, tout est question d’influences et que, souvent, le plagiat n’est pas voulu ?

Music is might #8

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

Ah, cette Kpop, j’ai l’impression que c’est inépuisable!
Il y a un groupe que j’aime bien (à part BigBang, EXO, SHINee, 2ne1) et c’est BAP (Bee Ai pee).

Et c’est en écoutant « No mercy » que c’est devenu une évidence. Le rythme! Le rythme!
D’ailleurs au début du titre, ils le chantent « BoumShack, BoumBoum Shack! » – et ça, c’est le rythme de….. –Boum Chack, Boumboum Shack- ….we will, we will rock you!

 

Mais vous pouvez en rythme chanter « C’est la Mère Michel qui a perdu son chat…. », je vous jure que ça colle parfaitement (je connais pas mal d’enfants qui l’on appris!)

Music is might #4

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort ».

 

 

 

Je ne pensais pas, il y a deux semaines de cela, que je parlerais à nouveau de SHINee et dans des circonstances beaucoup moins heureuses.
Sans tomber dans le drame à tout prix, voilà les faits: hier, Kim ­Jong-hyun, ( Jonghyun pour l’appeler par son prénom) chanteur  de SHINee,  a été retrouvée inconscient chez lui .Transporté à l’hopital, son décès a été officiellement déclaré peu après.

« Je suis cassé de l’intérieur. La dépression qui me ronge doucement m’a finalement englouti tout entier », déclarait Jonghyun parmi son message d’adieu.

Depuis hier, les médias relaient ce suicide, les messages se multiplient sur les réseaux sociaux.
Tristement, Jonghyun a rejoint ce qu’on appelle dans le milieu de la pop- rock « le club des 27 » (stars décédées à 27 ans: Amy Winehouse, Kurt Cobain, Jim Morrison, etc….). C’est un club dont tout le monde se passerait bien.
Je ne vais pas en rajouter dans le pathos mais plutôt vous faire écouter quelques morceaux de SHINee (même si je ne suis pas une « Shawol », une fan de SHINee) et quelques titres composés et chantés par Jonghyun en solo. La musique n’a jamais de fin.
 SHINee – Lucifer:
 Sherlock

Picasso – live Tokyo Dome:

Jonghyun en solo (auteur-compositeur des chansons)
Elevator (live)
I’m sorry (=mianhae)

Pour citer enfin un autre membre du fameux club des 27(un certain James Douglas Morrison):
« When the music’s over, turn out the lights
For the music is your special friend
Music is your only friend until the end »

 

Music is might #2


Music is might: est une série d’articles qui relient des chansons qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles. Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan « Magic is might« . En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort« .

 

Je commence par SHINee.  J’aime  bien SHINee – et la fait que ce groupe ait été cité par Obama me toujours fait sourire:

SHINee est l’un des groupes qui m’a ouvert les portes de la Kpop (j’ignore si SHINee a eu le même effet sur le président Obama, par contre).

Il y a peu de temps, en écoutant:  « Why so serious« , soudain, j’ai eu une réminiscence, un flash! Mais cela ne sonnerait-il pas comme….Extreme?

Extreme, souvenez-vous, c’est « More than words », mais c’est tout l’album Pornograffitien 1990.

Et, pour écouter les ressemblances, voici Extreme live avec « It’s a monster« :

SHINee live avec « Why so serious »:

J’ai fini par superposer les deux titres et oui, il y a bien une ressemblance. Amusant.

 

 

Music is might #1

Il y a quelques mois, en écoutant ce début de concert, mon oreille a été intriguée. Non, bizarre, j’ai déjà entendu quelque chose de similaire quelque part.

Alors, j’ai cherché, pas très longtemps, puisque le début de la chanson d’EXO (et de leur concert qui débute …très fort! dans le genre « c’est du lourd ») me rappelait deux autres morceaux. Je ne dis pas que les uns ont copié sur les autres, vu que j’aime de façon différentes les trois morceaux, je dis que la musique est universelle. Et c’est magique!

EXO – début de « Mama  » live

 

Me fait penser à : Era en 1993 avec « Enae volare » (qui a été pris comme BO des Visiteurs):

Qui, lui-même, m’a toujours évoqué.. Led Zeppelin – le début de Kashmir (et EXO  rend un bel hommage au zeppelin, je trouve):

 

Standing in line to see the show tonight : le Tag Concerts

Avec une telle référence (j’adore ce titre de RHCP), je ne pouvais que sauter à pieds joints dans l’aventure – merci à Fan Actuel pour cette bonne idée de tag!

1) LE MEILLEUR CONCERT AUQUEL TU AS ASSISTÉ

Le « meilleur concert » n’est sûrement pas la meilleure prestation de ce groupe (totalement méconnu ...)  mais il demeure un excellent souvenir à tous points de vue.

Metallica –  à celui qui s’appelait encore le POPB dans les années 90.

Meilleur, pourquoi ?  parce que j’attendais depuis plusieurs années (depuis 1984, en fait) de voir le groupe sur scène; parce que j’avais réussi à trouver deux places, parce que j’étais accompagnée de mon frère, parce que j’étais très fan du groupe…

Voilà ce que ça donne  dans les années 90:

2) LE MEILLEUR CONCERT AUQUEL TU N’AS PAS ASSISTÉ (DVD…)

Je pensais à des concerts variés (The Doors; the Clash…) mais celui qui me reste en tête est le Tokyo 1992 (pas fait exprès!) de Guns and Roses.

3) LE PIRE CONCERT AUQUEL TU AS ASSISTÉ

Disons que j’ai vu pas mal de petits groupes, peu ou pas connus, sur scène – beaucoup plus que de grands groupes connus – et ceci pour la simple raison que: 1- c’est moins cher 2- j’ai traîné un peu avec un très bon ami bassiste avec qui j’écrivais des chansons 3- je suis tombée dans la marmite rock étant ado.

Le pire, je n’en ai pas réellement. Je peux parler de concerts qui m’ont laissée indifférente, par contre. C’est le cas de Jean-Jacques Goldman (+ Fredericks+Jones + choeurs de l’ex-Armée Rouge) en mai 1994, au Zénith de Paris. Rien à redire : parfait, nickel, très rodé…  Peut-être trop car, franchement, je n’en suis pas ressortie convaincue. (en même temps, je me demande ce que je fichais dans un concert de Goldman….-rires. A écouter « Rouge » est bien meilleur.

4) LE CONCERT QUI T’A DÉÇUE

Déçue, c’est peut-être un peu fort. Mais je sais que je suis ressortie avec une drôle d’impression d’un concert des Stranglers
A posteriori, je sais ce qui m’a gênée.
Le groupe connaissait un beau succès avec l’album Skin Deep (juste avant « Always the sun« , juste après « Midnight summer dream« ) mais, malheureusement, ne fonctionnait plus très bien – en tant que groupe, j’entends.
Des tensions entre le chanteur et le bassiste (les 2 leaders) firent d’ailleurs que quelques années plus tard, l’un d’entre eux (Hugh Cornwell, le chanteur) quitta le groupe pour mener sa carrière solo – qu’il continue, d’ailleurs.
C’était assez perceptible, déjà, sur scène -sauf que le public n’était pas forcément au courant. Si la prestation était correcte, le coeur n’y était pas. (Cornwell et son ennui visible….! Tout un poème!)

 

5) LE CONCERT QUI T’A AGRÉABLEMENT SURPRIS

MAIREAD NI MHAONAIGH TRIO en novembre 2009, à la salle Paul Fort, à Nantes.
Mairead (son nom de famille se prononce « ni winnie ») est chanteuse et violoniste.

Je ne m’attendais à rien de spécial. Je connaissais Altan mais jusq’ici, je n’étais jamais allée écouter un groupe irlandais de ce style sur scène.
L’avantage de la salle Paul Fort, c’est qu’elle est petite, conviviale. Le son est correct. Mairead est une virtuose du violon (sans compter sa voix).
Petit bonus: je suis allée faire dédicacer le CD et j’en ai profité pour lui demander comment se prononçait son nom (gaélique irlandais).

6) LE CONCERT POUR LEQUEL TU AS ATTENDU LE PLUS LONGTEMPS

Franchement, je n’en sais rien. L’attente n’étant pas ma tasse de thé (en gros, je déteste ça), je fais en sorte d’effacer ce genre de souvenirs de ma mémoire.

7) LE CONCERT – POUR LEQUEL TU AS ATTENDU LE MOINS LONGTEMPS -EN ÉTANT BIEN PLACÉE QUAND MÊME

J’ai en mémoire un concert à l’Olympia  en 98, où nous avions de très bonnes places. Comme je suis petite, c’est toujours une galère de me retrouver parmi les géants que je côtoie tous les jours (+ un peu d’angoisse dans la foule, c’est selon).
J’étais partie peu de temps avant en Turquie où j’avais eu le droit d’écouter Tarkan en boucle.
En revenant en France, avec plusieurs CD dans mes valises et un vocabulaire sommaire en turc (que j’ai perdu), j’étais très disposée à le voir sur scène.

8) LE CONCERT AUQUEL TU NE PENSAIS PAS POUVOIR ASSISTER ET FINALEMENT SI

Voir réponse 10

 

9) LE CONCERT LE MOINS CHER

Sans hésiter : le premier concert auquel j’ai assisté ! Et la raison est simple: j’avais gagné les places (en écoutant la radio).
J’avais 14 ans, machine à remonter le temps, please ! – et donc….


1982 : Il se trouve que la scène rockabilly française s’agite aussi. Le groupe les Forbans vient de faire une reprise de « Shout, shout » et va en faire un hit.
« Shout, shout », ça donne ceci:

Et les Forbans (désolée, ça reste dans la tête)

Ce soir-là, trois groupes se sont produits dans une toute petite salle de la banlieue nantaise, dont les Alligators et …- j’ai oublié le 3ème. Concert réussi dans une salle minuscule (nous avions les coudes sur la scène!).

10) LE CONCERT LE PLUS CHER (BILLET SEUL)

Après vérification – et jusqu’à juin 2017 -, la place de concert pour Iron Maiden en 92 (Grande Halle de la Villette) avait été assez coûteuse, compte tenu des prix de l’époque (de ma situation financière, aussi).

 

11) LE CONCERT LE PLUS CHER EN COMPTANT LES FRAIS DE VOYAGE (TRANSPORT, LOGEMENT ETC)

C’est quelque chose qui me reste à faire: voyager et aller en concert.
Ma fille insiste de temps en temps pour que nous allions en Asie (Thaïlande, Japon) pour aller voir Exo. Mais non. 

Donc c’est à ce moment que je rajoute : le prochain concert auquel je vais (nous allons) aller, en septembre à Bercy Accor Hotels Arena. C’est une occasion rare et, de plus, je viendrais juste de fêter mon anniversaire (un demi-siècle, il me semble que je peux marquer le coup – cette excuse !)

Donc, rendez-vous avec Kwon Jiyong (G-Dragon, alias GD) sur scène le 28/09, à Paris.

12) LE CONCERT LE PLUS CHER QUI AURAIT PU TE TENTER MAIS QUE LOL NON FAUT PAS DÉCONNER

Des tas, à mon avis. Mais comme « non, faut pas déconner », je reste sérieuse.

13) LE CONCERT POUR LEQUEL TU SERAIS PRÊT(E) À PAYER UN BRAS S’IL AVAIT LIEU

Je précise que je ne paye pas un bras pour …pour rien, en fait. Non, je ne peux pas.
Mais je peux rêver en mode « et si ?…. »
Si the Clash existait encore (et Joe Strummer était encore vivant); si les Doors faisaient toujours des chansons (avec un Morrison vivant – bis);si INXS  ( et Michael Hutchence vivant ) et  si Nirvana était encore là (et Kurt Cobain….oh! stop it!).
Je sais que c’est idiot de regretter en mode « j’étais trop jeune pour les voir » mais c’est le cas.

Entendons-nous bien, je ne suis pas allée à des tonnes de concerts mais, suffisamment je pense, pour pouvoir faire un tri. J’ai surtout assisté à une grande  quantité de répèts’ ou de concerts improvisés (sans parler les enregistrements datant de l’époque où j’écrivais – aussi – des paroles de chansons).

Je me dis en finissant ce tag vraiment sympa que cela fait 35 ans que je suis très accro au rock/pop, que j’écoute beaucoup de musique, de tout ou quasiment,  aussi pas mal. Et vous savez quoi?
Je suis toujours aussi facilement enthousiaste !

 

 

 

T’as pas vu ma pop? #2

Pop culture, pop art, pop music: tout ce qui fait émerge (en anglais : « to pop up », émerger, pousser, surgir) est-il soluble dans la culture?

La Pop culture ne se réduit pas à une vulgaire marchandise destinée aux masses consuméristes. Cette culture populaire demeure traversée par des contradictions et peut alimenter un imaginaire de révolte

CAMP et AUTOTUNE 

Aujourd’hui, je vais m’intéresser à ce qui pourrait définir la pop en la comparant au style camp, une notion que nous n’employons pas ou peu en France. Il existe des similitudes entre les deux, même si l’un n’est pas synonyme de l’autre.

Le camp  englobe une esthétique et une attitude kitsch distanciées, pensées. Aux États-Unis, la culture camp est liée à la culture gay masculine et à l’art du travestissement.

Toutefois, un nombre important d’œuvres, d’artistes et de pratiques culturelles françaises exprime une sensibilité camp telle qu’elle a été décrite par les critiques culturels anglo-saxons.

Le camp repose sur le kitsch, le démodé, sur la création d’un personnage, sur l’absurdité de la morale et une vision comique du monde. Le camp semble incarné par des artistes homosexuels qui assument leur décalage avec les normes et le conformisme.

(wiki etc)

C’est Susan Sontag (romancière, écrivain, essayiste américaine; 1933-2004) qui en parle le mieux.En 1964, elle publie un article sur le « Camp » appelé à devenir le texte de référence. Alors,  Sontag elle-même faisait  cette distinction :

« Le « Pop Art » est plus sec et plus plat, plus sérieux, plus détaché de son objet, nihiliste en fin de compte. »

Notes on camp 

Il est intéressant avec le recul de pouvoir trouver plus de points de convergence que de différences, finalement. Car, depuis les années 60,  le camp a gagné en visibilité.  On peut citer de grands réalisateurs associés à cette sensibilité (John Waters, Pedro Almodóvar, par ex.) qui ont fait preuve d’une démarche délibérée dans ce sens.

Le pop art et le glam rock, avec Andy Warhol pour le 1er et David Bowie -pour le 2nd, ont élargi le champ d’investigation du camp.

1. Pour commencer par des généralités: « Camp » est un certain modèle d’esthétisme. C’est une façon de voir le monde comme un phénomène esthétique. Dans ce sens — celui du Camp — l’idéal ne sera pas la beauté; mais un certain degré d’artifice, de stylisation.

Camp? 

« Le « Camp » est fondamentalement ennemi du naturel, porté vers l’artifice et l’exagération. »
Susan Sontag, L’œuvre parle, p.307

On pense assez rapidement à Lady Gaga (avant elle, Madonna; dans une moindre mesure; Britney Spears). Mais Gaga fait plus fort, parodiant même Madonna (« Born this way » et « Express yourself » se ressemblent furieusement, quand même). Gaga serait-elle le summum de l’icône pop?  Même Britney et Mylène (chez nous) n’ont pas réuni autant de critères pop.

Lady Gaga affirme que sa seule ambition a toujours été de devenir une star. La musique et la dance ne sont que des moyens. Mais Lady Gaga s’adresse aux exclus et aux marginaux en leur proposant de devenir également des stars à travers elle. (Born this way)

La culture pop comme le style camp aime ce qui est populaire (et non ce qui est « élitiste », la culture dite « savante » qu’elle conteste). D’où les séries (Game of Thrones) , les comics, les blockbusters (Star Wars, en 1er).

« Camp », c’est un art qui se prend au sérieux, mais qui ne peut pas être pris tout à fait au sérieux car il en fait trop. On retrouve cette démesure, cette outrance dans la culture pop.

Gaga et ses tenues improbables car too much 

Bien vu aussi chez 2ne1 :

G-Dragon (Kwon Ji-yong), le Lady Gaga coréen ou presque, androgynie et confusion des genres à l’appui:

« L’élément essentiel du « Camp », naïf ou pur, c’est le sérieux, un sérieux

qui n’atteint pas son but. »

« En un sens il est tout à fait correct de dire: « C’est trop bon pour que ce soit « camp », ou « c’est trop important », c’est-à-dire pas assez en marge. »

Extravagance, décalage, quand je vois ceci

je pense étrangement à cela:

Le mauvais, le raté devient  un canon camp. Et de là, le moche, le kitsch, à la limite du mauvais goût.

 » it’s good because it’s awful »

John Waters, réalisateur, dit ceci:

 »Whatever was camp has mutated into plain mainstream American humor . . . Kitsch, or camp, means something so bad it’s good. But what is so bad it’s good anymore? »

« Quoi qu’il ait été, le camp est maintenant totalement intégré à l’humour grand public américain»

Nous y sommes. John Waters…

John Waters et Divine, « Pink Flamingos » en 1972 (je ne raconterais pas la fameuse scène de la crotte de chien) John Waters est l’illustration parfaite (ici, Hairspray-1988); Mauvais goût, outrance, et film-culte.

On se moque de la vérité, de la sincérité. Rien de plus insincère en musique que l’usage de l’auto-tune ?

Le son est uniforme, métallique et surtout, impersonnel.

Doit-on remercier Andy Hildebrand,  l‘inventeur? 
Les précurseurs tels que Cher en 1998

T.Pain, peut-être (et depuis, on a de l’auto-tune  dans beaucoup de rap )

Et pourtant, Kanye West remercie ici « Dieu et l’auto-tune »; signe des temps.

« On est séduit par le « Camp » quand on s’aperçoit que la sincérité ne suffit pas. La sincérité peut être ignorante, et prétentieuse, et d’esprit étroit. »
ibid, p.323

Ce qui compte, c’est la naïveté. « Le pur camp est toujours naïf ». La pop est naïve. Tellement 1er degré qu’on pense souvent que c’est du second!

Finalement, 2nd ou 1er, on s’aperçoit que la culture pop est surtout  efficace.
Ce qui compte, c’est l’intensité.

Se nourrir de kitsch, du has-been, du décalage qui s’impose.

Le camp ne jure que par le personnage. Merci, nous sommes à l’ère des télé-réalités, où il est si important de paraître, d’incarner un personnage et non pas d’être, d’évoluer (et je ne suis pas sûre que cette réalité aurait pu s’imaginer dans les 60’s sinon sous forme de récit de SF).

Autrement dit, l’attitude, le style, le décalage -malgré lui, j’ai envie dire, (la pop est naïve) sont autant de points qu’on retrouve dans la pop culture.  (ou comment la culture punk est une culture pop…- la culture, hein, pas la musique!).
 Désormais, la star n’est plus la vedette au-dessus de tous,  mais la personnalité dans laquelle chacun doit s’identifier pour changer la culture, la pop, le monde.
« Une race dépourvue de préjugés, sans discrimination, mais dotée d’une liberté sans bornes », propose Lady Gaga.

Finalement, la pop culture est-elle celle de la masse ? De l’uniformité ? Ou bien a-t’elle une tendance  à intégrer les contre-culture ? Les différences ? N’a t’elle pas absorbé le style camp, entre autres ?

Je vous invite à me suivre au pays de la pop la semaine prochaine.

J’ai un tableau consacré à la  pop culture sur pinterest.