Music is might #13

Music is might est une série d’articles faisant des liens entre des chansons )ou des vidéos qui, a priori, n’ont rien à voir entre elles; parlant de liens émotionnels, d’ univers musicaux découverts ou à découvrir. Quand la musique fait sens…

Le titre est une référence à JK Rowling qui dans Harry Potter utilise le  slogan  « Magic is might ». En français, l’allitération en « m » est malheureusement perdue (la traduction est « la magie est puissance », chap. 12 des « Reliques de la mort »

Changement d’ambiance cette semaine – avec deux morceaux qui, même s’ils se ressemblent un peu, sont moins des « inspirations » directes que deux titres issus de la même période  (les 80’s pour les citer!).

Le premier est une chanson-phare de la Madonna des débuts – et je vous laisse admirer cette chorégraphie….digne des cours d’aérobic de l’époque ( oui, un peu).  Je dois dire que j’ai quand même bien rigolé en revoyant la vidéo. Ah, sacrée Madonna… (1983):

Le deuxième a débarqué quelques années plus tard. C’est une pure production SAW – Stock Aitken Waterman. Pour ceux qui étaient trop jeunes dans les années 80, SAW, c’était à la fois le son dont on avait marre durant la seconde moitié des 80’s ( réflexion typique: « encore un SAW! au TOP 50!« ) mais surtout une formidable usine à tubes:

Stock Aitken Waterman:, parfois connu sous le nom de SAW, est un trio britannique d’auteurs-compositeurs et producteurs composé de Mike Stock, Matt Aitken et Pete Waterman. Ils connurent un succès important durant la deuxième moitié des années 1980 et au début des 1990 et constituent l’un des partenariats les plus productifs et lucratifs dans l’histoire de l’industrie musicale. Le trio a réussi à hisser plus de cent titres dans le Top 40 britannique et à vendre 40 millions de disques, (la liste des artistes ayant collaboré est impressionnante – sur la Wiki)

 

Les deux chansons sont idéales pour les mash-up:

 

Et si vous aimez les reprises, en voilà deux vraiment bien faites.
La première est signée  Leo Moracchioli qui fait de fantastiques covers façon metal:

L’autre est celle de Postmodern Jukebox, excellents comme toujours (ils sont aussi fabuleux sur scène, je peux en témoigner):

T’as pas vu ma pop? #1

Pop culture : aussitôt a-t’on prononcé ces mots et incroyable mais vrai,  aussitôt voit-on surgir en vrac:  le pop-art, Warhol et la soupe Campbell.
Tapez « pop culture » dans un moteur de recherches et vous serez certains de trouver ceci :

Warhol_MarilynMonroe_x9
Pop culture ou « culture populaire » en français – un terme que nous laissons tomber bien volontiers parce qu’il sonne tellement franchouillard (donc, has-been) à nos oreilles.

La définition de la pop culture que l’on retrouve est la suivante 

La culture populaire représente une forme de culture dont la principale caractéristique est d’être produite et appréciée par le plus grand nombre, à l’opposé d’une culture élitiste ou avant-gardiste qui ne toucherait qu’une partie aisée et/ou instruite de la population.

On ne doit pas confondre la culture populaire avec la culture de masse ou la culture médiatique . (wikipedia)

Ou bien :

Genre de culture qui a pour principale particularité d’être partagé par une grande partie de la population.

Si on devait définir la pop culture (ou culture populaire), nous pourrions dire que c’est avant tout une forme de culture regroupant des oeuvres : films, séries, jeux vidéos, peintures … Elle a pour caractéristique intrinsèque d’être connue de tous, et donc d’être notre héritage commun !

(source siecle digital)

Alors, culture de masse, la pop culture ? 
Une chose est sûre : depuis quelques années, chacun y va de sa rubrique, voire de sa page « référence », mélangeant allègrement Star Wars, Game Of Thrones, Beyoncé, les jeux vidéo, Disney, des gifs de chat (il est toujours bon de mettre un gif de chat de nos jours), Luc Besson, Attack On Titans… (un coup d’oeil ici par exemple ou ici).

Le résultat ? Une belle salade de fruits surfant parfois/surtout/souvent sur un phénomène de mode où, au pif,  connaître les comics paraît  être la dernière attitude swag  du moment pour briller en société et non le reflet d’un réel goût personnel.

Ou quand la pop culture devient réellement une référence de masse parce que vendeuse, produit marketing.

Car le problème n’est pas récent.

Goethe y faisait déjà allusion  déjà dans son Prologue Sur le Théâtre  ( Faust, prologue ) en mettant en scène  un directeur de théâtre, un poète et le « personnage bouffon » . Ceux-ci s’affrontent pour savoir quel est le but (et la fonction) du théâtre. Pour le directeur, le théâtre est une entreprise de spectacles, le poète le voit de manière artistique, la bouffon comme un divertissement (ils se mettront finalement d’accord sur un compromis, la pièce universelle qu’est Faust ).

« C’est par la masse seulement que vous agirez sur la masse (dit le directeur). Chacun cherche après tout quelque chose qui lui convienne « . Donc, « il faut des moyens massifs pour s’adresser aux masses » (Die Masse könnt Ihr nur durch Masse zwingen – la formule est jolie). « Qui donne beaucoup donne pour tout le monde ».

Je me suis penchée sur la pop culture,  le jour où je me suis une fois de plus étonnée des réactions négatives face au « phénomène »  k-pop (= pop coréenne, pour les non-initiés). Soudain, face à un courant musical aussi porteur, je voyais des gens sortir les vieux (non-)arguments qui suivent : « C’est préfabriqué ! »; « les paroles n’ont aucun sens même une fois traduites »; « c’est vide, ça ne va pas durer. »; « c’est toujours pareil »; « ah, en voilà qui ont tout pompé chez…. »;  » tu parles d’une recette de succès ». Et j’en passe (et pas des meilleures).

Bizarrement, je me rappelle avoir lu ces mêmes phrases pour parler de (en vrac) : la new-wave  des années 80,  et avant elle, la pop britannique des années 60;  le rock , années 50  – pour ces deux derniers exemples, mes parents m’ont raconté ça ;  les boys bands et girls bands des années fin 80/90 et début 2000, Madonna, Britney (Spears) , etc etc….

Mais, dites-moi, depuis quand la pop music devrait-elle « servir à autre chose qu’à l’amusement  » ? Et contenir un message ?  Quand les Beatles chantaient « Love, love me do » , était-ce plus.. .réfléchi ? Tout le monde a-t’il écrit des chansons hautement politisées/intellectuelles ?

Love, love me do
Aime, aime moi
You know I love you
Tu sais que je t’aime
I’ll always be true
Je serai toujours honnête
So please, love me do
S’il te plait, aime moi
Oh, love me do
Oh, aime moi

Lorsque Pharell Williams fait une chanson universelle en assénant « Tape dans tes mains si tu te sens comme une maison sans toit » (Happy) , quel « message  » profond y voit-on ?  Voyons, y- a t’il  une volonté de réflexion philosophique plus avancée quand Madonna nous invitait à « Dance into the groove »  que dans, au hasard, « Fantastic baby«  de BigBang ?

« Get into the groove
Boy you’ve got to prove
Your love to me, yeah
Get up on your feet, yeah
Step to the beat
Boy what will it be »

https://www.youtube.com/watch?v=52iW3lcpK5M

« Venez tous, que tout le monde se rassemble ici
Nous allons faire la fête comme lilili lalala
Ouvre ton coeur, vide ton esprit
Mets le feu lilili lalala
Wow, fantastic baby
Dance
I wanna dan-dan-dan-dan-dance »

(vidéo avec les sous-titres anglais)

Et quand je lis ça dans « Blood sweat and tears » 

« Mon sang, ma sueur, mes larmes
Mon corps, mon coeur, mon âme
C’est déjà tout à toi, et tu le sais
Ce que je te demande, c’est de me châtier
Des pêches et de la crème
Plus douces que le sucre
Des joues en chocolat et des ailes en chocolat
Pourtant ces ailes sont celles du diable
Ta douceur, elle, frôle l’amertume
Embrasse moi, quitte à me faire mal
Viens, serre plus fort
Jusqu’à ce que je ne puisse plus pouvoir souffrir »

(la vidéo étant  esthétiquement réussie, la voici – on peut activer les sous-titres en anglais pour les parties en coréen)

 Immanquablement, je pense à notre Grande Idole française, l’Icône Pop, la Lady Gaga avant l’heure, Mylène Farmer (sarcastique, moi ?

« Comme j’ai mal
je n’verrai plus comme j’ai mal
je n’saurai plus comme j’ai mal
je serai l’eau des nuages
je te laisse parce que je t’aime
je m’abîme d’être moi-même
avant que le vent nous sème
à tous vents, je prends un nouveau départ » (Comme j’ai mal)

Je pourrais continuer à jouer à ce jeu-là longtemps, c’est amusant et les exemples pullulent. Mais mon propos est d’écrire sur la pop culture, en général, parce que j’aime ça et que j’ai 2 ou 3 trucs là-dessus.

Je vous invite donc à me suivre dans les semaines à venir.

A bientôt