Ho Ho Ho !

Cette année, j’ai joué plusieurs fois  à la Mère Noël (avant l’heure). Incroyable.
J’ai donc distribué un premier lot hier pour mon concours et je vais envoyer l’autre par la Poste. Youpi, lot remis en mains propres. Car, malgré les ennuis que nous causent le dernier variant, la vie sociale reste encore un minimum possible. Je ne sors pas énormément non plus mais je suis triplement vaccinée depuis le début décembre donc j’ai pu voir quelques personnes et j’ai un peu moins l’impression de vivre en ermite.

Il reste que j’ai bossé pas mal sur mes peintures cette année, ce qui m’a permis aussi de faire quelques envois pour les fêtes de fin d’année. La Mère Noël, toujours.
Je ne peux pas dire que je déborde de confiance en moi, ça serait nouveau… J’espère arriver peu à peu à me sentir un peu plus « sûre » de moi (i.e moins négative ou moins anxieuse) vis à vis de ce que je crée au fil du temps. Difficile de se changer soi-même en claquant des doigts. Mais je ne désespère pas !
Sinon, sur Wattpad, j’ai eu un peu de temps pour dépoussiérer 3 mini contes situés dans l’univers de Harry Potter pour la fin d’année :

Déjà, en 2017 et 2018, j’avais écrit deux contes fan fics autour de Noël : L’apprenti gourmet  et Annulez les fêtes de Noël!


J’ai envie de dire que c’est un peu la récré — ou l’expérimentation, c’est selon — pour moi, la fan fic ; ça me permet de réfléchir, de souffler avant de me replonger dans ce que j’écris, dans mes propres univers. Et de ce côté-là, ça avance.
Mais ce n’est pas sur Wattpad, à part une nouvelle que j’ai corrigée et finalement mise en ligne : Quand les chats ne miaulaient pas. On apprend ainsi comment les chats ont finalement appris à miauler. Avec un corbeau, une magicienne, des tas d’animaux qui parlent et de la magie aussi.

Voilà une fin d’année bien occupée. J’ai encore plusieurs chroniques de livres à écrire qui sont entassées. Et d’ici là, je pense que 2022 pointera son nez !

Passez de bonnes fêtes ! Bonnes lectures aussi ! Prenez soin de vous.
A.

Premières lignes – 25 octobre

Premières lignes qui commencent fort :

 » Fela, la fille sans tête, s’approcha d’Emmanuel. Le cou déchiqueté avec une sauvagerie sanguinaire. Elle ne faisait pas de bruit, mais il sentait qu’elle attendait qu’il fasse quelque chose, n’importe quoi.
Puis son téléphone sonna, et il se réveilla.
Il prit une grande inspiration et fit descendre le Degré de Noirceur de sa voix à 1,5 sur une échelle de 10.  » Bonjour, comment allez-vous ? Oui, oui, je voulais en savoir plus sur l’examen de ma candidature. Bon, très  bien, d’accord. Je m’en réjouis. J’y serai. Je vous souhaite une excellente journée. » Emmanuel se leva et alla se brosser les dents. La maison était plongée dans le silence. Ses parents étaient déjà partis au travail.
Ce matin-là, comme tous les matins, la première décision qu’il prit concernait son Degré de Noirceur. Sa peau était d’un noir profond et constant. En public, au milieu des gens, il lui était impossible de faire descendre son Degré de Noirceur aussi bas que 1,5. »

La première nouvelle de ce recueil paru chez Albin-Michel ( collection »Terres d’Amérique ») place la barre très haut. Avec « Les 5 de Finkelstein », le ton est donné : voici une voix, une écriture intéressante à suivre. C’est celle de Nana Kwame Adjel-Brenyah qui signe douze nouvelles, dystopies très réalistes, histoires fantastiques, contes glaçants, avec brio, dans ce Friday Black.
Je ne vais pas toutes les résumer, bien sûr, mais plutôt vous inciter à aller les lire. Dans la nouvelle que je viens de citer, un massacre a été perpétré sur cinq enfants noirs par un homme  blanc. Pourquoi ? Et bien, il s’est simplement senti menacé par leur présence. Il y a procès. La justice donne raison à… l’homme blanc. Un écho qui sonne terriblement familier à nos oreilles, poussé à l’extrême, car l’histoire continue, mais je n’en dirais pas plus. La nouvelle est une réussite de bout en bout
Adjei-Brenyah instille la tension, joue avec l’absurde, déstabilise, met en lumière la violence de notre société actuelle (et de son propre pays, les USA) par le biais de la dystopie.
Haine, humanité/déshumanisation, dominés/dominants, victimes/coupables, tout cela s’enchaîne et se mêle dans ce recueil.
A lire, donc.

Friday Black par Adjei-Brenyah