En retard pour mettre en ligne ma première chronique de livre (mais c’est en vue), mon 1er article de l’année (le voilà mais ça sera court) et aussi pour prévoir ce que seront mes lectures pour le Challenge de l’Imaginaire 2023 (en plus le thème de janvier/février est cool).
En retard, mais ça va se calmer. Pour terminer l’année, paf, j’apprends que ma carte bleue a été piratée et qu’un débit inconnu a été fait sur mon compte bancaire. Pas joyeux, opposition, etc… Les pirates ne peuvent pas faire ça aux milliardaires ? Vraiment, mon petit compte ?
J’ai toujours des maux de ventre pénibles (depuis novembre) et je passe un scanner bientôt pour être fixée (enfin!). Mais comme ça dure et que c’est douloureux, je ne peux pas dire que je me sens très tranquille (anxiété est mon 3ème prénom, heu… non, quatrième, j’en ai déjà 3).
Allez, sur un note beaucoup plus joyeuse, une très courte vidéo pour dire bonne année (c’est écrit, je la souhaite aussi créative !)
Une petite image MJ,/Midjourney que je vais surnommer « Midge » si ça ne dérange personne, en référence à la série « The Marvelous Mrs. Maisel » , une série formidable.
Je suis en train d’écrire ma nouvelle avec les chats détectives (les chats anthropomorphes). Voici Lady Tabitha, l’un des personnages principaux :
Je prends un peu de temps aujourd’hui pour parler d’un projet auquel j’ai contribué pour la partie visuelle (et peut-être, dans les encouragements).
En effet, aujourd’hui sort le deuxième livre en auto édition d’une autrice qui est tout simplement ma mère. Pour ce qui est son premier vrai roman de fiction, elle a choisi le début du vingtième siècle, sur fond de brumes écossaises.
Il s’agit d’une romance historique avec un zeste de fantastique…
Je connais le projet depuis quelques années et les petites difficultés qu’il a pu rencontrer ; le manuscrit avait été accepté dans une petite maison d’édition sérieuse mais le Covid étant passé par là, il y a eu faillite et fermeture, hélas.
Finalement, l’idée de l’auto édition a fait son chemin et le voilà :
Pour la parution, j’ai fait des petites vidéos et autres reels pour les réseaux :
Sinon, le roman est disponible ici (en version papier) et dans les jours qui viennent en EBook.
C’est une belle aventure et je suis très fière d’y avoir un peu participé.
Changement de genre pour les premières lignes, cette semaine (donc, je quitte la SF)
» Le Viking que mon frère m’a offert pour mon anniversaire, il était grand et musclé. Même sans être expert en Vikings et sans avoir lu le Grand Livre des Vikings du docteur Kepple, n’importe qui aurait pu dire : lui, c’est un Viking. «
Il s’agit d’un premier roman, signé par un auteur canadien, Andrew David MacDonald.
On le trouve ici chez Nil éditions, sous le titre « Je suis une Viking » (When We Were Vikings »). Ecrit à la première personne, le roman nous permet d’entrer dans le quotidien de Zelda, 21 ans, une jeune femme neuro-atypique, décrite dans le livre comme étant atteinte de SAF, le syndrome d’alcoolisation foetale (à ce sujet, il y a ce très bon reportage sur Arte).
Zelda habite avec son frère aîné, Gert, qui, apparemment, n’est pas atteint par le même syndrome même si, au fil des pages, on peut vraiment en douter vu ce qui lui arrive.
De même, on peut aussi s’interroger si Zelda n’est pas plutôt une personne à haut potentiel (peut-être avec un léger autisme Asperger) que victime de SAF. Mais ça n’est pas très grave puisque le personnage de Zelda reste parfaitement cohérent, ainsi que ses relations avec les autres, son frère, son amoureux et ses amis traités comme elle « d’attardé.e.s » (la société est formidable envers les handicaps invisibles — je sais de quoi je parle…. )
J’ouvre ici une parenthèse rapide un peu plus perso, en lien avec le handicap en général (vousêtes libre de lire ou non 😉 ). Le handicap invisible et la santé mentale en France sont deux sujets dont il est encore très difficile de parler sans être stigmatisé (travail, vie personnelle, vie sentimentale, j’en passe) et hélas, parfois, rejeté. D’ailleurs, j’ai tenu un blog il y a env. 15 ans sur le sujet, que j’ai fermé au vu de plusieurs commentaires et messages privés parfois très offensants — et encore, c’était avant les réseaux sociaux ! .Dans ce premier blog, donc, il y était question de ce que je vivais, de mon quotidien, et donc, aussi de santé mentale et de handicap invisible. Mentionner cela a constitué une étape importante pour moi et n’a pas été toujours facile. Rendre visible un aspect avec lequel je devais vivre depuis des années et qui, à cette époque, me faisait terriblement souffrir m’a permis à ce moment-là de souffler un peu, de m’exprimer et même d’échanger avec d’autres. Mais « santé mentale » , « handicap » (reconnu pourtant comme tel pour exercer un emploi dans mon cas) sont encore souvent des mots qui font peur. Et même si les documentaires, les émissions et les campagnes d’informations sont de plus en plus nombreuses, les vieux réflexes persistent (recul, peur, parfois harcèlement au sein de certains groupes, moqueries, assimilation avec « la folie » et ce qui va avec, j’en passe). Parenthèse perso refermée.
Un roman comme « Je suis une Viking » est donc important. Il est plein d’humour aussi. De tendresse. Et il évoque des thèmes de la vie quotidienne sans fard. De plus, il reste sobre sur la question du handicap ; c’est réellement un soulagement de ne pas lire des platitudes de bons sentiments ou des bêtises mal agencées, sans parler des romans qui collent de manière totalement artificielle un personnage handicapé dans l’histoire pour donner bonne conscience à l’auteur (ce que je vois trop souvent ces dernières années et qui a pour effet de me faire refermer le livre).
Une bonne surprise pour un premier roman même si l’intrigue reste assez simple. Et les informations sur les vikings sont tout à fait bien documentées, au fait. L’auteur a dit qu’il n’y connaissait rien (mais ce n’est pas mon cas !).
Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :
Oui, c’est la quille ! Ou autrement dit et pour éviter les expressions surannées (quoique…) : on en a très bientôt fini avec cette année 2020, la « pire », cette atroce année, cette catastrophe, j’en passe et des meilleures).
Tiens, à ce sujet, mon Cher et tendre a trouvé une vidéo sur YT, faite par un prof d’Histoire au Québec, et a eu la gentillesse de la partager — je la partage à mon tour (elle est en français avec un bel accent québecois).
Et bien, ça calme.
Je reviens à mes moutons : le bilan en tag de cette année.
Je rappelle qu’à l’origine, le tag est une création de Petit Pingouin Vert.
(j’ai un peu changé les choses, j’avoue)
Selon vous quelle est la personnalité de l’année 2020 ?
2017 :Toutes les femmes qui on témoigné contre ce (humhum de) Harvey Weinstein et toutes les ordures du même acabit. Pour résumer: toutes les femmes qui se font entendre
2018 : Ceux et celles qui ont protesté, se sont montrés constructifs et ne sont pas tombé.e.s dans les extrêmes ni dans la haine, ni dans la violence.
2019 : Les mêmes qu’en 2017 et 2018. Pour le côté fun, je dirais : le « bébé » Yoda, bien sûr.
2020 : la « personnalité », je ne sais pas s’il y en a eu une. Disons que le truc de l’année s’appelle Covid 19. Bon, et sinon, je vote pour Grogu, le bébé Yoda. Et mon chat, Loki. Parce qu’ils font autant de bêtises l’un que l’autre. (et Loki est né après le premier confinement, en juin )
Quelle personnalité n’avez vous plus envie de revoir en 2021 ?
2018 : Les mêmes assortis des extrémistes de tout poil en Europe
2019 : On reprend les mêmes (parce qu’ils sont toujours là). Je vais y ajouter ceux dont on avait pas envie d’entendre parler à nouveau comme ce pervers de G. Matzneff ( je pensais même qu’il était mort, celui-ci et je suis dégoûtée de devoir écrire son nom ici, en 2019). Il était déjà à vomir à l’époque. J’espère qu’il sera un jour condamné.
2020 : Les mêmes, bien sûr, pour commencer. J’ai un gros ras-le-bol de Trump (mais qu’il dégage !). Rajoutons un certain E.Z ( ça me dégoûte de devoir écrire son nom en entier ici mais, bon : E. Zemmour ) J’éprouve aussi une grosse lassitude envers certaines personnalités françaises, politiques et pas que, envers les pseudo scientifiques qui racontent des fadaises sur le coronavirus et qui flanquent la trouille, qui sèment la confusion, par exemple, au sujet du vaccin ( dans le même panier : les antivax, et « autres grands experts »…)
Quelle a été votre plus grosse déception artistique de l’année (livres, films, musique, etc) ?
2017 : Film: Guardians of the Galaxy vol. 2
2018 – Côté lectures, une véritable déception après en avoir entendu que du bien: Les fantômes du vieux pays,de Nathan Hill. C’est rare que je m’ennuie autant durant une lecture. 2019 : Je ne trouvais pas et tout à coup… mais c’est évident ! La saison 8 (et finale) de Game Of Thrones ! (j’avais soudain oublié qu’elle existait)
2020 : J’ai eu quelques déceptions côté livres dont le fameux : Le prieuré de l’oranger de Samantha Shanon, dont tout le monde parlait. Je n’en ai pas parlé sur le blog parce que, pour être honnête, je n’ai pas dépassé le premier quart, tellement j’ai trouvé ça plat, inintéressant et ennuyeux. En plus, c’est un énorme pavé. Je sais que je devrais me méfier de ce genre de fantasy mais j’ai voulu être curieuse.
Quelle a été votre bonne surprise artistique de l’année 2020 ?
2017: les concerts de G-Dragon et Post Modern Jukebox
2018: Beaucoup de lectures très agréables, des séries dont j’ai parlé ici – en y ajoutant l’adaptation de L’Amie prodigieuse (une série littéraire que je n’aurais pas forcément lue sans les bons conseils d’une amie de très longue date)
2019 : Je suis allée voir Midnight Oil en concert et c’était top. J’ai aussi fait de belles découvertes littéraires.
2020 : Plusieurs lectures, bien sûr. Wyld, récemment, par ex. Je les liste en toute fin de tag, habituellement. Pas de concert cette année, pas de film au cinéma. J’ai aussi découvert beaucoup d’artistes et d’illustrateurs/trices (sur instagram, en particulier).
Une chose que vous n’auriez jamais voulu voir en 2020 ?
2017 — la mesquinerie, les rageux, les chouineurs (tout ça se conjugue autant au masculin qu’au féminin), surtout sur internet et les RS. Les fans de Johnny à son décès
2018 — les haineux, en général. Je ne supporte plus les gens aux comportements inappropriés qui projettent leur mal-être sur les autres (et en l’occurrence, sur moi). Il est tellement plus simple pour tous d’être positifs, à la fin !
2019 — J’ai l’impression que je vais radoter. A part ça, les fans qui systématiquement crachent sur les nouvelles adaptations -je pense à Star Wars, là. Ils vont au ciné, ils paient leurs billets et après, ils ont le culot d’écrire : « ce que j’ai préféré dans le film, c’est le générique de fin ». Hum, ça n’a pas de sens.
2020 — Cette année a été particulière pour tout le monde, évidemment. Elle a sûrement apporté son lot de frustration, ce qui a entraîné de la colère, de la tristesse, tout un lot d’émotions fortes et parfois contradictoires. Le manque de contacts a fait — et fait encore puisqu’on n’est pas du tout sorti de ce grand bazar — que beaucoup de gens se retrouvent face à eux-mêmes, avec les réseaux sociaux pour déverser leur mal-être. C’est frappant. Je crois que la haine n’avait jamais atteint un tel niveau. Et pourtant, internet, je fréquente ça depuis pas mal de temps avec les blogs (depuis 2004/2005 et j’en ai vu passer, des zozos ). Du coup, ce n’est plus de la communication qui se fait, c’est une rafale de propos rageux qui déferle. Beurk.
Ce qui est dommage, c’est qu’il devient difficile d’échanger, sur les fameux réseaux — qui ne sont plus sociaux du tout, alors. Au contraire.
Et c’est avec tristesse que je vois certains liens se distendre. Amicaux, en particulier.
C’est une des choses que je n’avais pas envie de voir arriver cette année.
Une autre chose qui me marque encore en cette année 2020 est le manque d’attention, de solidarité des uns envers les autres. Le manque d’empathie.
Même à distance, les relations humaines peuvent se poursuivre, si on prête attention à l’autre, si on se renseigne, si on répond aux messages, si on ne se réfugie pas derrière des prétextes bien connus mais éculés ( « j’ai trop de travail », je suis stressé », je n’ai plus le temps », etc…). Mais voilà, encore faut-il le faire. Pourtant, si on n’a pas le temps, l’envie d’écrire un mail, de téléphoner, envoyer un sms/un texto, ce n’est pas très long, non ? Allez, ça prend combien de temps ? Trente secondes ?
Trente secondes pour dire « bonjour, comment vas-tu ? » « merci », « bonnes fêtes« , « je/nousvais/allons bien » et toutes ces petites choses …. Qu’est-ce que trente secondes dans une vie ? Pas grand chose mais ça compte. Pas grand chose mais trente secondes qui montrent que l’on se soucie, que l’on s’intéresse.
Ou alors, si on ne le fait pas, qu’est-ce que cela signifie ? Peut-être, qu’ on s’en fout, qu’on fait semblant. Ou qu’on montre de l’attention une fois par an, pour faire style, en fin d’année, par exemple pour Noël. Vous savez, on envoie le premier cadeau bidon venu, tiens ça fera l’affaire, un-machin-à-9-balles-peu-importe ou juste aux voeux du nouvel an, parce que « ça se fait, hein« .
Une relation, ça se cultive.
Alors, on est d’accord, 2020 a été une année particulière et parce que nous manquons tous et toutes de relations sociales, tout est précieux.
Parce que ça n’a pas été facile, avec le confinement : tout le monde a essayé de s’en tirer bon gré, mal gré. Sans trop tirer la tronche, même avec les difficultés ( les études à la maison, le travail à distance, pas beaucoup d’espace, tout dépend de la situation). Ce qu’on n’aurait pas voulu voir en 2020, c’est bien sûr tout cela. La précarité pour les uns, le manque de relations sociales, la frustration, tout ce qui nous angoisse. Mais on s’en prendre à personne, et surtout pas à nos proches. Le responsable, c’est le virus. Le coupable, si on veut en trouver un, s’appelle Covid 19.
Et parce que ça, nous ne le contrôlons pas, ça nous rend un peu dingues, en colère, anxieux, tristes.
Par contre, ce que nous pouvons contrôler, ce sont les relations que nous avons avec les autres.
Cette année, j’ai pu, entre deux confinements, retrouver une amie d’enfance. J’adore ce genre de retrouvailles, ça redonne de l’espoir.
J’ai aussi eu le temps de fêter en tout petit comité, mais au restaurant, les 99 ans de ma grand-mère. C’est excellent, ça.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Alors, c’est aujourd’hui et maintenant que je veux passer du temps avec ma mère, ma fille, mon compagnon, mes amis, mes proches. Même des relations de blogs ou ailleurs que je garde toujours, d’ailleurs. Je n’ai aucune envie d’ attendre qu’il soit trop tard et de me lamenter en mode ouin-ouin.
J’ai perdu un père trop tôt, je sais ce que ça fait. J’ai perdu des amis trop tôt sans avoir eu le temps de leur dire ce que je voulais, je n’ai pas envie de regretter.
Cultiver l’amitié, les relations qui me sont chères, je le veux encore pour 2021. Maintenant. Mais pas me perdre dans l’amertume et la haine. Pour ça, je n’ai ni le temps, ni l’énergie. Et encore moins l’envie. (Et désolée si j’ai été un peu longue.)
Le nombre de livres/films lus/vus en 2020
2017 : j’emprunte entre 10 à 25 livres par mois en bibliothèque, ce à quoi se rajoutent les SP, et mes livres personnels. Je peux dire que je suis dans les 250 à 300 livres/an en moyenne Films au cinéma: 5 ou 6
2018 : Livres : beaucoup (plus de 100 et sans doute, plus de 200). Films : au cinéma : 5 ou 6, à peu près
2019 : je n’en ai aucune idée ! Je pense … entre 100 et 200. J’ai essayé de savourer les livres. Films au cinéma : 8
2020 : question « films au cinéma », ça va être simple : aucun (demandez à la pandémie pourquoi donc…). Une estimation pour les livres : entre 80 et 90, je pense. Je crois que j’ai pris mon temps, cette année. J’ai même eu du mal à boucler le Challenge de l’Imaginaire avec les 30 titres, c’est dire 😉 J’ai lu pas mal de mangas, par contre. J’ai parlé ici de l’Atelier des Sorciers et de La lanterne de Nyxmais j’aurais pu en ajouter beaucoup d’autres, dont : Asana n’est pas hétéro ; Our colourful days ; Golden sheep ; Errance; L’enfant et le maudit .
La série TV de l’année ?
2017 : The handmaid’s tale (la servante écarlate) et Outlander saison 3
2018 : Pose – une série que je conseille encore et encore Très bonne surprise avec : Les nouvelles Aventures de Sabrina Idem : Killing Eve Toujours ravie avec : Outlander saison 4 Et je pense que l’adaptation de L’amie Prodigieuse est en train de devenir mon coup de coeur de fin d’année.
2019 : The Umbrella Academy. His Dark materials. Dark Crystal.
Good Omens a été sympa aussi. Je regarde The morning show (qui n’est pas fini) et c’est une bonne série. Et évidemment, The Mandalorian.
2020 : Alors, ça, je peux quand même répondre même si je n’ai pas été très sérievore.
La saison 2 du Mandalorian est une pure réussite à égalité avec la saison 2 de His DarkMaterials, meilleure encore que la première. Il faut regarder ces deux séries, vraiment. La deuxième saison de The Umbrella Academy est très réussie. Quelques petits défauts quand même, à mon avis.
J’ai eu un joli coup de coeur pour la série mexicaine La Casa de las Flores, un délice. (la 3ème saison est sortie cette année sur Netruc, ceci explique cela).
Et comme nous étions, Jb et moi, à fond dans les séries hispaniques, une autre très bonne série aussi : Dangerous Moms (Las señoras del (H)ampa). Je n’ai trouvé qu’une bande annonce en espagnol, pas celle en VOSTFR.
La chanson de l’année ?
2017: Taemin – Move 2018 : je n’écoute vraiment plus rien ou presque de ce qui remplit les hits actuels (l’auto-tune aura la peau de mes oreilles) Mais j’ai mes chouchous pop/rock et cette année : The Struts et Greta Van Fleet 2019 : De pire en pire, je n’écoute pas grand chose de neuf. Disons… The Hu 2020 : Ouhla, je sais pas mais j’ai plein de coups de coeur cette année (cf. mes titres chouchous 2020).
Vos bonnes résolutions ?
2017 : l’idée était dans l’air concernant mes projets professionnels… 2018 : j’ai eu la chance d’intégrer un parcours numérique passionnant (Digital Job Ambition – pour l’instant, c’est une spécialité nantaise) au cours duquel j’ai rencontré d’excellentes personnes. Ma bonne résolution, c’est de continuer, de croire en moi et de poursuivre aussi le travail sur moi-même qui, lui aussi, avance bien. 2019 : en gros, ça se résume à « tu vas l’envoyer, ton fichu manuscrit, Agnès ? » (vous avez droit de me le répéter). 2020 :Continuer, parce que j’ai bouclé un autre roman, cette année. Sinon oui, j’ai commencé à envoyer ce fichu manuscrit, pour deux concours (j’ai échoué à la porte de la « finale » pour l’un, l’autre était un petit concours et ne donnait pas droit à un contrat d’édition). Et j’ai commencé à avoir des retours. Pas mauvais, non plus. J’y vais doucement, je sais, mais c’est mon rythme. J’ai aussi fini une nouvelle, pour autre chose. J’ai repris la peinture, aussi.
Un mot pour l’année prochaine ?
2018: Continuer toujours, sans me laisser déstabiliser par des personnes qui n’en valent pas la peine.
Charlotte Cadin : J’ai découvert cette artiste récemment et je suis assez fan de sa voix et de l’ambiance.
Je ne suis pas forcément fan du rap français actuel mais Sopico est un cas à part. En acoustique, sans auto-tune, c’est parfait. Les paroles, la guitare.
Pomme — j’adore Pomme, elle est talentueuse, inspirante. Magique.
Ce qui suit n’est pas une nouvelle chanson, mais une version 2020 de 3ème sexe, un titre d‘Indochine des années 80 (un hit qui avait marqué son temps et que j’aimais beaucoup, vu le message). Cette version est nickel :
Le titre et l’artiste qui suivent sont aussi français. Je fais fort. 😉 Je n’aime pas tout dans ses chansons mais ce titre est bien fait et bien écrit. Hoshi, bien sûr.
Français toujours, Sages comme des sauvages, c’est un duo à la base. Et c’est vraiment intéressant.
En français ou plutôt, en québeccois, Jérémy fait des chansons bien pensées.
Plus lourd, Shaka Ponk fait très fort en cette fin d’année. Très très fort.
Et parce que je l’aime, je n’oublie pas Catherine Ringer qui a une sacrée pêche et qui chante toujours aussi bien — ce souvenir des Rita Mitsouko, toujours.
2020 et ça fonctionne.
Il est bientôt 22 h et il fait déjà nuit en ce mois de janvier 84. J’attends. J’ai 16 ans. C’est annoncé, c’est sur le programme télé , là, entre les pages en noir et blanc, mal imprimées, mal fichues : Houba Houba présenté par Antoine de Caunes, spécial Australie. Comme toujours, je suis impatiente. Depuis que sur la 2 (Antenne 2), il y a une émission consacrée au rock, un fait incroyable en France ; ça date seulement de deux ans, et je suis totalement accro. ENFIN ! Il y a réellement eu un changement depuis que Mitterrand est arrivé au pouvoir en 81. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais ça m’arrange fortement . Tiens, j’ai même vu « Rude boy », le film des Clash, à la TV., tard (je me demande si ce n’était pas en semaine, mais je n’ai plus les dates en tête, j’avoue). Même si tout ne me plaît pas toujours, il y a des programmes pour moi qui suis tombée dans le rock quand j’étais petite comme un autre est dégringolé dans la potion magique. Enfin, je découvre des groupes, enfin, je respire.
ce soir-là, ce sont des groupes australiens – et j’ai encore le programme, ô merveille avec la date (et mon écriture d’ado) :
J’attends et bientôt, ça démarre.
Générique de Houba Houba en 1984
L ’Australie fascine, en 1984, à cause de « Mad Max », principalement. (le 3ème, « Au-delà du dôme du tonnerre » s’annonce pour 85 et on en parle déjà) Et puis, il y a tous ces groupe, pas seulement les plus « anciens » comme AC/DC , Rose Tattoo ou les Bee Gees (dont je me fiche carrément) mais Men at work, Inxs qui commence à bien cartonner avec « Original sin». J’aime déjà assez INXS. Et ce soir-là, pour beaucoup d’entre nous, ados des années 80, ça va être l’occasion d’une belle découverte musicale – mais surtout….
d’une sacrée claque !
Houba Houba – 21/01/1984 Interview par Antoine de Caunes
Une claque dont 35 ans plus tard nous ne nous sommes pas remis – enfin, moi, toujours pas. C’est une histoire de passion, en fait.
Ce n’est pas pour rien que les Oils chantent depuis tout ce temps « Power and the passion », d’ailleurs. Et c’est avec ce titre que nous, les Frenchies, nous les avons découverts, un rien béats devant nos téléviseurs, pour certains, encore en noir et blanc. Pas si souvent qu’un groupe concentrait autant d’atouts. Le feu, la rage. La Cause. Pas depuis… le Clash, non ? Oui, il y avait tout ça : l’énergie, la musicalité, la technique, l’engagement écologique et anti-nucléaire, pacifiste, en faveur des premières nations (aborigènes pour l’Australie) et quoi encore ? Un chanteur plus que charismatique d’1, 93 m (et chauve de surcroît) qui bougeait comme un dingue ; deux guitaristes tranquilles qui assuraient ; un bassiste solide et un batteur surdoué qui savait tout aussi bien être une gravure mode qu’un fou furieux derrière ses fûts – ah, et qui parlait français aussi. Excusez du peu mais cette huile de minuit, on voulait la consommer là, tout de suite !
Et les Oils n’ont pas tardé pas à venir faire un tour par chez nous : leur premier concert est donné en France à l’Eldorado (maintenant le Comedia) , à Paris en Septembre 84 puis c’est le festival breton Elixir, avec le Clash entre autres, en 85. Ce n’était que le début… Comme le début d’une longue histoire d’amour.
Les albums se succèdent. J’achète alors 10, 9….. 1 (appelé 10 to one) que je me mets à écouter en boucle (c’est le cas de le dire : je l’ai écouté surtout en K7 sur mon baladeur) puis très vite, sort celui qui est, je crois, mon préféré de loin, Red Sails in the Sunset.
Midnight Oil à leurs débuts,Peter Garrett portait les cheveux longs - le groupe s'appelait Farm
Red sails … leur permet de faire une grande tournée. Et puis, et puis… ils enregistrent l’album que tout le monde connaît puisqu’il contient LE hit, le tube: Beds are burning. Et là, le passé rejoint le présent. Je vous mets le lien vers la version live du concert de jeudi dernier, à Paris, où j’étais.
Le Grand Rex – jeudi 27 juin 2019. Saut dans le temps.
35 ans ont passé. Il fait chaud en France. Il fait très chaud à Paris; c’est la canicule. Une température australe. J’ai pris le TGV ce matin et j’ai simplement l’impression de fondre. Je vais finir par devenir une flaque, à ce rythme. Mais je m’en fiche. Si je suis revenue dans la région parisienne que j’ai quittée il y a 10 ans cette année, c’est pour une (très) bonne cause. J’ai 51 ans et je ne regarde plus les émissions de rock à la télé le soir pour la bonne raison qu’il y en a très peu, sauf sur Arte, parfois, qui a l’heureuse idée de passer de bonnes choses, dont des concerts.
J’ai eu la chance de voir pas mal de groupes sur scène, pas tous ceux que j’aurais voulu, bien sûr: certains, comme The Clash, se sont séparés avant que je puisse les voir, certains artistes ont eu l’idée saugrenue de décéder prématurément (Kurt Cobain était né la même année que moi et m’a déchiré le coeur en disparaissant aussi tôt) ; d’autres se sont un peu perdus en cours de route. Mais, généralement, allez, je ne suis pas une aigrie du tout, au contraire, je suis plutôt satisfaite de mon parcours musical. Je me dirige vers le Grand Rex, une salle que je ne connais pas (encore). Je vois des fans — on les reconnaît aux T.shirts avec de grandes mains jaunes. Allez, je vais vers eux !
Nous avons attendu et l’ambiance devant le Grand Rex était formidable. J’ai rencontré des gens vraiment sympas. Et, cerise sur le gâteau, j’ai vu trois membres du groupe (dont mon ex- crush, Rob Hirst, à qui je n’ai pas réussi à ,parler clairement, bah voyons, c’est bien la 1ère fois que ça m’arrive). Mais pour le reste, tout bonus ! Je n’ai jamais recherché les autographes, je suis nulle avec ça. Du coup, j’en ai.
Bones Hillman, bassiste
— Le concert —
Le concert de jeudi confirme que les Oils sont toujours un groupe avec autant d’énergie, de créativité. Et de lien avec son public. D’accord, le son n’était pas au top : les aigus, à gauche, vrillaient carrément les oreilles, dommage. Mais les Oils ont toujours joué fort, rien de nouveau ! Par contre, ce jeudi soir, il aura suffi d’un mauvais réglage et voilà… Après, malgré ce bémol, tout a été magique : trop court, oui, mais intense. La setlist était quasi-parfaite (ce rappel, quel kiff! ).
J’ai réussi presque à rester tranquille. Enfin, sans sauter partout, à cause de la chaleur. Ou presque. Disons que vers la fin j’étais quand même en roue libre. Tout s’est terminé vite. Les bonnes choses ont une fin. Mais puisque le groupe entre en studio en fin d’année pour enregistrer un nouvel album, on peut se dire qu’une tournée suivra logiquement derrière, non ? L’huile de minuitn’a pas fini de brûler.
C’est un sujet un peu différent que je vais aborder aujourd’hui dans cet article. Particulier car je vais vous parler de …teinte de cheveux ! J’avais brièvement évoqué ce point en début d’année 2018, d’ailleurs.
Je ne sais pas si vous avez remarqué que, sur les réseaux sociaux, dans les médias, on voit de plus en plus de personnalités arborer leurs cheveux gris.
Ici, en France, nous avons l’exemple de Sophie Fontanel qui a fortement médiatisé sa transition coloration/cheveux blancs:
Mais, comme souvent, ce qui paraît simple chez les personnes célèbres et autres stars n’est pas tout à fait le reflet de la réalité des gens « normaux », les gens comme vous et moi. C’est pourquoi il me semble judicieux aujourd’hui de partager ici mon expérience. Jeunes ou moins jeunes, déjà confrontées aux cheveux blancs (et oui, je m’adresse aux femmes en particulier ici) , peu importe. Les cheveux blancs, on n’y échappe pas.
No more lovely brunette Pour ma part, les premiers cheveux blancs sont apparus très tôt: j’avais 22 ans, j’étais encore étudiante et je peux dire que ça fait bizarre de trouver ces….intrus dans une chevelure très brune (je suis châtain foncé, à l’origine). Bizarre, certes, mais quand on vient de s’engager dans la vingtaine, il faut bien avouer que ça ne stresse pas plus que ça. On pense qu’on a tout le temps d’aviser.
Sauf …si les cheveux blancs prolifèrent. Et là, les colorations commencent. Je me teins les cheveux depuis l’âge de 25 ans, à peu près.
La seule photo où vous verrez un peu mes cheveux au naturel
- 18 ans - (et oui, je sais, c'est de l'argentique)
Vers la trentaine, le blanc a continué à s’étendre. Je me suis coupée les cheveux, je les ai laissés pousser. Bref, longs ou courts, ils étaient toujours teints. Avec des colorations plus ou moins tenaces, selon les moments.
30 ans -
Puis, à la quarantaine, je me suis aperçue qu’il devenait de plus en plus difficile de faire durer une couleur. C’est vers ce moment que j’ai réfléchi. Je me suis dit que, non, je ne me teindrais pas les cheveux toute ma vie. Je ressentais déjà très fortement la pression sociale qui pouvait peser sur les femmes.
Un homme a le droit d’avoir les tempes argentées (« c’est tellement sexy! ») puis d’avoir ces cheveux gris. A une femme, on fera remarquer: « tu te négliges », « ça fait sale, pas net »,« si tu veux séduire, alors là, c’est mort ».
Et comme le fait de m’incliner devant les diktats divers n’a jamais fait partie de ma personnalité, j’ai définitivement pris la résolution de stopper les colorations dès que je me sentirais prête.
De 40 à 50 ans, mes cheveux étaient couverts de teinture
Tout juste la quarantaine
Entre 41 et 45
47 à 49
Se sentir prête, voilà bien la pierre d’achoppement de tout le processus.
Vieillir, on ne va pas le cacher, n’est pas si simple. S’accepter encore moins.
Mais se rendre compte qu’au sujet du corps des femmes, le point de vue est masculin, dévalorisant, sexiste, trop souvent, voilà qui a de quoi fortement énerver.
Quand je suis arrivée aux alentours de la cinquantaine, j’ai fait comme beaucoup : j’ai eu la trouille, les pétoches, les chocottes, les jetons.
Ce n’est pas l’âge le plus cool pour une femme: il existe un tas de transformations dues aux hormones qu’on a du mal à envisager quand on a 20 ou 30 ans. Non, ce n’est pas cool mais on y arrive – avec de la persévérance et pas mal de patience.
2017 – t’as 50 ans, baby !
J’ai laissé passer mon anniversaire, je me suis peu à peu habituée à cette nouvelle dizaine (50 ? mais c’est vieux, ça, non?bah, finalement, c’est kif kif la fin de la quarantaine ! ). Et en novembre de l’an dernier (2017, donc), j’ai pris la décision; j’ai arrêté les teintures. Il m’a fallu passer par la case « chevelure bicolore » jusqu’à ce que je les fasse couper une fois puis une autre fois encore afin d’accélérer la transition. Je ne suis pas Sophie Fontanel et je n’ai pas eu le courage de garder mes cheveux longs ou mi-longs pour achever ce « going grey ». Mais j’étais décidée et – qui l’eût cru? – enthousiaste. D’un autre côté, j’avais aussi des doutes puisque je suis en reconversion professionnelle et en recherche d’emploi. Est-ce mes cheveux argent allaient bien passer auprès des employeurs? C’est encore une interrogation qui subsiste.
Ce qui est un peu idiot, je l’avoue : on m’embauchera pour mes compétences, mon dynamisme, ce que je peux apporter à une entreprise, pas pour ma date de naissance ou la teinte de ma tignasse (que j’espère laisser repousser).
50 et quelques mois – gray is beautiful
Finalement… ils sont beaux ! Et beaucoup plus sains.
Ce que j’ai envie de dire, pour terminer, c’est qu’il n’y a pas de « bonne façon » de faire. Se teindre, ne pas se teindre, les deux sont o.k. Car le principal, c’est de se sentir le mieux possible, c’est de se sentir soi-même, c’est de choisir ce qui convient le mieux. Quant au regard des autres, il est tel qu’il est.
Oui, il y a des remarques parfois.
Par exemple, on m’a demandé si j’avais fait une couleur « silver » parce que c’est tendance (cette rigolade!) ou si j’avais fait des mèches. On m’a aussi demandé si je n’avais pas peur pour mon couple puisque je vis avec quelqu’un de plus jeune que moi.
J’ai répondu aussi franchement que possible: si quelqu’un pense que je suis trop vieille, il le pensera de toute façon, que j’ai les cheveux gris, verts ou noirs.
Oui, je sens les regards aussi parfois.
Et ça ne change pas grand chose à ma vie. Je suis heureuse de ma démarche parce qu’elle me correspond.