Premières lignes – 17 novembre

Premières lignes (en retard)

Je bois un café en attendant que la chimie se diffuse dans l’organisme du patient, jetant de rapides coups d’oeil aux écrans de monitoring entre deux aspirations de liquide bouillant. Tout semble normal, respiration, température, fréquence cardiaque…. D’un mouvement de tête, j’indique à François, mon assistant, qu’il peut installer la sonde respiratoire ainsi que le cathéter, au cas où nous aurions besoin d’administrer des médicaments en urgence. dès que le dispositif est mis en place, je me saisis d’un scalpel tout en regardant les radios affichées sur le mur lumineux, derrière la table d’opération.

J’ai lu beaucoup de romans de Didier Daeninckxun auteur que j’apprécie pour pas mal de raisons. Il écrit de très bons romans noirs et polars ( Le géant inachevé, , Le facteur fatal   , Le Der des ders, Métropolice), des romans historiques ( Meurtres pour mémoire  et le célèbre – et très étudié en cours dorénavant – Cannibale).  J’ai aussi une raison très personnelle d’aimer les livres de Daeninckx : ils racontent ce qui a été ma banlieue, la Seine-St-Denis, pendant un peu plus de 20 ans. Et rarement un écrivain en a parlé aussi bien. La précision des descriptions me ramène dans des lieux que je visualise aisément ; les gens qu’il décrit me sont familiers (la nostalgie, camarade).
C’est encore un fois le cas avec Artana ! Artana ! (le cri d’alerte des guetteurs dans les cités à l’approche de la police). On y voit un vétérinaire établi en Normandie revenir dans la banlieue où il a passé sa jeunesse pour enquêter sur la mort du fils d’une amie. La ville qu’il redécouvre a bien changé — c’est logique, cela fait des années qu’il a coupé les ponts. Or, la ville en question, c’est Courvilliers, un savant mélange d’Aubervilliers (pour la description des lieux, c’est Auber), La Courneuve (la ville mitoyenne), St Denis et Bagnolet (tout ça est très proche géographiquement, la banlieue dite de la petite couronne). On y retrouve aussi un certain Boisy-en-France qui ressemble étrangement à Noisy-le-Sec.
Toute la première partie du roman se lit avec attention, comme une enquête : on a envie de savoir ce qui se cache derrière le meurtre de Rayan, là-bas, en Thaïlande où il avait fait sa vie et quels sont les liens avec certains élus locaux pas très nets. Car on en apprend  des vertes et des pas très mûres, mais guère surprenantes en fait, sur la vie politique locale. Le roman est censé se dérouler en 2016 et il sonne de façon très actuelle, évidemment. Pour autant, tout ce que Daeninckx dénonce n’est pas nouveau quand on s’est intéressé à la vie publique locale.

 » Dans la fiction, les élus pactisent avec des caïds de la drogue pour conserver leur pouvoir. Si la démonstration n’était pas assez explicite, à la fin du « roman », il écrit : « En 2014, dans les villes comme Aubervilliers, Saint-Denis, Noisy-le-Sec, Bobigny, des têtes de liste aux municipales ont passé une alliance avec les bandits du secteur pour se faire élire ou se maintenir en place.
Il compose une galerie de personnages affublés de pseudo cousus de fil blanc. « Patrick Muletier », le maire de Courvilliers, « dont la plus grande des qualités a été d’épouser la fille du Commandeur », ressemble à s’y méprendre à l’ancien maire PCF d’Aubervilliers, Pascal Beaudet. Le Commandeur pourrait bien être le double de Jack Ralite.  » (source)

C’est sans doute ce qui m’a poussé à lire avec plus d’intérêt le roman qui s’effiloche un peu en cours de route. On perd de vue l’essentiel : la mort de Rayan, les retrouvailles avec sa famille et d’autres arcs plus intimistes qui auraient été intéressants à être développés. La fin est la plus décevante puisque tout paraît se « résoudre » en quelques pages  : une lettre de Rayan qui ne dit rien, finalement.

L’aspect documentaire a, à mon avis, trop pris le pas sur l’intrigue, ce qui donne un roman qui n’en est plus vraiment un. Il reste le style de Daeninckx que j’aime quand il veut se donner la peine d’écrire les gens et la cité, à la façon de Modiano : les énumérations de rues, l’importance de la géographie. Daeninckx est un vieux banlieusard : il habite le département depuis 65 ans, ça n’est pas rien. C’est un écrivain touché, ému, par ce qui se passe autour de lui. C’est ce qui rend son écriture sensible – et touchante.

Artana ! artana ! est un llivre qui parlera aux séquano-dionysiens, sûrement et aux curieux et curieuses mais qui ne tient pas toutes ses promesses quant à l’intrigue. Un bon documentaire, en fait. Pour les autres, mieux vaut se tourner vers se sautres oeuvres : il y a le choix, une bonne centaine.

Pour finir :

Une vidéo de Daeninckx qui parle des artistes d’Aubervilliers, de la créativité du 93 à Aubervilliers ; il y parle aussi de Norek, ex-flic et écrivain de polars ; on voit à quel point Daeninckx est passionné, ça fait du bien)

Un entretien avec Daeninckx

 

 

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Premières lignes #28avril

Me voici de retour avec les Premières Lignes  après un léger break londonien. C’est un roman qui oscille entre la SF et la fantasy que je vous propose aujourd’hui :

« A l’âge de six ans, Patricia trouva un oiseau blessé. Le moineau se débattait, agitant ses ailes brisées au sommet d’un tas de feuilles rouges et humides, à la jonction de deux racines. Il criait, d’une voix presque trop aiguë pour que Patricia l’entende. »

 

« Tous les oiseaux du ciel » (All the Birds in the Sky, 2016) aurait pu être un coup de coeur. La première partie, centrée sur l’enfance des deux personnages principaux, leurs compétences et déboires au sein de leurs familles est courte et plante un univers intéressant :  Patricia comprend qu’elle  est capable de parler aux animaux, Laurence se découvre une passion pour les nouvelles technologies. L’amitié se noue et connaîtra un nouveau développement lors de la seconde partie qui aborde leur passage difficile au lycée (harcèlement, harcèlement encore, mauvais traitements …). Cette partie commence déjà à introduire des personnages qui, malheureusement, sont de peu d’utilité pour l’intrigue.

Mais tout se complique dans la dernière partie: Patricia et Laurence sont de jeunes adultes. Ils se retrouvent après des années de séparation pendant lesquelles chacun a suivi sa voie: la technologie pour Laurence, une sorte « de formation magique » pour Patricia. Et c’est là que les problèmes se posent: des personnages secondaires débarquent un peu comme des cheveux sur la soupe, les éléments s’enchaînent sans vraiment de logique, même l’évolution des sentiments des deux protagonistes manque de logique (ils se tournent autour, ils se croisent et, tout à coup, bing ! ils sont en couple!). La fin est aussi expédiée, malheureusement.

Pour conclure, les aspects attractifs (le croisement magie/technologie) sont dilués dans une intrigue qui manque de cohérence et le côté décousu donne un sentiment de frustration au lecteur. Vraiment dommage… Je m’attendais à beaucoup mieux.

Résumé : Patricia Delfine, sorcière philanthrope qui parle le langage des animaux, et Laurence Armstead, génie de l’informatique qui déteste qu’on l’appelle Larry, étaient faits pour se rencontrer. Tous deux sont des parias, incompris de leurs familles et méprisés par la société, mais l’un comme l’autre sont appelés à connaître un destin exceptionnel. Alors que la fin du monde approche, ils vont devenir à leur corps défendant les champions d’un conflit qui les dépasse et dont dépend le sort de l’humanité. À moins que le lien indéfectible qui les unit ne porte en lui les clés d’une troisième voie…

 

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Premières lignes #4novembre

On change de destination pour ces Premières Lignes : direction le Nord de l’Europe, cette fois! On embarque pour un recueil de nouvelles avec Katarina Mazetti (Le mec de la tombe d’à côté; Mon doudou divin; Les larmes de Tarzan, etc…) :

 » Comment a-t’on pu se retrouver aussi nombreux pour le repas de Noël ? Je n’en reviens pas. On ne devait être que quatre cette année. Et voilà qu’en regardant ma table, je voyais neuf personnes, plus un nourrisson en train de jacasser ! « 

Le ton est donné dès cette première nouvelle (Au diable Dowton Abbey !) : on va parler familles recomposées, ex- , enfants des ex, belle-famille (ancienne et nouvelle), couple, fin de couple…

Et si la première nouvelle est menée tambour battant, toutes ont un ton différent, jamais dénué d’humour. Parfois, (souvent), la nostalgie est de mise, la tendresse, le rire, la tristesse aussi. Car, en parlant divorces, l’autrice n’oublie pas de nous rappeler que le deuxième traumatisme le plus aigu après la perte d’un proche  est justement le divorce.

On rit, on est ému mais surtout, on apprécie chacune de ses mini-histoires, dont certaines se suivent.
Que dire de plus ? J’aime l’écriture de Mazetti depuis que j’ai lu Les larmes de Tarzan, en 2007, à sa sortie. J’ai lu tout ce qui a été traduit en français, romans pour adultes comme pour les plus jeunes. (Je suis un peu fan, quand même….)
Ces Petites histoires… sont encore une fois une réussite.

 

Résumé :
« On a toujours mille et une raisons de divorcer… et de le regretter !
Ces Petites histoires croquent avec délices les travers de chacun, la difficulté d’avoir envie des mêmes choses AU-DELÀ de cinq ans de vie commune, l’exigence d’exister AUSSI comme individu. Quelques portraits au vitriol : homme ou femme, divorcés, enfin seuls ! enfin libres ! mais… libres de quoi, déjà ? Car la vie est cruelle : une fois seul(e), pourquoi faut-il que ce qui nous agaçait le plus nous manque soudain ? Comme si le divorce était le meilleur moyen de se retrouver à gérer l’emploi du temps de 8 personnes une semaine sur deux…
C’est caustique et gouleyant, c’est Katarina Mazetti. »  (Gaïa)

 

 

 

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Premières lignes #23septembre

En ce premier jour de l’automne, voici les premières lignes  de la semaine :

« Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d’intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l’extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées.  »

Douglas Kennedy s’attaque en effet à une histoire familiale, sous forme d’une trilogie, qui traverse les années et l’histoire américaine. Nous suivons  ici Alice Burns durant ses dernières années de lycée dans les années 70.
Une fois de plus, l’auteur se plaît à explorer les failles des êtres humains, leurs non-dits, les secrets, au sein d’une famille. Et c’est encore une fois très bien fait.

Si ce premier tome plante le décor et prend le temps de placer les différents personnages, il y a peu de longueurs – donc peu d’ennui. Saga familiale, roman d’apprentissage, La symphonie du hasard est à lire.

Et je peux d’ores et déjà dire que le second tome, situé à Dublin, est encore meilleur…

 

« Comme chaque semaine, Alice Burns, éditrice new-yorkaise, s’apprête à rendre visite à son jeune frère Adam. Jadis jeune loup de Wall Street en pleine ascension, ce dernier croupit désormais en prison.
Mais cette rencontre hebdomadaire va prendre un tour inattendu. Bien décidé à soulager sa conscience, Adam révèle un secret qui pourrait bien venir rompre les derniers liens qui unissent encore leur famille.

Et Alice de replonger dans l’histoire des siens, celle d’un clan à l’image de l’Amérique : volontaire, ambitieux, assoiffé de réussite, souvent attaqué, blessé parfois, en butte à ses propres démons, mais inlassablement en quête de rachat…

Premier volume d’une fresque à l’ampleur inédite, La Symphonie du hasard marque le grand retour de Douglas Kennedy. Dans le bouillonnement social, culturel et politique des sixties-seventies, de New York à Dublin, en passant par l’Amérique latine, un roman-fleuve, porté par un souffle puissant. » Belfond

 

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Premières lignes #27mai

 

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit.
Les premières lignes rendez vous créé par le blog, Ma lecturothèque .

 

 

 – Je suis content que tu trouves ça drôle.
– Allez ! La tragédie, c’est drôle.
– On est dans une tragédie ? me demande-t-il, avec un large sourire à présent.
– Bien sûr. C’est ça, la vie, non ? On meurt tous à la fin. »

Ce sont les premières lignes d’un roman jeunesse, cette semaine. « The sun is also a star » de Nicola Yoon (« Everything everything »)  nous propose de rencontrer Daniel, américano-coréen de 18 ans et Natasha, immigrée jamaïcaine sans papiers, 17 ans. Tous les oppose : elle est rationnelle, il est rêveur, elle est noire, il est asiatique, elle va se faire expulser avec sa famille à la fin de la journée, il a la nationalité américaine.
Mais malgré les faits observables et la volonté de trouver une explication scientifique à l’amour, Natasha est attirée peu à peu par Daniel qui, lui, a craqué au premier regard.
Les parcours des personnages s’enrichissent de leurs rencontres : la serveuse, l’assistante, l’avocat, etc, dont les histoires sont évoquées sur un modèle très cinématographique champ/contre-champ.
Il y a peut-être un peu trop de « coïncidences « et une volonté manifeste vers la fin du roman de trouver une alternative happy ending mais pour le reste, le livre se lit facilement.

L’autrice a dit qu’elle avait eu l’idée de ce roman en pensant à l’avenir de sa fille, métisse jamaïco-coréenne (Nicola Yoon est jamaïcaine et a épousé un coréen). C’est un bel hommage à tous les métissages du monde et une jolie romance contemporaine Y.A.

 

Natasha: I’m a girl who believes in science and facts. Not fate. Not destiny. Or dreams that will never come true. I’m definitely not the kind of girl who meets a cute boy on a crowded New York City street and falls in love with him. Not when my family is twelve hours away from being deported to Jamaica. Falling in love with him won’t be my story.

Daniel: I’ve always been the good son, the good student, living up to my parents’ high expectations. Never the poet. Or the dreamer. But when I see her, I forget about all that. Something about Natasha makes me think that fate has something much more extraordinary in store—for both of us.

 

Daniel, 18 ans, est fils de coréens immigrés à New York. Il passe un entretien pour entrer dans la prestigieuse Université de Yale. Natasha vient de la Jamaïque. Sa famille, immigrée illégalement aux États-Unis, est sous le coup d’une procédure d’expulsion et devra quitter le pays le soir même. L’adolescente tente par tous les moyens de trouver une solution. Sous l’effet d’un enchainement d’évènements dus au hasard (ou au destin), Daniel et Natasha se rencontrent et vont vivre, le temps d’une journée, une belle histoire d’amour. Une histoire à laquelle viennent se mêler le jeu des coïncidences, la menace de l’exil et le poids des différences culturelles.

 

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Relire : Harry Potter

 

Cette semaine, je continue ma re-relecture (x10, au moins) de  Harry Potter.

Cette fois, je me suis replongée dans l’un des tomes de Harry Potter les plus mal adaptés au cinéma (peut-être le plus mal adapté), « La coupe de Feu »:

Chapter 1—The Riddle House

Summary

In the small village of Little Hangleton, there’s a manor home that the locals call the Riddle House, even though no one by the name of Riddle lives there anymore. Fifty years previous, the entire Riddle family—mother, father, and adult son—died, the cause presumed to be murder. The fingers pointed to their gardener, Frank Bryce, a World War II veteran. He was taken in and questioned by the police, insisting all the while that he was innocent, and that a young boy had been hanging around the manor. Later, the charges were dropped, as the autopsies on the family indicated that they all seemed to have somehow died of fright.

 

 

Après un horrible été chez les Dursley, Harry Potter entre en quatrième année au collège de Poudlard. A quatorze ans , il voudrait simplement être un jeune sorcier comme les autres, retrouver ses amis Ron et Hermione, assister avec eux à la Coupe du Monde de Quidditch, apprendre de nouveaux sortilèges et essayer des potions inconnues. Une grande nouvelle l’attend cependant à son arrivée: la tenue à Poudlard d’un tournoi de magie entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les spectaculaires délégations étrangères font leur entrée… Harry se réjouit. Trop vite. Il va se trouver plongé au cœur des èvènements les plus dramatiques qu’il ait jamais eu à affronter.

« La Coupe de feu » s’ouvre sur un point de vue différent de celui d’Harry de la même façon que le faisait « L’école des sorciers ».

Cette fois, nous sommes en présence directe, sans le savoir au début, de Voldemort en pleine phase « plan pour retrouver son corps ». De même, c’est la première fois que nous remontons dans l’histoire du Mage Noir: les Riddle (Jedusor en VF) sont forcément reliés à Tom Riddle (Tom Jedusor). Le lien avec « La Chambre des secrets » est ainsi fait.
Cette construction narrative en forme de puzzle ou du moins, d’indices semés tout au long de la série fait la force de Rowling qui saura nous mener jusqu’à ses révélations finales.

Rien n’est jamais livré ni explicité directement mais se tisse au fil des livres.

Notre Harry âgé à présent de 14 ans, et doté d’un parrain, en fuite, certes, mais présent pour lui via le courrier va se retrouver une fois de plus impliqué dans une manipulation à grande échelle.
Nous ne verrons que par ses yeux, que via son point de vue, souvent faussé, comme toujours. Ainsi, au sujet de Snape (Rogue), le lecteur va continuer à suspecter le pire au vu du comportement vis à vis d’Harry du professeur de Potions. ce sera une suspicion grandissante qui se mettra en oeuvre car les autres avis donnés sur Snape seront ceux de Ron (qui, décidément, ne le supporte pas) ou de Sirius (qui ne le porte pas dans son coeur). Seule Hermione tentera de contrebalancer ces préjugés; autant dire qu’elle ne convainc pas grand monde, lectorat inclus.

La Coupe de Feu voit aussi le moment où tout bascule pour Harry: celui qui a survécu, le chouchou du Ministre de la Magie , se voit conspué, dénigré, rejeté au fil du roman.

Côté magie, on en apprend un peu plus sur le monde de Harry Potter avec la participation des écoles de Durmstrang et de Beaux-Bâtons. L’univers magique se constitue peu à peu même si Rowling ne donnera plus de précisions que bien des années plus tard sur Pottermore.

Le roman est dense. La tension amorcée avec « Le prisonnier d’Azakaban« , le premier des Harry  plus adultes, est maintenue et amplifiée jusqu’au dénouement dramatique.

C’est un tome capital, le basculement dans la lutte, qui préfigure de façon magistrale « L’Ordre du Phénix ». 

 

 

 

Come to the dark side…il y a des séries

 

Pour clore  cette année, j’ai réussi à visionner quelques pilotes de séries. J’avoue avoir été bien inconsciente (the dark side a agi sur moi) car j’ignore encore à l’heure actuelle si j’aurais le temps ou pas de suivre lesdites séries. (« Non, suivre ces séries, tu ne pourras pas« , crie mon moi intérieur en mode Yoda).

Mais revenons à nos pilotes.

Je dois dire que parmi les série 2016, il y a une adaptation que j’attendais depuis longtemps. Il s’agit de celle des Magiciens (The Magicians)  excellent roman (en 3 tomes) de Lev Grossman, qui bénéficie d’une publication à l’Atalante et d’une formidable traduction de Jean-Daniel Brèque, pour nous autres français.

M.Chours et moi étions tombés amoureux de ce roman à sa sortie.
La série est annoncée pour janvier 2016 et oui, nous avons vu tous les 2 le pilote la semaine passée.

The Magicians est une série télévisée fantastique américaine créée par Sera Gamble  et John McNamara, dont le pilote a été diffusé le 16 décembre 2015 et la suite dès le 25 janvier 2016 sur Syfy et en simultané sur Showcase au Canada.

Nos réactions ont été un peu différentes: ma réaction était plus  mitigée à la fin de l’épisode car, même si j’étais au courant au préalable des changements apportés , je n’ai pas pu m’empêcher de me demander « mais pourquoi? ».

Je dois dire que j’ai un peu de mal avec les acteurs choisis; je pense que j’avais trop imaginé le rendu à l’avance. Mais ceci est une remarque vraiment personnelle. La série a un bon rythme; on rentre très vite dans le vif du sujet. Donc, à voir sur la durée.

 

 

Une  autre série adaptée d’un roman que j’ai lu a commencé:
The Expanse basé sur la série de romans de James S. A. Corey, pseudonyme qui regroupe les auteurs Daniel Abraham et Ty Franck (assistant de George R.R. Martin). Le premier roman, « L’Eveil du Léviathan »  (Leviathan Wakes) publié en 2011 aux États-Unis (publié en France en 2014 ), a été nominé au Prix Hugo et au Prix Locus.

 

« 200 ans dans le futur, le système solaire est entièrement colonisé. Le détective Josephus Miller, né dans la Ceinture d’Astéroïdes, a pour mission de retrouver une jeune femme, Julie Mao. Il est rejoint dans sa tâche par James Holden, un ancien commandant de cargo spatial impliqué dans un incident causé par les relations tendues entre une Terre appauvrie en ressource, Mars, prospère et de plus en plus puissante et la Ceinture d’Astéroïdes exploitée par la Terre, et dont les principaux natifs sont surexploités. Ils vont bientôt découvrir que la disparition de la jeune femme est liée à une vaste conspiration qui menace la paix dans le système solaire et la survie de l’humanité. »

De la SF, donc. J’avais gardé un bon souvenir du 1er tome. J’ai visionné le 1er épisode qui m’a semblé très correct. Je compte bien regarder les autres déjà disponibles. (SyFy again)

 

Lucifer:

 

Lucifer est un personnage de comics (DC) venant de l’univers de The Sandman de Neil Gaiman .

Interprété ici par Tom Ellis (Robin Hood – OUAT saison 2 par ex), Lucifer
en a eu assez de régner en enfer et se trouve mêlé à une enquête de police à Los Angeles.
Franchement ? amusant…

Dans une autre veine, Superstore dépeint sur le mode satirique la vie d’employés d’un supermarché américain. Sympa.

J’ai gardé ce qui m’a le moins convaincue pour la fin:  Shadowhunters (adapté des livres de Cassandra Clare: The Mortal Instruments). Cette fois, ni les acteurs ni le traitement des personnages n’a réussi à me convaincre. J’aime bien la série de livres et aussi l’adaptation en film mais je passe mon tour pour cette série.

Donc , pour finir aujourd’hui, Telenovela, avec Eva Longoria, ou : une série dans une série …Rien de nouveau et rien de bien palpitant.

 

Que la Force soit quand même avec vous et que vos Fêtes soient joyeuses!
Dec.2015