« Je vais vous expliquer, hein, madame »

Pas d’Arts d’hiver pour l’instant.
Tout ça à cause d’une panne Internet. pas un simple incident technique. Une coupure complète. Depuis mardi dernier.

Vous allez me dire : « mais tu mets quelque chose en ligne ? «  Oui, parce que j’ai réussi à me faire prêter une mini box chargée de 100 GO pour tenir jusqu’à lundi, passage d’un technicien, le premier rendez-vous que j’ai pu obtenir. Mais ça rame. Très fort.

Mon blog ne sert pas de bureau des plaintes mais je dois dire que j’ai passé mon temps et mon énergie à réclamer auprès de mon opérateur (SFR, il faut le nommer) qui a géré tout ça de manière désastreuse.
Si j’en parle ici, c’est surtout pour témoigner. Je n’ai jamais eu de problèmes et je ne suis pas du genre à aller hurler au téléphone dès qu’il y a un souci. Mais depuis le mois de décembre, nous avons eu plusieurs grosses coupures assez handicapantes et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le chaudron de la sorcière, au moins. Comme si on pouvait se passer d’Internet en 2020 ! Comme si les factures n’étaient pas assez élevées comme ça, non plus… Et il n’y a aucune remise sur la facture même quand on est privé de connexion pendant des jours.

En général, je contacte le service après-vente via Twitter. Malheureusement, j’ai été obligée par deux fois de téléphoner ces derniers jours et je ne recommencerai plus.
J’ai été confrontée à des individus désagréables, condescendants et…. sexistes.
Oui, le mansplaining, (je ne connais pas de terme équivalent en français, d’ailleurs… « mecsplication  » ? ), vous savez ce que c’est ? Oh, ce n’est pas nouveau. En tant que femme, à un moment ou à un autre, vous y avez droit. Trop souvent, d’ailleurs. C’est le garagiste, par exemple, qui vous parle sur un ton étrange. Pas naturel, paternaliste. Comme si vous n’aviez pas tous les neurones pour comprendre.  La dernière fois, le type du garage ne m’a rien expliqué, d’ailleurs, il m’a juste raconté des sottises en disant qu’il ne pouvait pas changer l’ampoule du feu avant droit parce qu’il fallait (je cite) « tout retirer, surtout la batterie,madame, hein ! « . Plusieurs mois après, je me suis fait arrêter par les flics puisque l’ampoule était bien morte et que j’étais « borgne ». Le flic m’a fait du mansplaining en me le faisant remarquer (« et je vous verbalise pas, hein, madame, vous allez chez le garage, hein ?  » – je vous laisse imaginer ma tête et mon ras-le-bol ). Finalement, j’ai acheté l’ampoule et c’est ma fille qui l’a changée. La batterie se trouve de l’autre côté ; il n’y avait rien à retirer.

 

Même chose donc avec le service après vente au téléphone. Lamentable, vraiment. Je ne parle même pas de la bêtise confondante de la ou des personnes qui ont réussi à créditer nos lignes mobiles  des 100 GO pour « pallier à l’incident technique avec un partage de données en attendant, madame » en faisant commencer ledit crédit en ….mars 2020 au lieu de ce mois-ci. (non, le 04/03 ce n’est pas le 04/02).
C’est clair que cela m’aide beaucoup ! (j’espère qu’on entend bien mon ton ironique). Mais rien à faire : personne n’écoute, on vous dit même : « inutile de téléphoner à nouveau, hein, madame !  »
C’est important, chaque mot, en communication. 
Et je remarque surtout que, lorsque ces gens vous parlent ainsi, il y a une prolifération de « hein » à tout bout de champ et de « madame », aussi. Pour bien insister sur le fait que vous ne comprenez rien et que vous êtes une femme ? C’est réussi…