Wouf ! Bonne année du Chien !

Ce vendredi sera marqué par le début de l’année lunaire – et donc par ce qu’on appelle le « nouvel an chinois« .

Je ne crois pas aux horoscopes en général – ni en particulier- mais j’aime bien les traditions et les fêtes qui entourent ce nouvel an  lunaire.

Chaque année, il y a des chansons plus ou moins officielles autour du signe de l’année: c’est le Chien (de Terre) cette année. Et M-Girls, ce groupe de Malaisie, nous livrent la chanson du Nouvel An qui s’appelle: Mr.Wang qu’on peut traduire par « monsieur prospère »

 

 

 

Ensuite, il y a ceci:

De façon plus traditionnelle:

Et pour célébrer le Chien:

En chinois (mandarin), on dira:  新年快乐 (xīn nián kuài lè) 
Gong chi fah chai », gong xi signifie « félicitations »

Voilà comment les prononcer (la vidéo est de 2013, donc ce n’est pas la bonne année):

 

 

J’en avais parlé l’année dernière, pour l’année du Coq, en coréen, on dira: « sae hae bok mani badeuseyo »

 

Comment saluer pour le Nouvel An lunaire en Corée:

Pour finir avec les traditions, voilà  une vidéo intéressante  qui montre les différents façons de fêter ce nouvel an (Corée, Vietnam, Chine):

Avant de terminer sur cette année du Chien, j’ai une petite anecdote à propos de « chien » en coréen. Quand je suis allée au concert de G-Dragon en septembre 2017, il a chanté l’un des titres de son dernier album, « Bullshit« . Or, les paroles de la chanson font, entre autres, une référence assez cryptée à une oeuvre du peintre américain Christopher Wool « Run dog run » , GD étant un grand amateur d’art.

Il y a donc un tas de jeu de mots et de sonorités sur le mot chien en anglais « dog » et en coréen « gae« . Le refrain imite plus ou moins l’aboiement (bow wow wow). A cette différence: sur scène, à Paris, GD l’a transformé en un « wouf ! » repris en choeur par le public…. Un moment intense ou: comment nous avons aboyé au concert de G-Dragon !

La version de l’album avec traduction:

Where my dogs at? Que pasa?

In the dog’s house is mi casa.

My crew is full of fucking beggars, bullshit

Samba, roomba, cha cha, roar

Shake your tail and bribe your way

Sur ces mots, bonne année du Chien!

Impressions premières de Berlin

Comme vous le savez, si vous suivez aussi mon blog photos, Lord Chours et moi-même sommes allés à Berlin au début du mois de mai.
Petit à petit, j’ai mis en ligne mes photos – et aujourd’hui, je tente de rassembler mes premières impressions cette ville. (ce qui suit n’engage que moi, bien sûr)

Berlin, donc une ville que je ne connaissais pas. Une ville faite comme un patchwork, dirait-on, où j’ai eu du mal à reconstituer les quartiers tellement ils sont disparates. Une ville qui, encore aujourd’hui en 2017, et malgré ( ou à cause des..? ) les constructions récentes semble toujours connaître une faille, un morcellement. Marquée par son histoire, par l’Histoire sans aucun doute. Pour être allée dans d’autres grandes villes et/ou capitales européennes, je n’ai pu m’empêcher de ressentir cette fracture. Aucun doute : même si on veut faire abstraction du passé -ce qui me semble une gageure, en même temps – on y revient toujours. Il vous rattrape pour une bonne piqûre de rappel, ce passé.

Fascinante, Berlin.
Nous nous faisions la réflexion en marchant dans les rues (et, oui, nous avons beaucoup marché) qu’il y régnait une grande liberté. J’ai souri en regardant tous les graffs et les tags dans le quartier de Kreuzberg, par exemple, en pensant aux gens qui, à Paris ou région parisienne et dans nos grandes villes, râlent parce que les murs sont envahis. Ici, c’est un art de vivre – et personne n’efface les graffitis…

Graf

Berlin

Autre chose qui m’a fait réfléchir : en France, dès que des SDF sont un peu trop « voyants », les gens s’offusquent (et pas pour la bonne cause, malheureusement). De même, certaines municipalités vont jusqu’à les interdire. France, sweet France.  A Berlin, j’ai vu des gens dormir sous les ponts et les passants leur donner des aliments.  Je croyais que c’était fini, ce genre de geste spontané.

Berlin, où  on  entend une multitude d’accents et de langues. Pour preuve, n’étant germanophone ni l’un ni l’autre – mon allemand se résume à ce que j’ai appris sur le tas en vivant en Alsace –  nous avons parlé anglais (et avons pu en général nous faire comprendre) sans problèmes.
Que dire encore ?

Multiculturelle, voilà ce qu’est cette ville.
Bien sûr, Paris l’est. Mais je connais peut-être trop bien Paris et sa banlieue pour en être surprise.
Multiraciale aussi.
J’ai eu l’impression de revenir dans ma banlieue – peut-être moins celle où j’habite que celle où j’ai vécu longtemps,  la Seine-St-Denis tellement détestée par les médias.
Berlin avec tant de mélange,  d’accueil, d’ouverture – mais sans doute est-ce là une vision rapide et une impression totalement déformée — qu’importe, j’y étais de passage, en touriste et  j’assume totalement.
Berlin m’a fait l’effet d’une ville à découvrir, d’un endroit qui a tant de facettes que j’aurais besoin, un jour, si c’est possible, d’y retourner.
Ce ne sera pas la première ville à me faire cet appel , ni certainement la dernière…

Il faudrait plus de temps. Plus de voyages.

Jeffrey Dean Morgan au volant

Connu pour avoir joué dans Grey’s Anatomy, Supernaturals et récemment, The Walking Dead ( un fabuleux Negan),Jeffrey Dean Morgan a une actualité hors du commun ce week-end: c’est lui qui conduira la  Chevrolet Corvette qui tiendra le rôle du Pace car (il n’y a pas de traduction en français) durant la course. Il s’agit de la 101eme édition des 500 miles d’Indianapolis (ou Indy). 

We’re honored to welcome Jeffrey Dean Morgan to IMS to drive the 2017 Corvette Grand Sport Pace Car,” IMS President J. Douglas Boles said. “He’s used to playing the ultimate villain in ‘The Walking Dead,’ but he’ll be an envied hero to millions of race fans around the world when he gets to lead the field to the green flag of the 101st Indianapolis 500 in such a beautiful Corvette.”

T’as pas vu ma pop #5

La semaine passée dans T’as pas vu ma pop, je me suis intéressée à la recette campbellienne – ou comment faire une bonne soupe au monomythe- avec la structure du Voyage du Héros (Ulysse nous aura bien aidés longtemps avant Bilbo et Luke Skywalker).

Aujourd’hui, entre les bagages et un rhume des foins carabiné, je vais continuer mon propre voyage – et le vôtre – en direction du mythe, de la croyance et de la prophétie. Ce sera un peu plus court pour les raisons évoquées sur ce blog.

Crois-en moi, crois-en toi: croyance et prophéties auto-réalisatrices

On entend souvent que la pop culture est un pillage continuel sans foi ni loi (si possible). Et aussitôt, certains se mettent à pousser de grands cris, tentant, en quelque sorte,  de comprendre la pop culture en dehors d’elle-même, et non pas en interne. Renvoyer la pop à ce qui ne peut pas être saisi, le moment, l’époque, l’instant, c’est vraiment chercher à s’arracher les cheveux – ou à enrager.

La pop culture pille la culture populaire, tranquillement, et fournit son propre mythe. En fait, elle opère un retour sur soi, une réflexivité plus qu’une révolution: une forme d’autoprophétie.
On observe le même scepticisme chez le chef d’orchestre  Leonard Bernstein (qui aimait le rock et la pop) en 1967 dans le documentaire« Inside pop » qui ne croit pas à la rébellion mais loue la créativité.

Prophétie, mais de quelle prophétie parle-t’on?

En premier lieu, de ce que Robert K.Merton nomme la prophétie autoréalisatrice.
Je rappelle ce qu’est une prophétie autoréalisatrice – selon Merton, il s’agit de:

 La prophétie auto-réalisatrice est une définition d’abord fausse d’une situation, mais cette définition erronée suscite un nouveau comportement, qui la rend vraie »

Si je reviens à notre Héros de la semaine dernière, je peux alors dire: « Bon, je ne vais pas me casser la tête pour inventer un quelconque motif à son aventure, il y a beaucoup plus simple »  Il y a longtemps, une prophétie raconte qu’il devait y avoir un Elu (tout se transpose au féminin, j’ai oublié de préciser). Comme par hasard, l’Elu est le héros de mon histoire mais voilà, il ne le sait pas encore – et c’est parti…
Tiens, ça ne vous rappelle pas un/des films? Un/des romans? Des jeux vidéo?

 

Star Wars? Un enfant destiné à rééquilibrer la Force. Matrix? Un homme élu… Harry Potter? Un jeune garçon dont on a prédit qu’il devait tuer ….etc…

 

Star Wars: Prophétie de l’Elu

 

Prophéties chez Harry Potter

J’en reparle la semaine prochaine….

Pour aller plus loin:

 

Chenille écolo, ver des sables et tutti quanti

« La découverte d’une larve capable de dévorer le polyéthylène, l’une des matières plastiques les plus résistantes, utilisées dans de nombreux emballages, offre la perspective de bio-dégrader rapidement ce polluant qui s’accumule dans l’environnement, notamment les océans.

« Les déchets plastiques sont un problème environnemental mondial, surtout le polyéthylène, particulièrement résistant et qui très difficilement dégradable naturellement », explique Federica Bertocchini, une chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC), auteur de la découverte de cette larve de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella), un papillon très répandu.

source

ici 

 

Quand j’ai pris connaissance de cette info, je me suis dit: « Elever des larves en masse pour manger nos déchets plastiques, c’est pas un peu dangereux? » . J’ai eu la vision apocalyptique de vers géants (merci Dune!) colonisant la planète. Au fil de l’interview avec la scientifique, j’ai apris qu’il s’agissait de larves de …papillons. Aussitôt, la Terre terrain de jeu de Shai-Hulud, s’est transformé en un joyeux bazar peuplé de papillons gigantesques (et de licornes sur fond d’arc-en-ciel, si possible).
Jusqu’au moment où les chercheurs déclarent: «  »L’une des prochaines étapes sera de tenter d’identifier ce processus moléculaire et de déterminer comment isoler l’enzyme responsable ».

Alors, mon rêve éveillé s’écroule. Pas de vers ni de papillons titanesques, adieu Dune, les arcs-en-ciel et les licornes ! J’ignore à quel moment les licornes ont débarqué dans mon délire, sûrement une relation avec la couleur ou un grand besoin de me changer les idées en ce moment…
Voilà, tout ça se résume à un bête enzyme sur du bête polyéthylène qui nous pourrit la vie et la planète.

Parfois, vu les circonstances actuelles, j’aimerais mieux vivre ici:

Je sais, je suis un brin  idéaliste.Juste un brin …

 

Mes chats ont plutôt ce genre d’attitude:

A très bientôt!

Une autre vision de la couture (sewing machines)

La couture d’une autre époque 

Catalogue of Priscilla fancy work designs

Between 1901 and 1909, Smithsonian Institution Libraries.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catalog of Priscilla fancy work designs. / Fall and winter 1916-1917

Domestic Sewing Machine Company

Between 1869 and 1906, Smithsonian Institution Libraries

 

 

 

 

 

 

 

List of Singer sewing machines with prices, descriptions, and other information in relation to them

Singer Manufacturing Company,1905

 

 

 

 

Illustrated description and price list of the Willcox and Gibbs silent sewing machine. / With a brief outline of its history and that of preceding inventions.

Willcox and Gibbs Sewing Machine Company,1870

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(source : Smithsonian Libraries)