Premières lignes #9 septembre

Cette semaine, mes Premières Lignes sont, pour une fois, des « premières bulles ».
Il n’y a pas de raisons particulières à cela sinon le fait que j’aime énormément la BD et les manga et que me priver d’en parler serait vraiment un tort.

Premières bulles, donc :

Les Trois Soleils de Vinéa – Roger Leloup

 

 

 

Ces dernières semaines, j’ai fait un joli voyage dans le passé – et plus, particulièrement, dans l’enfance – en relisant  des Yoko Tsuno que j’ai pu emprunter à la médiathèque (hélas, je ne possède plus les albums en question). Mais qui est Yoko ?

En plus d’être jolie, intelligente et combative, Yoko Tsuno est électronicienne. Cette spécialité l’entraîne, en compagnie de ses amis Pol et Vic, dans des aventures à mi-chemin entre fantastique et science-fiction. Mais, qu’elle remonte le temps pour se retrouver dans la Bruges du XVe siècle ou qu’elle affronte les dangers de la planète Vinéa, la jeune Japonaise reste toujours fidèle à elle-même, privilégiant la loyauté, l’amitié et le respect de la vie.
Une série d’action et de réflexion, magnifiquement documentée et dessinée par Roger Leloup, un maître du genre.

Yoko est sans doute l’héroïne de mon enfance. Elle cumule ce que j’aimais (j’aime ?) le plus: l’Asie, la SF, l’aventure et le courage. Et c’est une héroïne.
Ici, dans ce qui constitue le 6ème tome de ses aventures, Yoko retrouve une fois de plus Khâny, son amie vinéenne. Accompagnées de leurs amis, elles vont redécouvrir la planète d’origine de Khâny que son peuple croyait détruite: Vinéa.

 

Publiée dans le journal Spirou de 1975, Les trois soleils de Vinéa permettent au lecteurs de revoir Khâny. Il faut dire que les histoires avec les vinéens sont très demandées – et, je pense, toujours très appréciées des lecteurs actuels puisque Roger Leloup, le dessinateur et créateur de Yoko, a publié le 28 ème album cette année (et il s’agit d’une aventure avec les Vinéens).

Et si vous vous demandez d’où vient cette idée de « Vinéa », la réponse est très simple :

Les origines de la planète Vinéa (anagramme de la marque de crème hydratante Nivea) sont expliquées par Roger Leloup dans le supplément du tome 20 (L’Astrologue de Bruges) :

« Vinéa est un univers qui peut exister, mais que j’ai créé de toutes pièces. Son origine remonte à mon enfance. Dans le salon de coiffure de mon père, une publicité vantant la crème Nivea – que, dyslexique, j’avais transformée en Vinéa – avait attiré mon attention. Avec le temps, l’image s’était décolorée et seul le bleu était resté. Une fille, sur l’affiche, avait donc la peau de cette couleur. J’étais convaincu que cette crème rendait la peau bleue. Et quand j’ai imaginé ce peuple venu de l’espace, je me suis rappelé tout cela. Il faut – hélas ! – parfois attendre d’être adulte pour pouvoir raconter ses rêves d’enfance ». 

Les Trois Soleils ….   fait partie des albums les plus réussis de Yoko (avec: Les Titans, La Frontière de la vie ou La Spirale du Temps, tous de la même période). Le dessin s’est affiné, le scénario est ingénieux. Bref, on embarque facilement !

 

Ce que dit Roger Leloup au sujet des Vinéens :

 » Lorsque Yoko est avec les Vinéens, j’ai toujours des petits problèmes parce qu’elle visite ou accompagne un bref instant une civilisation fort avancée, remarque Leloup. Elle mène l’action, mais ce n’est jamais elle qui décide totalement des moyens ni dispose du savoir de ses hôtes. Sa logique propre l’incite souvent à des initiatives risquées que n’envisageraient pas ses compagnons, formés par ce milieu. Khâny lui explique beaucoup. Elle a une grande maturité et semble de ce fait plus âgée que Yoko. Cette dernière la complète cependant sur le plan humain et elles sont un peu dans la situation de deux jumelles fortement personnalisées, suivant chacune son propre développement entre leurs aventures communes. Il y a une évolution progressive dans les personnages. Au départ, on partait dans la bande dessinée grand public : il fallait que cela bouge et les caractères étaient assez flous.
Leur personnalité s’est dégagée petit à petit. Les Vinéens étaient assez froids au début, pratiquement sans sentiments, efficaces mais impersonnels, s’agitant comme les abeilles d’une ruche. J’avais placé Poky pour atténuer cette rigueur et apporter un peu de fraîcheur et de jeunesse dans un monde trop organisé. » (source)

Interview de Roger Leloup : 

 

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6 réflexions sur “Premières lignes #9 septembre

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  2. J’adorais aussi les aventures de Yoko mais tu le sais déjà 😉 Effectivement ce tome en particulier atteint la maturité du talent de Roger Leloup au dessin et au scénario une fois qu’il avait eu le temps de poser ses personnages.

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