Premières lignes: Haute école – Sylvie Denis

Visiblement, mes premières lignes de septembre sont carrément décalées le lundi.

 » Hérus Tork avait toujours attendu la mort de Mérot l’Ancien.
Cela datait du jour même de son arrivée à la Haute-Ecole. Le directeur était venu jeter un coup d’oeil aux nouveaux, envoyés par leurs parents à peine d=célébré leur sixième anniversaire. Levé à l’aube, il s’était lavé à l’eau froide et avait avalé un petit-déjeuner loin d’être succulent, mais copieux. Puis il s’était mis en rang avec une douzaine de nouvelles recrues dans une des innombrables cours des multiples bâtiments qui jouxtaient le château. « 

C’est connu, dès que je tombe sur une histoire où il est question de mages, de magicien.nes, de pouvoirs de quelque chose, je suis très faible. Il faut que je lise… même si c’est pour refermer très vite le livre parce que je suis tombée sur une intrigue particulièrement indigente . Mais ça n’est pas le cas, heureusement pour moi, avec Haute-Ecole. Au contraire.
J’ai vite été captivée par cette histoire de magiciens exploités – conditionnés et réduits en esclavage serait plutôt les termes corrects- ainsi que par les efforts des magiciens clandestins qui tentent de renverser ce système. Il y a de l’aventure, de l’héroïsme, des trahisons, de l’amour (et la romance ne gâche rien, contrairement à ce que j’ai pu lire quelque part …). On suit les points de vue de différents protagonistes – et là aussi, c’est une réussite : voilà des personnages forts et complexes à commencer par Arik Renshaw (ce charisme de fou…). L’univers est très intéressant à découvrir et j’avais envie de dire « mais je veux en savoir plus ! « .
Et l’écriture ? Je pense que c’est là  ma plus agréable surprise. Pas seulement fluide, mais aussi fine et souvent poétique.
Le seul petit bémol, c’est sûrement que certains passages auraient mérité d’être développés. Et puis, et puis…. y-a t’il une suite ? Sincèrement, cet univers en mérite une.
Parce que si ce n’est pas un livre qui révolutionne la fantasy , c’est un bon livre et ça, c’est important.
Et le meilleur, c’est qu’il est sorti en poche (merci  pour nos étagères) à l’Atalante. 

Haute-Ecole – Sylvie Denis 

Résumé : Le sort des magiciens n’intéresse que quelques intellectuels contestataires. Les enfants dotés de pouvoirs magiques sont enlevés à leurs familles afin d’être éduqués à la Haute-École et contrôlés par la noblesse. Au moment où le règne d’Urbain IV s’achève, Mérot l’Ancien, le directeur de la Haute-École, meurt et les complots se multiplient : marchands rêvant de pouvoir politique, soldats amers, paysans appauvris, magiciens asservis. Hérus Tork, qui intrigue pour succéder à Mérot, achève sa patrouille annuelle à la recherche des magiciens cachés. Lors de sa dernière halte il capture Raoul des Crapauds, le fils d’un boulanger, mais ne repère pas Ian qui décide de partir à la capitale à la recherche des magiciens clandestins…

3 réflexions sur “Premières lignes: Haute école – Sylvie Denis

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