Premières lignes – 10 juin

Je suis en retard, en retard, pour les premières lignes de cette semaine ( on croirait entendre le Lapin d’Alice ) mais les voilà enfin :

« When I was born, the name for what I was did not exist. They called me nymph, assuming that I would be like my mother and aunts and thousand cousins. Least of the lesser goddesses, our powers were so modest they could scarcely ensure our eternities. We spoke to fish and nurtured flowers, coaxed drops from the clouds or salt from the waves. « 

Voilà un livre qui traînait bizarrement sur mes étagères depuis un an pile poil,  puisque  je l’ai acheté à Londres. Oui, bizarrement, parce que Circé est un personnage de la mythologie qui m’a toujours fascinée ( avec d’autres, comme Cassandre, par exemple). mais Circé est un mystère : c’est une magicienne, elle transforme les compagnons d’Ulysse en cochons et on ne sait pas pourquoi. Ni comment elle est devenue cette enchanteresse, toute seule sur son île.
C’est donc ce que Madeline Miller en écrivant cette version moderne de Circé nous raconte — entre autres. Elle nous livre le point de vue étonnant d’une fille d’Hélios, laissée de côté, mal aimée ( mais les dieux aiment-ils ? ), rebelle, punie et exilée.
On la suit dans des épisodes bien connus : Pasiphaé et la naissance du Minotaure ; Médée et Jason  — ou un peu moins : comment Scylla est devenue ce fameux monstre. J’en passe parce qu’on croise sans cesse des noms célèbres ( Prométhée, Hermès, Hélios bien sûr, Minos, Dédale et Icare, Pénélope, Télémaque….). Les personnages sont tellement bien caractérisés qu’on a l’impression de les voir évoluer sous nos yeux (je pense à Athéna ou à Ulysse).
Car, évidemment, il y a Ulysse ; avec l’histoire des hommes changés en cochons qui trouvent ici une explication judicieuse. (non, je ne vais rien révéler). Tout est très bien mené.

J’ai passé un très bon moment et comme je l’ai lu en version originale, j’ai particulièrement apprécié le style de l’autrice, vivant.  A noter qu’il y a une  bonne variété de vocabulaire ( je lis pourtant facilement en anglais, à peu près couramment,  sans avoir besoin du dictionnaire mais j’ai vraiment dû aller rechercher plusieurs termes ). Mis à part ce détail, le roman se lit de façon très fluide.

Oui, il faut lire Circé ;  le libraire de Londres était ravi quand j’ai acheté le livre. Il avait raison.

Circe: Miller, Madeline

 

Les autres premières lignes sont chez :

• Au baz’art des mots
• Light & Smell
• Les livres de Rose
• Le monde enchanté de mes lectures
• Cœur d’encre
• Les tribulations de Coco
• Vie quotidienne de Flaure
• Ladiescolocblog
• Selene raconte
• La Pomme qui rougit
• Les lectures d’Emy
• Aliehobbies
• Ma petite médiathèque
• Pousse de ginkgo
• À vos crimes
• L’univers de Poupette
• Le parfum des mots
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• Les lectures de Laurine
• Lecture et Voyage
• Eleberri
• Les lectures de Nae
• Prête-moi ta plume
• Claire Stories 1, 2, 3

 

11 réflexions sur “Premières lignes – 10 juin

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  2. I checked it out from the library and couldn’t get into it — but now I’ve got her earlier book about Achilles and Patroklus and am hoping for the sublime.

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