Premières lignes — 4 avril

Premières lignes 

 » On situe cette histoire au début du Vème siècle après la Grand-Fracture. La date exacte des événements sera laissée à la libre imagination du lecteur, qui devra souvent faire appel à sa fantaisie s’il suit ce récit. S’il ne goûte guère l’absurde, l’impossible, l’irrationnel, l’illogisme et le fantasque, alors il lui faut abandonner ici la lecture.
Pour celui qui décide de continuer, entrons dans l’histoire sur la pointe des pieds, en ouvrant juste un peu la porte, comme l’on entre dans le boudoir d’une jeune fiancée en pleins préparatifs.
Cette fiancée s’appelle Enhilde de Fronlieu. »

 

Si le prologue n’est pas vraiment engageant, l’histoire de   Steam Sailors tome 1 : L’Héliotrope ,  saga chez Gulf Stream, l’est beaucoup plus et apporte son lot de péripéties, malgré une mise en place un peu longue. Roman de fantasy steampunk,  ce premier tome se concentre autour de l’Héliotrope, un mélange de navire et de dirigeable,  personnage à part entière dont la carte est fournie en début de volume. Son équipage  ? des pirates. Assez sanguinaires mais que l’on va apprendre à découvrir au fil de la lecture.
L’héroïne est une très jeune femme,  Prudence, arrachée au Bas-Monde (l’univers est scindée en Bas-Monde, pas très sympa depuis la disparition des Alchimistes et le Haut-Monde mystérieux, dans le ciel). Enlevée par erreur par les pirates, elle va leur être utile et   s’adaptée très (trop ?) rapidement à sa nouvelle vie.
Un schéma assez classique : les pirates ne sont pas les « vilains » de l’histoire et Prudence se joint à eux pour les aider dans leur quête (car quête, il y a ).
Le roman est bien rythmé une fois les premiers chapitres passés et on a envie de savoir ce que les pirates et Prudence vont découvrir.
Malgré tout, il reste plusieurs petits défauts qui peuvent décourager. Je pense à  de nombreuses coquilles ( tout un paragraphe  se retrouve copié-collé à deux endroits différents). un peu dommage quand l’objet-livre reste absolument magnifique comme souvent chez GulfStream. 
Au-delà de cela, plusieurs transpositions du milieu aérien au milieu aquatique me semblent assez étranges et ne fonctionnent pas réellement. On se demande si les pirates se trouvent bien à bord d’un dirigeable ou d’un navire, dans l’eau ou dans l’air. Bref,  cela manque de précision.
Un dernier point tient au fait de décrire et détailler énormément, en particulier ce que les personnages ont en tête ; un procédé qui ralentit beaucoup l’intrigue et qui casse le rythme. Encore trop de « tell » et pas assez de « show ». C’est donc souvent un peu maladroit. J’espère que ces points s’améliorent dans les tomes suivants car, malgré ce que je viens de noter, j’ai bien aimé cette lecture et je vous invite à découvrir l’Héliotrope.

E. S. Green

384 pages
GULF STREAM EDITEUR (26/03/2020)

Steam Sailors, tome 1 : L'héliotrope par Green

 

Résumé : Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l’extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l’objet de tous les fantasmes. Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l’avenir en rêves. Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de l’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et des pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l’équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de « clefs » disséminées dans le monde, qui permettait de retrouver la cité des Alchimistes…

 

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